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Samuel Adams

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Samuel Adams
Homme politique

Dates 1722-1803
Samuel Adams
Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Samuel Adams

Citation « Les hommes sont gouvernés davantage par leurs émotions que par la raison »
Interwikis sur Samuel Adams
Histoire des États-Unis

Samuel Adams (Boston, Massachusetts, 27 septembre 1722— Boston, 2 octobre 1803), homme politique, écrivain et philosophe américain, est considéré comme l’un des Pères fondateurs des États-Unis.

Les débuts 1722-1764

Fils d’un diacre, notable influent de la Old South Congregation Church et d’une mère très pieuse qui l’élève dans la tradition puritaine, il fait ses études à la prestigieuse Boston Latin School, où il se distingue par son goût pour la littérature antique grecque et latine. En 1736, il entra à Harvard à l’âge de 14 ans afin de suivre des études de théologie. C’est dans ce collège que Samuel Adams commence à s’intéresser aux théories politiques : il est influencé par les œuvres de John Locke.

Plus intéressé par la politique que par les affaires, il ne réussit guère sur le plan professionnel et en 1748, lance avec quelques amis un hebdomadaire d'opinion, The Public Advertiser où il critique le Parlement anglais qui ne respectait pas selon lui les droits des colons américains. À la mort de son père en 1748, Samuel Adams hérite de la brasserie familiale et d’une partie des propriétés foncières, qu’il partage avec sa sœur et son frère cadet Joseph. Il va vite dilapider son héritage et se trouver couvert de dettes. Il avait épousé en 1749 Elizabeth Checkley, fille d’un pasteur avant de se remarier en 1764 avec une jeune femme de 18 ans sa cadette, Elizabeth Wells.

Un activiste bostonien 1764-1774

Il s’illustre dans l’opposition aux taxes imposées par Londres dans les treize colonies : il rédige un texte de protestation contre le Sugar Act présenté à l’Assemblée du Massachusetts en 1764. À Boston, Samuel Adams réussit à convaincre les marchands de boycotter les marchandises anglaises et le Sugar Act est finalement abrogé. Avec d’autres représentants, il lance en 1765 l’idée d’un Stamp Act Congress, une réunion des délégués des treize colonies, afin de discuter de la nouvelle taxe. Il est élu à l’Assemblée du Massachusetts la même année.

En 1768, Samuel Adams rédige un projet de déclaration dans lequel il évoquait les questions du pouvoir colonial, des libertés, des droits et de l’autodétermination. L’Assemblée examine ce texte, l’amende pour finalement l’approuver le 12 janvier 1768 ; il est expédié au roi d’Angleterre. Le 4 février, l'Assemblée vota en faveur d’une circulaire sur la politique coloniale, également rédigée par Samuel Adams. Ce document fut adressé aux autres colonies et reçut un accueil favorable ; il fut publié par Thomas Hollis à Londres, avec une pétition du Massachusetts, sous le titre The True Sentiments of America. Cette œuvre eut un grand retentissement en Angleterre comme en Amérique et fut considérée par la Couronne comme un acte de défiance : en mai 1768, des troupes sont envoyées à Boston.

Après le Massacre de Boston (1770), Adams préside une réunion qui dépose une pétition auprès du gouverneur par intérim Thomas Hutchinson, demandant le retrait de deux régiments britanniques de la ville de Boston. Samuel Adams joue un rôle déterminant dans l’un des événements les plus connus de la Révolution américaine, la Boston Tea Party du 16 décembre 1773. Il prononce plusieurs discours devant les Fils de la Liberté, une organisation secrète dont il était un des fondateurs et qui conteste la suprématie anglaise, parfois avec violence. En représailles, le Parlement britannique vote les Intolerable Acts qui révoquent la charte coloniale du Massachusetts et ferment le port de Boston. Adams est l’auteur de la plupart des Suffolk Resolves (résolutions du Suffolk), en réponse aux Intolerable Acts et qui sont adoptées en septembre 1774.

Dans la Révolution américaine 1774-1788

En septembre 1774, Samuel Adams est choisi pour représenter la colonie du Massachusetts au premier Congrès continental réuni à Philadelphie. Il est l’un des premiers à proposer l’indépendance américaine. Il siège également au second Congrès continental et au conseil de guerre, entre 1775 et 1781. Il signe la Déclaration d’Indépendance des États-Unis en 1776. Méfiant vis-à-vis du projet d’un gouvernement fort, il soutient les Articles de la Confédération, le premier texte constitutionnel des États-Unis, en 1777. Il critique le général George Washington ainsi que les troupes de l’armée américaine. De 1781 à 1788, il est sénateur de l’État du Massachusetts. Au moment de l’élaboration de la Constitution américaine, Samuel Adams est considéré comme un anti-fédéraliste, et il devait être surnommé le « dernier puritain. » Après plusieurs mois de débats, il décide finalement de donner son aval à la Constitution, avec la garantie qu’une déclaration des droits serait ajoutée au texte.

Fin de carrière 1789-1803

Samuel Adams perd les élections à la Chambre des représentants du premier congrès contre le fédéraliste Fisher Ames mais il est nommé lieutenant-gouverneur du Massachusetts de 1789 à 1793. Il assure l’intérim comme gouverneur du Massachusetts à la mort de John Hancock en 1793 et, en 1794, il est élu à cette charge qu’il occupe jusqu’en juin 1797. Lors de son discours inaugural, il déclare vouloir laisser le pouvoir de décision à l’Assemblée de l’État. En 1796, il se présente à l’élection présidentielle américaine et arrive en cinquième position avec 15 suffrages. Il prend sa retraite politique en 1797 et commence à présenter les symptômes de la maladie de Parkinson.

Thomas Jefferson le comparait à un « patriarche de la liberté » (Patriarch of Liberty) ; John Adams le qualifiait de Père de la Révolution américaine (Father of the American Revolution). Pour certains historiens, cependant, il utilisa l’indépendance pour servir ses propres ambitions politiques. Le nom de Samuel Adams, pourtant piètre homme d’affaires, a été repris pour des usages commerciaux : ainsi une marque de bière américaine, la Sam Adams, est produite par la Boston Beer Company.

Informations complémentaires

Littérature secondaire

  • 1865, William V. Wells, "The Life and Public Services of Samuel Adams", Boston: Little, Brown, 3 vols.
  • 1936, John C. Miller, "Sam Adams: Pioneer in Propaganda", Boston; Little, Brown
  • 1965, Stewart Beach, "Samuel Adams: The Fateful Years, 1764—1776", New York: Dodd, Mead
  • 1968, Harry Alonzo Cushing, dir., "The Writings of Samuel Adams", New York: Octagon Books, 4 vols.
  • 1973, Paul Lewis, "The Grand Incendiary: A Biography of Samuel Adams", New York: Dial Press
  • 1976, Cass Canfield, "Sam Adams’ Revolution", New York: Harper & Row

Citations

  • « Les hommes sont gouvernés davantage par leurs émotions que par la raison. »
  • « Il n'y a jamais eu de démocratie qui ne se soit suicidée. »
  • « Nous ne nous battons pas seulement pour demeurer libres mais aussi pour assurer à l’humanité un asile sur cette terre garantissant la liberté civile et religieuse. »
  • « La liberté naturelle de l’homme est d’être libre de tout pouvoir supérieur sur cette terre, et de ne pas être soumis à la volonté ou au pouvoir de l’homme mais seulement d’être gouverné par la loi naturelle. »

Liens externes


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