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John Jay
John Jay | |||||
Homme politique | |||||
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Dates | 1745-1829 | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur John Jay | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur John Jay | |||||
Histoire des États-Unis |
John Jay, né à New York le 12 décembre 1745 et mort le 17 mai 1829, juriste et diplomate, est une figure importante de l’histoire politique des États-Unis. Il a été le premier président de la Cour suprême.
Un modéré devenu révolutionnaire
Né dans une famille de négociants aisés de New York, il en était le huitième enfant et le sixième fils. Il était le petit-fils d’un huguenot français. Il fait des études de droit à King's College, qui devait prendre le nom de l'Université de Columbia après la guerre d'indépendance, et en sort diplômé en 1764 puis fait une carrière dans le droit. Admis au barreau de New-York en 1768, il s’installe dans son propre cabinet en 1771.
Secrétaire du Comité de correspondance de New-York, il se montre un partisan de la Rule of Law contre les empiètements des autorités britanniques sur les droits des colons américains. Conservateur craignant la populace, élu au Premier Congrès Continental en 1774, il se montre partisan de la conciliation avec le Parlement. Seul l’incendie de Norfolk en Virginie par les troupes britanniques en janvier 1776 le range dans le camp de l’indépendance : ce n’est que progressivement qu’il est devenu un ardent patriote voyant que la Révolution était inévitable. Revenu à New York, il siège au Comité des Soixante puis est élu Chief Justice de la Cour suprême de New York (1777-1779).
Le diplomate
Sa réputation de modéré raisonnable lui vaut d’être élu de nouveau au Second congrès continental qu’il préside (10 décembre 1778-28 septembre 1779). Il abandonne ses fonctions pour représenter les États-Unis en Espagne (1779-1782) puis en France (1782-1783) où il négocie de nombreux traités. Il se montre partisan de négocier séparément avec la Grande-Bretagne sans laisser le soin à la France de représenter son allié américain. Il est un des signataires du traité de paix du 3 septembre 1783 avec Benjamin Franklin et John Adams. Il va être le grand artisan de la réconciliation avec l’Angleterre.
Il est nommé Secrétaire des affaires étrangères (1784-1789) puis secrétaire d’État quand le Congrès décide de changer le nom du département. A ce poste, il établit les fondements durables de la politique étrangère américaine.
Le fédéraliste
Durant cette période il prend vite conscience des limites institutionnelles de la jeune Confédération, d’où son soutien et son engagement en vers la nouvelle constitution proposant un État fédéral avec un gouvernement plus centraliste et renforcés dans ses compétences propres. Il participe à la rédaction des Federalist Papers publiés sous le pseudonyme littéraire de Publius, aux côtés de Alexander Hamilton et James Madison.
Il est nommé par George Washington, en 1789, président de la Cour suprême. En tant que juriste de formation, John Jay apporta sa rigueur et profite de ce mandat pour asseoir l’autorité du gouvernement fédéral centralisé vis à vis des États fédérés avec notamment le cas Chisolm v. Georgia, en 1793 qui fait grand bruit. Cette dernière affaire dont la décision est mal accueillie par les États entraîne l’adoption du onzième amendement qui interdit au gouvernement fédéral d’exercer son autorité face a des procès menés contre un des États.
En parallèle de cette activité auprès de la Cour, il est chargé en 1794 par le Président des États-Unis George Washington de se rendre en Grande Bretagne afin de négocier un traité dont le but était surtout d’éviter une guerre imminente. Un compromis est trouvé que l’on appellera Traité de Londres ou encore Traité Jay, traité qui est voté par le Sénat puis ratifié par le Président mais qui cependant est très mal accueilli par la population : John Jay ne pouvait plus espérer succéder à Washington.
Élu gouverneur de l’État de New York en 1794, fonction qu’il occupe jusqu’en 1800, il démissionne de ses fonctions à la Cour suprême. Il décline l’offre du Président John Adams de présider à nouveau la Cour suprême et ce pour des raisons de santé. Il refuse également un nouveau mandat de gouverneur en 1801 et se retire pour mener une vie de fermier dans le comté de Westchester. Son épouse décède peu après et il cesse toute activité politique.
L'abolitionniste
Abolitionniste convaincu, il est le fondateur et le président de la New York Manumission Society (1785) qui préconisait le boycott des journaux et marchands esclavagistes et assurait la défense des Noirs libres déclarés esclaves. La Société a joué un grand rôle dans l’émancipation graduelle des esclaves de New York. En 1777 comme en 1785, il avait déposé un projet de loi abolissant l’esclavage dans l’état, en vain. Il a contribué cependant au vote d’une loi sur l’abolition progressive de l’esclavage en 1799.
Anglican puis membre de l’église épiscopalienne après l’Indépendance, il a tenté en vain d’écarter les catholiques des fonctions publiques.
Littérature secondaire
- 1987, Isaac Kramnick, dir., "The Federalist Papers, by Alexander Hamilton, James Madison, and John Jay", New York: Penguin
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