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Andrew Jackson

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Andrew Jackson
Homme politique

Dates 1767-1845
Andrew Jackson
Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Andrew Jackson

Citation « Aussi longtemps que notre gouvernement est administré pour le bien du peuple, et est régulé par sa volonté ; aussi longtemps qu'il protège les droits des personnes et des biens, la liberté de conscience et de la presse, il vaudra la peine qu'on le défende. »
Interwikis sur Andrew Jackson

Andrew Jackson, né à Waxhaws, Tennessee, le 15 mars 1767 et mort le 8 juin 1845, est un général et homme politique américain. Représentant et sénateur du Tennessee, juge à la Cour suprême du Tennessee (de 1788 à 1804), il fût le septième président des États-Unis (de 1829 à 1837). Il est le premier président officiellement démocrate.

Jeunesse

Andrew Jackson est né dans les environs de Waxhaws dans le Tennessee le 15 mars 1767. Issu d'une famille d'émigrés irlando-écossais, il est élevé dans un milieu modeste par sa mère après la mort accidentelle de son père en février 1767. Sa seule instruction se résume à l'école locale. Il travaille à partir de l'âge de quatorze ans dans la boutique d'un sellier, sa mère étant morte du choléra pendant la guerre d'Indépendance à laquelle il a brièvement participé dans le régiment local. Il entreprend finalement des études de droit à Salisbury en Caroline du Nord et est finalement admis au barreau en 1787. Il s'installe comme avocat à la frontière au nord-est du Tennessee et se spécialise dans les affaires de contestation de propriété foncière et d'agressions mineures, courantes à cette époque dans la région. En 1788, il est nommé procureur du district ouest.

Début en politique

Jackson est élu à la Convention constitutionnelle du Tennessee en 1796. Lorsque le Tennessee est admis dans l'Union, il est élu à la Chambre des représentants, puis l'année suivante sénateur de l'État en tant que Démocrate-Républicain. En plus de ses activités politiques et de sa carrière de juriste, il prospère en tant que propriétaire terrien, propriétaire d'esclaves et marchand. Il investit également dans le foncier et est l'un des trois investisseurs originels à l'origine de la fondation de Memphis (Tennessee) en 1819.

Carrière militaire

Jackson est nommé commandant de la milice du Tennessee en 1801, avec le grade de colonel. Il a ensuite été élu major-général de la milice du Tennessee en 1802. Il devient un héros national après sa victoire sur les Tuniques rouges lors de la bataille de la Nouvelle-Orléans en 1815 et les empêchent ainsi de prendre pied dans le Sud. C'est lors de cette épisode qu'il acquiert son surnom d'Old Hickory caractérisant aussi bien son attitude sur le champ de bataille que sa dureté dans la vie publique. Il bat les Indiens Creeks révoltés à la bataille de Horseshoe Bend (1814) et les force à céder 81 000 km2 de territoire dans la Georgie et l'Alabama actuelle pour la colonisation européenne. Andrew Jackson est nommé Major général de l'armée des États-Unis. Il participe également à la première guerre séminole.

La conquête de la présidence

Après une défaite lors des élections disputées et contestées de 1824, Andrew Jackson se présente en position de force pour celle de 1828, avec la victoire de ses partisans lors des élections aux Congrès de 1826, sachant pouvoir compter sur le nouveau Parti démocrate fondé par Martin Van Buren, puissante machine électorale formée afin de ravir la présidence. Après une campagne difficile teintée d'attaques personnelles contre lui et son épouse, Andrew Jackson est facilement élu président des États-Unis avec 178 grands électeurs contre seulement 83 pour son adversaire John Quincy Adams, qui occupait la fonction. Il prête serment le 4 mars 1829.

La démocratie jacksonnienne

La présidence de Jackson s'articule autour d'un certain nombre de positions politiques héritées de Thomas Jefferson et d'autres propres à lui-même, qui seront plus tard désignées sous le nom de démocratie jacksonnienne dont voici les principes :

  • Extension du suffrage : le suffrage universel masculin, alors uniquement pour les Blancs, doit être la norme. Jackson souhaite également une élection directe du président et du vice-président, qu'il voit comme des représentants du peuple et des barrières au Congrès, représentants des intérêts particuliers.
  • La destinée manifeste (Manifest destiny) : l'Ouest américain doit être colonisé par des fermiers libres, petits propriétaires terriens. Les jacksoniens réunis autour de Martin Van Buren, les Free-Soilers, estiment que ces territoires doivent êtres vierges de tout esclavage.
  • Le patronage : les détenteurs de charges officielles doivent être proches du pouvoir et changer régulièrement. C'est selon Jackson la garantie de leurs compétences et de leur honnêteté, d'un service efficace rendu aux citoyens par des Common Men, des hommes d'origine modeste, qui doivent leur ascension à leur travail et pas à leur naissance.
  • Un fédéralisme strict : le gouvernement fédéral a des pouvoirs limités, et ne doit pas empiéter sur le pouvoir des États. Cependant il estime que les États ne peuvent pas nullifier une loi fédérale.
  • Le Laissez-faire : la Constitution ne permet pas à l’État fédéral de s'impliquer dans l'économie, notamment en subventionnant les infrastructures de transports ferroviaires et maritimes.
  • Banques : les jacksoniens s'opposent en particulier à des monopoles gouvernementaux accordés aux banques, en particulier la Banque nationale, une banque centrale appelée la deuxième banque des États-Unis. Malgré cela, Jackson n'a pas activement cherché à détruire ou à lutter contre la Banque, opposant seulement son veto à une nouvelle charte de la Banque et en retirant ensuite les réserves fédérales. De manière générale, les Démocrates se méfient des banques qu'ils considèrent comme foncièrement malhonnêtes, et estiment que les seules monnaies possibles sont l'argent et l'or.

Littérature secondaire

  • 1945, Arthur M. Schlesinger, "The Age of Jackson", Boston: Little, Brown & Co.
  • 1958,
    • Charles Grier Sellers, "Jacksonian Democracy", Washington, D.C.: American Historical Assn.
    • Charles Grier Sellers, "Andrew Jackson versus the Historians”, Mississippi Valley Historical Review, Vol 44, March, pp615-634
  • 1966, Robert V. Remini, "Andrew Jackson", New York: Harper & Row
  • 1967, Robert V. Remini, "Andrew Jackson and the Bank War: A Study in the Growth of Presidential Power", New York: W.W. Norton & Co.


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