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Alexander Hamilton
Alexander Hamilton | |||||
Homme politique | |||||
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Dates | 1757 - 1804 | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Alexander Hamilton | ||||
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Interwikis sur Alexander Hamilton | |||||
Histoire des États-Unis |
Alexander Hamilton, né le 11 janvier 1757 (ou 1755 : son année de naissance est incertaine et discutée) dans l'île antillaise de Nevis, mort le 12 juillet 1804 à New York (des suites d'un duel avec le colonel Aaron Burr, était un homme politique américain, homme d'État, financier, intellectuel, officier militaire et fondateur du parti fédéraliste. Juriste constitutionnaliste des plus brillants, il fut un délégué influent de la convention constitutionnelle américaine en 1787 et était l'auteur le plus éminent du Fédéraliste (The Federalist Papers) (1788), l'interprétation la plus importante jamais écrite sur la Constitution.
Hamilton était d'ascendance écossaise et française.
Après être arrivé sur le continent nord-américain en 1772, il participa à la révolution américaine et notamment à la bataille de Trenton.
Le secrétaire du Trésor
Il fut le premier et plus influent secrétaire du trésor. Il avait beaucoup d'influence sur le reste du gouvernement et la formation de sa politique, y compris la politique étrangère. Avançant l'utilisation de la puissance fédérale pour moderniser la nation, il convainquit le Congrès d'interpréter largement la Constitution pour passer des lois audacieuses. Elles comprirent la création d'une dette nationale, la garantie fédérale des dettes des États, la création d'une banque nationale et un système de taxe à travers des tarifs sur les importations et une taxe sur le whisky qui paierait le tout. En affaires étrangères, il favorisa les anglais; il donna les instructions à John Jay pour le traité de Londres signé en 1794. Il s'opposa vigoureusement à la Révolution française.
Le fondateur du parti fédéraliste
Hamilton créa et domina le parti fédéraliste, le premier parti politique américain qu'il construisit par un système de clientèle, un réseau de dirigeants d'élite et une politique éditoriale agressive. Son grand adversaire était Thomas Jefferson, qui s'opposait à sa vision urbaine, industrielle et pro-britannique et créa un parti rival. Hamilton se retira du Trésor en 1795 pour pratiquer le droit mais fit son retour dans l'arène politique en 1798 comme organisateur d'une nouvelle armée, destinée à se défendre contre les français en attaquant les colonies de leur alliée l'Espagne; Hamilton s'en servit également pour menacer l'État de Virginie. Il s'employa à défaire aussi bien John Adams que Jefferson aux élections de 1800; mais lors du bloquage de la Chambre des représentants, il contribua à l'élection de Jefferson aux dépens d'Aaron Burr.
Les historiens voient Hamilton comme le Père Fondateur qui défendit le plus efficacement le principe d'un gouvernement fort, centralisé et fédéral, et une interprétation élastique de la constitution. Il soutint l'idée d'une défense nationale forte, des finances nationales solides basées sur une dette nationale liant le gouvernement national aux hommes riches du pays, et un système bancaire fort. Son Rapport sur les Manufactures imaginait une nation industrielle dans ce qui était alors un pays rural. Il soutenait les aides aux industries naissantes mais ce programme ne passa pas.
L'abolitionniste
« De nombreux hommes d'État tels que Washington, Franklin, Jefferson, Madison, Hamilton, John Adams, John Jay, le gouverneur Morris et Rufus King voyaient l'esclavage comme un immense problème, une malédiction, une honte ou une maladie nationale. » [1] Durant la Révolution, il écrivit une lettre au Congrès continental afin de mettre en place quatre bataillons d'esclaves pour servir au combat puis les libérer - ainsi que l'armée continentale procédait habituellement avec les esclaves enlistés; plusieurs États y étaient amenés vers la fin de la guerre..[1] Cela aurait été la première unité de combat noire, le Congrès approuva le plan d'acheter 3000 esclaves mais les officiels de Caroline du Sud mirent leur veto.[2] Des plans précédents ne concernaient que les États. En 1785, en tant que chef des forces antiesclavagistes de New York, il aida à stopper le commerce des esclaves basé dans la ville et appuya une loi d'État pour y abolir l'esclavage qui passa finalement en 1799. Ses conceptions raciales, quoique pas entièrement égalitaires, était plutôt progressistes pour l'époque, estime l'historien James Horton.
Pensée politique : le fédéralisme hamiltonien
Il rédigea Le Fédéraliste (The federalist papers) avec le concours de John Jay et James Madison sous le pseudonyme de Publius. Il défend dans ces essais l'adoption de la Constitution.
Hamilton était profondément impliqué en faveur des principes républicains, exprimé le plus clairement dans ses Federalist Papers. Sa vision nationaliste et moderniste fut rejetée par la révolution de 1800 jeffersonienne. Cependant, après la faiblesse mise en évidence par la guerre de 1812, d'anciens opposants en vinrent à reproduire ses programmes en instituant une banque nationale, des tarifs, des améliorations internes et une armée de terre et navale. Les partis postérieurs whig et républicain adoptèrent certains de ses thèmes, mais sa mauvaise réputation après 1800 ne leur permit pas de le reconnaître comme inspirateur direct, jusqu'à ce que son style de nationalisme prit à nouveau l'ascendant vers 1900.
Hamilton était un disciple de Hobbes et Montesquieu. Pour lui,l´État est garant de l´intérêt général et la créativité humaine est la base de toute économie. Il n'obéit pas toujours sans contraintes aux principes de la raison et de la justice. Un gouvernement doit être énergique, aux mains des plus doués et des plus raisonnables.
La liberté est liée à la propriété dont la distribution inégale est liée à la nature humaine. Hamilton conçoit les treize colonies, unies par un texte, économiquement prospères grâce à l'industrie, vivant dans l'autarcie et le protectionnisme.
Il propose une forme de fédéralisme devant limiter le pouvoir des États et augmenter les droits des citoyens. Le fédéralisme hamiltonien est un instrument du libéralisme et de la séparation des pouvoirs, qui freinent la pression de la souveraineté populaire. Il se base sur la primauté des institutions qui émanent des citoyens et qui assument leur pouvoir de décision, mais en écartant toute ligne politique préalable. Cela en fait la différence par rapport au fédéralisme intégral à la recherche de doctrines embrassant l'ensemble des domaines politiques et sociaux.
Comme Jefferson, Hamilton est élitiste et individualiste, mais ses idées démocratiques et capitalistes s'opposent à l'utilitarisme et à l'optimisme du futur président.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ Horton, citation de David Brion Davis, Inhuman Bondage p. 154.
Littérature secondaire
- 1957, Richard B. Morris, dir., "Alexander Hamilton and the Founding of the Nation", New York: Dial
- 1977, John Chamberlain, "Alexander Hamilton", commentaire du livre de Holmes Alexander, "To Covet Honor", The Freeman, December, Vol 27, n°12, pp757-760
- 1987, Isaac Kramnick, dir., "The Federalist Papers, by Alexander Hamilton, James Madison, and John Jay", New York: Penguin
- 1988, Bruce Miroff, "Alexander Hamilton: The Aristocrat as Visionary", International Political Science Review, January, Vol 9, pp43-54
- 2004, R. Chernow, "Alexander Hamilton", New York: The Penguin Press
- 2009, Thomas DiLorenzo, "Hamilton’s Curse: How Jefferson’s Arch Enemy Betrayed the American Revolution", New York: Crown Forum
- 2010, Nicholas Curott, Tyler Watts, "Alexander Hamilton and the Perils of State Capitalism", The Freeman, September, Vol 60, n°7, pp20-23
- 2013, John Ferling, "Jefferson and Hamilton: The Rivalry that Forged a Nation", New York: Bloomsbury Press
- 2015,
- Stephen F. Knott, Tony Williams, "Washington and Hamilton: The Alliance that Forged America", Naperville, IL: Sourcebooks
- Carson Holloway, "Hamilton versus Jefferson in the Washington Administration: Completing the Founding or Betraying the Founding?", New York: Cambridge University Press
- 2023, Richard Salsman, "Alexander Hamilton as Economist: A Proper Verdict", The Independent Review, Vol 28, n°2, Fall
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