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Citations sur la démocratie
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Citations sur la démocratie et son évolution, d'Athènes à la démocratie représentative, à travers Churchill, Hayek, Tocqueville ou Rousseau
- « La démocratie, c'est deux loups et un agneau votant ce qu'il y aura au dîner. La liberté, c'est un agneau bien armé qui conteste le scrutin. »
- attribuée à tort à Benjamin Franklin[1]
- « Il n'est point d'État auquel je refuse plus nettement le nom de chose publique qu'à celui qui est placé tout entier dans les mains de la multitude. [...] il n'existe point de peuple pour moi s'il n'est contenu dans le lien commun de la loi. Hors de là, cet assemblage d'homme est tyran aussi bien qu'un seul homme et même tyran d'autant plus odieux qu'il n'est rien de plus terrible que cette bête féroce qui prend la forme et le nom de peuple. »
- Cicéron, De la République
- « Les citoyens qui désignent des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; donc ils n'ont pas de volonté particulière à imposer. Toute influence, tout pouvoir leur appartient sur la personne de leur mandataire, mais c'est tout. S'ils dictaient des volontés ce ne serait plus un état représentatif, ce serait un état démocratique. »
- « La démocratie c'est la liberté, comme Judas était le Christ. »
- « L’État n'est pas un Père Noël bienveillant. C'est un monstre égoïste et intrusif qui ne sera jamais satisfait et finira par étouffer l'indépendance et l'autonomie de ses sujets. Et ce monstre est soutenu par la démocratie : par l'idée que la vie de chaque être humain peut être contrôlée par la majorité. »
- Karel Beckman et Frank Karsten in Dépasser la démocratie
- « Assez curieusement, il semble que (le citoyen) ait donné son consentement à travers n'importe lequel de ses actes : qu'il dise oui, qu'il dise non ou qu'il ne se prononce pas ! Quelle doctrine peu commode ! »
- « Croire en la démocratie implique que l'on croie d'abord à des choses plus hautes que la démocratie. »
- « Si les membres du gouvernement se considèrent comme les représentants non plus des contribuables, mais des bénéficiaires de traitements, appointements, subventions, allocations et autres avantages tirés des ressources publiques, c'en est fait de la démocratie. »
- « La résurgence moderne de l'idée de collectivisme, cause principale de tous les tourments et désastres de notre temps, a eu un succès si complet qu'elle a relégué dans l'oubli les idées essentielles de la philosophie sociale libérale. Aujourd'hui, même parmi les partisans des institutions démocratiques, nombreux sont ceux qui ignorent ces idées. Les arguments qu'ils invoquent pour justifier la liberté et la démocratie sont teintés d'erreurs collectivistes ; leurs doctrines sont plutôt une distorsion du libéralisme véritable qu'une adhésion. A leurs yeux les majorités ont toujours raison simplement parce qu'elles ont le pouvoir d'écraser toute opposition ; la règle majoritaire est le pouvoir dictatorial du parti le plus nombreux, et la majorité au pouvoir n'est pas tenue de se modérer elle-même dans l'exercice de sa puissance ni dans la conduite des affaires publiques. Dès qu'une faction est parvenue à s'assurer l'appui de la majorité des citoyens et ainsi la disposition de la machine gouvernementale, elle est libre de refuser à la minorité ces mêmes droits démocratiques à l'aide desquels elle-même a précédemment mené sa lutte pour accéder à la suprématie. »
- « Il n'est pas besoin de chercher bien loin pour découvrir la raison pour laquelle la démocratie ne saurait être tenue pour un idéal suprême. La démocratie est une méthode politique, en d'autres termes, un certain type d'organisation institutionnelle visant à aboutir à des décisions politiques - législatives et administratives - et, par conséquent, elle ne peut constituer une fin en soi, indépendamment des décisions qu'elle sécrète dans des conditions historiques données. C'est précisément cette conception fonctionnelle qui doit servir de point de départ à toute tentative visant à définir la démocratie. »
- « Il semble que ce soit la destinée régulière de la démocratie qu'après une première période glorieuse pendant laquelle on la comprend comme une sauvegarde de la liberté personnelle et où elle l'assure effectivement parce qu'elle accepte les limitations posées par un Nomos supérieur à elle, la démocratie en vienne tôt ou tard à revendiquer le pouvoir de régler n'importe quelle question concrète selon la décision d'une majorité, sans égard au contenu de cette décision. »
- « Le libéralisme vise essentiellement à limiter les pouvoirs coercitifs de tout gouvernement alors que la démocratie s'assure seulement de faire en sorte que la loi de la majorité soit respectée. »
- « Plus grande est la surface de la société couverte par l'État, moins celui-ci a des chances d'être démocratique. »
- « Les sources psychologiques de la démocratie sont celles d’êtres humains encore incapables d’imaginer une société sans pouvoir. Le citoyen démocratique n’a pas dépassé la mentalité d’esclave et il n’a chassé son maître royal que pour faire du peuple un maître collectif. Pour nous, libertarien, au contraire, le refus de tout pouvoir est la voie vers l’émancipation. La seule maîtrise que nous désirons est la maîtrise de soi. C’est pourquoi la société démocratique est celle d’esclaves qui cachent leur besoin de maître, la société libertarienne est celle de maîtres qui ne veulent pas d’esclaves. »
- « La démocratie n’a pas pour objet la limitation du pouvoir, mais la désignation de celui qui l’exerce. (...) La politique se contente de restreindre la guerre de tous contre tous en établissant deux classes dans la société, celle qui aura le droit d’exercer la violence, et celle qui en sera victime. L’innovation de la démocratie dans l’ordre politique est de permettre aux victimes une participation symbolique au pouvoir des dominants. La démocratie est un exutoire collectif de la libido dominandi. C’est la source de son succès universel. Que signifie en effet déposer un bulletin dans l’urne, sinon proclamer « Voici comment je veux que les autres vivent » ? Ce bulletin ne compterait-il que pour 1/100.000.000ème du résultat final, il est emblématique. Chaque enfant y découvre que lui aussi pourra participer à un grand mouvement d’asservissement de ses petits camarades, il aura la chance un jour de leur imposer son chef et ses lois. »
- « Il convient de n'accepter la règle de la majorité comme principe fondateur d'un état démocratique que dans la mesure où elle est assortie d'un strict respect des droits naturels de l'homme, auxquels elle n'est pas autorisée à porter atteinte. Ces droits naturels, fort bien étudiés et exposés par les grands auteurs libéraux au fil des siècles, sont pour l'essentiel la liberté et la propriété, l'une et l'autre étant indissolublement liées. Car le meilleur moyen de priver l'homme de sa liberté est de lui retirer ce qui lui appartient en propre. La propriété - quelle que soit son ampleur - est à la fois un refuge et un outil. L'indépendance de l'individu lui est directement liée. »
- « Le meilleur argument contre la démocratie est fourni par une conversation de cinq minutes avec l'électeur moyen. »
- « La démocratie est le pire des régimes - à l'exception de tous les autres déjà essayés dans le passé. » (Democracy is the worst form of government - except for all those other forms, that have been tried from time to time.)
- « La démocratie est la pire forme de gouvernement totalitaire, à l'exception de tous les autres. »
- « Hitler est arrivé démocratiquement au pouvoir. Puis, une fois en place, il a supprimé purement et simplement les institutions de la démocratie. Cet épisode devrait entacher pour le moins la légitimité du principe démocratique lui-même. Ce dernier est pourtant aujourd’hui décliné sur tous les registres comme si démocratie impliquait justice et vertu. (...) Mais suffit-il d’être nombreux à avoir tort pour avoir raison ? La légitimité se dégage-t-elle seulement du nombre ? La qualité est-elle en ce domaine liée à la quantité ? »
- « La démocratie est un système collectiviste, qui justifie la mainmise de l’État sur des pans entiers de la vie des individus (santé, éducation, relations de travail, culture, etc.) par le fait que les décisions qui sont prises découlent de la volonté d’une majorité. Mais qu’il s’agisse d’une majorité, d’une minorité ou d’un seul individu, ces décisions restent imposées par l’État et briment la liberté individuelle. C’est tout le contraire du libertarianisme. La liberté, c’est de pouvoir décider pour soi-même, sans se faire rien imposer, tout en respectant la personne et la propriété des autres. C’est aussi de faire des choses ensemble, de collaborer avec tous, mais uniquement sur une base volontaire. »
- « La démocratie est un système immoral. La préoccupation principale des libertariens doit être de réduire le rôle de l'État et d’éliminer les raisons de prendre des décisions collectives, non d’aider la clique de parasites étatiques à consolider son pouvoir sous prétexte de mieux refléter la volonté collective. »
- « Que le pouvoir vienne du peuple est une chose certaine et acquise dans les régimes démocratiques, mais cela ne saurait signifier qu'il ne faut mettre aucune borne à l'exercice de ce pouvoir. Quelle que soit sa source, le pouvoir peut se tromper et le fait qu'il vienne du peuple n'a pas pour effet de le mettre à l'abri de l'erreur. »
- « Le démocrate européen, idolâtre de ce qu'il appelle l'État, prend l'homme dès son berceau pour l'offrir en holocauste à la toute-puissance publique. Il professe que l'enfant, avant d'être la chose de la famille, est la chose de la cité, et que la cité, c'est-à-dire le peuple représenté par ceux qui le gouvernent, a le droit de former son intelligence sur un modèle uniforme et légal. Il professe que la commune, la province et toute association, même la plus indifférente, dépendent de l'État, et ne peuvent ni agir, ni parler, ni vendre, ni acheter, ni exister enfin sans l'intervention de l'État et la mesure déterminée par lui, faisant ainsi de la servitude civile la plus absolue le vestibule et le fondement de la liberté publique. »
- « Les citoyens possèdent des droits individuels indépendants de toute autorité sociale ou politique, et toute autorité qui viole ces droits devient illégitime. Les droits des citoyens sont la liberté individuelle, la liberté religieuse, la liberté d'opinion, dans laquelle est comprise sa publicité, la jouissance de la propriété, la garantie contre tout arbitraire. [...] Le gouvernement populaire n'est qu'une tyrannie convulsive, le gouvernement [autocratique] qu'un despotisme concentré. La souveraineté du peuple n'est [donc] pas illimitée ; elle est circonscrite dans les bornes que lui tracent la justice et les droits des individus. La volonté de tout un peuple ne peut rendre juste ce qui est injuste. »
- Benjamin Constant (Principes de politique)
- « Une démocratie n'est rien de plus que la loi de la foule, suivant laquelle 51% des gens peuvent confisquer les droits des 49 autres. »
- « En démocratie, la politique est l'art de faire croire au peuple qu'il gouverne ».
- Louis Latzarus
- « La démocratie, c'est le pouvoir pour les poux de manger les lions. »
- « Dans les démocraties, chaque génération est un peuple nouveau ».
- « L'objet de ce livre est d'aider à la défense de la liberté et de la démocratie. Je n'ignore rien des difficultés et des dangers inhérents à la démocratie, mais je n'en pense pas moins qu'elle est notre seul espoir. Bien des exemples montrent que cet espoir n'est pas vain »
- Karl Popper, Préface à l'édition française de La Société ouverte et ses ennemis, 2 mai 1978
- « La démocratie est une façon de préserver l'État de droit. Mais il n'y a pas, dans la démocratie, de principe en vertu duquel la majorité a raison, parce que la majorité peut commettre d'énormes erreurs, mettre en place un tyran, voter pour la tyrannie, comme cela s'est produit assez fréquemment. »
- Karl Popper, La Leçon de ce siècle, 1993[2]
- « La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité. »
- Albert Camus
- « Les politiciens ont la population qu’ils méritent. »
- « La démocratie est une croyance pathétique en la sagesse collective de l'ignorance individuelle. »
- « La démocratie est la dictature de l'ignorance. »
- « La démocratie est basée sur un ensemble de mensonges si puérils qu’il doit être protégé par un système de tabous bien rigides, car sinon, même les esprits médiocres le mettraient en pièces. Son premier souci est de pénaliser le jeu libre des idées... l’individu moyen ne veut pas être libre. Il veut être en sécurité. »
- « Un régime démocratique ne peut pas perdurer. Il subsiste jusqu’au moment où les électeurs découvrent qu’ils peuvent se voter des largesses aux dépens du trésor public. Dès ce moment, la majorité élit toujours les candidats qui promettent le plus de cadeaux aux frais du trésor public, avec pour conséquence que la démocratie s'écroule sous le poids d’une politique fiscale laxiste, pour être toujours suivie par une dictature. »
- Alexander Fraser Tytler, lord Woodhouselee (apocryphe)
- « Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit. »
- Octave Mirbeau, La Grève des électeurs
- « Le Pérou est un pays démocratique : tous les cinq ans, on élit un dictateur. »
- « La démocratie ne marche pas. Elle ne peut pas marcher, parce que tout homme est libre. Il ne peut pas transférer sa vie et sa liberté inaliénables à quelqu'un ou quelque chose extérieurs à lui-même. Quand il essaie de le faire, il cherche à obéir à une Autorité qui n'existe pas. Ce qu'il imagine être cette Autorité - Ra ou Baal ; Zeus ou Jupiter ; Cléopâtre ou le Mikado ; la Nécessité Économique, la Volonté des Masses ou la Voix du Peuple - n'a pas d'importance. Le fait têtu est qu'il n'existe pas d'Autorité, de quelque ordre que ce soit, qui contrôle les individus. Ceux-ci se contrôlent eux-mêmes. »
- « Aussi longtemps que les arguments en faveur de la liberté individuelle n'auront pas conquis les esprits, la démocratie restera un moyen très efficace d'étendre indéfiniment les activités de l'État. »
- « Toute autorité suppose l’assentiment de ceux qui la subissent, même si elle ne repose pas sur la démocratie. « Je suis leur chef, il faut bien que je les suive », disait un officier français, se faisant inconsciemment l’écho de Burke : « Ceux qui prétendent mener doivent, dans une large mesure, suivre. Ils doivent conformer leurs propositions au goût, au talent et au caractère de ceux qu’ils veulent commander. » Un ambassadeur français s’extasiait devant l’aisance avec laquelle Catherine la Grande se faisait obéir. Elle rit : « Je me renseigne pour savoir ce qu’ils ont envie de faire, et ensuite je le leur ordonne. »
- Vladimir Volkoff (Pourquoi je suis moyennement démocrate)
- « La politique démocratique doit être comprise comme une forme de violence symbolique, où l'on décide du vainqueur de la bataille à partir de l'importance des troupes qu'il a rassemblées. »
- « "On" est un con. Admirable et profond. C'est tout le suffrage universel. »
- Paul Morand (Journal inutile 1968-1972, 15 novembre 1969)
- « On s’est battu d’abord à coups de fusil ; on se bat à présent à coups de scrutin. »
- « Les gens entrent en politique pour changer le monde. C'est une mauvaise idée. La seule bonne raison d'entrer en politique est de balayer le pouvoir pour permettre au monde de se changer lui-même. »
- Jeffrey Tucker (23 mars 2014)
- « Si la démocratie échoue ce n’est pas tant par désintérêt des citoyens que du fait des idées erronées qui circulent à son sujet. La démocratie souffre des mêmes maux que le socialisme parce que dans les deux cas l’individu est subordonné au collectif. Chaque décision est une décision collective et cette décision devient la norme pour tous. Fondamentalement, aucune liberté individuelle n’est en sécurité dans une démocratie. Aucune propriété n’est réellement privée. Des groupes minoritaires bien organisés peuvent piller ou asservir les autres à travers les urnes. »
- Damien Theillier (15/09/2014)
- « C'est parce que je crois à l'évolution perpétuelle de l'humanité et à ses formes incessantes, que je hais tous les cadres où on veut la fourrer de vive force, toutes les formalités dont on la définit, tous les plans que l'on rêve pour elle. La démocratie n'est pas plus son dernier mot que l'esclavage ne l'a été, que la féodalité ne l'a été, que la monarchie ne l'a été. L'horizon perçu par les yeux humains n'est jamais le rivage, parce qu'au delà de cet horizon, il y en a un autre, et toujours ! »
- « Un ami royaliste me faisait récemment remarquer que la démocratie était la pire des dictatures parce qu'elle est la dictature exercée par le plus grand nombre sur la minorité. Réfléchissez-y une seconde : ce n'est pas idiot. »
- Pierre Desproges
- « La démocratie n'a rien à voir avec la liberté. La démocratie est une variante molle du communisme, et dans l'histoire des idées on l'a rarement considérée autrement. »
- Hans-Hermann Hoppe (Democracy the God that failed)
- « La démocratie c'est le règne de la quantité sous toutes ses formes : la quantité brutale sous la forme du nombre, sous la forme de la masse, sous la forme de la pesanteur, c'est-à-dire le règne de tout ce qu'il y a d'anonyme, de matériel, de mécanique dans l'homme et dans le peuple. Autrement dit, la fatalité de la démocratie c'est de cultiver et de dilater jusqu'à l'éclatement le coté quantitatif du réel. »
- Gustave Thibon
- « La démocratie, c'est la ménopause des sociétés occidentales, la Grande Ménopause du corps social. Et le fascisme est leur démon de midi. »
- Jean Baudrillard (Cool Memories)
- « Tout comme la pornographie peut stimuler la libido sans procurer réellement de sexe, la démocratie peut stimuler la pulsion humaine vers le pouvoir sans réellement fournir de pouvoir. »
Notes et références
- ↑ Recopiage largement véhiculé mais infondé. L'expression n'a pas été trouvée dans aucun de ses écrits. Elle a plusieurs sources répertoriées à la rubrique des citations erronées dans l'article en anglais Benjamin Franklin sur Wikiquote [1]
- ↑ Karl Popper, La Leçon de ce siècle, 10/18, p.90
Voir aussi
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