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Marché
En économie, le « marché » est l'ensemble des règles (juridiques ou informelles) qui permettent la réalisation d'un échange libre entre individus, en permettant l'interaction entre acheteurs et vendeurs confrontant leurs offres et demandes, réelles ou potentielles, aboutissant à déterminer la valeur d'un produit, service ou actif, ou d'un ensemble de produits, services ou actifs.
Le marché est un concept central en économie. Le marché est un processus entièrement produit par des actions humaines qui porte tout aussi bien sur les échanges de biens et de services, d'actifs financiers et immobiliers, tant au niveau local que mondial. Un processus de marché[1] est un ajustement continuel aux exigences des différents acteurs économiques.
En marketing, on divise le marché en segments. Car l'échange permet à la fois de délivrer des biens et des services et de révéler des préférences. On s'aperçoit, par exemple que dans une économie ouverte, les innovations de biens et de services sont de plus en plus développées. Nous ne sommes plus à l'heure de la Ford T du début du XXe siècle où le vendeur déclarait ironiquement qu'il était possible de choisir la couleur de sa voiture dans la mesure où on l'acceptait noire. Dans le secteur de la parfumerie, il y avait dans les années 1980 six nouvelles créations de parfums par an. On dépasse la centaine aujourd'hui. Dans la grande distribution (hors hard discount), à superficie égale, il y a 70 % de références supplémentaires qu'il y a 20 ans. Pour une surface de 7 000 m², il existe désormais 100 000 références. Dans la presse, également, il sort plus de 1000 titres nouveaux par an avec un fort taux de mortalité. Le marché libre accompagne l'hétérogénéité des choix des consommateurs qui explique, en partie, l'hétérogénéité des entreprises[2].
Les libéraux, tenants du libre-échange, estiment que lorsque des contraintes étatiques portent sur les échanges, au niveau des quantités pouvant être offertes ou achetées, ou au niveau des prix, on s'éloigne en partie ou totalement du concept de marché. Dans cette vision, on considère que le marché est dit efficace s'il concourt à approcher le juste prix et une allocation des ressources optimum.
Erreurs fréquentes
Les libéraux ramènent tout au marché
Dans des discussions économiques à propos du « marché », ceux qui essayent d'apporter une définition plus exacte sont accusés de « tout ramener au marché », c'est-à-dire tout expliquer dans l'optique d'un processus de marché.
Le libéral n'a aucune dévotion irraisonnée envers le marché, et n'affirme pas que le libre marché soit la solution magique à tous les maux de la vie en société ; il affirme que c'est le processus le plus juste, celui qui respecte le mieux le droit de l'individu. Comme le dit Pascal Salin: « les libéraux ne sont pas concernés par le marché, ils sont concernés par les droits, ce qui n'est pas du tout la même chose »[3].
Celui qui accuse les libéraux d'avoir "la religion du marché" montre précisément son incompréhension de toute réalité économique : il personnifie le marché et en fait une entité maléfique, alors que ce n'est qu'un mode d'interaction entre les personnes, issu de la civilisation et de l'échange pacifique.
Par ailleurs, le don, le bénévolat, la solidarité, la mise en commun volontaire de biens, constituent autant de façons d'agir, respectables tant qu'elles ne sont pas coercitives. Elles illustrent en fait la thèse libérale de la subjectivité de la valeur : une personne peut accorder plus de valeur à telle forme d'échange (peut-être non marchand, non monnayé ou non monnayable) qu'à telle autre.
Autre élément important : l'homme n'est pas une marchandise, car il ne peut faire l'objet d'un droit de propriété. Comme philosophie politique opposée à l'esclavage et à la servitude, le libéralisme ne cautionne donc pas l'idée selon laquelle un individu pourrait être cédé ou vendu comme le serait un produit commercialisé. A ceux qui assimilent le salariat à l'esclavage, il convient de répondre qu'en tant que salarié un individu est payé pour le service qu'il rend à son employeur, et non pas parce qu'il aurait loué ou, a fortiori, vendu son corps. Ensuite, le contrat de travail a été signé librement par celui qui a accepté de devenir employé, et a trouvé ce statut préférable à celui de travailleur indépendant[4] ou d'entrepreneur.
Les adversaires du libéralisme, qui prétendent souvent que les libéraux « déifient » le marché, cherchent en fait des justifications à l'interventionnisme et au constructivisme étatiques, censés remédier aux prétendues « défaillances » du marché. De telles interventions n'aboutissent qu'à perturber l'économie, au bénéfice des uns et au détriment des autres, ce qui justifie de nouvelles interventions toujours plus liberticides, dans un processus de cercle vicieux dont se nourrit l'étatisme. « Optimiser », « planifier », « corriger », tels sont les mots d'ordre de tous ceux qui veulent régenter la vie des autres.
Le marché est immoral (ou amoral), c'est pour cela qu'il doit être régulé
Il n'est pas dans la nature du marché d'être ou de ne pas être moral. Le marché existe parce que c'est le lieu naturel où peuvent s'effectuer les échanges des acteurs en toute liberté. Cela gêne beaucoup de monde parce que ça fonctionne tout seul (la fameuse métaphore[5] de la main invisible) et beaucoup se sont essayés à moraliser ce processus : il léserait celui-ci, avantagerait celui-là, etc. Mais au nom de quelle chimérique échelle de valeur neutre et non-idéologique pourrait-on apporter un jugement moral sur le fonctionnement du marché ? Au nom de quels critères une poignée d'hommes, même sous prétexte qu'ils sont élus, peuvent-ils intervenir sur ce marché en décrétant qu'il fonctionne mal ? Au nom de quoi apporter un correctif, si ce n'est par orgueil, par suffisance ? Et pour apporter quoi ? Des bons sentiments plus que de la morale (ils constituent la morale de celui qui n'en a pas).
Pourquoi les libéraux exigent-ils le libre-échange ? Par respect du droit de propriété, de chaque personne comme de chaque entreprise. Les mêmes qui demandent la mise en place de toutes sortes d'entraves fiscales ou réglementaires sont les premiers qui s'insurgeraient si on prétendait les empêcher de jouir comme ils l'entendent de leur propriété individuelle. En bons égoïstes, ils réclament pour les autres ce qu'ils n'accepteraient pas pour eux.
Le marché est coercitif
Il y a souvent dans le public, même chez les personnes supposées bien informées (journalistes, commentateurs) un "fantasme du marché coercitif", avec l'idée non exprimée que l'acheteur (appelé "prédateur" s'il s'agit d'une OPA "inamicale") peut faire ce qu'il veut à coups de millions ou de milliards. Comme si en face d'un acheteur, il n'y avait pas un vendeur, ou des vendeurs (les actionnaires), qui sont libres de vendre ou de ne pas vendre.
Ce fantasme antilibéral voit le marché comme une bête immonde, comme la "loi de la jungle", alors que ce n'est qu'un lieu d'échanges volontaires. Le marché est vu aussi comme une machine, comme un distributeur automatique : on met l'argent d'un côté, et de l'autre on récupère ce qu'on voulait acheter. Comme si la vie économique revenait à faire ses courses au supermarché, où l'on a ce qu'on veut du moment qu'on peut payer.
Le marché ne permet pas forcément à l'acheteur d'acheter au prix qu'il souhaite ni au vendeur de vendre au prix qu'il désire. C'est pour cela que le marché est l'objet de toutes les critiques (la "loi du marché", s'aligner sur les "prix du marché", etc.). On oublie que le marché n'est pas un être en soi, mais résulte de décisions d'une multitude d'individus. Fausser le marché par une décision étatique (au nom d'une fiction telle que le juste prix) revient toujours à léser certaines personnes au profit d'autres.
Le marché ne se soucie que du court terme
Plusieurs économistes, y compris certains présentés comme libéraux tels Raymond Barre[6], ne manquent pas de fustiger la "myopie du marché" et sa vision à très court terme.
En réalité, les prix du marché intègrent toutes les informations pertinentes sur les produits, y compris leur rareté actuelle et leur rareté à venir. En effet, dans le cas des actions, ce sont les bénéfices futurs des entreprises qui sont les plus importants dans la valorisation de l'entreprise. Ainsi, pratiquement et rapidement, les investisseurs évaluent quels seront les bénéfices futurs de l'entreprise et, en en faisant la somme, obtiennent la valeur actuelle de l'entreprise.
De nombreuses études académiques se sont intéressés à la question de la myopie supposée du marché, toujours avec les mêmes conclusions : comme le note les économistes Augustin Landier et David Thesmar, « la théorie économique confirme les faits : le marché n'est pas myope » mais valorise correctement les entreprises dont on attend des bénéfices même à long terme[7]. Ainsi, comme l'ont noté les économistes Steve Kaplan et Per Stromber en 2005, 82% des entreprises qui s'introduisent en bourse ne sont pas bénéficiaires. 85% font encore des pertes trois ans plus tard[8]. Formulé autrement, les entreprises qui font des pertes mais dont on peut attendre des bénéfices importants dans le futur trouvent des capitaux en bourse, contredisant l'idée reçue de la myopie du marché. Comme le remarque Agnès Verdier-Molinié, « si les marchés étaient myopes, comment pourraient-ils accepter de continuer à financer ces entreprises ? »[9].
On peut également remarquer que les marchés financiers organisés (Bourse de valeurs) sont nés aux Pays-Bas, en partie pour permettre aux armateurs de lever des fonds d'expéditions futures. Là encore, le marché était là pour apporter des capitaux à des entreprises déficitaires sur le moment mais porteuses d'espoirs de bénéfices futurs. Non seulement le marché ne se soucie que peu du court terme mais il se soucie surtout du long terme (à la différence du politicien qui n'a en vue que la prochaine élection).
Le marché existe, on peut le rencontrer
Dans certains discours altermondialistes ou étatistes, on parle de « dictature du marché » ou de « règne du marché », comme si le marché existait comme entité. Cette personnalisation sert généralement des fins de diabolisation facile. Ainsi, « le grand méchant marché » est-il souvent présenté par ses opposants comme un épouvantail à abattre.
Ce raisonnement est faux, car le marché n'existe pas en tant qu'entité. Le marché, c'est chacun d'entre nous, chacun de ses acteurs, producteurs et consommateurs ou intermédiaires. Ce n'est qu'un raccourci pour parler de la conjonction d'une multitude d'initiatives privées. Le marché ce sont des acteurs, plus ou moins nombreux selon le type de produit échangé. Ainsi, le marché du pain en France est constitué des millions de consommateurs qui achètent leur baguette, des dizaines de milliers de boulangers, d'agriculteurs, etc.
On retrouve une constante de la logique collectiviste : invoquer des entités collectives mal définies soit pour les mettre en accusation (le marché, le capitalisme) soit pour parler en leur nom (le prolétariat, les travailleurs). Une analyse individualiste ou nominaliste permet de réfuter ce type d'affirmations.
Le “Marché” ? Je ne connais pas cette personne
Murray Rothbard rattache au même type de "sophisme organiciste" le fait de parler du marché comme d'une personne, ou une "non-personne" :
- Une erreur semblable est commise, aussi bien par les partisans que les adversaires de l’économie de marché, lorsqu’ils disent que le marché est “impersonnel”. Ainsi, l’on trouve souvent des gens qui se plaignent que le marché serait trop “impersonnel” parce qu’“il” ne leur “accorde” pas une part suffisante des biens de ce monde. C’est oublier que le “marché” n’est pas une espèce d’être conscient, qui prendrait de bonnes ou de mauvaises décisions : le concept n’est qu’une étiquette dont on se sert pour désigner un type d’interactions volontaires entre des personnes singulières. Si Untel pense que “le marché impersonnel” ne le paie pas assez, la réalité concrète dont il se plaint en fait, c’est que les citoyens Dupont, Durand, Duchmolle et Tartempion ne sont pas prêts à le payer autant qu’il voudrait recevoir. Ce n’est pas une sorte de monstre qui s’appellerait “Marché”, et qui le frustrerait dans ses efforts. (Les oripeaux de la science - Chapitre premier d'Economistes et Charlatans, traduction François Guillaumat)
Le marché libre est une fiction libérale
Selon certains critiques, le marché libre est une fiction, car il aboutit en général à des oligopoles et à une "fermeture" à l'entrée, qui fait que ce marché n'a en réalité plus rien de "libre".
Ce qui se cache derrière cette critique est en fait une volonté égalitariste. Cela revient à critiquer un concours comme "inégalitaire" parce qu'il y aura des reçus et des recalés. Et le marché est précisément cela : un concours où les meilleurs (tels que les jugent les consommateurs ou les clients des entreprises) gagnent et s'assurent des parts de marché. Les critiques ignorent également l'aspect dynamique du marché : une position n'est jamais acquise définitivement, et peut être perdue suite à des innovations ou à des erreurs stratégiques.
Un oligopole peut effectivement fausser la concurrence par le biais d'ententes sur les prix. La question est de savoir si l'apparition d'un nouveau concurrent pratiquant des prix inférieurs ou offrant un meilleur service est possible (légalement). Ludwig von Mises (L'Action humaine) souligne que cet état de fait est « le résultat des politiques interventionnistes adoptées par les gouvernants de tous les pays (...), le fruit de politiques hostiles au capitalisme et qui visent à saboter et détruire son fonctionnement. » Les situations pérennes de monopoles ou d'oligopoles tiennent toujours de la corruption politique ou du capitalisme de connivence.
Citations
- « Le marché ne désigne que l’ensemble des relations à la fois volontaires et potentielles entre les personnes. Volontaires, cela veut dire que tout le monde y entre exprès en relation, et c’est une preuve suffisante qu’elles y trouvent toutes leur intérêt. Potentielles, cela veut dire qu’il y a marché tant qu’il y a choix. Si l’échange est à long terme, on entre alors dans un contrat, et quand les contrats sont multiples, dans une organisation. »
- « Ce qui marche, c’est le vote avec ses pieds, et c’est le vote avec son argent. Le vote avec son argent, la véritable démocratie, celle cent mille fois, un million de fois plus démocrate que les simulacres de représentation que nous connaissons, c’est le marché. Et c’est pour ça bien entendu que le marché est le bouc-émissaire de toute cette caste exploiteuse. »
- L'alternative au marché, c'est la violence : je m'impose à l'autre par la violence, je dispose de sa personne et de ses possessions contre sa volonté.
- (François Guillaumat, Crise scientifique et crise intellectuelle, Lumière101, 11/02/2009)
- « Le marché est le mode d’organisation et de coopération « co-essentiel » à l’état de droit libéral. »
- « Le marché est une démocratie de consommateurs. »
- (Ludwig von Mises, L'Action humaine[10])
- « Les tentatives pour "corriger" l'ordre de marché conduisent à sa destruction. »
- « Comme nous le savons, la justification fondamentale du marché, ou plus précisément d’un système de droits de propriété privés et de choix individuels, n’est pas l’efficacité d’un tel système - pourtant indéniable - ou sa capacité à assurer le « bien commun ». Sa justification est d’ordre moral : le marché fondé sur des droits de propriété légitimes est « juste » parce qu’il est conforme à la nature humaine et qu’il permet donc l’exercice de la responsabilité individuelle. »
- (Pascal Salin, Libéralisme[11])
- « Le marché est une institution, et qui postule et promeut certaines vertus : la loyauté, le respect de la règle du jeu, l'initiative, le sens du risque, la prévoyance, le sang-froid, l'effort discipliné. Le marché est un jeu, éducateur comme tout jeu. L'économie libre fait les hommes libres, et les hommes libres sont des hommes moralement supérieurs. »
- « Le marché est le seul moyen possible de réaliser sous forme de travail utile la synthèse d'un travail divisé analytiquement en spécialisés diverses. Le cultivateur mourrait de faim faute d'un morceau de pain, le planteur de coton resterait nu, le charpentier devrait vivre dans une caserne, s'il n'y avait des marchés pour réunir les cultivateurs, les meuniers et les boulangers, les planteurs, les filateurs, les tisserands et les tailleurs, les bûcherons et les charpentiers. Ce rassemblement au moment opportun, en quantités appropriées, conformément à l'aptitude de produire et au désir de consommer, ne saurait être organisé et administré d'en haut par aucune puissance humaine. C'est une synthèse organique, et non artificielle, qui ne peut être réalisée que par la continuelle mise en présence des demandes et des offres. Car la division du travail et son réglage sur les marchés sont deux aspects inséparables d'un même processus de production des richesses ; si l'on ne comprend pas cette vérité, on ne peut pas comprendre le principe technique de la production dans le monde moderne. »
- (Walter Lippmann, La Cité Libre)
Notes et références
- ↑ Loic Sauce, 2017, "Market Process(es) and (un)Knowledge", The Review of Austrian Economics, 30 (3), pp305–321
- ↑ G. Cattani, 2005, "Pre-adaptation, firm heterogeneity, and technological performance: A study on the evolution of fiber optics, 1970–1995", Organization Science, Vol 16, pp563–580
- ↑ Pascal Salin repris sur Quitter la Sécu
- ↑ Un travailleur indépendant est propriétaire de son entreprise. Il s'agit d'une personne qui gagne sa vie en travaillant pour elle-même, ni en tant qu'employé de quelqu'un d'autre et ni en tant que propriétaire (actionnaire) d'une société. Un entrepreneur indépendant est un homme d'affaires indépendant ou une femme d'affaires indépendante. Il/elle est responsable de la gestion de son propre commerce ou entreprise. Quelqu'un qui travaille pour différentes entreprises ou pour différents individus peut être également un travailleur indépendant, par exemple, un pigiste (journaliste) qui travaille pour différents éditeurs. Il existe également beaucoup de travailleurs indépendants qui exercent leur métier en ligne.
- 1987, G. R. Carroll, E. Mosakowski, "The career dynamics of the self-employed", Administrative Science Quarterly, Vol 32, pp570–590
- 2014, M. Caliendo, F. Fossen, A. S. Kritikos, "Personality characteristics and the decisions to become and stay self-employed", Small Business Economics, 42(4), pp787-814
- ↑ A. Bernard, M. B. Adelman, 1990, "Market metaphors for meeting mates", In: M. E. Goldberg, G. Gorn, R. W. Pollay, dir., "Advances of Consumer Research", Association of Consumer Research, Provo, UT, pp78-
- ↑ La myopie du marché par Jacques Garello
- ↑ Augustin Landier & David Thesmar, Le Grand méchant marché, Flammarion, édition 2008, p.21
- ↑ Steve Kaplan & Per Stromber, "What are firms ? Evolution from birth to public companies", NBER Working Paper, 2005
- ↑ Agnès Verdier-Molinié, La Mondialisation va-t-elle nous tuer?, JC Lattès, 2008, p.48
- ↑ Ludwig von Mises, L'Action Humaine, 1949, 6e partie, chap. XXXIII, [lire en ligne]
- ↑ Pascal Salin, Libéralisme, Odile Jacob, 2000, p.383
Annexes
Bibliographie
- 1989, Ivo A. Sarjanovic, El Mercado como Proceso: Dos visiones Alternativas, Revista Libertas, Vol VI, n°11, Octubre, Instituto Universitario ESEADE
- 1992, Kunal Sen et Rajendra Vaidya, Move towards a Market Economy: Modern Austrian and Post-Keynesian Perspectives, Economic and Political Weekly, Vol 27, n°30, Jul. 25, pp73-80
- 1997,
- James G. Carrier, dir., "Meanings of the Market: The Free Market in Western Culture", Oxford: Berg
- Philippe Dulbecco et Véronique Dutraive, The Meaning of Market – Comparing Austrian and Institutional Economics, Document de travail du CERDI, Université d’Auvergne Clermont 1, Clermont-Ferrand
- 1999, Sandye Gloria, Discovery versus creation: implication in the Austrian view of the market process, in Vromen, J., Groenenwegen, J. eds. The Institutions of Capitalism. Edward Elgar;
- Repris en 2002, In: Geoffrey Hodgson, Dir., A Modern Reader in Institutional and Evolutionary Economics: Key Concept, Aldershot and Lyme, NH: Edward Elgar
- 2003, Naomi Lamoreaux, D. M. Raff et P. Temin, "Beyond Markets and Hierachies: Toward a New Synthesis of American Business History", American Historical Review, Vol 108, n°2, pp404-433.
- Ces auteurs critiquent Hayek et l'émergence spontané de celui-ci. Ils argumentent qu'il y a eu dans l'histoire des périodes où des gouvernants ou des rois ont initié des marchés, où acheteurs et vendeurs et des organisations ont créé le marché en inventant de nouvelles institutions pour le faire fonctionner. Ils citent comme exemple le marché des citrons de Chicago. Cette critique a été effacée par Judit Kapas, entre autres auteurs, qui expliquent la différence entre le Marché et les marchés (formes organisationnelles). Le Marché est une émergence spontanée, les autres sont des formes organisées de marchés.
- 2009, R. Scott Livengood, An Austrian Economics View of the Market Process: The Impact of Entrepreneurial Actions on Sensemaking and Market Discourse, Atlanta Competitive Advantage Conference 2009 Paper
- 2012, Guido Hulsmann, "Marché", In: Mathieu Laine, dir., "Dictionnaire du libéralisme", Paris: Larousse, pp387-391
- 2014, Laurence Fontaine, Le Marché, Histoire et usages d’une conquête sociale, Paris, Gallimard, coll. « NRF Essais », 464 p., Acheter sur Amazon
Articles connexes
- Défaillance du marché | Défaillance de l'État
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- Économie de marché
- Spéculation
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- Marché de prédictions
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- Foire
Liens externes
- (fr)La grande peur de la défaillance du marché, mythe étatiste commun par Faré
- (fr)La secte des adorateurs du marché par François Guillaumat
- (fr)Le mythe de la myopie du marché par Nicolas Bouzou
- (en)Définition du marché libre par Murray Rothbard.
- (en)Is Market Failure a Sufficient Condition for Government Intervention ?, Art Carden et Steve Horwitz
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