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Calvin Coolidge
Calvin Coolidge | |||||
Homme politique | |||||
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Dates | 1872-1933 | ||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Calvin Coolidge | ||||
Citation | « Les bénéfices et la civilisation avancent main dans la main. » | ||||
Interwikis sur Calvin Coolidge | |||||
Calvin Coolidge (Plymouth Notch, Vermont, 4 juillet 1872 – Northampton, Massachusetts, 5 janvier 1933) a été le trentième président américain, le plus libéral du XXe siècle, et le dernier à respecter les principes du fédéralisme.
Une personnalité énigmatique
Calme et réfléchi, mais pas taciturne, il passe ses jeunes années à aider ses parents, à travailler et à étudier le latin, le grec, l’histoire et la politique. Son mémoire de fin d’étude a pour titre « L’art oratoire dans l’histoire », ce qui ne laisse pas de surprendre chez quelqu’un qui finira par être connu comme « Silent Cal ».
Quelqu’un dira un jour de lui qu’il était un auditeur éloquent, qui pouvait se taire en cinq langues. Et, de fait, il pratiquait l’économie verbale : selon une étude réalisée par un statisticien, ses phrases avaient une moyenne de 18 mots, contre 26 pour Abraham Lincoln ou 41 pour Theodore Roosevelt.
D’abord avocat, il s’oriente très tôt vers la politique. Après s’être consacré un temps à la politique municipale comme maire de Northampton, il est élu à la Chambre des représentants du Massachusetts, État où il exerçait comme avocat et dont il devient le gouverneur (1918).
Le 8 septembre 1919, les policiers de Boston se mettent en grève. La ville ne tarde pas à se transformer en paradis pour les agitateurs et les délinquants. Après quatre jours de chaos, et devant l’impuissance du maire, ayant prévenu que « personne, jamais, nulle part » n’avait le droit de déclarer une grève « contre la sécurité publique », il appuie la décision du chef de la police de renvoyer les grévistes et d’engager de nouveaux agents, qui se mettent immédiatement à patrouiller, mettant fin à la grève.
Devenu un héros, il est le vice-président du républicain Harding triomphalement élu en 1920. La mort brutale du président, terrassé par un infarctus le 2 août 1923, fait de lui le président des États-Unis.
Le président (1923-1928)
Comme maire et gouverneur il s’était montré à la fois libéral, par une politique de baisse des dépenses publiques et des impôts, et progressiste parce qu’il approuvait le vote des femmes, l’élection directe des sénateurs d’État, et certaines réglementations en vue d’améliorer les conditions de travail.
Il croyait au fédéralisme et à la division des pouvoirs, et amena à la vie publique les vertus privées qu’il tenait pour sacrées et qui guidaient sa vie personnelle : travail, honnêteté et austérité.
Histoire des États-Unis |
Il refuse d’effacer les dettes des pays européens après la Grande Guerre (« Bon, ils ont demandé l’argent, non ? »), mais il rejette l’abaissement des tarifs douaniers, qui aurait pourtant favorisé le règlement des dettes. Il se montre aussi partisan de la fermeture des frontières aux immigrés, mais accorde la citoyenneté américaine aux Amérindiens.
À peine réélu en 1924, il a la douleur de perdre son fils Calvin Jr.
La contribution la plus connue de Harding et de Coolidge à la prospérité des années 1920 est due en grande partie à leur Secrétaire du Trésor commun, Andrew Mellon. Le taux d’imposition sur les hauts revenus était de 70 % en 1920. Harding l’avait abaissé à 50 %, Coolidge obtient 40 % en 1924, puis 20 % en 1926, tout en diminuant des impôts directs, éliminant l’impôt sur les donations et divisant par deux celui qui pesait sur les biens immeubles. Loin de chuter, les revenus de l’État augmentent de 61 % entre 1921 et 1928 (effet Laffer). Il réduit les pouvoirs des agences qui régulent les secteurs économiques.
Il refuse de se représenter aux élections de 1928, car la mort de son fils l’avait atteint et de plus : « Si j’étais à nouveau président, j’occuperais ce poste presque dix ans, ce qui est trop ». Peut-être cela aurait-il évité à l’Amérique et au reste du monde de sombrer dans la Grande Dépression.
Littérature secondaire
- 2006, Robert E. Gilbert, "Personal Tragedy and Presidential Performance: Calvin Coolidge as Legislative Leader", Congress & the Presidency, Vol 33, n°2, September, pp47-68
Citations
- « Les bénéfices et la civilisation avancent main dans la main. »
- « Il est plus important de tuer les mauvaises lois que d’en approuver de bonnes. »
- « Les notions socialistes de gouvernement ne sont pas les miennes. Tant que j’étais à la présidence, je prêtais attention à la réduction de la dette et des impôts, à la stabilité douanière et à l’épargne. Et nous avons connu le succès. »
- « Je veux que les gens en Amérique puissent travailler moins pour le gouvernement et plus pour eux-mêmes. Je veux qu’ils obtiennent les récompenses dérivées de leur propre industrie. Voilà la principale signification de la liberté. »
- « Il faut être un grand homme pour bien écouter les autres. »
- « La richesse est un instrument dont on use, et non un dieu que l’on vénère. »
- « Si vous ne dites rien, on ne vous demandera pas de le répéter. »
- « La publicité, c'est la vie du commerce. »
Liens externes
- (es)Calvin Coolidge, article de José Carlos Rodríguez et (fr) traduction française sur Contrepoints
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