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Donald J. Boudreaux

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Donald J. Boudreaux
Économiste

Dates
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Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Donald J. Boudreaux

Donald J. Boudreaux est un économiste américain. Il a obtenu son doctorat en économie à l'Université d'Auburn (1986) en soutenant sa thèse dont le sujet était : Contracting, organization, and monetary instability: Studies in the theory of the firm (Contrats, organisation et instabilité monétaire : études sur la théorie de l'entreprise). Il est également diplômé en droit de l'Université de Virginie (1992). Il gère un blog sur internet, avec Russ Roberts, intitulé Café Hayek. Avec plusieurs amis, dont Warren C. Gibson, il a cofondé la société Hamilton. Il est également membre du réseau de la faculté FEE (Foundation for Economic Education) et fut reconnu par la qualité de ses articles[1].

Donald Boudreaux : un économiste passionné de l'École autrichienne

Donald Boudreaux a été exposé à la tradition de l'école autrichienne d'économie grâce à son mentor, Bill Field lorsqu'il a commencé ses études en économie au début des années 1970. C'est ainsi qu'il a lu les écrits de Ludwig Lachmann, de Friedrich Hayek, d'Israel Kirzner, de Gerald O’Driscoll et de Roger Garrison.

Il est l'ancien président de la Foundation for Economic Education (1997-2001) et du Département d'économie à l'université George Mason à Fairfax, en Virginie, d'août 2001 à août 2009. Il était auparavant professeur agrégé d'études juridiques et d'économie à l'Université de Clemson (1992-1997) et professeur adjoint d'économie à l'Université George Mason (1985-1989). Lors du semestre de printemps 1996, il a été professeur visiteur Olin en droit et en économie à la Cornell Law School.

Il a enseigné dans différents pays : les États-Unis, le Canada, l'Amérique latine et en Europe, sur un large éventail de sujets, y compris la nature du droit, la loi antitrust et le commerce international. Il a publié dans le Wall Street Journal, Investor’s Business Daily, Regulation, Reason, Ideas on Liberty, The Washington Times, The Journal of Commerce, Cato Journal et plusieurs revues de recherche telles que Supreme Court Economic Review, Southern Economic Journal, Antitrust Bulletin, et Journal of Money, Credit, and Banking.

Comprendre l'alliance complémentaire de Kirzner et Schumpeter dans la dynamique du marché d'un équilibre élargi

Alors que, de prime abord, l'approche d'Israel Kirzner peut sembler totalement différente de celle de Joseph Schumpeter sur leur conception de l'entrepreneur, plusieurs auteurs les considèrent comme complémentaires. Par exemple, Donald Boudreaux soutient que les deux approches sont complémentaires, car elles capturent toutes deux les aspects distincts du processus de concurrence sur le marché. Selon Boudreaux, si les économistes adoptaient une notion plus large d'équilibre, incluant des ajustements de qualité ainsi que des améliorations technologiques et organisationnelles en plus des ajustements de prix, alors l'entrepreneuriat de Schumpeter pourrait également être considéré comme un mécanisme d'équilibrage (Boudreaux 1994)[2].

  • . Deux facettes complémentaires de la concurrence sur le marché. Israel Kirzner met l'accent sur la découverte des opportunités de profit par les entrepreneurs qui identifient et exploitent les déséquilibres sur le marché. Il considère les entrepreneurs comme des arbitragistes qui apportent l'équilibre en corrigeant les incohérences. D'un autre côté, Joseph Schumpeter met en avant le rôle des entrepreneurs innovants qui introduisent des produits et des technologies nouvelles sur le marché, perturbant ainsi l'équilibre existant. Ces entrepreneurs créent de nouveaux déséquilibres avant que d'autres ne rétablissent l'équilibre en s'adaptant à ces changements.
  • . L'équilibre élargi. Donald Boudreaux propose une vision plus large de l'équilibre en incluant les améliorations qualitatives et technologiques. Selon lui, si nous considérons que l'équilibre ne se limite pas seulement aux ajustements de prix, alors nous pouvons voir le rôle de Schumpeter dans le processus d'équilibrage. Les innovations et les améliorations technologiques introduites par les entrepreneurs peuvent être considérées comme des ajustements qui contribuent à l'équilibre du marché dans une vision plus large. En considérant les deux approches ensemble, nous obtenons une vision plus complète du fonctionnement du marché. Kirzner met en évidence la réactivité et l'adaptabilité des entrepreneurs aux déséquilibres du marché, tandis que Schumpeter souligne l'importance de l'innovation et des changements radicaux dans le processus d'équilibrage.

L'offre privée de biens publics avec une gouvernance contractuelle

Le texte de Donald Boudreaux[3], "The Private Provision of Public Goods", paru en juin 2010 dans la revue The Freeman discute de la capacité des individus, par le biais d'actions volontaires et privées, à résoudre des problèmes traditionnellement considérés comme nécessitant l'intervention gouvernementale. La question de savoir si des alternatives privées non gouvernementales peuvent efficacement remplacer ou compléter les services traditionnellement fournis par l'État ou les collectivités publiques est au cœur de nombreux débats économiques et politiques. Donald Boudreaux aborde ce thème en mettant en lumière la capacité des solutions privées à résoudre des problèmes généralement attribués à l'intervention gouvernementale. Il explore comment, lorsqu'ils sont libres d'agir et sécurisés dans leurs droits, les individus peuvent coopérer volontairement pour répondre à des besoins collectifs.

  • . La capacité des individus à résoudre des problèmes sans intervention gouvernementale. Pour étayer cette perspective, il fait référence à l'économiste Elinor Ostrom, lauréate du prix Nobel, dont le travail a démontré que les individus sont capables d'utiliser des actions volontaires pour résoudre des problèmes qui, selon les manuels d'économie conventionnels, nécessiteraient une intervention gouvernementale. L'auteur met en avant le potentiel des interactions spontanées et volontaires des individus pour fournir des solutions, contournant ainsi la notion selon laquelle les problèmes collectifs ne peuvent être résolus qu'avec la main forte de l'État.
  • La capacité des individus à coopérer volontairement pour résoudre des problèmes. La coopération volontaire entre individus constitue un pilier essentiel de la capacité à résoudre des problèmes sans intervention gouvernementale. Donald Boudreaux explore la dynamique de cette coopération en mettant en avant la notion que, lorsque les individus sont libres d'agir et se sentent sécurisés dans leurs droits, ils sont motivés à collaborer pour atteindre des objectifs communs. En soulignant cette capacité intrinsèque à travailler ensemble sans contraintes externes, l'auteur remet en question l'idée que seules les interventions gouvernementales peuvent répondre efficacement aux besoins collectifs.
  • Des exemples convaincants d'offres privées de biens publics. Pour étayer cette discussion, Donald Boudreaux présente des exemples historiques de coopération réussie pour la fourniture de biens publics, contredisant ainsi l'idée conventionnelle que seules les interventions gouvernementales peuvent garantir la production de ces biens. Des cas tels que les systèmes d'irrigation pour des communautés agricoles démontrent que des gains suffisamment importants peuvent stimuler la créativité des individus, les incitant à collaborer de manière volontaire pour fournir des biens publics. Il cite également l'exemple écossais de 1716 à 1844 des monnaies privées dans le système de la banque libre. Cette expérience a été marquée par la coexistence de diverses banques émettant leurs propres billets sans l'intervention d'une autorité centrale. L'exemple écossais souligne ainsi la capacité des acteurs privés à gérer avec succès la fourniture d'un bien public essentiel comme la monnaie, remettant en question la notion selon laquelle cette fonction doit nécessairement être assurée par l'État. Donald Boudreaux prend appui aussi sur l'exemple des rues privées à Saint Louis dès 1867. Ces exemples historiques illustrent de manière convaincante la capacité des solutions privées à fournir des biens publics, démontrant qu'une diversité de modèles peut émerger lorsque les individus sont libres de négocier et de coopérer sans l'intervention directe du gouvernement. Cette diversité d'approches offre des alternatives crédibles aux solutions traditionnelles basées sur l'intervention des collectivités publiques.
  • . La gouvernance contractuelle. Donald Boudreaux développe une dimension moins tangible mais cruciale des biens publics, à savoir les règles de vivre ensemble représentées par la loi et les Constitutions. En étendant le concept de biens publics essentiels à ces domaines, l'auteur met en évidence l'importance de la stabilité juridique dans une société bien ordonnée. Cette extension démontre la possibilité d'une fourniture privée, même pour des éléments fondamentaux tels que les règles de vivre ensemble symbolisée par la loi, traditionnellement considérée comme relevant exclusivement du domaine des pouvoirs publics. Il introduit le concept novateur de « gouvernements contractuels » qui émerge lorsque des individus acceptent explicitement de respecter des règles établies, agissant comme des Constitutions pour leur communauté. Ces règles sont formées par un processus délibératif, souvent initié par un propriétaire unique cherchant à subdiviser la propriété. Le concept contraste avec les gouvernements municipaux traditionnels et leurs processus de prise de décision majoritaire et leur déviance de prise d'intérêts multiples. Dans un gouvernement contractuel, le créateur a des motivations claires. Son revenu dépend de la production de règles constitutionnelles efficaces, ce qui le place en tant que réclamant résiduel avec un intérêt direct dans la prise de décisions efficientes. En comparaison avec les gouvernements municipaux, où les fonctionnaires n'ont pas d'incitations directes en tant que réclamants résiduels, les gouvernements contractuels offrent une incitation profonde à produire des règles constitutionnelles efficaces et efficientes, car l'entrepreneur créateur a une motivation directe à maximiser la valeur des propriétés. Cette approche se distingue par une focalisation sur l'efficacité économique et sur la satisfaction ultime des résidents.

Le concept de gouvernements contractuels, fourni par Donald Boudreaux, souligne les avantages de ce système en termes d'efficacité, d'incitations et de production de règles constitutionnelles qui sont adaptées aux besoins spécifiques des communautés. Cela renforce davantage l'idée que la fourniture privée peut s'étendre à des domaines fondamentaux de l'organisation sociale.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Il est le gagnant, en 2009, du Prix Thomas Szasz Award pour ses contributions impressionnantes sur la cause des libertés civiles.
  2. Doonald Boudreaux, 1994, "Schumpeter and Kirzner on Competition and Equilibrium", In: Peter Boettke, David L. Prychitko, "The Market Process: Essays in Contemporary Austrian Economics", Aldershot, UK: Edward Elgar, pp52–61
  3. Don Boudreaux, “The Private Provision of Public Goods”, The Freeman, June, Vol 60, n°5, pp17-18 [lire en ligne]

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Donald Boudreaux, voir Donald Boudreaux (bibliographie)




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