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Parasitisme
Dans l'Antiquité, le parasite (παράσιτος) était la personne qui s'invitait à la table d'autrui en jouant de flatterie (un écornifleur, un pique-assiette).
En sciences naturelles, le parasitisme désigne un phénomène où un organisme s'associe à un autre dans le but de tirer un bénéfice. Ce phénomène fournit un cadre de référence pour expliquer les relations entre organismes vivants. En tant que mode de relation, le parasite tire profit aux dépens de l'hôte, soit il vit sous forme de prédation, soit sous forme d'association durable. On peut considérer le parasitisme comme un cas particulier de prédation, le parasite se nourrit et tire profit sans rien rapporter à son hôte. Le parasite ne vit que de l'appropriation des ressources de son hôte, sans bénéfice réciproque, pour cette raison le parasitisme se distingue de l'état symbiotique et mutuel.
Le parasitisme d'un point de vue libertarien
D'un point de vue libertarien, le parasitisme social désigne toute forme de relation sociale où une personne ou groupe de personnes organisées obtient et tire certains avantages, droits ou privilèges sans rendre aucune contrepartie, simulant un faux consentement donné. Le parasitisme s'exerce grâce à certains artifices, par malhonnêteté ou opportunisme, s’exerçant par le moyen du vol organisé, l'exploitation, l'esclavage, la délinquance, le chantage, l'impôt, la redistribution étatique, etc.
Dans sa forme politique, le parasitisme crée une dépendance caractérisée par l'addiction aux traitements de faveur toujours présentés de façon profitable pour les bénéficiaires, de fait les femmes et hommes politiques favorisent le parasitisme dans le but de disposer d'un argument pour défendre la redistribution de richesses créées par les plus prospères.
En revanche, la prostitution, la mendicité, la corruption, ne sont pas du parasitisme, puisqu'il y a consentement des acteurs, tant de ceux qui offrent que de ceux qui demandent. Le terme de "parasitisme" a donc un sens plus restreint qu'en biologie : il ne s'agit pas seulement de "profiter" de quelqu'un (ce qui n'a pas de sens précis, car avec la division du travail tout le monde profite de tout le monde) mais de tirer un avantage illégitime d'une personne non consentante.
Pour les libéraux, la lutte des classes, sur laquelle l'étatisme prospère, institue l'organisation du parasitisme social par laquelle les classes prédatrices qui détiennent le pouvoir vivent aux dépens des classes productives opprimées.
A noter que le parasitisme génère un coût important, à la fois pour celui qui le subit et pour celui qui l'exerce (voir loi de Bitur-camember).
Voir aussi
Citations
- L'État fournit un canal légal, ordonné et systématique, pour la prédation de la propriété privée ; il rend certain, sécurisé et relativement « paisible » la vie de la caste parasitaire de la société. (Murray Rothbard)
- Ce ne sont pas les électeurs qui choisissent leur Etat, mais l'Etat qui choisit ses électeurs; la démocratie, fondée sur le principe de l'égalité entre les électeurs, est une machine à fabriquer des inégalités ; contrairement à la justification traditionnelle de l'Etat comme producteur de « biens publics » permettant de faire disparaître les comportements parasitaires, c'est l'Etat qui suscite des comportements parasitaires. (Pascal Salin, préface à L’État, la logique du pouvoir politique d'Anthony de Jasay)
- Voilà le coeur secret de votre foi, l’autre facette de votre morale à double tranchant: il est immoral de vivre par vos propres efforts, mais très moral de vivre des efforts d’autrui; il est immoral de consommer votre propre production, mais très moral de consommer celle des autres. Il est immoral de mériter, il est moral de voler. Ce sont les parasites qui sont la justification morale de l’existence des producteurs, seule l’existence des parasites est une fin en soi. Il est condamnable de tirer profit de la réussite, mais très louable de tirer profit du sacrifice. Il est mauvais de construire votre propre bonheur, mais admirable de l’obtenir au prix du sang d’autrui. (Ayn Rand, Atlas Shrugged, Discours de John Galt)
- Eux le savent, mais pas vous – et ils comptent là-dessus. Ils espèrent que vous allez continuer à travailler jusqu’aux limites de la résistance humaine, à les nourrir tant que vous vivrez. Et quand vous vous écroulerez, une autre victime prendra votre place et s’occupera de les nourrir, tout en luttant pour sa propre survie. Et les victimes se succéderont à un rythme de plus en plus rapide. (Ayn Rand, Atlas Shrugged)
- Rien n'est plus dangereux que l'Avant-gardiste acculé dans ses retranchements dorés. Ce ne sont pas des valeurs qu'il défend, ce sont des intérêts. Pour un peu, il en oublierait d'être poli. Attaqué, on le voit se raidir en accusant ses adversaires de raideur. Notable comme il y en eut rarement parmi les artistes, il traite les autres de notables. Créateur officiel, protégé, survivant dans une tiède sécurité, il continue à revendiquer pour lui-même la flamme, la nouveauté, la hardiesse de la recherche, la fraîcheur de l'inexpérience fracassante, I'audace, le charme, la spontanéité pimpante et fringante. Nanti, il tient absolument à passer pour maudit. Sa force inusable, c'est son insolence. (Philippe Muray, Portrait de l'avant gardiste, 1996)
- Le but du créateur est la conquête des éléments, le but du parasite est la conquête des autres hommes. Le créateur vit pour son oeuvre. Il n'a pas besoin des autres. Son véritable but est lui-même. Le parasite vit par dépendance. Il a besoin des autres. Les autres hommes sont pour lui le principal moteur. (Ayn Rand, 1947)
- Le parasitocrate, lui [à la différence du cleptocrate], n'a pas besoin de voler. Il vit aux dépens des autres, des contribuables, dans la légalité. Il contribue à forger les lois. Homme politique, dirigeant d'une entreprise publique ou d'une multinationale employant une équipe de lobbying, syndicaliste, président d'une association, il sait détourner le système à son profit pour se créer une rente de situation. (Simone Wapler, 01/11/2016)
- En tant qu'agents de l'État, les politiciens vivent comme des parasites du travail des contribuables. En conséquence, au lieu de les admirer et de chercher à s'associer à eux, nous devrions les traiter avec mépris et en faire la cible des quolibets, les considérer comme des empereurs nus (et le faire d'autant plus qu'ils ont un poste élevé dans la hiérarchie étatique). La classe politique et ses gardes du corps intellectuels que sont les enseignants et les professeurs d'université doivent être délégitimés en tant qu'imposteurs préoccupés par leur propre intérêt. Il faudrait s'attaquer en particulier à la démocratie, un système par lequel les démunis votent pour s'approprier le bien de ceux qui ont acquis des richesses. (Hans-Hermann Hoppe)
- L’État pèse sur l’individu d’un poids chaque jour plus écrasant, plus intolérable. De l’homme qu’il énerve et qu’il abrutit, il ne fait qu’un paquet de chair à impôts. Sa seule mission est de vivre de lui, comme un pou vit de la bête sur laquelle il a posé ses suçoirs. L’État prend à l’homme son argent, misérablement gagné dans ce bagne : le travail ; il lui filoute sa liberté, à toute minute entravée par les lois ; dès sa naissance, il tue ses facultés individuelles, administrativement, ou il les fausse, ce qui revient au même. (Octave Mirbeau)
Liens externes
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