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Adolf Hitler

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Adolf Hitler
homme politique

Dates 1889-1945
Adolf Hitler
Tendance Antilibéral national-socialiste
Nationalité Allemagne Allemagne
Articles internes Autres articles sur Adolf Hitler

Citation « Nous sommes socialistes, et ennemis du système économique capitaliste actuel, qui exploite les économiquement faibles, avec ses salaires injustes, qui évalue un être humain selon sa richesse et ses biens et non selon la responsabilité et la performance, et nous sommes déterminés à détruire ce système à tout prix. »
Interwikis sur Adolf Hitler

Adolf Hitler, né le 20 avril 1889 à Braunau am Inn (Autriche) et mort le 30 avril 1945 à Berlin (Allemagne), est un idéologue et homme d’État allemand, élu chancelier en 1933 puis Führer allemand de 1934 à 1945. Il entraîna son pays et le monde dans la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Convaincu d'être désigné par le destin, il s'engage en politique. Brillant orateur et propagandiste hors pair, il mobilise rapidement de nombreux partisans. Il adhère en 1919 au Parti national-socialiste des travailleurs allemands.

S'appuyant sur les revendications allemandes à l'issue de la Première Guerre mondiale (en dénonçant le diktat du Traité de Versailles de 1919), puis sur les conséquences de la crise économique des années 1930, il accède à la Chancellerie d'Allemagne le 30 janvier 1933. En quelques mois, de janvier à juillet 1933, la République de Weimar bascule dans la dictature et la terreur.

À la fois Führer et Reichskanzler (Guide et Chancelier) après le plébiscite d'août 1934, il viole le Traité de Versailles en réarmant l'Allemagne, en occupant et en annexant des territoires, avec la complicité passive des puissances européennes qui redoutent une nouvelle guerre. Le 1er septembre 1939, il s'attaque à la Pologne et déclenche la Seconde Guerre mondiale.

Parallèlement à sa politique d'agression nationaliste, il met sur pied un des plus grands génocides de l'Histoire. Il ordonne ainsi l'élimination des handicapés, des Tsiganes, des homosexuels, des francs-maçons, des résistants, des multirécidivistes, des asociaux, et, conformément à ce qu'il laisse entrevoir dans Mein Kampf, l'extermination systématique des Juifs. Adolf Hitler, principal instigateur de la Solution finale (la Shoah), est directement responsable de la mort de plus de 6 millions d'êtres humains dans les camps de concentration et les camps d'extermination, auxquels il faut ajouter les décès provoqués par la guerre que sa politique a déclenchée (entre 51 et 53 millions de morts selon les sources).

Se terrant dans son bunker de Berlin, il s'y suicide le 30 avril 1945 pour échapper à l'Armée rouge. Le régime nazi ne lui survivra que quelques jours. Les principaux responsables du régime seront jugés lors du Procès de Nuremberg.

Biographie

Jeunes années

Adolf Hitler naît le 20 avril 1889 à Braunau am Inn, une petite ville de Haute-Autriche près de la frontière allemande. Il est le quatrième des six enfants d'Alois Hitler et de Klara Pölzl. La plupart des enfants meurent en bas âge, amenant Adolf à être surprotégé ; seule sa sœur cadette Paula (décédée en 1960) lui survivra.

Son père est douanier. Né hors mariage en 1837, Alois porte d'abord le nom de famille de sa mère, Maria Anna Schicklgruber mais en 1876 il est légitimé et obtient le droit de porter le nom Hitler. Adolf n'utilisera jamais d'autre patronyme, et Schicklgruber ne ressurgira que plus tard chez ses opposants politiques. L'arbre généalogique d'Adolf Hitler laisse cependant planer de fortes suspicions de consanguinité. Certains ont même suspecté du sang juif chez son père, l'incertitude relative à ses origines n'est pas sans conséquences. Ainsi, après l'Anschluss en 1938, il fera détruire Döllersheim, le village natal de son père, en le transformant en place de tir.

L'enfance d'Adolf se passe sous la stricte discipline d'un père âgé, fonctionnaire retraité dès 1895, qui le battait régulièrement et le ridiculisait ; après une tentative de fugue, il fut presque battu à mort. Adolf a détesté son père durant toute sa vie et on a rapporté qu'il en faisait des cauchemars à la fin de son existence. Le 3 janvier 1903, son père meurt, suivi le 21 décembre 1907 par sa mère qui succombe à un cancer.

Élève médiocre à partir de son entrée à la Realschule de Linz (lycée), Hitler refuse de suivre la voie paternelle. Il échoue deux fois à l'examen d'entrée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne (Autriche) en 1907 et 1908. Autodidacte, grand lecteur et admirateur de la musique de Richard Wagner, il développe un intérêt profond pour l'architecture. Il enchaîne les petits boulots, vivant dans une misère constante durant cinq ans. Plus tard, dans Mein Kampf, il écrira :

« Cinq années pendant lesquelles je dus, comme manœuvre d'abord, ensuite comme petit peintre, gagner ma subsistance, maigre subsistance, qui ne pouvait même pas apaiser ma faim chronique. Car la faim était alors le gardien fidèle qui ne m'abandonna jamais, la compagne qui partagea tout avec moi. Chaque livre que j'achetai eut sa participation ; une représentation à l'Opéra me valait sa compagnie le jour suivant ; c'était une bataille continuelle avec mon amie impitoyable. J'ai appris cependant alors comme jamais avant. Hors mon architecture, hors les rares visites à l'Opéra, fruit de mes jeûnes, je n'avais d'autre joie que des livres toujours plus nombreux.»

Adolf Hitler assiste aux séances du Parlement autrichien, il écrira plus tard son mépris pour la démocratie et le parlementarisme. Il étudie les thèses pangermanistes et observe l'influence de la politique sur les masses.

Au printemps 1913, pour éviter son enrôlement dans l'armée de l'Empire austro-hongrois, État multi-ethnique qu'il exècre, il s'enfuit à Munich et vit en vendant ses peintures de paysages. Sa tentative d'échapper à la conscription est remarquée, mais après avoir été refusé lors d'un examen médical à son retour en Autriche (pour faiblesse de constitution), il retourne à Munich.

En 1914, exalté par l'entrée en guerre de l'Allemagne, Hitler s'engage comme volontaire et va se battre sur le front ouest. Soldat enthousiaste, tranchant à cet égard sur beaucoup de ses compatriotes, il est apprécié de ses pairs et supérieurs. Blessé une première fois à la cuisse, puis aveuglé temporairement par une attaque au gaz moutarde à la fin de la guerre, le caporal Hitler est décoré de la Croix de fer, Première Classe (distinction rarement accordée à un soldat engagé) pour avoir accompli le dangereux transport d'une dépêche en 1918. Quand la guerre prend fin Hitler est à l'hôpital de Pasewalk, il est anéanti à l'annonce de la capitulation allemande. À sa sortie de l'hôpital en novembre 1918, il retourne dans son régiment munichois.

Le combat politique

La Bavière est alors entre les mains d'un gouvernement révolutionnaire, la Räterepublik ; sa caserne est dirigée par un Soviet (« conseil »). Dégoûté, Hitler quitte Munich pour Traunstein. Dans Mein Kampf, Hitler donne de cet épisode un récit plutôt elliptique, mais assez clair quant à sa vision du monde :

« En mars 1919, nous étions de retour à Munich. La situation était intenable et poussait à la continuation de la révolution. La mort d'Eisner ne fit qu'accélérer l'évolution et conduisit finalement à la dictature des soviets, pour mieux dire, à une souveraineté passagère des Juifs, ce qui avait été originairement le but des promoteurs de la révolution et l'idéal dont ils se berçaient. [...] Au cours de cette nouvelle révolution de soviets, je me démasquai pour la première fois de telle façon que je m'attirai le mauvais œil du soviet central.
Le 27 avril 1919, je devais être arrêté, mais les trois gaillards n'eurent point le courage nécessaire en présence du fusil braqué sur eux et s'en retournèrent comme ils étaient venus.
Quelques jours après la délivrance de Munich, je fus désigné pour faire partie de la Commission chargée de l'enquête sur les événements révolutionnaires dans le deuxième régiment d'infanterie.
Ce fut ma première fonction active à caractère politique. »

Hitler reste dans l'armée jusqu'au 31 mars 1921 et est chargé de surveiller un groupuscule politique, le Parti ouvrier allemand (Deutsche Arbeiterpartei, DAP). Remarqué lors de l'une de ses interventions, il finit par y adhérer et le transforme en NSDAP Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei (« Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands »). En avril 1921, il devient le chef du parti. Du fait de ses talents d'organisateur et d'orateur, le parti gagna rapidement en popularité.

Les 8 novembre et 9 novembre 1923, il conduit le coup d'État avorté connu comme le Putsch de la brasserie. Le NSDAP est aussitôt interdit. Arrêté, Hitler est accusé de conspiration contre l'État et condamné pour haute trahison le 1er avril 1924 à cinq ans de prison, qu'il purge à Landsberg am Lech. Pendant sa détention, il écrit Mein Kampf (Mon combat), autobiographie et manifeste politique. Après seulement 13 mois de détention et malgré l'opposition déterminée du procureur Stenglein, il bénéfice d'une libération conditionnelle le 20 décembre 1924.

Craignant d'être expulsé vers l'Autriche, Hitler renonce à la nationalité autrichienne le 30 avril 1925. Devenu apatride, et bien qu'il soit interdit de parole en public jusqu'en 1927, il reconstruit son parti et retrouve une certaine popularité. C'est de cette époque que date l'entrée en scène de Joseph Goebbels l'un de ses plus fidèles soutiens. En 1928, le NSDAP semble pourtant marquer le pas et peine à remonter la pente : seuls 2,6 % des votants lui accordent leur confiance aux élections législatives du 20 mai.

Mais l'instabilité politique (décès de Gustav Stresemann, chute du chancelier Hermann Müller, remplacé par le gouvernement conservateur et autoritaire de Brüning du Zentrum) et surtout les conséquences catastrophiques de la crise de 1929 sur l'économie allemande très dépendante des États-Unis, apportent au NSDAP un succès foudroyant et imprévu aux élections du 14 septembre 1930 : avec 18,3 % des voix et 107 sièges, le parti nazi est le second du Reichstag.

Le septennat du président Hindenburg se terminant le 5 mai 1932, la droite et le Zentrum, afin d'éviter de nouvelles élections, proposent de renouveler tacitement le mandat présidentiel. L'accord des nazis étant nécessaire, Hitler exige la démission du chancelier Brüning et de nouvelles élections parlementaires. Hindenburg refuse. Le 22 février 1932, Goebbels annonce la candidature d'Adolf Hitler à la présidence de la République. Le 26 février, Hitler est opportunément nommé Regierungsrat, fonctionnaire d'État, ce qui lui confére automatiquement la nationalité allemande.

Après une campagne électorale sans précédent sur le plan de la propagande, Hitler obtient 30 % des voix au premier tour le 13 mars 1932 et 37,3 % au second tour en avril. Hindenburg est réélu. Lors des scrutins régionaux qui suivent l'élection présidentielle le NSDAP renforce ses positions.

En 1932, la situation se dégrade sur les plans économique et social (plus de 6 millions de chômeurs à la fin de l'année). L'agitation et l'insécurité politique sont à leur comble. Le gouvernement est incapable de réunir une majorité. Engagé dans un bras de fer avec Hitler, le président Hindenburg refuse toujours de le nommer chancelier. Toutes les tentatives de conciliations échouent. Même la baisse de popularité du NSDAP aux élections de novembre n'entame en rien sa détermination.

De l'accession au pouvoir à la chute

Hitler est finalement nommé à la Chancellerie de la République de Weimar le 30 janvier 1933, avec le soutien de la droite et en particulier l'ancien Chancelier Franz von Papen et le Parti Populaire National Allemand (DNVP), dirigé par le magnat nationaliste de la presse Alfred Hugenberg, qui espèrent être en mesure de le contrôler.

Hitler obtient le soutien de l'armée, déborde ses partenaires, et met en route la Gleichschaltung (la mise au pas) de l'Allemagne. L'incendie du Reichstag le 27 février, lui permet de limiter les libertés civiles et d'éliminer ses opposants politiques, notamment les communistes du KPD. Le NSDAP remporte les élections de mars 1933 avec 43,9 % des suffrages. Le 23 mars, le Reichstag vote la Loi d'habilitation (Ermächtigungsgesetz) accordant à Hitler les pouvoirs spéciaux. Il les utilise pour interdire les syndicats et les partis politiques.

Le 30 juin 1934, durant la Nuit des longs couteaux, fort du soutien bienveillant de l'armée, le Chancelier fait assassiner plusieurs de ses partisans et de ses anciens ennemis politiques. Parmi eux Gregor Strasser et Ernst Röhm, chef de la SA.

La mort du président Hindenburg est aussi celle de la République de Weimar. En vertu de la Constitution le Chancelier exerce temporairement les pouvoirs du président défunt. Le 2 août 1934, le Reichstag vote une loi de fusion des deux fonctions en une seule : Hitler devient Führer und Reichskanzler.

En septembre 1935, Hitler, aggravant l'antisémitisme d'État, proclame les lois de Nuremberg] interdisant aux Juifs l'accès des hautes fonctions de l'État ou encore les mariages mixtes.

La popularité du Führer provient notamment de son opposition au Diktat de Versailles, des succès diplomatiques (rattachement de la Sarre, remilitarisation de la Rhénanie, accords avec Mussolini, négociations avec la Grande-Bretagne) et des succès économiques obtenus (notamment une importante réduction du chômage) par sa politique de réarmement. Encore qu'il ne faille pas oublier ni les conditions sociales et politiques dans lesquelles les améliorations économiques ont été obtenues, ni les pénibles situations de pénurie alimentaire et le manque de devises dès 1935. L'adhésion des Allemands à sa politique (et plus encore à sa personne) fut importante, surtout au début.

Avec la complicité des puissances européennes soucieuses d'éviter un nouveau conflit (notamment à Munich en 1938), Hitler annexe un grand nombre de territoires voisins : l'Autriche (l'Anschluss), puis les Sudètes, et la Tchécoslovaquie en 1938.

En 1938, il est élu homme de l'année par le Time Magazine.

Hitler à Paris

Après s'être assuré que l'URSS participerait au démembrement du pays en signant le pacte Molotov-Ribbentrop, Hitler lance ses armées sur la Pologne, le 1er septembre 1939, sans déclaration de guerre ; c'est le début de la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'ayant de brillantes intuitions, lors de la bataille de France en 1940, Hitler se révèle être un commandant en chef brouillon et imprévisible, dédaigneux de l'opinion son état-major... Cette attitude est particulièrement flagrante lors de la bataille de Stalingrad quand il refuse à l'armée de Friedrich Paulus la permission d'opérer une retraite.

Le 20 juillet 1944, à la Wolfsschanze, Hitler est blessé dans un attentat lors d'une tentative de coup d'État d'officiers qu'il réprime durement.

Convaincu que l'Allemagne ne pourrait survivre à une défaite devenue inéluctable, Hitler ordonne le 19 mars 1945 la destruction des industries, des installations militaires, des magasins, des moyens de transport et de communications. Cet ordre ne sera pas respecté, notamment en raison de l'intervention d'Albert Speer, ministre de l'Armement.

Le 30 avril 1945, alors que l'Armée rouge encercle Berlin, Adolf Hitler se suicide en compagnie d'Eva Braun qu'il venait d'épouser, dans le Führerbunker. Dans son testament politique, il écarte Hermann Göring et Himmler et désigne l'amiral Karl Dönitz comme successeur.

La pensée d'Hitler

Machiavélisme et totalitarisme

La propagande hitlérienne est essentiellement guidée par des considérations d'opportunité politique, mais comporte deux invariants : l'antisémitisme, puis l'anti-marxisme (compris dans un sens assez large).

Manipulation, trahisons (cf. bio)

  • Il est établi qu'Hitler donna des ordres spécifiques pour que Johann Georg Elser, l'auteur de l'attentat de Munich qui aurait pu le tuer ne fût ni exécuté ni même mis dans une situation où ses jours seraient en danger. Pourquoi ? Aucun historien n'a avancé d'hypothèse.

Socialisme

Hitler rejetait dans un même mépris capitalisme et marxisme.

Pendant les années 1920, il dut louvoyer entre les tendances « droitistes » (de l'armée et de la droite traditionnelle, du patronat) et « gauchistes » (de certains de ses partisans, comme Ernst Röhm ou Gregor Strasser). Après le lamentable échec du Putsch de la brasserie de 1923, son problème consiste à capter et conserver un maximum de voix en vue de conquérir électoralement le pouvoir.

Une étatisation des moyens de production débuta dès 1933 avec des usines automobiles et aéronautiques, puis s'intensifia avec l'économie de guerre mise en place par Albert Speer dès 1943. À partir de cette année, cette étatisation de fait suivait un schéma d'emprise totalitaire des moyens de production pour l'effort de guerre, dans le droit fil d'un collectivisme conséquent et aboutissement de son inspiration socialisante présente dès les années 1930.

On peut aussi rappeler que les socialistes allemands étaient pourchassés sous le Troisième Reich et que beaucoup sont entrés en résistance.

Mythologie et culture

Son nationalisme raciste transcendait le clivage traditionnel capital/social : il rêvait d'un peuple uni (Volk) par le (même) sang. Il est communément admis[1] qu'Hitler se serait inspiré des théories de Hans Horbiger sur l'Atlantide) et de John Cleves Symnes (théorie dite de la Terre creuse). C'est également lui qui fit inverser le sens du svastika (croix gammée) indien, signe de vie, comme pour en retourner aussi la signification (le « Viva la muerte » des phalanges espagnoles n'était pas loin) ; on remarquera aussi que le salut que Mussolini, repris par la suite par Hitler à partir de 1926, demandait de ses troupes était exactement celui des gladiateurs de l'Empire romain saluant l'Empereur avant de mourir (le fameux rite du « Ave Caesar, morituri te salutant »).

Racisme et antisémitisme

L'idéologie d'Adolf Hitler puise ses racines au premier chef dans l'antisémitisme, dans une combinaison d'anticapitalisme (le juif vu comme le propriétaire ou le banquier) et de mythologie aryenne. Il vise aussi à faire du racisme une science, s'inspirant en cela de la phrénologie)

Regards des contemporains et libéraux

  • Erwin Rommel en octobre 1938 après avoir accompagné et assuré la sécurité du Führer durant l'annexion des Sudètes : « Hitler possède un pouvoir magnétique sur les foules qui découle de la foi en une mission qui lui aurait été confiée par Dieu. Il se met à parler sur le ton de la prophétie. Il agit sur l'impulsion et rarement sous l'empire de la raison. Il a l'étonnante faculté de rassembler les points essentiels d'une discussion et de lui donner une solution. Une forte intuition lui permet de deviner la pensée des autres. Il sait manier avec habileté la flatterie. Sa mémoire infaillible m'a beaucoup frappé. Il connait par cœur des livres qu'il a lus. Des pages entières et des chapitres sont photographiés dans son esprit. Son goût des statistiques est étonnamment développé : il peut aligner des chiffres très précis sur les troupes de l'ennemi, les diverses réserves de munitions, avec une réelle maestria qui impressionne l'état-major de l'Armée. »
  • Norman Spinrad, après le succès de son livre Rêve de fer : « Hitler avait compris ce qui motivait les foules. Il passait certainement beaucoup plus de temps à s'occuper finement des symboles, couleurs et uniformes qu'à lire des livres d'économie. Ses rêves étaient bien plus proches de ceux d'une rock-star que d'un homme politique à proprement parler ».
  • Dominique Aubier rappelle dans son livre Réponse à Hitler que « le nazisme avait l’ambition de détruire le peuple juif », que c'était l'objectif principal d'Hitler : « une tentative d’anéantir le Verbe incarné, détruire ainsi toute possibilité de survie humaine au jour du retour cyclique. La solution finale était une tentative d'anéantissement totale de l'humanité, une négation du Verbe, de la parole. »
  • H. P. Lovecraft qui voyait Hitler comme « une force élémentaire appelée à régénérer la culture européenne », le considère par la suite comme un « honnête clown » pour ensuite reconnaître que « bien que ses objectifs soient fondamentalement sains, l'extrémisme absurde de sa politique actuelle risque de conduire à des résultats désastreux et en contradiction avec les principes de départ. »

Représentations dans la culture

Au cinéma

  • Parmi les nombreuses représentations au cinéma, Charlie Chaplin ridiculisa Hitler dans son film de 1940 Le Dictateur (The Great Dictator) : le dictateur en question a en effet pour sosie un petit coiffeur juif qui prendra sa place et terminera le film sur un discours humaniste émouvant. Pour la petite histoire, Hitler fit interdire le film en Allemagne, mais s'en procura une copie qu'il se fit projeter en privé à deux reprises.
  • Les Dix derniers jours d'Hitler, un film de 1973
  • En 2003, le réalisateur allemand Oliver Hirschbiegel sort La Chute (Der Untergang), un film qui raconte les derniers jours du Führer. Ce film a connu un grand succès, mais a provoqué une polémique principalement en raison de la vision humanisée qu'il donnerait du dictateur. En effet, de nombreux films ont représenté Hitler, mais la plupart ont évité de lui donner un visage.
  • En 2003, HITLER - la naissance du mal (Canada / États-Unis), donne un éclairage sur la jeunesse d'Hitler et sa montée au pouvoir (jusqu'en 1934). Ce film, dont les historiens seront sans doute critiques, a le mérite de montrer la genèse du dictateur, et l'Allemagne telle qu'il l'a connu au moment où il met en place son « mon combat », alors qu'il n'est encore qu'un aspirant en politique.
  • En 2003 Max, réalisé par Menno Meyjes, narre l'histoire entre Adolf Hitler, à l'époque jeune artiste et Max, artiste juif amputé du bras droit. Max encourage Hitler à exorciser sur la toile ses colères, ses haines et ses peurs. Petit à petit, Hitler devient haineux envers les juifs ce qui conduira à l'horreur que l'on connait tous.

Œuvres classiques

  • Hitler a souvent été utilisé comme personnage dans des œuvres de fiction. Un exemple précoce en est la description cryptée dans la pièce écrite en 1941 par Bertolt Brecht, La résistible ascension d'Arturo Ui, dans laquelle Hitler est transposé en la personne d'un racketteur mafioso sur le marché des choux-fleurs à Chicago.
  • Voir dans le recueil de nouvelles de Dino Buzzati Le K, la nouvelle nommée Pauvre petit garçon.
  • Roald Dahl a également écrit une petite nouvelle sur Adolf Hitler dans Kiss Kiss, recueil de nouvelles à l'humour noir, elle s'intitule Une histoire vraie.
  • Une des plus étranges œuvres tardives de Salvador Dali fut Hitler se masturbant, le représentant au centre d'un paysage désolé.
  • Dans son roman Pompes funèbres, Jean Genet propose une vision homoérotisée du Führer, ainsi qu'un regard poétique sur les rapports qu'entretiennent la violence nazie et l'attirance sexuelle.
  • Ces garçons qui venaient du Brésil (1976) de Franklin J. Schaffner raconte une tentative de clonage du dictateur defunt par le sinistre Docteur Mengele.

Littérature secondaire

  • 1942, Norman H. Baines, dir., "The Speeches of Adolf Hitler, April 1922–August 1939", 2 volumes, London: Oxford University Press
  • 1952, Alan Bullock, "Hitler: a Study in Tyranny", London: Odhams Press
  • 1974, Giulio Ricchezza, La vie fantastique d'Adolf Hitler, 3t., Famot
  • 1998,
    • Bénédicte Savoy, dir., Un attentat contre Hitler, Procès verbaux des interrogatoires de Johann Georg Elser, traduit de l'allemand et présenté par Bénédicte Savoy, préface de Gilles Perrault, Solin Actes Sud
    • Ron Rosenbaum, Pourquoi Hitler, Lattès
  • 1999, Ian Kershaw, Hitler, 2t., Flammarion
  • 2001,
    • Robert Gellately, "Backing Hitler: Consent and Coercion in Nazi Germany", New York: Oxford University Press
    • Ian Kershaw, "Hitler, 1889–1936", New York: Penguin Books
    • Ian Kershaw, Hitler : Essai sur le charisme en politique, Folio Essais
  • 2003, Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, Tempus
  • 2015,
    • Gérard Letailleur, Les secrets du chancelier (avec une préface de Christian de La Mazière), Éditions Dualpha, coll. « Vérités pour l'histoire », Coulommiers, 292 p. ISBN 2-915461-39-2.
    • Gōtz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, Flammarion, ISBN 2082105172
    • Philippe Masson, Hitler chef de guerre. – Paris : Perrin, 334 p., 23 cm. – ISBN 2-262-01561-9.

Citations d'Adolf Hitler et sur Adolf Hitler

  • « Si vous désirez la sympathie des masses, vous devez leur dire les choses les plus stupides et les plus crues. »
  • « Nous sommes socialistes, et ennemis du système économique capitaliste actuel, qui exploite les économiquement faibles, avec ses salaires injustes, qui évalue un être humain selon sa richesse et ses biens et non selon la responsabilité et la performance, et nous sommes déterminés à détruire ce système à tout prix. » (discours du 1er mai 1927)
  • « L’idée de nation a été vidée de toute substance. J’ai dû m’en servir au début, pour des raisons d’opportunité historique [...]. Laissez la nation aux démocrates et aux libéraux. Nous lui substituerons un principe plus neuf, celui de la race. [...] Il ne s’agira plus de concurrence des nations, mais de la lutte des races : c’est la nation qu’il faut dégager. [...] Avec la notion de race, le national-socialisme conduira sa révolution jusqu’à l’établissement d’un ordre nouveau dans le monde [...]. Il ne restera plus grand-chose, même chez nous en Allemagne, de ce qu’on appelle encore le nationalisme. » (Hitler en 1935, selon Hermann Rauschning, Hitler m’a dit)
  • « L'esprit tordu d'Adolf Hitler, par lui-même, ne constituait aucune menace pour l'humanité. Ce sont les millions de personnes qui l'ont considéré comme une "autorité" et se sont sentis obligés d'obéir à ses ordres et de les exécuter qui ont réellement causé les dégâts dus au Troisième Reich. » (Larken Rose)
  • « Nous ne savons pas si Hitler est sur le point de fonder un « nouvel islam ». Il est d’ores et déjà sur la voie ; il ressemble à Mahomet. La signification du monde, en Allemagne est islamique. Ils sont tous ivres d’un dieu enragé. » (Carl Jung, 1939)

Notes et références

  1. Louis Pauwels et Jacques Bergier, Le matin des magiciens, introduction au réalisme fantastique, Folio, 1960.

Voir aussi

Liens externes

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Biographie D'hitler, Commandée par Staline (for)


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