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États-Unis

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Les États-Unis, en forme longue États-Unis d'Amérique, en anglais United States et United States of America (USA), sont une république constitutionnelle fédérale à régime présidentiel d'Amérique du Nord. La partie des États-Unis située sur le continent américain (Mainland) est bordé au nord par le Canada et au sud par le Mexique. L'Alaska, État situé (comme Hawaï) hors du bloc géographique principal, est séparé de la Russie par le détroit de Béring. Sa superficie est de 9 833 517 km2, ce qui constitue le troisième plus grand pays au monde[1]

Drapeau des États-Unis
La guerre, c'est la santé de l'État

Idées reçues sur les États-Unis

Le système économique et politique des États-Unis est communément présenté comme un modèle de Démocratie libérale ou encore d'une façon plutôt péjorative comme l'antre de l'Ultralibéralisme. Bien que le système économique américain soit un des plus libres au monde, les orientations politiques au cours des dernières décennies ne sont toujours pas entreprises dans un sens libéral, tout au contraire, le libéralisme est une valeur en déclin aux États-Unis.

Toutefois, beaucoup d'idées reçues circulent à propos du libéralisme américain. Citons quelques exemples :

Le modèle libéral monolithique n'existe pas, encore moins un État libéral : il y a seulement des États plus ou moins libéraux. De plus, il existe différentes traditions libérales. Par exemple, la tradition libérale française, illustrée par des personnalités ou des philosophes tels que Benjamin Constant, Tocqueville, Turgot, Condorcet, qui s’illustre par son combat pour les Droits de l’Homme et contre l’esclavage, Montesquieu, le penseur de L’Esprit des Lois, Say, Frédéric Bastiat, Molinari, fameux économistes du XIXe siècle, Jacques Rueff et Raymond Aron, qui dénoncent au XXe siècle les dérives de l’État jacobin, etc.

Les États-Unis sont d'autant moins un modèle de libéralisme qu'ils se sont considérablement écartés du modèle d'origine des Pères Fondateurs - modèle quasiment libertarien - tel que l'ébauchait un Thomas Jefferson pour devenir petit à petit au XXe siècle une démocratie totalitaire. Il y a peu de rapport entre les États-Unis du XVIIIe siècle, pays neutre, sans impôt (autre que des droits de douane), proclamant les droits naturels, et la puissance impérialiste qu'ils sont devenus aujourd'hui, belliciste et social-démocrate, interventionniste en tous les domaines, y compris à l'étranger (lois extra-territoriales). Bien que l'amalgame soit fréquent dans le public, il ne faut pas confondre libéralisme et néoconservatisme. Les vrais libéraux (au sens où l'on entend ce terme en Europe) sont d'ailleurs très minoritaires, à tel point qu'il faut employer pour les désigner le terme de libertarien, et non celui de liberal, qui désigne les sociaux-démocrates.

De même, il ne faut pas confondre libéralisme et capitalisme de connivence. Aux États-Unis, ce « capitalisme » est très développé, qu'il s'agisse de corruption, de lobbying à Washington, de recherche de subventions, de renflouement par l’État ou la FED :

«  Il y a beaucoup de capitalisme de connivence dans ce pays, des gens qui bénéficient de contrats avec le gouvernement, ou qui sont renfloués par la FED. Ils ne méritent pas de compassion, ils méritent de se voir supprimer tous leurs bénéfices. Il ne faut pas confondre ça avec le vrai capitalisme, quand quelqu'un qui gagne de l'argent produit quelque chose. »
    — Ron Paul, en novembre 2011, Michigan GOP Oakland University Debate

La création de la FED au XXe siècle est d'ailleurs l'illustration de cette dérive étatique des États-Unis :

«  Voyez le cas de l'URSS : à ma connaissance, il n'y a jamais eu de faillite d'entreprise sous le système soviétique, mais la société n'a fait que s'appauvrir. Appliquez le système soviétique à l'industrie bancaire, et vous obtenez la FED. »
    — Ron Paul, End the Fed, 2009

Ron Paul critique également le bellicisme américain, soutenu à la fois par les conservateurs et par les keynésiens :

«  Détenir autant d'armements, en particulier ceux de nature offensive, ne fait qu'encourager une politique de « guerre préventive » profondément viciée et immorale, « guerre préventive » n'étant qu'une expression pour dire « agression ». Depuis la Seconde Guerre mondiale, dans la plupart des conflits dans le monde, des armements d'origine américaine ont été utilisés des deux côtés, et souvent contre nous. Le keynésianisme militaire est tout aussi nocif que le keynésianisme domestique. Certes, un certain nombre d'emplois sont créés pour fabriquer des bombes et des missiles, mais seulement au détriment d'autres emplois où le capital serait utilisé de façon plus productive. Fabriquer et faire exploser des missiles et des bombes ne peut augmenter le niveau de vie des citoyens américains ; c'est antiéconomique : cela crée davantage de dettes et aucun avantage pour le citoyen. »
    — Ron Paul, Liberty Defined, "Keynesianism", 2011

Même si la liberté d'expression est nettement plus grande aux États-Unis qu'en France, elle n'est pas absolue. Elle a notamment été profondément attaquée aux époques suivantes :

  • le maccarthysme (1950-1954)
  • le Patriot Act (à partir de 2001)
  • les dispositions d'écoute et d'espionnage, existant de longue date (Echelon, PRISM...), révélés par Edward Snowden

En outre, la liberté d'expression exclut « les propos relevant de l'obscénité, de la diffamation, de l'incitation à l'émeute, du harcèlement, des communications privilégiées, des secrets commerciaux, des documents classifiés, du copyright, des brevets, des opérations militaires, des discours commerciaux comme la publicité, et de restrictions de temps, de lieu et de manière »[2], ce qui met la liberté d'expression à la merci de l’État. La censure s'exerce à différents niveaux[3].

Indicateurs

  • Indice de la protection des droits de propriété : 6e place en 2021[4]
  • Indice de liberté économique : 25e place en 2023[5]
  • Indice de facilité entrepreneuriale : 6e place en 2020[6]
  • Indice du Legatum Prosperity index : 20e place en 2021[7]

Citations

  • «  [Les libertariens] estiment que, depuis les années 1930, Franklin Roosevelt et son "New Deal", l'Amérique n'est plus vraiment un pays capitaliste libéral, mais une sorte de social-démocratie. Ils affirment que si le système américain ne fonctionne plus pour la satisfaction et le bien être de tous et de chacun, ce n'est pas parce que le capitalisme est en crise, comme l'assurent nos marxistes et marxisants, c'est, au contraire, parce qu'il a été perverti, oublié, dénaturé. Ils assurent et ils tentent de prouver que le retour à la liberté la plus totale ne présenterait que des avantages. Et il est bien vrai que, vus de près, les États-Unis ont renié de longue date la pure doctrine libérale des premiers âges du capitalisme. Il est bien vrai qu'un nombre toujours plus grand d'« Agences » fédérales ou d'organismes locaux limitent les activités des individus comme des entreprises. Ils édictent des règles, imposent des restrictions au nom soit du respect de la concurrence, soit de la défense du consommateur, soit encore de critères d'hygiène, de sécurité, etc. Or, les néo-libéraux américains assurent que ces règlementations aboutissent exactement à l'inverse de leur propos. »
        — Maurice Roy, Vive le capitalisme, 1977, Collection "Les Impertinents", Plon.

  • «  Les États-Unis contrôlent plus d’armes de destruction massive que n’importe qui ; ils n’ont pas hésité à utiliser des gaz contre leur propre population (à Waco) ; ils imposent des embargos économiques (contre Cuba ainsi que l’Irak) qui affectent particulièrement les populations civiles et qui, à cause de cela, ont traditionnellement été considérés comme des moyens particulièrement odieux de faire la guerre. Les États-Unis, incités en cela par les néoconservateurs et les fondamentalistes évangéliques, sont motivés par une ferveur quasi religieuse et empreinte de suffisance à concrétiser le vieux rêve wilsonien et à répandre la démocratie dans le monde. »
        — Hans-Hermann Hoppe, en 2002

  • «  Les États-Unis, qui étaient une fois relativement libéraux, à travers une série apparemment interminable de guerres (des guerres censées rendre le monde sûr pour la démocratie, mais en réalité des guerres pour les États-Unis et la domination mondiale de leurs ploutocrates) se sont hissés au rang de premier empire et d’hégémon global, se mêlant des affaires intérieures et superposant leur règne à celui de nombreux autres pays, leurs élites au pouvoir et leurs populations intérieures. De plus, comme empire dominant le monde, les États-Unis ont également établi leur monnaie, le dollar américain, comme principale monnaie de réserve internationale. Et avec le dollar utilisé comme monnaie de réserve par les banques centrales (étatiques) étrangères, les États-Unis peuvent faire face à un « déficit sans larmes » permanent. »
        — Hans-Hermann Hoppe, Une brève histoire de l’Homme

  • «  La Constitution des États-Unis est restée pratiquement inchangée et contient exactement les mêmes mots qu'au jour de sa rédaction ; pourtant, ces mots qui, autrefois, contraignaient les hommes politiques à faire preuve de modération et d'intégrité ont été transformés en pâte à modeler. Le gouvernement, qui ne pouvait autrefois ni lever d'impôts, ni engager de dépenses, ni imposer de lois, peut aujourd'hui faire tout ce que bon lui semble. L'exécutif dispose de tout le pouvoir nécessaire pour faire pratiquement tout ce qu'il désire. Le Congrès ne souffle mot, tel un naïf faire-valoir, exigeant seulement que les faveurs soient partagées. »
        — William R. Bonner et Addison Wiggin, L’Empire des dettes, 2006

  • «  Notre pays fut créé avec les idéaux les plus élevés jamais connus et le respect de la liberté individuelle. Et pourtant regardez où nous en sommes aujourd’hui : des dépenses et une dette incontrôlables ; une bureaucratie monstrueuse qui règle chacun de nos pas ; un mépris total pour la propriété privée, les marchés libres, une monnaie saine et la sphère privée ; et une politique étrangère d’expansion militaire. Les freins mis à notre gouvernement dans la Constitution par les Pères Fondateurs n’ont pas fonctionné. De puissants intérêts particuliers gouvernent et il semble qu’il n’y ait aucun moyen pour les combattre. Alors que la classe moyenne est détruite, les pauvres souffrent, les riches légitimes sont pillés et les riches illégitimes s’enrichissent. »
        — Ron Paul, Liberty Defined, 2011

  • «  Je suis convaincu qu’il y a plus de menaces pour la liberté en Amérique dans un rayon de 10 miles autour de mon bureau au Capitole que dans le reste du monde. »
        — Ron Paul

  • «  Aujourd'hui, la différence principale entre les États-Unis et l'ancienne Union soviétique tient au fait que cette dernière était davantage russe, et donc faisait preuve d'un mélange d'incompétence et de brutalité difficile à copier à l'ouest de l'Elbe. Mais attendez quelques années ; »
        — Mencius Moldbug

  • «  Nous avons en fait un gouvernement dysfonctionnel, qui a pris une place beaucoup trop importante et qui gaspille de l`argent de tous les côtés. Les Républicains dépensent pour entretenir le complexe militaire, tandis qu'en gros, les Démocrates achètent des votes avec des programmes sociaux variés. C`est un énorme gâchis, le souci, c`est que je ne vois pas de solution. Je pense que le débat actuel sur le plafond de la dette et sur le budget n`est que le symptôme d'un problème plutôt qu'un problème. Le problème, c`est la taille du gouvernement, pas qu’américain d`ailleurs. Les gouvernements ont pris trop de place et entravent la croissance économique. »
        — Marc Faber, 15 octobre 2013

  • «  Du côté de l’Amérique, l’Europe doit toujours avoir les yeux ouverts, et ne fournir aucun prétexte de récrimination et de représailles. L’Amérique s’accroît chaque jour. Elle deviendra un pouvoir colossal, et un moment doit arriver où, placée vis-à-vis de l’Europe en communication plus facile par le moyen de nouvelles découvertes, elle désirera dire son mot dans nos affaires et y mettre la main. [...] Le jour où l’Amérique posera son pied en Europe, la paix et la sécurité en seront bannies pour longtemps. »
        — Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, Mémoires, lettres inédites et papiers secrets, Paris, Albert Savine, 1891

  • «  Le socialisme n'a jamais pris racine en Amérique parce que les pauvres ne se voient pas comme un prolétariat exploité, mais comme des millionnaires temporairement dans l'embarras. »
        — attribué à John Steinbeck

Notes et références

Bibliographie

Articles sur l'histoire des États-Unis

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