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Le Dictateur

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Le Dictateur
The Great Dictator
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Réalisé par : Charles Chaplin
Acteurs
Charles Chaplin (Adenoid Hynkel, le barbier juif)
Paulette Goddard (Hannah)
Jack Oakie (Benzino Napoloni)
Genre
comédie, drame
Année de sortie
1940
Synopsis
Au cours de la Première Guerre mondiale, un soldat maladroit sauve la vie du valeureux pilote Schultz. Après quelques années passées à l'hôpital, ce soldat devenu amnésique reprend son métier de barbier.

Adenoid Hynkel, le dictateur de la Tomanie qui ressemble beaucoup au coiffeur, institue une discrimination contre les juifs. Or le barbier est lui-même juif. Lors d'une rafle, alors que la Tomanie envahit l'Österlich, Hynkel et le barbier sont confondus, ce qui contraint ce dernier à improviser un mémorable discours à la radio.

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Le Dictateur est un film de Charles Chaplin (1940)

Fiche technique

  • Titre original : The Great Dictator
  • Scénario : Charles Chaplin
  • Photographie : Karl Struss, Roland Totheroh
  • Musique : Meredith Willson, Charles Chaplin
  • Distribution : Charles Chaplin (Adenoid Hynkel, le barbier juif) Paulette Goddard (Hannah) Jack Oakie (Benzino Napoloni) Reginald Gardiner (Schultz) Henry Daniell (Garbitsch) Billy Gilbert (maréchal Herring) Grace Hayle (madame Napoloni) Maurice Moscovitch (M. Jaeckel)
  • Production : United Artists
  • Sortie : 15 octobre 1940
  • Nominations : Meilleur acteur, meilleur second rôle, meilleur musique, meilleur film, meilleur scénario (1941)

Le barbier de Tomania

A la fin de la première guerre mondiale, un anonyme soldat de Tomania réussit à sauver la vie de l’officier Schultz mais il perd la mémoire à la suite d’un choc brutal. Vingt ans plus tard, quand il sort de l’hôpital, tout a bien changé en Tomania. Le sinistre dictateur Adenoïd Hynkel ne songe qu’à persécuter les Juifs. L’amnésique retrouve sa boutique de barbier dans le ghetto juif, tombe amoureux de la charmante Hannah et manque de peu d’être lynché par une bande de miliciens de la double croix. Schultz intervient à temps pour lui sauver la vie. Hynkel ne songe qu’à la conquête du monde, rêvant de régner, lui, le dictateur brun, sur un monde de blonds aux yeux bleus. Il veut commencer par envahir son paisible voisin, l’Osterlich et Schultz qui s’oppose à ses plans doit s’enfuir et se réfugier dans le ghetto juif. Mais l’officier et le barbier sont arrêtés et conduits dans un camp de concentration. Avant de lancer son invasion, Hynkel s’efforce de s’entendre avec son grand rival Benzino Napaloni, dictateur de Bacteria. Schultz et le barbier réussissent à s’évader du camp. Par suite de l’étonnante ressemblance des deux personnages, le dictateur est pris pour le barbier et ce dernier confondu avec le dictateur. Le barbier, dans un long discours radiodiffusé et écouté en Osterlich par Hannah, se lance dans une grande profession de foi humaniste et démocratique.

Une satire vengeresse

Nés tous deux en avril 1889, portant la même ridicule moustache (quoique postiche dans le cas de Chaplin), dotés tous deux d’un ego particulièrement développé, le comique et le dictateur étaient destinés à se rencontrer tôt ou tard sur un écran de cinéma. Réalisé avant l’entrée en guerre des États-Unis, l'œuvre de Chaplin doit cependant être replacée dans la suite d’une nombreuse série de films américains anti-nazis réalisés à la même époque. Pendant la seule année 1939, 18 films explicitement antinazis sortent sur les écrans. Et dans les années précédentes, de nombreux films historiques de la Warner font référence au péril brun : Juarez, l’Aigle des mers ou Quasimodo en sont de parfaites illustrations.

Contrairement à To be or not to be, le film de Lubitsch réalisé après l’engagement officiel des États-Unis dans la guerre, le Dictateur ne met pas en scène Adolf Hitler lui-même mais un double très ressemblant, Adenoid Hynkel. Mussolini-Napaloni, Garbitsch-Goebbels et Herring-Goering sont tout aussi facilement identifiables. Trois scènes sont particulièrement réussies : le discours violent, grotesque et incompréhensible du dictateur dont la doucereuse traduction simultanée en anglais produit un effet comique irrésistible ; la célébrissime séquence où le dictateur jongle avec le globe terrestre sur les accents du prélude de Lohengrin avant que celui-ci ne lui éclate à la figure ; enfin la rencontre des deux dictateurs, où Chaplin se heurte au cabotinage redoutable de Jack Oakie.

Citations

  • Shutz: Strange, and I thought you were an Aryan.
  • A Jewish barber: No. I'm a vegetarian
  • Garbitsch: "Corona veniat electus." Victory shall come to the worthy. Today, democracy, liberty, and equality are words to fool the people. No nation can progress with such ideas. They stand in the way of action. Therefore, we frankly abolish them. In the future, each man will serve the interest of the State with absolute obedience. Let him who refuses beware! The rights of citizenship will be taken away from all Jews and other non-Aryans. They are inferior and therefore enemies of the state. It is the duty of all true Aryans to hate and despise them. Henceforth this nation is annexed to the Tomanian Empire, and the people of this nation will obey the laws bestowed upon us by our great leader, the Dictator of Tomania, the conqueror of Osterlich, the future Emperor of the World!
  • Le Barbier : I'm sorry, but I don't want to be an emperor. That's not my business. I don't want to rule or conquer anyone. I should like to help everyone if possible; Jew, Gentile, black man, white. We all want to help one another. Human beings are like that. We want to live by each other's happiness, not by each other's misery. We don't want to hate and despise one another. In this world there is room for everyone, and the good earth is rich and can provide for everyone. The way of life can be free and beautiful, but we have lost the way.(…) Soldiers! Don't fight for slavery! Fight for liberty! In the seventeenth chapter of St. Luke, it is written that the kingdom of God is within man, not one man nor a group of men, but in all men! In you! You, the people, have the power, the power to create machines, the power to create happiness! You, the people, have the power to make this life free and beautiful, to make this life a wonderful adventure. Then in the name of democracy, let us use that power. Let us all unite. Let us fight for a new world, a decent world that will give men a chance to work, that will give youth a future and old age a security. By the promise of these things, brutes have risen to power. But they lie! They do not fulfill that promise. They never will! Dictators free themselves but they enslave the people.

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