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Charles G. Koch

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Charles G. Koch
Chef d'entreprise

Dates 1935-
Charles G. Koch
Tendance Libertarien
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Charles G. Koch

Charles G. Koch, né le 1er novembre 1935, est un chef d'entreprise libéral conservateur américain.

Au décès prématuré de son père en 1967, lui et son frère David H. Koch, prennent la présidence de Koch Industries, un groupe chimique qu'ils emmèneront tous deux à la place de première entreprise non cotée aux États-Unis. Engagé dans le débat d'idées, il est aussi l'auteur d'un ouvrage, The Science of Success: How Market-Based Management Built the World’s Largest Private Company paru en février 2007. La fortune créée grâce au développement remarquable de la société, ainsi que le soutien financier qu'il accorde à de nombreux organismes libéraux en ont fait, particulièrement à l'extrême gauche, l'incarnation du « complot libéral », de manière largement fantasmée.

Biographie de Charles G. Koch

Il naît dans une famille du Kansas et grandit près de Whichita. Il est de formation ingénieur au MIT (Massachusetts Institute of Technology, diplômes en chimie et en énergie nucléaire).

Il découvre tôt les idées de l'école autrichienne d'économie et est un ardent lecteur des écrits de Ludwig von Mises sur l'entrepreneur. Sous sa direction et celle de son frère, l'entreprise familiale de Rock Island Oil & Refining grandit massivement pour devenir Koch Industries. Société privée ne dépendant donc pas du marché boursier, elle a largement été influencée dans sa conception et direction par les idées de l'école autrichienne.

Koch Industries regroupe 80 000 employés répartis dans le monde entier. En 2011, la société était le deuxième plus grand groupe privé des États-Unis avec des revenus d'environ 100 milliards de dollars. Elle est présente dans différents secteurs : énergie, sylviculture, industrie plastique, et bien d'autres, avec des marques bien connues comme le Lycra. Elle fabrique une gamme variée de produits allant des engrais aux gobelets en plastique. Son engagement s'effectue principalement dans le domaine du raffinage et des produits chimiques (par l'intermédiaire de sa possession de Flint Hills Resources); des équipements et des technologies de process, de fibres et de polymères (par l'intermédiaire de sa possession de INVISTA®), des organismes commerciaux et financiers ; et des produits des forêts et des produits de consommation (par le biais de sa participation de Georgia ®-Pacifique).

Idées et engagements

Convictions

Charles Koch a hérité de la vision de son père, ardent partisan du libre marché. En 1962, il découvre l'école autrichienne d'économie, résolument axée sur le marché libre et souvent adoptée par les libertariens. Il consacre deux années à approfondir ses connaissances sur le libertarianisme. Il assiste à des conférences à la Freedom School, dirigée par d'éminents universitaires libertariens.

Charles Koch et Ed Crane se rencontrent lors d'une collecte de fonds pour la campagne de Roger MacBride organisée par Koch à son domicile de Wichita. Crane est impressionné par l'engagement de Koch pour les principes libertariens. Koch propose de créer un groupe de réflexion libertarien en Californie et demande à Crane de le diriger. Koch rebaptise une organisation à but non lucratif qu'il avait créée en 1974, la Charles Koch Foundation, pour en faire le Cato Institute, dont le nom fait référence aux Cato's Letters, une collection d'essais sur la liberté politique qui a influencé la Révolution américaine. Le Cato Institute est étonnamment structuré comme une organisation à actions. Les actionnaires du Cato nommaient un conseil d'administration chargé de superviser la gestion de l'institut. Charles Koch garde un rôle très actif dans l'organisation pendant de nombreuses années.

Outre le Cato, Koch a soutenu de nombreuses organisations libertariennes par des bourses. Il finance également une bourse qui porte son nom pour un programme d'été de l'Institute for Humane Studies. Depuis plus de 40 ans, il soutient les recherches universitaires en sciences sociales, en management et en politiques publiques. Il a créé sa propre fondation, The Market-Based Management Institute.

Son frère et lui, ont aussi soutenu financièrement, de longue date, Americans for Prosperity. Son frère, David H. Koch, a été le candidat à la vice-présidence des États-Unis pour le parti libertarien en 1980.

Alors que Koch Industries s'étend, il devient le principal mécène du mouvement libertarien, créant ainsi le réseau de groupes libertariens surnommé le Kochtopus, (jeu de mots avec l'octopus, capturant ses proies avec ses tentacules).

Market Based Management

Charles G. Koch déclare que son livre préféré est celui de Floyd A. Harper, Why Wages Rise. Il a été influencé par des auteurs libéraux comme Leonard Read[1], Friedrich Hayek[2], Ludwig von Mises[3], Michael Polanyi[4], Joseph Schumpeter[5] ainsi que des théoriciens de la psychologie cognitive comme Abraham Maslow[6] et Howard Gardner[7]. Il s'entoure d'ailleurs de personnes sensibles aux idées libérales comme Richard Fink[8]. Promoteur des idées libérales, il est le dépositaire de la marque Market-Based Management, qu'il développe à l'intérieur de son entreprise comme à l'extérieur.

Sa philosophie de management consiste à laisser appliquer à l'intérieur d'un système hiérarchique, comme l'entreprise, autant de principes possibles que le système de marché puisse permettre. Autrement dit, il n'existe pas une séparation étanche entre l'entreprise et le marché. L'économie de marché peut pénétrer l'intérieur de l'entreprise pour le bénéfice de tous, y compris les salariés. Parmi ses méthodes de management, il se focalise énormément sur la capacité d'un manager à motiver ses collaborateurs et leur faire découvrir rapidement de nouvelles formes de perception sur leur façon de se comporter dans le monde du travail afin de faire évoluer leur créativité. En stratégie d'acquisition, il applique les modèles de psychologie neurologique pour comprendre comment les salariés rachetés constituent leurs modèles mentaux qui guident leurs pensées et leurs actes, et ce qui est nécessaire pour la nouvelle direction afin de les modifier et les adapter à une nouvelle forme d'organisation du travail.

Les 5 clés du succès
  1. Déterminez où et comment l'organisation peut créer la plus grande valeur sur le long terme.
  2. Veillez à engager, développer et maintenir des personnes avec les bonnes valeurs et qualifications.
  3. Créez, acquérez, partagez et appliquez la connaissance appropriée, puis dépistez la rentabilité.
  4. Assurez-vous que les personnes concernées occupent les bonnes positions avec la bonne autorité pour prendre des décisions - ensuite faites-en des responsables.
  5. Récompensez les personnes selon la valeur qu'elles créent pour l'organisation.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Leonard Read est le premier auteur libéral que Charles G. Koch lut en 1963, Elements of Libertarian Leadership et qui le détermina à renforcer ses idées libertariennes
  2. Le processus de découverte : le marché est un processus expérimental de découvertes pour trouver et délivrer ce que les consommateurs attendent et pour quoi ils portent une valeur particulière
  3. La praxéologie : la science de l'action humaine, en économie, en sociologie, en psychologie, en anthropologie, en philosophie des sciences, etc.
  4. Il découvre Michael Polanyi grâce à une note de bas de page du livre de Don Lavoie, National Economic Planning. Il est captivé par son modèle de la communauté scientifique comme microcosme de la société libre
  5. La création destructrice. Il cite l'exemple de l'invention de son père qui connut une innovation particulière grâce à la sérendipité. De façon maladroite, un client avait placé à l'envers un plateau du système. Or, ce procédé se révéla plus efficace que le système précédent, ce qui fit gagner des parts de marché à l'entreprise.
  6. La théorie de la motivation basée sur la hiérarchie des besoins. Comment un manager doit-il affecter suffisamment de tâches à ses collaborateurs, afin de les motiver sans les surcharger, et nuire à leurs implications
  7. Howard Gardner vit à Cambridge, Massachusetts, aux États-Unis. Il est professeur John H. et Elisabeth A. Hobbs de cognition et d'éducation à la Harvard Graduate School of Education et directeur principal du Harvard Project Zero. La théorie des intelligences multiples d’Howard Gardner propose de considérer chez tout être humain 8 formes d’intelligence et capacités :
    • l’intelligence visuelle - spatiale : créer des images mentales, à percevoir le monde visible avec précision dans ses trois dimensions
    • l’intelligence musicale - rythmique : être sensible aux structures sonores, rythmiques et musicales. L'humain aime chanter, pratiquer un instrument de musique, est sensible aux bruits de la nature ou des machine, etc.
    • l’intelligence verbale - linguistique : être sensible aux structures linguistiques sous toutes leurs formes
    • l’intelligence logique - mathématique : raisonner, compter et calculer, tenir un raisonnement logique
    • l’intelligence corporelle - kinesthésique : utiliser son corps d’une manière fine et élaborée, à s’exprimer à travers le mouvement, à être habile avec les objets
    • l’intelligence interpersonnelle : entrer en relation avec les autres
    • l’intelligence intrapersonnelle : avoir une bonne connaissance de soi-même
    • l’intelligence naturaliste : reconnaître et classifier des formes et des structures dans la nature
    Ces huit formes d'intelligences sont différentes et complémentaires. Dans le management choisi par Charles G. Koch, six d'entre elles sont très importantes et chaque salarié doit se situer au-delà de la moyenne pour au moins l'une d'entre elles. Dans son livre écrit en 1985 Howard Gardner explique que le modèle de la psychologie behavioriste ne peut pas entièrement expliquer le comportement humain, car il est un processus complexe ne pouvant pas être planifié et organisé à l'avance, en raison du processus de rétroaction des informations dans le cheminement de la pensée humaine. Il utilise la métaphore de l'interrupteur électrique pour illustrer les processus de pensée. Car, selon lui, ils répondent à une forme de positions logiques vrai-faux et peuvent être compris comme des états marche-arrêt d'un commutateur de relais électromécaniques. Chaque neurone doit être considéré comme un interrupteur électrique avec transmission des messages marche-arrêt. C'est une analogie avec le programme informatique qui s'exprime sous la forme d'un code binaire tout ou rien. Le test de Turing fut une première application de cette nouvelle science cognitive en assimilant la pensée humaine au fonctionnement de l'ordinateur et l'intégration interdisciplinaire de la psychologie expérimentale humaine, de la linguistique théorique et de la simulation informatique pour comprendre le développement cognitif humain.
    • 1985, Howard Gardner, "The Mind's New Science: A History of the Cognitive Revolution", New York: Basic Books
    • 1988, P. G. Aaron, commentaire du livre de Howard Gardner, "The Mind's New Science: A History of the Cognitive Revolution", The Educational Forum, Vol 52, n°4, pp381-387
  8. Executive vice président de Koch Industries Inc. et rédacteur en chef de sa revue interne, The Discovery

Publications

  • 1996, Market-Based Management, Imprimis, August, Vol 25, n°8
  • 1997, Creating a science of liberty, discours tenu le 11 janvier 2007 au colloque du Institute for Humane Studies Research
  • 1998, Empowering the entrepreneur within, Chief Executive, March, n°132, pp46-49
  • 1999, Succeeding through the Foundations of Science, Executive Speaker, January, pp12–19
  • 2007,
    • a. "The Science of Success: How Market-Based Management Built the World's Largest Private Company", John Wiley & Sons
    • b. Koch Industries, Market Process Analysis, and the Science of Liberty, Journal of Private Enterprise, Spring
    • c. "The principled entrepreneur: with a little help from Hayek, Mises, and Maslow, the CEO of America's largest private company, Charles Koch, spreads the gospel of 'market-based management.(Interview)", The American (Washington, DC), July-August, Vol.1(5), p103(3)

Littérature secondaire

  • 1982, Louis Kraar, Family Feud at a Corporate Colossus, Fortune, July 26
  • 1989, Robert Tomsho, "Blood Feud: Koch Family Is Roiled by Sibling Squabbling over Its Oil Empire", Wall Street Journal, August 9, pp. A1, A7
  • 1994, Leslie Wayne, "Pulling the Wraps Off Koch Industries", New York Times, November 20, pp. F1, F8, F9
  • 1997,
    • Jim Suber, Koch Industries: 'The Kansas Business Connection,' Topeka Capital-Journal, May 5
    • Molly McMillin, Koch Has Grown Quickly, Quietly, Wichita Eagle, March 23
    • Brian O'Reilly, The Curse on the Koch Brothers, Fortune, February 17, pp78-84
    • Thomas Petzinger, Jr., "Charles Koch Teaches Staff to Run a Firm Like a Free Nation", Wall Street Journal, April 18, p. B1
    • Leslie Wayne, "Brother Versus Brother: Koch Family's Long Legal Feud Is Headed for a Jury", New York Times, April 28, p. D1
  • 1998,
    • Scott Kilman, "Koch Industries Expands Its Operations in Agriculture, Seeks More Purchases", Wall Street Journal, March 20, p. B7A.
    • Bruce Upbin et Brandon Copple, "Creative Destruction 101", Forbes, December 14, pp. 92, 96, 98
  • 1999,
    • a. Scott Kilman, Koch Industries' Purina Subsidiary Files for Bankruptcy-Court Protection, Wall Street Journal, October 29, p. B12
    • b. Kelly Kurt, Jury: Koch Industries Cheated in Oil Buys, Topeka Capital-Journal, December 24, p. A1
  • 2000,
    • Dave Kratzer, Koch at a Crossroads, Wichita Business Journal, October 6, p. 21
    • Dave Kratzer, 'New Koch' Aims to Be More Competitive, Wichita Business Journal, January 14, p. 1.
    • Rebecca Smith, "Entergy and Koch Industries to Form $1 Billion Energy-Marketing Company", Wall Street Journal, April 24, p. A15
    • Matthew L. Wald, Conglomerate, Accused of Allowing Spills to Cut Costs, Is Fined $30 Million, New York Times, January 14, p. A21.
  • 2003,
    • Phyllis Jacobs Griekspoor, Boundless Koch: Downturn Sets Stage for Expansion, Wichita Eagle, September 14
    • Thaddeus Herrick, DuPont to Sell Textiles Unit to Koch, Wall Street Journal, November 18, p. A6.
  • 2004,
    • Jeremy Grant, The Private Empire of Koch Industries, Financial Times, January 30
    • Phyllis Jacobs Griekspoor, Koch Industries Subsidiary to Buy Portion of Lumber Giant Georgia-Pacific, Wichita Eagle, January 30
    • Rebecca Smith, "Merrill Lynch Agrees to Acquire Entergy-Koch Trading Business", Wall Street Journal, September 3, p. C4
  • 2005,
    • Dennis K. Berman et Chad Terhune, Koch Industries to Buy Georgia-Pacific, Wall Street Journal, November 14, p. A3
    • Patti Bond, The Georgia-Pacific/Koch Deal: Free-Market Management Style on Way, Atlanta Journal-Constitution, November 20, p. Q1
    • Leslie Wayne, "Why an Apparent Mismatch Just Might Be a Perfect Fit", New York Times, November 15, p. C3.

Voir aussi

Liens externes


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