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Frank Chodorov
Frank Chodorov | |||||
philosophe | |||||
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Dates | 1887 - 1966 | ||||
Tendance | minarchiste | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Frank Chodorov | ||||
Citation | « L'État acquiert le pouvoir. Et, à cause de son goût insatiable du pouvoir, il est incapable d'en abandonner une quelconque parcelle. L'État n'abdique jamais. » | ||||
Interwikis sur Frank Chodorov | |||||
Frank Chodorov (né à New York en 1887, décédé en 1966), Fishel Chodorowsky de son vrai nom, est un auteur qui a appartenu à la Old Right (le courant paléoconservateur).
Un penseur influent de la liberté individuelle
Frank Chodorov a exercé une très grande influence sur les libertariens américains par son opposition à l'impôt sur le revenu, son refus de l'interventionnisme militaire, et son ardent individualisme. Il a fait ses études à l'Université Columbia, où il a obtenu un diplôme de premier cycle en 1908. Il a exercé plusieurs professions avant de découvrir la philosophie de la liberté en lisant les œuvres d'Henry George. Il était un homme aux multiples facettes, ayant exercé divers métiers tels que professeur, écrivain publicitaire, gestionnaire de production, fabricant, vendeur, écrivain et conférencier.
Frank Chodorov s'est distingué par son engagement intellectuel et éditorial tout au long de sa carrière. Il a été rédacteur en chef associé de Human Events de 1944 à 1951, éditeur de The Freeman à partir de 1951, et a également joué un rôle éditorial significatif dans la publication Analysis en étant son fondateur et rédacteur en chef de la revue Analyse en 1950.
Ces engagements ont mis Chodorov au cœur des débats intellectuels de son époque, lui permettant d'influencer et d'être influencé par d'autres penseurs et écrivains. Ses livres célèbres incluent One is a Crowd et The Income Tax: Root of All Evil. Avant la publication de One Is a Crowd en 1952, Chodorov avait déjà produit un certain nombre d'articles et d'essais significatifs. Certaines de ses œuvres notables incluent The Income Tax: Root of All Evil qui dévoile son point de vue critique sur la fiscalité et son impact sur la liberté individuelle.
Frank Chodorov était un fervent défenseur du libre commerce. Dans un article paru dans la revue The Freeman, en 1956, il donna un aperçu de l'importance du commerce dans la vie humaine, la manière dont il rassemble les diverses cultures. Et, inversement, il exprima les aspects négatifs des entraves au commerce qui conduisent définitivement à l'isolement et aux conflits guerriers. Dans cet essai, il insiste sur le fait que le commerce profite à tout le monde. En effet, il proclame que le commerce sans entrave est crucial pour une pleine jouissance de la vie. Il alerte également d'un danger menaçant pour la paix, à savoir l'ingérence de l'État dans la libre circulation des échanges. Pour lui, cette intervention politique équivaut à une déclaration de guerre. Il n'est pas loin, non plus, de spéculer que la suppression des restrictions commerciales dans le monde ferait plus pour la cause de la paix universelle que toute alliance militaire.
One is a crowd : Seul l'individu a une existence réelle
One Is a Crowd; Reflections of an Individualist de Frank Chodorov, publié en 1952, est une compilation des meilleurs écrits de l'auteur, reconnu comme l'un des plus brillants défenseurs de l'individualisme aux États-Unis. L'ouvrage offre une exploration profonde des idées de Chodorov sur la nature de l'individu, la société et l'État, tout en mettant en lumière sa critique acerbe du collectivisme.
L'œuvre s'articule autour de réflexions percutantes qui remettent en question les notions communément acceptées sur la nature humaine et la structure sociale. Chodorov déconstruit les idées préconçues sur la foule, les minorités, et propose une vision alternative axée sur l'individualisme comme base fondamentale de la société.
La thèse principale de l'œuvre est formulée autour de la conviction que seul l'individu a une existence réelle, tandis que la foule est une fiction. Chodorov remet en question des concepts tels que les minorités et le common man, soutenant que ces idées sont des constructions qui servent de base à la doctrine irréelle et contre-nature du collectivisme.
L'individualisme, selon Chodorov, ne peut être compris comme une caractéristique acquise, mais plutôt comme enraciné dans la personnalité de l'individu. Il s'oppose à la perspective socialiste qui affirme que l'individu naît sans personnalité prédéfinie, et que son comportement peut être modelé par l'environnement, y compris par l'éducation. Chodorov souligne la récurrence historique du rebelle comme une réfutation de cette thèse socialiste et propose une exploration psychologique de l'individualiste et du socialiste. Il observe que tout au long de l'histoire, des individus ont remis en question les normes établies, défiant les conventions sociales et politiques de leur époque. Ce concept renforce l'idée que l'individualisme n'est pas simplement une réaction à des influences extérieures, mais plutôt une caractéristique inhérente à certains individus. En présentant l'individu comme un rebelle historique, Chodorov suggère que l'impulsion vers l'individualisme n'est pas le résultat de l'éducation ou de l'environnement, mais plutôt une expression naturelle de la diversité humaine. Ainsi, la réfutation de la thèse socialiste sur la formabilité de l'individu est étayée par l'observation de la constante présence de ceux qui, par nature, remettent en question les normes établies.
Ainsi, la critique de Chodorov envers le collectivisme s'étend à la croyance que le bien social ne peut émerger de l'action politique, et il considère l'État comme une croissance maligne sur le corps social. One Is a Crowd cherche à démontrer que l'individualisme n'est pas simplement une idée à enseigner, mais plutôt une réalité à découvrir, soulignant l'importance de reconnaître et de promouvoir les valeurs telles que la primauté de l'individu, le libre marché et la critique de la taxation.
Citations
- L'État acquiert le pouvoir. Et, à cause de son goût insatiable du pouvoir, il est incapable d'en abandonner une quelconque parcelle. L'État n'abdique jamais.
- Toutes les guerres arrivent à leur terme, du moins provisoirement. Mais l'autorité acquise par l'État demeure ; le pouvoir politique n'abdique jamais.
- Ce que les socialistes ont fait peut être défait, s'il existe une volonté en ce sens. Mais cela ne s'accomplira pas en essayant de détruire les institutions établies. Cela pourra être accompli seulement en conquérant les esprits, et pas uniquement ceux qui ont déjà été endurcis par les fixations socialistes. L'individualisme peut être revivifié en implantant les idées dans les esprits des générations à venir. En somme, c'est un projet s'étalant sur cinquante ans.
- Le communisme ne sera pas importé depuis Moscou, il viendra de Wall Street et Main Street. (Remarque prononcée à propos du soutien apporté par le Big Business à l'interventionnisme du gouvernement américain)
- Un ordre social fondé sur l’axiome socialiste, qui fait du gouvernement le juge ultime de toute moralité, est une société absurde. Il s’agit d’une société dans laquelle la valeur la plus haute est l’acquisition du pouvoir, comme incarné par un Hitler ou un Staline – et le sort de ceux qui ne peuvent l’acquérir, c’est l’asservissement en tant que condition d’existence.
- Les droits de propriété sont en fait des droits de l’Homme. Une société construite autour de la négation de ce fait est, ou doit devenir, une société d’esclaves – bien que les socialistes la décrivent différemment. Il s’agit d’une société dans laquelle certains produisent et d’autres disposent de leur production. Le travailleur n’est pas stimulé par la perspective de satisfaire ses désirs, mais par la crainte d’une punition.
- Beaucoup de traités savants ont été écrits sur l’impôt sur le revenu, et une fortune a été dépensée en érudition pour son soutien. Mais quand on en regarde les causes profondes, on les trouve assez simples : l’impôt sur le revenu attire la classe dirigeante parce que, dans son avidité éternelle pour le pouvoir, elle a besoin d’argent. L’impôt sur le revenu attire la masse des gens parce qu’il exprime leur envie ; ça soulage leur sens de la douleur. Au final, la somme de tous les arguments pour l’impôt sur le revenu tient à l’ambition politique et au péché de convoitise.
Informations complémentaires
Publications
- Pour une liste détaillée des œuvres de Frank Chodorov, voir Frank Chodorov (bibliographie)
Littérature secondaire
- 1959, Edmund Opitz, commentaire du livre de Frank Chodorov, "The rise and fall of society", The Freeman, April, Vol 9, n°4, pp59-63
- 1962, Robert Thornton, Commentaire du livre de Frank Chodorov, "Out of step–The Autobiography of an Individualist", The Freeman, October, Vol 12, n°10, pp62-64 [lire en ligne]
- 1967, Murray Rothbard, "Frank Chodorov: RIP", Left and Right, Vol 3, n°1, Winter, pp3–8
- 1980, Charles Hamilton, dir., Fugitive Essays: Selected Writings of Frank Chodorov Compiled, Indianapolis: Liberty Fund
- 1996, Aaron Steelman, Frank Chodorov: Champion of Liberty, The Freeman: Ideas on Liberty, décembre, Vol 46, n°12
- 2008, Aaron Steelman, "CHODOROV, FRANK (1887–1966)", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp62-63
Liens externes
En français
- (fr)Économie vs. politique Frank Chodorov, The Rise and Fall of Society, chapitre 1, 1959 - sur Contrepoints, traduction Institut Coppet
- (fr)La source du droit traduction Stéphane Geyres, Institut Coppet
En anglais
- (en)Articles de Chodorov.
- (en)Source of Rights.
- (en) [pdf]Frank Chodorov, Individualist (hommage par Murray Rothbard).
- (en)Présentation de Chodorov (sur le blog classicalliberalism.)
- (en)Frank Chodorov: A Libertarian's Libertarian par Joseph R. Stromberg.
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