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Charles Adams

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Charles W. Adams (1930-2013) était un avocat californien, chercheur en histoire à l'Université de Toronto et dont la spécialité était la fiscalité. Il a obtenu son doctorat en droit de l'Université de Californie à Los Angeles et il a enseigné l'histoire au Collège international des îles Caïmans avant de migrer au Canada pour devenir chercheur en histoire à l'Université de Toronto.

Une vie consacrée à sa passion : comprendre l'origine et l'évolution des impôts

Charles Adams pensait qu'une grande partie de l'histoire est définie par les efforts déployés par les contribuables pour freiner l'âpreté sans fin des collecteurs d'impôts. Aussi, il a beaucoup écrit sur les impôts et leurs impacts sur la civilisation, pour des médias tels que le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal. Durant sa carrière, il a recueilli des données de l'influence des impôts sur l'activité des honnêtes et modestes contribuables. Il a également été chercheur auxiliaire au Mises Institute et au Cato Institute.

La passion de Charles Adams pour l'histoire des impôts remonte à 1968 lorsqu'il était avocat à Hollywood. Il s'est rendu à la bibliothèque universitaire de l'U.C.L.A et s'aperçut qu'il n'existait aucune référence sur le sujet. Dans ses recherches ultérieures, il a tenté de comprendre, aux travers de faits historiques, comment les contribuables peuvent se protéger contre les collecteurs d'impôts excessifs. Il rappelle l'action de Cicéron dans la Rome antique qui a poursuivi les juges négligents auprès du tribunal des extorsions[1]. À l'époque médiévale, le contribuable était protégé par ce que Charles Adams dénomme une économie de l'offre fiscale divine. Autrement dit, chaque habitant avait la croyance qu'un roi qui taxait excessivement trop la population encourait un péché punissable par Dieu. À l'inverse, une juste imposition remplit les caisses de l'État de façon optimale. Il s'appuya sur l'ouvrage, "Summa Theologica", du théologien et philosophe du XIIIe siècle, saint Thomas d'Aquin pour définir les limites fiscales de l'État médiéval. Les dirigeants politiques n'avaient le droit de taxer leurs sujets que pour ce qui était nécessaire pour sauvegarder le bien commun. Tout excès était équivalant à un vol et ils devaient le restituer comme doivent le faire les voleurs repentis. Charles Adams se plaisait à citer Montesquieu pour qui les besoins réels du peuple ne doivent jamais céder le pas aux besoins imaginaires de l'État.

Conformément à la perspective libertarienne la plus enracinée, Charles Adams, en 1998, a retracé l'histoire de la révolution nord-américaine à la lumière de la question fiscale. Il comprend que le soulèvement populaire contre la tyrannie fiscale fut l'étincelle du moteur qui a fourni le mouvement démocratique et économique des États-Unis. L'histoire des colons américains démontre que la révolte contre les impôts peut assurer l'édification de la plus vaste et de la plus riche économie du monde. Mais, il explique aussi en 1993, par la métaphore de l'incendie, que la fiscalité est dangereuse pour nos civilisations. Il estime que sans des contrôles et des soins appropriés, la fiscalité peut facilement réduire en cendres tout ce que les gens ont patiemment construit.

Avec l'âme d'un économiste de l'école autrichienne, Charles Adams soutenait que tous les revenus sont générateurs d'emplois. Par conséquent, lorsque l'État retire des revenus à un homme ou à une femme, il lui enlève sa capacité à multiplier des emplois et de la richesse pour l'ensemble de la société ouverte.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Le code des lois (313 après J.C.), sous Constantin, prévoyait des recours civils pour la défense des contribuables victimes d'abus. L'amende était payable directement auprès du contribuable

Publications

  • 1982, "Fight, Flight and Fraud: The Story of Taxation"
  • 1993, "For Good and Evil: The Impact of Taxes on the Course of Civilization", Madison Books
  • 1998, "Those dirty rotten Taxes. Tax revolts that built America", Free Press, New York (N.Y)
  • 1999, "When in the Course of Human Events: Arguing the Case for Southern Secession", Rowman & Littlefield Publishers