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Collectivisme
Le collectivisme est une idéologie qui vise à transformer et imposer une forme d'organisation sociale, politique et économique basée sur la propriété et exploitation collective. Le collectivisme est aussi considéré comme un système de pensée qui attribue à toute forme collective une vie propre, comme une entité vivante indépendante et séparée de la vie des individus. La doctrine collectiviste a comme dénominateur commun les différents régimes autoritaires qui ont comme objectif systématique le dénigrement et l'anéantissement de toute forme d'individualisme.
Collectivisme économique
En tant que doctrine économique, le collectivisme repose sur l'appropriation collective de tous les moyens économiques. Le collectif, c'est à dire, tous les membres d'une société, les travailleurs ou ce qui est désigné comme nation, devient propriétaire des moyens de production. Par extension, il désigne un système où l'organisation et l'administration productive est faite par une collectivité, un organisme de planification ou gestion.
Certains collectivistes parlent de socialisation des moyens de production, considérant que le capital est une richesse sociale qui doit appartenir exclusivement aux travailleurs, pris dans leur acceptation générale et collective. Le collectivisme aspire à l'abolition de la propriété privée en la transformant en propriété collective, au nom d'une entité sociale, société, État, nation etc.
Pour les libéraux, le collectivisme économique implique la négation de toute liberté et particulièrement du droit de propriété, dès lors qu'il utilise la coercition et fait fi du consentement des individus. Du fait qu'il repose sur la loi du plus fort via l'intervention de l’État, ou de toute autre instance coercitive, il a nécessairement une traduction politique : le collectivisme politique.
Collectivisme politique
Le collectivisme politique est un mode d'organisation sociale fondé sur l'appropriation des moyens de décision, au nom de tous, de la majorité, de la généralité. Par extension, système qui admet une intervention de l'État (ou d'autres groupements autoritaires) dans le domaine économique, politique et social en édictant des lois contraignantes.
Pour les libéraux, le collectivisme politique implique la négation des droits de l'individu, c'est une forme de l'esclavagisme. L'entité collective (nation, classe, etc.) passe avant l'individu, qui n'est plus qu'un rouage à son service :
- Le collectivisme affirme que l'individu n'a pas de droits, que sa vie et son travail appartiennent au groupe […] et que le groupe peut le sacrifier à son gré pour ses propres intérêts. La seule façon d'établir une doctrine de ce genre implique l'emploi de la force — et l'étatisme a toujours été le corollaire politique du collectivisme. (Ayn Rand)
Social-démocratie, écologie politique, socialisme, communisme, nazisme et fascisme à des degrés divers, sont des idéologies collectivistes. Le holisme peut conduire au collectivisme.
Le collectivisme existe tant à gauche qu'à droite. La déclaration suivante (d'un homme de la "nouvelle droite", mais beaucoup de gens de gauche pourraient y souscrire) est typique d'une profession de foi collectiviste et anti-individualiste, on y trouve à la fois le refus des droits individuels, le mépris de l'économie, la fiction du "bien commun" et la sacralisation du "politique" et du "collectif" :
- L’homme est pour moi un « animal social », dont l’existence est consubstantielle à celle de la société. Le droit n’est pas d’abord affaire de titre, mais de mesure, c’est-à-dire qu’il ne se définit que comme un rapport d’équité entre des personnes vivant en société : il n’y a donc aucun titulaire de droits hors de la vie sociale, et dans celle-ci il n’y a que des attributaires. La vie économique représente, non une sphère, mais une dimension de la vie sociale, que toute société traditionnelle place de surcroît au plus bas niveau de son échelle de valeurs. Le politique est le lieu de la souveraineté et de la légitimité. La société n’est pas l’addition des atomes individuels qui la composent mais, dans une perspective « holiste », un corps collectif dont le bien commun prime, sans les supprimer sur les seuls intérêts des parties. L’éthique implique qu’on ne recherche jamais d’abord son intérêt personnel, mais qu’on contribue aux solidarités organiques qui renforcent le lien social. L’appartenance citoyenne fait, de même, obligation aux personnes d’œuvrer d’abord au bien commun. La liberté ne se définit pas comme la possibilité d’échapper à l’autorité politique ou de se soustraire à la vie publique, mais comme la possibilité d’y participer. (Alain de Benoist)
Au contraire, pour les libéraux, le collectif n'a de sens que s'il rend service à l'individu et l'émancipe : l'appartenance collective n'est qu'un moyen et certainement pas une fin de la nature humaine.
Immoralité du collectivisme
Le collectivisme, bien qu'opposé à l'individualisme, est une forme d'égoïsme : le plus souvent, les collectivistes, sans l'avouer, veulent que les autres fassent ce que eux ne veulent pas faire ("soyez solidaires envers les pauvres"), et ils trouvent normal de profiter des autres au maximum ("soyez solidaires envers moi").
Le collectiviste, bafouant le droit d'autrui, considère que tout lui est dû du seul fait qu'il existe : droit à l'éducation gratuite, droit au travail, droit au logement, droit à la santé... Par son action politique, il tend à étendre indéfiniment la liste des faux droits dont il jouit.
Pour les libéraux, le collectivisme n'est concevable que s'il est non coercitif. La supériorité morale du libéralisme sur le collectivisme tient en ce que le libéral se contraint à ne jamais prendre prétexte de ses préférences personnelles pour en imposer les conséquences aux autres. Un libéral n'a rien a priori contre le collectivisme, tant que celui-ci est adopté librement par ses adeptes et ne cherche pas à s'imposer politiquement aux dépens des non-collectivistes.
L'histoire montre en réalité que le collectivisme ne peut exister que par la dictature, et qu'un développement libre du collectivisme dans la société (par des phalanstères, des collectifs, des communautés...) n'a jamais eu lieu (ou seulement de façon épisodique et anecdotique). La raison probable est que, dans un tel type d'organisation sociale, les personnes les plus capables qui pourraient être attirées par cette idéologie ne voient sans doute pas leurs mérites reconnus à leur juste valeur, et finissent par prendre conscience qu'elles sont exploitées par le "collectif" ; les partisans du collectivisme restant ne sont plus alors que ceux qui souhaitent vivre aux dépens des autres, d'où un appauvrissement général de la société qui contribue encore davantage les personnes lucides à faire douter de la validité de l'idéologie imposée :
- Le communisme fournit aux individus des plaisirs inférieurs, mais qui n'en sont pas moins des plaisirs. Si, préalablement avilis, les hommes finissent par se plaire dans la paresse et l'irresponsabilité crasses, s'ils finissent par aimer une vie végétative de clochard, d'asilaire ou de relégué, le socialisme leur donne d'infinies possibilités de les réaliser. La loi du moindre effort qui aboutit au socialisme règle aussi le socialisme. Une fois qu'on y est, on n'a plus envie d'en sortir et l'on tâche seulement d'aménager sa bauge confortablement. (Alain Besançon, La normalité du communisme selon Zinoviev)
Les collectivistes ne comprennent pas qu'il puisse y avoir une différence entre association volontaire et association coercitive (en revanche ils comprennent très bien les avantages qu'ils peuvent retirer pour eux-mêmes de ce dernier type d' « association »). Du fait que le "collectif" supprime la responsabilité individuelle, il ouvre un vaste champ à l'irresponsabilité collective et à l'immoralité :
- C'est un fait évident que la moralité d'une société, prise dans sa totalité, est inversement proportionnelle à sa masse, car plus grand est le nombre des individus qui se rassemblent, plus les facteurs individuels sont effacés et, du même coup, aussi la moralité, qui repose entièrement sur le sentiment éthique de chacun et, par le fait même, sur la liberté de l'individu, indispensable à son exercice. C'est pourquoi tout individu, en tant que membre d'une société, est inconsciemment plus mauvais, dans un certain sens, qu'il ne l'est en tant qu'unité pleinement responsable. Car fondu dans la société, il est en une certaine mesure libéré de sa responsabilité individuelle. Ceci explique qu'un groupe important qui serait composé d'hommes excellents, équivaudrait en tout point, pour ce qui est de la moralité et de l'intelligence, à une espèce de gros monstre, balourd, obtus, impulsif et sans discernement. Plus une organisation est monumentale et plus son immoralité et sa bêtise aveugle sont inévitables. (Carl Jung, Dialectique du Moi et de l'Inconscient)
Pour les libertariens, le collectivisme est un principe condamnable en tant que tel, parce qu'il est à l'origine des totalitarismes constructivistes et constitue un principe d'asservissement voire d'assujettissement des personnes aux principes étatistes et interventionnistes.
Expérience de pensée pour les collectivistes
Cette "expérience de pensée" est proposée par François Guillaumat. Prenez quelques collectivistes sincères (peu importe qu'ils soient nationalistes, communistes, socialistes, sociaux-démocrates, communautaristes, fondamentalistes religieux...), convaincus également que le collectivisme ne peut se fonder que sur le consentement et non sur la violence (ceux qui n'en sont pas convaincus sont des êtres potentiellement dangereux et asociaux).
Proposez-leur de s'inscrire officiellement auprès de l'État comme "collectivistes" : ils continueraient à livrer plus de la moitié de leur revenu sous forme de "prélèvements obligatoires" à des organismes étatiques ou para-étatiques (fisc, Sécurité sociale, caisses de retraite, etc.), lesquels continueraient à leur fournir en échange des "services publics". En revanche, ceux qui n'approuvent pas cette organisation sociale pourraient s'inscrire comme "libéraux" : ils garderaient alors le fruit de leur travail et ne recevraient plus les prétendus "services publics".
Il y a peu de chance qu'une telle proposition conviennent aux collectivistes. On verrait bien vite qui des libéraux ou des collectivistes est tolérant, ou qui est autoritaire et cherche à imposer son opinion aux autres par la contrainte. Il suffit de voir les réactions quand il est question de mettre en cause un monopole, une obligation de payer, ou un prétendu "acquis social". Le collectivisme montre son vrai visage, celui d'un parasitisme institutionnalisé ou théorisé.
Les fictions entretenues par le collectivisme
L'idéologie collectiviste, qu'elle soit social-démocrate, socialiste ou communiste, se nourrit d'un certain nombre d'idées fausses, d'illusions et de concepts opposés au libéralisme, en général assenés sans démonstration au détour des conversations :
- le collectiviste (de droite ou de gauche) raisonne sur des entités collectives abstraites et impersonnelles (la France, la nation, les travailleurs, les générations futures...) à qui on prête des intentions, une volonté, ce qui ne correspond à aucune réalité (c'est d'ailleurs une des causes profondes de l'échec permanent du collectivisme) ; le "collectif" est une abstraction bien commode qui cache toujours la volonté d’individus particuliers (voir nominalisme) ;
- le libéralisme est présenté fallacieusement comme la loi du plus fort plutôt que comme le respect du droit ;
- l'intérêt général, opposé à l'intérêt individuel (individualisme) est une fiction commode pour opprimer la personne sous des prétextes arbitraires, et établir en réalité des privilèges (syndicaux, corporatistes, etc.) ;
- l'égalitarisme opposé à l'égalité : tendance au nivellement économique au mépris du droit de la personne, au nom de l'idéologie égalitaire ;
- liberté formelle et liberté réelle : il considère les faux droits comme des "libertés réelles" revendiquées ;
- confusion entre solidarité et assistanat : la solidarité n'est conçue que forcée et non volontaire ;
- la justice distributive, appelée "progrès social", opposée au droit naturel et au droit de propriété, et donc à la justice tout court ;
- libéral opposé systématiquement à social, comme si les deux termes étaient inconciliables, et comme si on pouvait "faire du social" sans liberté ni création de richesse, seulement par le vol étatique ;
- l'échange, considéré comme un jeu à somme nulle dans le meilleur des cas, mais très souvent vu comme "inégal" ;
- le marché, considéré comme coercitif, comme un lieu d'affrontement et d'exploitation, et non comme un lieu d'échange libre ;
- l'État est vu comme le seul rempart contre le marché et le capitalisme, et aussi comme une source inépuisable de richesses (mythe de la gratuité, culte de la subvention et de l'interventionnisme)
- l'économie n'a pas de règles, tout est politique : il suffit que les hommes politiques décident, et tout ira mieux (le sous-entendu étant que la décision politique est spontanément et parfaitement appliquée, qu'elle est parfaite en elle-même et qu'elle ne peut avoir ni coût ni effet pervers, puisqu'elle est politique).
Le communautarisme
Le terme franco-français de communautarisme est le plus souvent utilisé de façon dépréciative ou accusatoire, il est censé désigner un repli identitaire ou communautaire selon des considérations liées aux spécificités d'appartenance ethniques, sociales, culturelles ou religieuses.
Dans le discours politique l'expression a un ton plutôt polémique consistant à affirmer qu'il existerait des bonnes et mauvaises communautés, qu'une communauté nationale vaut mieux que les petites communautés composant un pays, l’appartenance à une sorte d'identité nationale est supérieure à l'appartenance à n'importe quel groupe minoritaire.
Certaines des critiques, surtout françaises, envers le communautarisme réel ou supposé ont dérivé vers une sorte d'anticommunautarisme systématique. Depuis quelques années, l'épithète "communautariste" est accolée à tout discours politique désigné comme marginal ou hostile à la pensée "républicaine" et "laïque", ou du moins à sa forme extrême, quasi-religieuse, véhiculée par certains intellectuels français. Ces thèses anti-communautaristes reflètent des conceptions ethnocentristes et discriminatoires, autrement dit correspondent à une autre forme excessive de communautarisme, et servent de support à des manipulations de l'opinion publique.
Pour les libéraux, le critère essentiel pour déterminer si le communautarisme (ou ce qu'on entend par ce terme) est légitime, comme pour le collectivisme, reste l'absence ou non de coercition, et non pas la conformité à un quelconque idéal républicain, national ou démocratique. Le communautarisme nocif est celui qui exige des privilèges en s'appuyant au besoin sur une "loi du plus faible" :
- L'homme communautariste, l'homme des associations est l'homme du ressentiment sous sa figure contemporaine. Son impuissance à être l'a conduit vers les officines où bout l'esprit de vengeance. Il lui faut sans cesse des combats, des revendications, des pressions pour se sentir être parce qu'il ne peut plus éprouver l'excitation vitale que sous la forme de la persécution : celles dont il se dit menacé justifiant celles dont il demande la mise en œuvre. (Philippe Muray)
Informations complémentaires
Publications
- 1979, Dennis Bechara, "The Dangers of Collectivism", The Freeman, February, Vol 29, n°2, pp119-122 (L'auteur avertit que les consommateurs perdent lorsque le pouvoir politique se substitue au pouvoir d’achat.)
- 1991, Antony Flew, "Collectivism", In: Nigel Ashford, Steve Davies, dir., "A Dictionary of Conservative and Libertarian Thought", New York: Routledge
- 2008, Jeremy Shearmur, "Collectivism", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp78-79
Citations
- La plupart des systèmes politiques ont été des variantes de la même tyrannie étatiste, ne différant que par le degré et non par le principe fondateur, limités seulement par les accidents de la tradition, les désordres, les conflits sanglants et l'effondrement périodique. (...) Tous ces systèmes politiques étaient des expressions de l'éthique altruiste-collectiviste, et leur caractéristique commune est le fait que la société s'y trouvait placée au-dessus de la loi morale, dans une position d'omnipotence souveraine et d'acceptation aveugle de l'arbitraire. Ainsi, politiquement, tous ces systèmes étaient des variantes d'une société amorale. (Ayn Rand)
- Les partisans du collectivisme sont motivés non par le désir de faire le bonheur des hommes, mais par la haine à leur égard (...) ; l'objet de cette haine, la cible de sa fureur passionnée, c'est l'homme de talent. (Ayn Rand)
- Une économie collectiviste mène inéluctablement non seulement à des organisations bureaucratiques inefficaces, génératrices d’innombrables injustices, mais également à la perte des libertés politiques, à des régimes dictatoriaux et à un écrasement des citoyens par ceux qui se sont emparés de l’État. (Maurice Allais)
- Le dogme collectiviste attribue aux universaux une existence objective réelle, et même une existence supérieure à celle des individus, voire, en niant catégoriquement l'existence autonome des individus, la seule existence réelle. Ludwig von Mises
- Si la doctrine collectiviste était conforme aux données de l'expérience et des besoins humains, il ne serait pas nécessaire d'administrer le collectivisme en dressant le peuple, en le stérilisant contre les idées subversives, en le terrorisant, en le corrompant, en l'endormant et en l'amusant. Les fourmis vivent, il est vrai, sous un régime collectiviste et il n'est pas prouvé qu'elles aient besoin de ministres de la propagande, de censeurs, d'inquisiteurs, de police secrète, d'espions et d'indicateurs pour les rappeler à leurs devoirs. Mais les hommes ne peuvent pas vivre comme des fourmis. (Walter Lippmann)
- La folie est quelque chose de rare chez l'individu ; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques. (Friedrich Nietzsche)
- Erreur fondamentale : prendre le troupeau pour but et non les individus isolés ! Le troupeau est un moyen, rien de plus ! Mais aujourd'hui, on tente de concevoir le troupeau comme un individu et de lui attribuer un rang supérieur à celui de l'individu, malentendu profond entre tous !!! Et sur cette lancée, on tente de caractériser ce qui rend moutonnier, les sentiments de sympathie, comme le côté le plus précieux de notre nature ! (Friedrich Nietzsche, Fragments posthumes)
- Ce qui appartient à tout un chacun est le plus négligé, car tout individu prend le plus grand soin de ce qui lui appartient en propre, quitte à négliger ce qu’il possède en commun avec autrui. (Aristote, Politique)
- Le collectivisme est un système consistant à prendre l’argent des riches sans qu'il parvienne aux pauvres. (Philippe Bouvard)
- Le collectivisme a certainement perdu depuis longtemps sa base morale et il ne se nourrit plus que des intérêts particuliers de groupes privilégiés. Cependant bien des erreurs intellectuelles sont encore couramment partagées, même par des hommes qui se croient sincèrement anti-collectivistes : par exemple, le fait de croire que certaines activités appartiennent « par nature » à l'État ; que l'échange de votes contre des faveurs peut être mis sur un pied d'égalité avec l'échange de valeurs contre d'autres valeurs sur un marché libre ; que la participation à un processus démocratique implique nécessairement l'acceptation de ce qui en résulte, comme s'il existait une demande collective de « biens publics » facilement déterminable ; ou encore qu'il existe quelque chose que l'on peut appeler le « bien-être général » auquel les droits des individus pourraient être sacrifiés. Aussi longtemps que les arguments en faveur de la liberté individuelle n'auront pas conquis les esprits, la démocratie restera un moyen très efficace d'étendre indéfiniment les activités de l'État. (Pascal Salin, Libéralisme, 2000)
- En se donnant à tous, il n'est pas vrai qu'on ne se donne à personne. On se donne au contraire à ceux qui agissent au nom de tous. (Benjamin Constant, Principes de politique, I)
- Une mouche qui volait vit un grand rassemblement de mouches. Elle s’empressa de rejoindre ses congénères et se trouva prisonnière d’un papier collant. Moralité : il n’y a pas de sécurité dans le nombre, ni en quoi que ce soit d’autre. (Roland Jaccard, Les Chemins de la désillusion, Grasset, 1979)
- Seuls des fanatiques pensent n’attacher de prix à leur propre existence que pour autant qu’elle serve une cause collective : réagir contre la subordination de l’individu à la collectivité implique de commencer par refuser de subordonner sa propre destinée au cours de l’Histoire. (Simone Weil)
- Les hommes deviennent petits en se rassemblant. (Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
- Désunis, nous courrons à la catastrophe. Unis, nous y parviendrons. (Cioran)
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- (fr)L’économie dirigée en régime collectiviste, Institut Coppet
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