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Ron Paul

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Ron Paul
Homme politique

Dates Né en 1935
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Tendance Libertarien, fédéraliste
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Ron Paul

Citation
Interwikis sur Ron Paul

Ron Paul (né le 20 août 1935) est un homme politique américain, membre du Parti républicain et père de Rand Paul[1]. De profession gynécologue obstétricien, il habite la région de Houston au Texas. En 1988, il est candidat à la présidence des États-Unis pour le Parti Libertarien où il obtient un peu plus de 400.000 voix.

Un Républicain Libertarien Solitaire: La Voix Indépendante Contre les Excès du Pouvoir et de la Guerre

Républicain libertarien, il est indépendant et très isolé dans son propre camp. Sous les mandats de George W. Bush, il a ainsi voté contre les propositions de lois républicaines sur l'augmentation des dépenses militaires ou le Patriot Act, a appelé à un retrait rapide des troupes américaines d'Irak et à une réduction des pouvoirs de la Réserve fédérale.

Selon une étude du journal New American paru en 2006, c'est le plus libéral de tous les membres de la chambre des représentants et du Sénat.

En 2007, il a annoncé son intention de briguer l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle. Il ne l'a cependant pas obtenue, malgré une primaire pendant laquelle il a levé des montants très importants auprès de plusieurs dizaines de milliers d'électeurs.

Pour lui, le gouvernement fédéral devrait s'en tenir aux devoirs spécifiés dans la Constitution. Il vote contre toutes les lois qui selon lui violent la constitution américaine. Il n’a jamais voté pour augmenter les impôts, ou les revenus des membres de la Chambre des Représentants. Il refuse de bénéficier du système de pension du Congrès. Il a toujours voté contre le « USA Patriot Act », le « Military Commissions Act of 2006, et la Guerre en Irak.

L'influence de l'école autrichienne

Ron Paul fut élu à dix reprises à la chambre des représentants pour l'État du Texas. Sa décision initiale, dans les années 1970, de se présenter au Congrès reposait en grande partie sur son intérêt pour l'école autrichienne. Il a eu l'occasion d'assister à une conférence de Ludwig von Mises en 1972, et plus tard, il a fait la connaissance, entre autres, de Murray Rothbard et de Henry Hazlitt. Lew Rockwell fut l'un de ses premiers partisans et confidents, en tant que premier chef de cabinet de Ron Paul au Congrès.

L'école autrichienne a donné à Ron Paul les munitions intellectuelles pour expliquer les grandes calamités de ces dernières années : l'effondrement du stock technologique de Greenspan ; le scandale comptable d'Enron ; la terrible folie d'une guerre financée par la Fed en Irak ; l'énorme malinvestissement sur le marché du logement ; le krach mondial de 2008/2009.

Les principes d’une société libre

Dans son livre Liberty Defined (2011), Ron Paul définit les dix principes d’une société libre (traduction Jacques Peter pour l'Institut Coppet) :

  1. Les droits appartiennent aux individus, pas à des groupes ; ils découlent de notre nature et ne peuvent être ni accordés ni supprimés par le gouvernement.
  2. Toutes les associations pacifiques et volontaires de nature économique ou sociale sont autorisées ; le consentement est la base de l’ordre économique et social.
  3. Tout bien justement acquis est la propriété privée d’individus ou de groupes volontairement constitués, et cette propriété ne peut être arbitrairement supprimée par les gouvernements.
  4. Le gouvernement ne peut redistribuer les avoirs privés ni consentir des privilèges particuliers à tout individu ou groupe.
  5. Les individus sont responsables de leurs actes ; le gouvernement ne peut et ne doit pas nous protéger de nous-mêmes.
  6. Le gouvernement ne doit pas s’arroger de monopole sur l’argent d’un peuple et il ne doit jamais s’adonner à la fausse monnaie, même au nom de la stabilité macroéconomique.
  7. Les guerres d’agression, même si elles sont qualifiées de préventives, et même si elles ne concernent que des relations commerciales, sont interdites.
  8. Le pouvoir législatif du jury, c’est à dire le droit des jurés de juger la loi aussi bien que les faits, est un droit du peuple et la norme des tribunaux.
  9. Toute forme de servitude involontaire est interdite, pas seulement l’esclavage mais aussi la conscription, l’association forcée et la distribution imposée de subsides.
  10. Le gouvernement doit respecter la loi qu’il demande aux autres de respecter et par conséquent il ne doit jamais faire usage de la force pour inciter à des comportements, manipuler des arrangements sociaux, gérer l’économie, ou dire à d’autres pays comment ils devraient se comporter.

Abolir la Fed

End the Fed (abolir la Réserve Fédérale) est un des mots d'ordre de Ron Paul, c'est également le titre d'un livre-témoignage qu'il a publié en 2009. Il y déclare notamment :

L'industrie bancaire a toujours eu des problèmes avec l'idée d'un marché libre pouvant entraîner tant des gains que des pertes. Elle aime bien les premiers mais les dernières posent problème, et c'est la raison de la tendance constante, dans l'histoire américaine, à la centralisation monétaire et bancaire, ce qui profite non seulement aux plus grandes banques, qui ont le plus à perdre avec un système monétaire sain, mais aussi au gouvernement, qui peut utiliser un système élastique comme source alternative de revenus. La coalition entre gouvernement et grandes banques est l'épine dorsale de la centralisation de la monnaie et du crédit.
Voyez le cas de l'URSS : à ma connaissance, il n'y a jamais eu de faillite d'entreprise sous le système soviétique, mais la société n'a fait que s'appauvrir. Appliquez le système soviétique à l'industrie bancaire, et vous obtenez la Fed.

Ron Paul, qui est de longue date partisan de l'étalon-or, et le promoteur d'un projet de loi (bill H.R.1207) qui vise à faire auditer la Fed par le Congrès, explique la nocivité ainsi que l'inconstitutionnalité de la Fed, qui travaille contre l'intérêt du peuple américain en gonflant les masses monétaires à un rythme comparable "à celui de la république de Weimar ou du Zimbabwe". Il rappelle le rôle historique de l'inflation et de la dévaluation de la monnaie dans le financement des guerres et dans la taille disproportionnée atteinte aujourd'hui par le gouvernement fédéral. Ron Paul fustige l'opportunisme et l'inaction des autres membres du Congrès, qui supportent le système tel qu'il est actuellement parce qu'ils tirent les bénéfices politiques de l'irresponsabilité de la Fed :

Le complexe militaro-industriel contre lequel nous avait mis en garde le président Eisenhower est aujourd’hui devenu le monolithe vorace qu’il craignait de voir apparaître. Il gaspille bien plus d'argent que toute autre branche du gouvernement, probablement parce qu’il sait qu’il pourra toujours obtenir des quantités illimitées de chèques en blanc de la part d’un Congrès terrifié.

Informations complémentaires

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Ron Paul, voir Ron Paul (bibliographie)

Littérature secondaire

  • 2008,
    • David Boaz, "Paul, Ron (1935– )", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, p373
    • Charles Scaliger, Call Ron Paul Correct About the Economy, The New American, 26 septembre
    • Philip Haddad, Roger Marsh, "Ron Paul Speaks", Lyons Press
  • 2017, Francesco Carbone, Introduction sans titre à l'essai de traduction de l'essai de Ron Paul, traduit par lui-même en italien, "La tirannia si fonda sulla moneta statale"], StoriaLibera, n°6, Vol III, pp121-124

Citations

  • Notre pays fut créé avec les idéaux les plus élevés jamais connus et le respect de la liberté individuelle. Et pourtant regardez où nous en sommes aujourd’hui : des dépenses et une dette incontrôlables ; une bureaucratie monstrueuse qui règle chacun de nos pas ; un mépris total pour la propriété privée, les marchés libres, une monnaie saine et la sphère privée ; et une politique étrangère d’expansion militaire. Les freins mis à notre gouvernement dans la Constitution par les Pères Fondateurs n’ont pas fonctionné. De puissants intérêts particuliers gouvernent et il semble qu’il n’y ait aucun moyen pour les combattre. Alors que la classe moyenne est détruite, les pauvres souffrent, les riches légitimes sont pillés et les riches illégitimes s’enrichissent. (Liberty Defined, 2011)
  • Pourquoi acceptons-nous sans sourciller qu'un petit groupe de gens du conseil de la Réserve Fédérale exerce tant de pouvoir sur notre bien-être économique ? Le contrôle centralisé et par monopole de notre monnaie est-il même compatible avec une soi-disant économie de marché ? (...) La plus grande menace qui pèse sur les États-Unis aujourd'hui, ce sont les politiques fiscales désastreuses de notre propre gouvernement, marquées par un déficit de dépense éhonté et une dévaluation de la monnaie par la Réserve Fédérale. C'est cette lame à double tranchant – le Congrès dépensant plus que ce qu'il peut rentrer d'impôts ou emprunter, et la Fed imprimant de la monnaie pour compenser la différence – qui menace de nous appauvrir en détruisant toujours davantage la valeur de nos dollars. (...) Les hommes politiques dépensiers aiment peut-être avoir un système qui crée toujours plus de monnaie pour financer leurs projets, mais nous avons de bonnes raisons de nous inquiéter pour notre système monétaire et la valeur future de nos dollars.
  • Aujourd'hui on veut nous faire croire que la patriotisme consiste à approuver tout ce que veut faire le gouvernement. Un vrai patriote défend la liberté et le peuple.
  • Le racisme n'est qu'une forme détestable de collectivisme, une mentalité qui ne voit les êtres humains que comme les membres d'un groupe plutôt que comme des individus. Les racistes croient que sont semblables tous les individus qui partagent de superficielles caractéristiques physiques ; en tant que collectivistes, ils ne pensent qu'en termes de groupes.
  • Dès que le gouvernement se mêle de fournir une assurance pour quelque motif économique que ce soit, on ne peut plus qualifier cela d'assurance.
  • Le complexe militaro-industriel contre lequel nous avait mis en garde le président Eisenhower est aujourd’hui devenu le monolithe vorace qu’il craignait de voir apparaître. Il gaspille bien plus d'argent que toute autre branche du gouvernement, probablement parce qu’il sait qu’il pourra toujours obtenir des quantités illimitées de chèques en blanc de la part d’un Congrès terrifié.
  • Ce n'est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales.
  • Le but des politiciens dans la vie c'est le pouvoir, et ils distribuent des avantages aux groupes de pression pour le garder.
  • Nous avons oublié que la Constitution fut écrite pour restreindre le gouvernement. Aujourd'hui tout est à l'envers : le gouvernement utilise la Constitution pour nous restreindre. On marche sur la tête !
  • Voyez le cas de l'URSS : à ma connaissance, il n'y a jamais eu de faillite d'entreprise sous le système soviétique, mais la société n'a fait que s'appauvrir. Appliquez le système soviétique à l'industrie bancaire, et vous obtenez la FED.
  • Il est dangereux de penser que nous ayons besoin d'un gouvernement pour nous protéger contre nous-mêmes.
  • Vous voulez faire disparaître la criminalité liée à la drogue dans ce pays ? Bien, supprimons les lois sur les stupéfiants.
  • Dans le lexique politique américain, le "changement" signifie toujours davantage de la même chose : davantage de gouvernement, davantage de pillage des Américains, davantage d'inflation, davantage de mesures policières, davantage de guerre inutile et davantage de centralisation du pouvoir.
  • Pour parvenir à la liberté et à la paix, deux émotions humaines puissantes doivent être surmontées. La première est l'envie, qui mène à la haine et à la lutte des classes. La seconde est l'intolérance, qui conduit à des politiques sectaires et moralisatrices. Ces émotions doit être remplacées par une bien meilleure compréhension de ce que sont l'amour, la compassion, la tolérance et l'économie de marché. La liberté, lorsqu'elle est bien comprise, rassemble les gens. Quand on l'essaie, la liberté emporte toutes les faveurs. (Ron Paul’s Farewell Address to Congress, 14 november 2012)
  • Le keynésianisme militaire soutenu par les conservateurs et les progressistes conduit à dépenser l'argent du contribuable à hauteur de montants indécents, qui dépassent maintenant les dépenses militaires de toutes les autres nations réunies. Et les politiciens en sont très fiers. Ils peuvent se vanter de leur « conservatisme », alors qu'ils dépensent comme jamais auparavant. La menace qu'un pays envahisse les États-Unis est strictement nulle, et pourtant nous ne cessons de dépenser massivement en armement. La culture militaire a fait de notre pays le plus gros marchand d'armes au monde, et le plus gros de toute l'histoire. (Liberty Defined, 2011)
  • Le gouvernement n'a pas à en savoir davantage sur ce que nous faisons. C'est nous, en réalité, qui devons en savoir plus sur ce que fait le gouvernement. Il nous faudrait avoir des caméras tournées sur ce que fait la police et sur ce que fait le gouvernement, et pas l'inverse.
  • Beaucoup de gens ont lu "1984". Mais bon nombre de personnes ont lu ce livre en pensant que c'était un business plan pour se présenter au Congrès.
  • Ron Paul est l’exemple type de l’anti-politicien. Il dit des vérités démodées, il éduque son public plutôt que de le flatter et se bat pour des principes, même si le monde entier demeure contre lui. (Lew Rockwell)

Articles connexes

Liens externes


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  1. Ron Paul est le père de Rand Paul, lui aussi libertarien et sénateur dans le Kentucky depuis 2010.