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Leonard Read

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Leonard Read
Entrepreneur intellectuel

Dates 1898 - 1983
Leonard Read
Tendance Minarchiste
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Leonard Read

Citation
Interwikis sur Leonard Read

Leonard E. Read, né le 26 septembre 1898, décédé le 14 mai 1983, était un entrepreneur intellectuel américain, qui a créé la Foundation for Economic Education (FEE) en mars 1946. Il s'agit du premier think tank libertarien aux États-Unis.

La conversion aux idées libérales

Leonard Read fut convaincu des vertu du libéralisme suite à une longue discussion avec un dirigeant d'entreprise, William C. Mullendore[1]. Il décida alors de consacrer sa vie à défendre les idées libérales et permettre à des étudiants de se former aux idées de la liberté. Le terrea intellectuel nourrit une variété infinie d'erreurs socialistes, alors il a recherché les voies pour découvrir les bonnes pensées ouvrant la clé du salut vers la liberté. En tant que président de la Chambre du Commerce de Los Angeles, il a combattu les politiques économiques marxistes et keynésiennes qui prévalaient alors, réfutant les accusations d'appauvrissement des travailleurs par la « bourgeoisie », et rejetant les arguments keynésiens selon lesquels le capitalisme est instable et génère un chômage de masse.

Il est l'auteur de vingt-sept ouvrages. Son texte le plus célèbre est Moi, le crayon (I, pencil), publié en 1958, illustration de la métaphore de la main invisible : des millions de personnes participent à la création d'un simple crayon (division du travail), aucune ne serait capable de le fabriquer à elle seule.

Dans son article « The mass man » écrit en 1959 dans le numéro de juin de la revue The Freeman, Leonard Read fait la distinction entre le marché de masse pour les produits de base et le marché des idées. La vente de produits de base : voitures, montres, savons, flocons de maïs, cosmétiques, etc. a atteint un volume de masse, ce qui identifie leurs succès. Cependant, Leonard Read indique que les idées sont différentes car elles ne peuvent pas être vendues en masse selon un argument herméneutique. En effet, une fois produites, elles sont prêtes à être consommées, alors que les idées sont des réalisations de l'intellect. Par conséquent, une idée nécessite une étape supplémentaire chez son « acquéreur ». Celui-ci devient producteur, voire reproducteur de l'idée car cela implique qu'il la reproduise individuellement dans son esprit afin de la consommer.

En 1964, Leonard Read écrit Tout ce qui est paisible, livre dans lequel il bénit la liberté. Il précise que cette liberté ne peut pas être appréciée sans que d'autres personnes la chérissent aussi. Elle trouve sa pleine réalisation dans sa pratique universelle. Tout être humain sur Terre, dit-il, a autant droit à la liberté que n'importe qui, quels que soient son statut social, son intelligence ou sa fortune. Il est donc rationnel de souhaiter la liberté pour soi autant que pour les autres. Mais la liberté est exigeante. Certes, elle libère notre énergie créatrice, mais elle ne peut à elle seule nous faire atteindre le succès dans les diverses transactions. Par conséquent, l'individu ne doit pas attendre que tous les autres prennent les mesures qui lui conviennent à l'unisson avec lui. Attendre que les autres fassent le premier pas est une démarche qui aboutit à ce que personne n'entreprenne rien, ce qui est fatal à la liberté. Tout homme et toute femme peut défendre la liberté. Mais si la force et la gloire de la liberté illuminent les nations lointaines au lieu d'éclairer notre zone de servitude, alors Leonard Read attire notre attention sur les bénédictions de la liberté afin qu'elles soient conférées à tous, surtout pour ceux qui sont aujourd'hui enferrés, en trouvant leur juste place dans une libre économie de marché.

Laisser les individus libres dans leurs actions pacifiques et créatives

Leonard Read exprime une perspective fondamentale en matière de liberté individuelle. Selon lui, chacun devrait avoir le droit de faire ce qu'il souhaite, tant que cela demeure pacifique et créatif. Cette philosophie repose sur le principe de la non-ingérence dans les choix personnels et professionnels des individus.

Restrictions limitées à la fraude, la violence, la tromperie et la prédation

Leonard Read propose que les seules restrictions imposées par la société devraient viser à prévenir la fraude, la violence, la tromperie et la prédation. Ces limitations sont considérées comme nécessaires pour maintenir un environnement où les individus peuvent exercer leur liberté sans craindre d'être victimes d'injustices ou d'abus.

Selon la vision de Read, l'État doit se limiter à deux sphères principales : la juridiction et le maintien de l'ordre. La première consiste à établir des règles de conduite et à définir les conséquences pour les actes non pacifiques. La seconde consiste à faire respecter ces règles, garantissant ainsi la sécurité et la protection des droits individuels.

Le marché libre comme solution pour le reste de la société

L'élément central de la vision de Leonard Read est que tout ce qui n'est pas lié aux fonctions juridiques et de maintien de l'ordre devrait être laissé au marché libre. C'est-à-dire que les activités telles que la livraison du courrier, l'éducation et la pratique religieuse ne devraient pas être réglementées par l'État, mais plutôt laissées à la libre entreprise et à la concurrence.

En conclusion, la perspective de Leonard Read met en avant la liberté individuelle, la limitation du rôle de l'État aux fonctions essentielles et la confiance dans le marché libre pour résoudre les problèmes et répondre aux besoins de la société. C'est une approche libérale minarchiste qui vise à maximiser la liberté individuelle tout en maintenant un cadre de règles de base pour garantir la paix et la justice.

Informations complémentaires

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Leonard Read, voir Leonard Read (bibliographie)

Littérature secondaire

Liens externes


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  1. William C. Mullendore a joué un rôle éminent dans le développement des idées libérales et libertariennes. C'était un dirigeant d'entreprise débordant d'énergie et à la foi inébranlable, contagieuse et radicale pour l'économie de marché sans entraves de l'État. Suite à une réunion dans ses bureaux, initiée par Leonard Read, qui venait le voir pour le convaincre de soutenir la politique du New Deal, William Mullendore a renversé les arguments de son interlocuteur et l'a finalement convaincu des bienfaits du libéralisme. Il va l'aider ensuite à créer l'influente Fondation pour l'éducation économique.