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Martin Van Buren

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Martin Van Buren
homme politique

Dates (1782-1862)
Martin Van Buren by Mathew Brady c1855-58.jpg
Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Martin Van Buren

Citation « moins le gouvernement intervient dans les affaires privées, meilleur c’est pour la prospérité générale »
Interwikis sur Martin Van Buren
Histoire des États-Unis

Martin Van Buren (Kinderhook, New York, 5 décembre 1782 - 24 juillet 1862), est un juriste et un homme politique américain, devenu le huitième président des États-Unis (1837-1841). Né après la Déclaration d'indépendance, il est le premier président ayant la nationalité américaine depuis sa naissance. De plus, sa famille étant originaire des Pays-Bas, il est également le premier à ne pas être de souche britannique, le néerlandais étant d’ailleurs sa première langue, et le second issu d'un milieu modeste. Il a été l’homme clé qui a organisé le parti démocrate.

Un politicien habile

Ce fils d’aubergiste fait seulement des études primaires, avant d’étudier le droit en autodidacte et de faire carrière comme avocat à New York (1803-1828).

Très tôt engagé en politique, il siège au Sénat de l’État de New York (1812-1820). Il contribue à la mise en place d’une machine politique efficace reposant sur le « système des dépouilles » et il devient la figure dominante de Albany Regency, le groupe de politiciens qui domine la vie politique à New York et exerce une forte influence à l’échelle nationale. Selon Van Buren, « sans organisations politiques puissantes, rien ne pourra modérer l’affrontement entre États libres et esclavagistes ».

Il est élu au Congrès (1821-1828), et après les confuses et contestées élections de 1824, il décide de soutenir Andrew Jackson. N’étant pas orateur, il prépare avec soin ses discours. Il s’efforce de réunir et d’unifier « le vieux parti républicain » autour de son candidat et montre ses dons d’organisateur. Il est élu gouverneur de New York et abandonne son siège au Sénat (1829) mais ne reste guère longtemps en place en raison de la victoire présidentielle de Jackson.

Les responsabilités nationales

Il devient secrétaire d’État (ministre des Affaires étrangères) (1829-1831) de Andrew Jackson, puis son vice-président (1833-1837) après un passage à Londres comme ambassadeur (1831-1832).

Il est élu président en décembre 1836, soutenu activement par Jackson et par le parti démocrate qui réunit Républicains du Nord et planteurs du Sud. Il annonce son intention de « suivre les traces de son illustre prédécesseur ».

Partisan d’un État fédéral faible et du libre échange, il est rendu responsable des difficultés provoquées par la crise économique de 1837 et surnommé « Martin Van Ruin » par ses adversaires. La dépression qui dure cinq ans, la ruine de nombreuses banques et la hausse du chômage le rendent très impopulaire.

Par décret présidentiel, il limite à 10 heures la journée de travail des ouvriers travaillant sur des contrats fédéraux. C’est sous sa présidence que le Congrès vote le principe de création d’une banque centrale.

Il poursuit la politique de Jackson d’expulsion des Indiens de la côte Est : les Cherokee, les Choctaws, les Creeks, les Chikasaws et les Séminoles sont contraints de s’installer sur le territoire de l’Oklahoma. La seconde guerre contre les Séminoles en Floride est très impopulaire au Nord où elle est vue comme une tentative d’étendre les territoires esclavagistes. Il sanctionne une politique de répression contre les Mormons, autorisant l’armée à les exterminer ou à les conduire hors du territoire des États-Unis (1838).

Contrôlant toujours le parti démocrate, en dépit des échecs électoraux, il est le candidat choisi à l’unanimité, mais il est battu par le whig Harrison en 1840. En désaccord avec les Démocrates sur la question de l’esclavage, il crée un parti dissident, le Free-Soil party mais se présente en vain aux élections de 1848. Sa carrière politique est à peu près terminée mais il devait survivre à ses quatre premiers successeurs (Harrison, Tyler, Polk et Taylor).

Politicien adroit, il avait fait adopter un compromis sur l’esclavage : prohibition du trafic mais maintien de la situation existante dans le Sud. Il considérait l’esclavage comme moralement mauvais mais sanctionné par la Constitution, aussi était-il hostile à son abolition dans le district de Columbia sans l’accord des États esclavagistes.

citations

  • « Durant ma présidence, les deux jours les plus heureux de ma vie ont été ceux de mon entrée en fonction et de mon départ ».
  • « Moins le gouvernement intervient dans les affaires privées, meilleur c’est pour la prospérité générale ».

Publications

(Extrait repris du livre de James D. Richardson, 1897, "Messages and Papers of the Presidents", New York, Vol IV, pp1561-1562 (L'extrait provient d'un message spécial du président Martin Van Buren au Congrès en date du 4 septembre 1837. Ce message a été prononcé en réponse à la panique financière de 1837 et à la dépression économique qui a suivi. Il est souvent cité pour illustrer la position de Van Buren en ce qui concerne le rôle de l'État dans la régulation et le contrôle de l'économie. La panique financière de 1837 était une crise économique majeure aux États-Unis. Elle a été déclenchée par une série de facteurs, notamment la spéculation excessive, la chute des prix des terres, la politique monétaire et bancaire chaotique, ainsi que la récession économique mondiale. Les banques ont fait faillite, le crédit s'est tari, le chômage a augmenté, et l'économie a été durement touchée. Dans cet extrait, le président Van Buren explique pourquoi il a convoqué une session spéciale du Congrès en réponse à la crise. Il reconnaît l'urgence de la situation mais rejette l'idée d'une intervention gouvernementale importante dans l'économie pour atténuer les effets de la crise. Il estime que l'économie doit se rétablir naturellement et que le gouvernement ne doit pas interférer de manière excessive. Il est en faveur de laisser les mécanismes du marché fonctionner, plutôt que d'adopter des mesures de régulation et de contrôle gouvernementales. L'extrait souligne l'attachement de Martin Van Buren à la philosophie politique du laisser-faire économique, qui prône une intervention minimale de l'État dans l'économie. Cette position était en accord avec les principes du Parti démocrate de l'époque, auquel Van Buren appartenait, et était en opposition à l'idée d'une intervention gouvernementale plus forte dans l'économie, soutenue par certains de ses contemporains. La réponse de Van Buren montre son refus d'utiliser des mesures de régulation et de contrôle gouvernementales, même en période de crise économique. Il est important de noter que l'approche de Van Buren a suscité des débats et des critiques à l'époque, et certains ont considéré qu'elle n'était pas suffisamment réactive face à la souffrance économique de la population. Cependant, l'extrait reflète sa position sur le rôle du gouvernement dans l'économie pendant cette période de crise financière.

Liens externes

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