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Impôt

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Ministère français des Finances à Bercy

L'impôt est un prélèvement autoritaire et sans contrepartie directe en vue de couvrir les charges publiques (celles de l'État ou d'une collectivité publique). Il existe une grande variété de types d'impôts : les impôts sur les revenus (l'impôt sur le Revenu (IR), l'impôt sur les Sociétés (IS)), les impôts relatifs à la consommation (la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)), la fiscalité du patrimoine (les droits d'enregistrement, l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), la Flat Tax (PFU), l'impôt sur les successions[1], l'impôt sur les plus-values), la fiscalité locale (la taxe foncière, la taxe d'habitation).

L'Impôt strictement encadré (position libérale)

Qu'est-ce que la justice fiscale ?

Adam Smith établit quatre règles fiscales immuables dans son Essai sur la richesse des nations (1776), conditions minimales pour ne pas tomber dans l’arbitraire fiscal :

  • égalité : chaque sujet contribue en proportion de ses facultés, c’est-à-dire en proportion de son revenu ;
  • certitude : la portion d’impôt que chaque individu est tenu de payer doit être certaine, et non arbitraire (quand et comment s'effectue le paiement, pour quelle quantité) ;
  • commodité : tout impôt doit être perçu à l’époque et selon le mode qui convient le mieux au contribuable ;
  • économie : tout impôt doit être conçu de manière qu’il fasse sortir des mains du peuple le moins d’argent possible au-delà de ce qui entre dans le Trésor d'État.

Taxation et représentation

Un des principes libéraux concernant la fiscalité est « pas de taxation sans représentation » : celui qui subit la fiscalité a le droit de prendre part aux affaires publiques (au moins indirectement, par la démocratie représentative). C'est la Révolution américaine qui a consacré ce principe déjà énoncé dans le Bill of Rights anglais, les colons américains s'insurgeant contre de nouvelles taxes lors de la Boston Tea Party.

Contre la progressivité de l'impôt

Affiche de 1922 concernant la votation suisse sur l'introduction d'un impôt fédéral extraordinaire

Les libéraux non libertariens sont en général en faveur d'un impôt proportionnel (du type flat tax), qui laisse intacts les rapports entre les différents revenus nets. En revanche, ils sont opposés à l'impôt progressif[2], qu'ils jugent confiscatoire et illégitime. La taxation est considérée comme une charge pour couvrir les frais de la production des services offerts par l'État. Au demeurant, l'impôt progressif avait été préconisé par Marx et Engels comme une des premières mesures brutales que devrait prendre le gouvernement révolutionnaire en vue de centraliser les décisions économiques et de renverser la « société capitaliste ».

Dans L'Action humaine, Ludwig von Mises explicite admirablement l'une des raisons de l'opposition libérale à la progressivité de l'impôt, en montrant qu'elle ferme l'accès à la constitution de nouvelles fortunes et profite en fait aux fortunes établies :

«  Mais aujourd'hui, les impôts absorbent la plus grande part des profits « excessifs » du nouveau venu. Il ne peut accumuler du capital ; il ne peut étendre sa propre affaire ; il ne deviendra jamais une grande affaire et le rival des situations établies. Les firmes anciennes n'ont pas à redouter sa concurrence, elles sont abritées par le percepteur. Elles peuvent sans danger rester dans la routine, se moquer des désirs du public et refuser le changement. Il est vrai que le percepteur les empêche, elles aussi, d'accumuler du capital neuf. Mais le plus important pour elles est que le dangereux nouveau venu ne puisse pas accumuler de capitaux. Elles sont virtuellement privilégiées par le régime fiscal. En ce sens, la fiscalité progressive entrave le progrès économique et favorise la rigidité sociale. Alors que dans l'économie de marché non entravée la possession d'un capital est une source d'obligation forçant le possesseur à servir les consommateurs, les méthodes modernes de fiscalité la transforment en privilège. »
    — Ludwig von Mises, L'Action humaine, 1949

Pour Friedrich Hayek, la progressivité est « une invitation à la discrimination et le prétexte à un pur arbitraire » (The Constitution of Liberty, 1960). Hayek donnait une autre conséquence provoquée par l'instauration de l'impôt progressif : la déspécialisation. Quelqu'un sachant qu'il sera beaucoup plus imposé en travaillant davantage sera désincité à fournir des efforts supplémentaires et préfèrera donc occuper autrement les heures qu'il aurait normalement consacrées à son labeur. Il optera pour des loisirs ou pour des travaux qu'il exécutera lui-même, évitant ainsi de devoir payer un homme du métier qu'il aurait dû rétribuer normalement avec le salaire récompensant ses propres heures de travail spécialisé.

De plus, Hayek fait un sort à la croyance selon laquelle l'impôt progressif serait bénéfique aux pauvres. Il invoque trois arguments à l'appui de sa thèse :

  1. Les recettes obtenues par l'imposition des tranches élevées des revenus sont plutôt négligeables en comparaison des autres sources fiscales. Elles pourraient tout aussi bien être obtenues en instituant une légère hausse de la proportionnalité.
  2. Les vrais bénéficiaires de l'impôt progressif sont les classes moyennes, et non les indigents.
  3. Par sa propagande laissant croire aux classes moyennes que l'essentiel de la charge fiscale reposait sur les plus fortunés, l'État a réussi à rendre plus tolérable aux contribuables l'augmentation générale de la fiscalité en légitimant ainsi le sentiment d'envie.

Pour Pascal Salin (L'arbitraire fiscal), l'impôt proportionnel ne représente rien d'autre qu'un cas de discrimination sociale, et la progressivité renforce encore ce caractère arbitraire et inégalitaire. Les arguments avancés pour justifier la progressivité de l'impôt sont généralement les suivants :

  • égalisation des sacrifices (il est normal de demander plus à ceux qui ont plus) ;
  • l'État doit assumer une fonction de redistribution et de solidarité des riches envers les moins riches.

Le premier argument invoque la loi de l'utilité marginale décroissante, mal comprise et appliquée avec une vision mécaniciste de la société, car l'utilité est un jugement de valeur personnel et il est impossible de comparer l'utilité entre individus différents ; de plus on ne peut parler de sacrifices, car il n'y a pas de consentement. Le second argument impose une solidarité obligatoire, sans valeur morale ; il n'y a par ailleurs aucune preuve qu'il y ait une redistribution effective vers ceux qui ont réellement besoin d'être aidés.

Maurice Allais, quant à lui, souligne le côté rétrograde de l'impôt progressif :

«  L'impôt progressif sur le revenu pénalise les plus capables et favorise indûment les moins capables en les affranchissant de l'impôt. Il constitue un obstacle à la promotion sociale. C'est un impôt conservateur et réactionnaire qui protège la fortune acquise et compromet la constitution de patrimoines pour tous ceux qui ne disposent d'autres ressources que celles de leur travail. »
    — Maurice Allais, Le Figaro du 23 novembre 1975

L'impôt, c'est le vol (position libertarienne)

Impôt et libéralisme

Taxercestvoler.jpg

L’impôt n’est pas conforme au principe du libéralisme car il constitue une atteinte à la propriété privée et à la liberté individuelle (comme son nom l'indique, l'impôt est « imposé »[3]). Le prélèvement de l'impôt est fondé par la coercition. La propriété privée concerne à la fois ce qu’un individu possède à un instant donné, et les revenus qu’il retire de son travail ou des biens qu’il possède. Ainsi, l’impôt sur le revenu est une atteinte à la propriété de l’individu sur le fruit de son travail ; l’impôt sur les dividendes est une atteinte à la propriété sur les revenus de ce qu’il possède ; l’impôt sur la fortune est une atteinte à la propriété des biens eux-mêmes :

«  L'impôt est contraire au principe de base [du libertarisme] parce qu'il implique une agression contre les citoyens non agressifs qui refusent de le payer. Que le gouvernement offre des biens et services en échange de l'argent des impôts n'y change absolument rien. Le point important est que le soi-disant "échange" (impôt contre services publics) est coercitif : l'individu n'est pas libre de le refuser. Qu'une majorité de citoyens soient d'accord pour la coercition fiscale n'y change rien non plus. L'initiation de l'agression, même supportée par la majorité des gens, est illégitime. »
    — Walter Block, Defending the Undefendable

Alors que beaucoup de personnes estiment que les impôts sont justifiés, soit parce qu'ils réaliseraient une redistribution plus « juste » des revenus (mais on se demande au nom de quel principe d'égalité, puisque le taux de prélèvement est toujours fixé arbitrairement), soit parce qu'ils seraient la contrepartie de services rendus par l'État (éducation, sécurité, voirie, etc.) selon la théorie des biens publics, les libertariens estiment qu'il s'agit d'une extorsion. L'individu ne paye pas en fait des services à un juste prix, il est transformé en payeur aveugle au nom d'un principe collectiviste : fiscalement, il n'y a pas d'affectation des ressources aux dépenses (le butin volé est partagé arbitrairement), et toutes les cours de justice précisent bien que l’impôt est dû « sans contrepartie ». Il n'y a plus pour le citoyen que le choix entre être un esclave (auquel on vole le fruit de son travail) ou un receleur (s'il est bénéficiaire net de l'argent volé).

En résumé, l'impôt est toujours immoral pour les raisons suivantes :

  • absence de consentement : il faudrait que celui qui paie l’impôt y consente librement ("consentement à l'impôt"), et ait la possibilité de refuser.
  • absence d'affectation : l'impôt devrait être affecté à des dépenses approuvées par celui qui le paie, qui pourrait de plus en vérifier l'affectation (alors qu'en pratique le contribuable ne peut contester le montant de ses impôts en invoquant son désaccord avec l’affectation de tout ou partie des deniers publics)
  • absence d'efficacité : il faudrait que les biens ou les services fournis par l'impôt ne puissent être fournis à de meilleures conditions par le secteur privé, ce que les monopoles publics empêchent.
  • absence de rétribution : l'impôt devrait être considéré comme un prêt volontaire fait par le contribuable à l'État, il conviendrait donc de le rétribuer par un intérêt conforme aux lois du marché.

Les discussions entre économistes quant à savoir si tel type d'impôt, direct ou indirect, proportionnel ou progressif, serait plus juste que tel autre type d'impôt, sont donc totalement absurdes.

Illusion fiscale

Nuvola apps colors.png Article principal : illusion fiscale.
Le père Noël fiscal

L'illusion fiscale empêche le citoyen de remettre en question la pertinence de l'impôt qui est levé par le pouvoir et l'emploi qui en est fait.

Monnaie fiscale

Nuvola apps colors.png Article principal : monnaie fiscale.

La monnaie fiscale est une variété de monnaie préconisée par certains économistes pour "résoudre" le problème de la dette publique.

Social-démocratie

La social-démocratie, tendant vers le socialisme, a tendance à admettre l'idée que l'État a par principe un droit de propriété sur tout ce que possède le citoyen. On parlera par exemple de « cadeau fiscal » lorsqu'il s'agit de baisser tel ou tel impôt. Derrière le mot « cadeau fiscal » il y a l'idée que la totalité des revenus du citoyen appartient en réalité à l'État : l'individu est apparemment censé être content que l'État lui laisse généreusement de quoi vivre, alors qu'avec la taxation il s'agit bien d'une réduction autoritaire et arbitraire de sa propriété en faveur de l'État ! L'État, qui est une cleptocratie, s'ingénie à forger des expressions pour brouiller les idées de ses sujets (un non-vol serait un « cadeau ») et ainsi éviter d'être mis en cause.

L'impôt volontaire, auquel le citoyen est présumé « consentir librement » (article 14 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen) est un mythe qui ne vise qu'à cacher l'oppression fiscale (essayez, pour voir, de « ne pas consentir » à payer l'impôt, voir Consentement à l'impôt).

Les impôts sont une continuation, avec certaines transformations purement formelles, de l'esclavage : c'est le tribut exigé par quiconque exerce le pouvoir sur les autres. Un esclave, au sens moderne, est celui qui remet la totalité de sa production à son "maitre-propriétaire". Le citoyen contemporain verse la moitié de sa production à l'État, il est donc un semi-esclave de l'État.

L'alternative à l'impôt

Il est évident que certaines fonctions de l’État sont utiles et qu'on ne peut les supprimer, la question est de savoir s'il est nécessaire de les financer par la coercition fiscale et s'il est nécessaire que ce soit la fonction publique (ou le parapublic) qui les prenne en charge. Les solutions libertariennes sont les suivantes :

  • privatisation du maximum d'activités étatiques (par exemple il n'y a aucune raison que l'enseignement, la santé, le réseau routier, la télévision et la radio, la banque, etc. soient pris en charge par l’État) ;
  • les secteurs peu justifiés économiquement (par exemple la culture, le sport, l'assistanat...) seraient pris en charge sur une base volontaire soit par le marché, soit par le milieu associatif (associations culturelles, sportives, caritatives...), soit disparaîtraient d'eux-mêmes (faisant ainsi la preuve de leur inutilité) ;
  • cessation de toute subvention aux associations, aux entreprises, aux syndicats, aux partis, aux églises, etc.
  • concernant les fonctions régaliennes (défense, police, justice), il n'y a pas d'unanimité ; Ayn Rand suggère un impôt volontaire, ce qui est jugé en général illusoire. Dans tous les cas, doivent être respectés :
    • le principe de neutralité de l'impôt : l’État doit laisser jouer les mécanismes du marché et rester en dehors de l'activité économique ;
    • le principe de l'égalité devant l'impôt : impôt égal à capacité contributive égale ;
    • des règles stables dans le temps [4].

Il a existé historiquement plusieurs cas d'États dépourvus de tout impôt et gérés comme des entreprises, comme l'État bernois jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, qui était « un État-entrepreneur domanial »[5] :

Berne était la plus grande république au nord des Alpes, s’étendant des portes de Genève aux portes de Zurich. Ses ressources financières étaient la propriété foncière, les émoluments des offices, les contributions aux routes et le commerce du sel et du blé. En plus, au XVIIIe siècle, les placements à l’étranger fournissaient un septième du budget. (Beat Kappeler, La fin de l’État idéal, Le Temps, 2 juillet 2011)

Idée reçue : "les impôts sont le prix que nous payons pour avoir une société civilisée"

Cette phrase aurait été prononcée pour la première fois en 1904, dans un discours du juriste américain Oliver Wendell Holmes Jr. (1841–1935), juge à la Cour suprême des États-Unis de 1902 à 1932. Elle figure au fronton de l'immeuble du siège de l'IRS, le fisc américain, à Washington.

Il s'agit là d'un sophisme étatiste du type post hoc qui affirme que la taxation est une condition préalable à la vie en société. Les libertariens dénoncent ce sophisme :

«  Voilà une affirmation qui nous a coûté bien cher. La civilisation découle du développement économique, moral et social. La liberté en est une condition préalable. Les impôts et le pouvoir de taxation sont destructeurs de la civilisation et de tout progrès. Régir l'économie, dominer le monde et faire financer tout cela, sous la contrainte, par des individus productifs, est un viol du principe des droits naturels ; poussé à l'extrême, ce système détruit les moyens de production et la richesse du pays. »
    — Ron Paul, Taxes, Liberty Defined, 2011

«  Les impôts sont le prix que nous payons pour avoir échoué à construire une société civilisée. Plus le niveau d'imposition est élevé, plus l'échec est grand. L'État totalitaire à planification centrale représente l'échec complet du monde civilisé, tandis qu'une société complètement volontaire constitue son succès ultime. »
    — Mark Skousen

Courbe de Laffer

Courbe de Laffer
Nuvola apps colors.png Article principal : Courbe de Laffer.

La courbe de Laffer montre qu'au-delà d'un certain seuil, plus la pression fiscale augmente, plus les recettes fiscales diminuent, en raison de l'effet désincitatif sur l'offre de travail (trop d'impôt tue l'impôt).

Synthèse

Dans une perspective libérale classique, un État minimal conduit nécessairement à un impôt minimal, qui n'entrave pas le développement économique (le taux d'imposition est plus proche de 0 % que de 100%). En revanche, dans une social-démocratie, l'histoire montre qu'il n'y a pas de limite au taux d'imposition, si ce n'est la désincitation que traduit la courbe de Laffer.

Tel que le conçoivent les libertariens, l'axiome de non-agression aboutit à rejeter le principe même de l'impôt. Les partisans du contrat social, libéraux ou non, arguent que l'impôt fait partie d'un contrat libre passé entre le gouvernement et la population : quiconque n'est pas d'accord peut toujours se libérer du contrat en quittant le pays. En réponse à cette objection, certains libertariens (tendance anarcho-capitaliste) soulignent le caractère fictif du contrat social, qui n'est qu'une justification de l'agression étatique. D'autres (tendance minarchiste) comptent davantage sur la concurrence fiscale entre pays pour « limiter » cette agression.

Il est intéressant d’observer que les origines des droits de l'Homme sont liées à la résistance à l'impôt : la Grande Charte (Magna Carta, 1215), la Déclaration d'Indépendance des États-Unis (4 juillet 1776) et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (20 Août 1789) ont leurs origines respectives dans la résistance fiscale, sans compter le plus ancien symbole de la liberté connu, le Ama-gi. Max Stirner l'explique ainsi :

« La propriété fut l'étincelle qui mit le feu à la Révolution. Le gouvernement avait besoin d'argent. Il devait dès lors, pour être logique, montrer qu'il était absolu, et par conséquent maître de toute propriété, en reprenant possession de son argent, dont les sujets avaient la jouissance, mais non la propriété. Au lieu de cela, il convoqua des états généraux, pour se faire accorder l'argent nécessaire. En n'osant pas être conséquent jusqu'au bout, on détruisit l'illusion du pouvoir absolu : le gouvernement qui doit se faire « accorder » quelque chose ne saurait plus passer pour absolu. Les sujets s'aperçurent que les véritables propriétaires étaient eux, et que c'était leur argent qu'on exigeait d'eux. »
    — Max Stirner, L’unique et sa propriété

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Les partisans de l'impôt sur les successions soutiennent que les riches prendront la main sur l'économie à moins qu'une partie de leurs avoirs en capital ne soit imposée par l'État. Ceci est basé sur l'hypothèse que les riches sont peu peu nombreux et plus à même de s'organiser. On leur donne l'ambition de dominer le gigantesque éventail des intérêts concurrents sur le marché. Bien sûr, il n'y a aucun moyen que cela puisse être fait sans la coercition gouvernementale. Toute cette idée est ridicule puisque l'économie n'est pas statique. Où sont les géants industriels des années 1980, des années 1950, des année 1900 et ceux d'avant ? Toutes les entreprises qui furent dominantes à un moment donné de l'histoire sont soit devenues beaucoup plus petites, soit ont été incorporées dans des entreprises concurrentes parce qu'elles n'ont pas pu répondre au test du marché. Ainsi, l'impôt sur les successions qui tend à paralyser l'économie en réduisant l'offre de capitaux d'investissement, repose davantage sur le désir de l'homme politique d'avoir plus d'argent à distribuer à son électorat que sur un examen rationnel des faits.
  2. Walter J. Blum, Harry J. Kalven, Jr., 1952, "The Uneasy Case for Progressive Taxation", University of Chicago Law Review, Vol 19, pp417–520
  3. Sur l'étymologie révélatrice de ce terme, voir Étymologie de l'impôt, de Thierry Afschrift.
  4. "On Friedrich Hayek and taxation: rationality, rules, and majority rule", Michael W. Spicer, National Tax Journal, Vol. 48, no. 1, (March, 1995)
  5. Stefan Altorder-Ong, Staatsbildung ohne Steuern, éd. Hier und Jetzt, 2011

Bibliographie

  • 1968, Raymond De Roover, "L'Impôt dans le cadre de la ville Et de l'État", Speculum, Vol 43, n°4, pp732-733
  • 1970, James Coffield, "A Popular History of Taxation", London: Longman
  • 1985. Pascal Salin. L'arbitraire fiscal. Libertés 2000. Paris : Robert Laffont. (ISBN 2-221-04845-8)
  • 1999. Charles Adams. Those Dirty Rotten Taxes: The Tax Revolts that Built America. New York : Touchstone Books.
  • 2003, Karsten von Blumenthal, Birger Nerré, "Tax culture in nineteenth-century Austria", Proceedings. Annual Conference on Taxation and Minutes of the Annual Meeting of the National Tax Association, Vol 96, pp54-62
  • 2009, Leonardo Facco, "Elogio dell’evasore fiscale. Se le tasse son un furto non pagarle è legittima difesa" ("Éloge du fraudeur fiscal. Si les impôts sont du vol, ne pas les payer est de la légitime défense"), Aliberti Editore, Roma
  • 2014, Leonardo Facco, "I tweet dell’evasore #perchèletassesonosempreunfurto", ("Les tweets de l'évadé fiscal #parcequelesimpôtssonttoujoursduvol"), Movimento Libertario Edit, Treviglio (Bergamo)

Voir aussi

Organisations militantes

Liens externes


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