Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Commerce international

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

Le commerce international se définit comme l'échange de biens et de services entre pays ou régions géographiques distinctes. Il englobe les importations (biens et services achetés à l'étranger) et les exportations (biens et services vendus à l'étranger). Cette interconnexion économique mondiale se caractérise par la circulation de marchandises et de capitaux à travers les frontières nationales.

Les effets du Hawley-Smoot Tariff Act sur le commerce international

Le Hawley-Smoot Tariff Act, également connu sous le nom de Smoot-Hawley Tariff Act, est l'une des mesures commerciales les plus célèbres de l'histoire des États-Unis. Adopté en 1930, pendant la Grande Dépression, ce projet de loi a eu un impact significatif sur le commerce international et a suscité des débats passionnés.

Les effets sur l'écitivité économique

Le Hawley-Smoot Tariff Act a contribué de manière significative à l'aggravation de la Grande Dépression aux États-Unis. Les taux douaniers élevés ont entraîné une contraction de l'activité économique en réduisant les importations, ce qui a nui aux entreprises qui dépendaient des marchés étrangers. De plus, les représailles étrangères ont limité les débouchés pour les exportations américaines, réduisant ainsi les revenus des entreprises et des travailleurs.

En conséquence de la contraction économique, l'augmentation du chômage est devenue une réalité dévastatrice. Les entreprises américaines, en difficulté en raison de la diminution des ventes et des exportations, ont réduit leur production et licencié des travailleurs. Le secteur agricole a été particulièrement touché, avec de nombreux agriculteurs contraints à la faillite en raison de l'effondrement des exportations. Le Hawley-Smoot Tariff Act a donc eu un impact direct sur l'augmentation du chômage à une époque où l'emploi était déjà rare.

L'effet sur les industries nationales

Bien que le Hawley-Smoot Tariff Act ait été conçu pour protéger les industries nationales, il a souvent créé des avantages temporaires pour certaines d'entre elles. Les industries qui n'étaient pas en concurrence directe avec les produits importés ont parfois vu leurs marges bénéficiaires augmenter à court terme. Cependant, ces avantages étaient souvent éphémères et ne pouvaient compenser les coûts économiques plus larges associés à la politique protectionniste.

À long terme, le Hawley-Smoot Tariff Act a eu des coûts économiques significatifs pour l'ensemble de l'économie américaine. Les effets négatifs sur le commerce international ont entraîné une réduction de la croissance économique et ont prolongé la durée de la Grande Dépression. De plus, les industries nationales qui ont bénéficié à court terme des tarifs douaniers élevés ont souvent été confrontées à des problèmes d'inefficacité et de manque de compétitivité. Ces coûts à long terme ont mis en lumière les limites du protectionnisme en tant que stratégie économique.

En résumé, l'impact économique du Hawley-Smoot Tariff Act aux États-Unis a été caractérisé par une aggravation de la Grande Dépression, une augmentation du chômage et des avantages temporaires pour certaines industries, mais a entraîné des coûts à long terme pour l'économie nationale. Cette législation commerciale a illustré les conséquences néfastes du protectionnisme dans un contexte économique mondial complexe.

Les avantages du commerce international dans la perspective libérale

Le commerce international, vu à travers le prisme des idées libérales en économie, offre une multitude d'avantages fondamentaux. Ces avantages sont fondés sur la croyance que le libre-échange et la coopération économique entre les nations peuvent générer des gains mutuels. Dans cette perspective, voici les principaux avantages du commerce international :

La spécialisation et la division du travail

  • 1. La théorie de la spécialisation : Les libéraux économiques soutiennent que chaque pays a des ressources, des compétences et des avantages comparatifs qui lui sont propres. La théorie de la spécialisation, développée par David Ricardo, explique que les pays devraient se spécialiser dans la production des biens et services pour lesquels ils ont un avantage comparatif, c'est-à-dire où ils sont plus efficaces que d'autres. Par exemple, un pays avec une main-d'œuvre abondante et peu coûteuse peut se spécialiser dans la production de biens intensifs en main-d'œuvre, tandis qu'un pays avec des ressources naturelles abondantes peut se spécialiser dans l'extraction de ces ressources.
  • 2. L'efficacité accrue de la production : En se spécialisant dans ce qu'ils font de mieux, les pays peuvent accroître leur efficacité et leur productivité. Cela conduit à une production accrue, à des coûts de production plus bas et, par conséquent, à des prix plus bas pour les consommateurs. Les avantages de l'efficacité découlant de la spécialisation renforcent la compétitivité des pays sur les marchés internationaux.

La maximisation du bien-être social

Les libéraux économiques considèrent que le commerce international peut contribuer à la maximisation du bien-être social de plusieurs manières :

  • 1. Accès à une plus grande variété de biens : Le commerce international élargit l'éventail de produits disponibles pour les consommateurs, offrant ainsi une plus grande variété de choix. Cela permet aux individus d'accéder à des biens et des services qu'ils n'auraient pas pu se procurer autrement.
  • 2. Réduction des coûts : Le commerce international favorise la compétitivité en permettant aux entreprises d'acheter des intrants et des matières premières à moindre coût. Les économies d'échelle découlant de la production à grande échelle réduisent également les coûts unitaires, ce qui peut se traduire par des prix plus bas pour les consommateurs.
  • 3. Le commerce international élargit les marchés potentiels pour les entreprises. Cela leur permet de vendre leurs produits et services à un public beaucoup plus vaste, ce qui peut être particulièrement bénéfique pour les entreprises de petite taille ou les économies en développement. L'expansion des marchés favorise la croissance économique, la création d'emplois et l'innovation.

En conclusion, le commerce international, vu à travers l'objectif libéral en économie, est perçu comme un moyen d'optimiser la spécialisation, d'augmenter l'efficacité de la production, de maximiser le bien-être social en offrant une variété de biens à moindre coût, et d'élargir les horizons commerciaux pour les entreprises. Ces avantages sont considérés comme essentiels pour favoriser la prospérité économique et le développement à l'échelle mondiale.

La critique des barrières commerciales

Les barrières commerciales, telles que les tarifs douaniers, les quotas, les restrictions quantitatives et les subventions à l'exportation, sont des pratiques souvent critiquées dans la perspective libérale en économie. Les libéraux économiques estiment que ces barrières entravent le libre-échange et nuisent à l'efficacité économique. Voici une analyse plus approfondie de ces critiques :

Les tarifs douaniers

  • 1. Distorsions sur les prix relatifs : Les tarifs douaniers, qui sont des taxes imposées sur les importations, faussent les prix relatifs des biens et services. En imposant des tarifs douaniers, les gouvernements modifient les incitations économiques, encourageant les consommateurs à acheter des produits domestiques plus coûteux plutôt que des produits étrangers moins chers, même si ces derniers sont plus efficaces ou de meilleure qualité. Cette distorsion des prix peut entraîner une allocation inefficace des ressources.
  • 2. Réduction de la concurrence : Les tarifs douaniers réduisent la concurrence en limitant l'accès des entreprises étrangères au marché intérieur. Moins de concurrence signifie moins de pression pour l'innovation, des prix plus élevés pour les consommateurs et une qualité moins élevée des produits. Les entreprises nationales peuvent avoir moins d'incitation à améliorer leurs produits ou à réduire leurs coûts en l'absence de concurrence étrangère.

Les quotas et les restrictions quantitatives

Les quotas et les restrictions quantitatives sont des limitations directes imposées aux quantités de biens importés. Ils sont souvent critiqués pour les raisons suivantes :

  • 1. Distorsion des prix et rareté des produits : Les quotas limitent l'offre de biens importés, ce qui peut entraîner une augmentation des prix sur le marché national. Ils créent également de la rareté en restreignant la quantité de biens disponibles pour les consommateurs, ce qui nuit à la satisfaction des besoins des consommateurs.
  • 2. Favoritisme et corruption : Les quotas peuvent conduire à des pratiques de favoritisme et de corruption, car l'allocation des quantités limitées est souvent sujette à des décisions bureaucratiques. Cela peut entraîner des distorsions dans l'économie, favorisant certaines entreprises ou groupes d'intérêt au détriment de l'efficacité économique globale.

Les subventions à l'exportation

Les subventions à l'exportation sont souvent critiquées dans la perspective libérale en économie pour plusieurs raisons :

  • 1. Distorsion des marchés mondiaux : Les subventions à l'exportation créent une concurrence déloyale sur les marchés internationaux. Les pays qui subventionnent leurs exportations peuvent inonder les marchés mondiaux de produits subventionnés, ce qui nuit aux producteurs étrangers qui ne bénéficient pas de ces avantages financiers.
  • 2. Coûts pour les contribuables : Les subventions à l'exportation sont financées par les contribuables, ce qui peut entraîner une allocation inefficace des ressources publiques. Les fonds publics utilisés pour subventionner les exportations pourraient être utilisés de manière plus productive ailleurs dans l'économie.

Le protectionnisme, qui englobe l'utilisation de ces barrières commerciales, est critiqué pour ses conséquences sur le libre-échange. Les libéraux économiques estiment que le libre-échange favorise la croissance économique, la spécialisation et l'efficacité, tout en réduisant les coûts pour les consommateurs. Le protectionnisme, en revanche, est perçu comme une menace pour ces avantages en introduisant des inefficacités économiques et en limitant les gains potentiels du commerce international.

En résumé, les barrières commerciales, telles que les tarifs douaniers, les quotas, les subventions à l'exportation et d'autres restrictions, sont souvent critiquées dans la perspective libérale en économie en raison de leurs effets présumés sur les prix, la concurrence, l'efficacité économique et le libre-échange. Les libéraux économiques plaident en faveur d'une plus grande ouverture des marchés et d'une réduction des barrières commerciales pour maximiser les avantages du commerce international.

Les institutions insuffisamment libérales pour favoriser le commerce international

Dans la perspective libérale en économie, certaines institutions internationales et accords commerciaux sont critiqués pour leur manque de libéralisme, c'est-à-dire leur incapacité à favoriser un commerce international véritablement libre. Voici une analyse plus approfondie de deux de ces institutions et accords :

L'Organisation mondiale du commerce (OMC)

  • 1. Objectifs et missions : L'OMC est une institution internationale qui vise à promouvoir le commerce international en établissant des règles commerciales, en réduisant les obstacles au commerce et en facilitant le règlement des différends commerciaux entre ses membres. Cependant, les libéraux économiques estiment que l'OMC n'est pas suffisamment libérale, car elle maintient toujours des tarifs douaniers et des barrières commerciales sur de nombreux produits. De plus, l'OMC est critiquée pour son approche relativement lente en matière de réduction des barrières tarifaires et non tarifaires.
  • 2. Mécanismes de règlement des différends : L'OMC dispose de mécanismes de règlement des différends pour résoudre les conflits commerciaux entre ses membres. Cependant, ces mécanismes peuvent être longs et compliqués, ce qui nuit à l'efficacité du commerce international. Les libéraux économiques plaident en faveur de procédures plus simples et plus rapides pour résoudre les litiges commerciaux.

Les accords de libre-échange

  • 1. L'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) : L'ALENA est un accord commercial entre les États-Unis, le Canada et le Mexique. Bien que cet accord ait favorisé le commerce entre les trois pays, il est critiqué par certains libéraux économiques pour son caractère partiel et ses dispositions de protection commerciale. Par exemple, certaines dispositions de l'ALENA sontjugées trop favorables aux entreprises américaines au détriment de la souveraineté nationale des autres pays. Les critiques estiment également que l'ALENA ne pousse pas assez loin la libéralisation du commerce.
  • 2. L'Accord de libre-échange transpacifique (TPP) : Le TPP est un accord commercial entre plusieurs pays d'Asie-Pacifique, dont les États-Unis. Cet accord vise à éliminer les barrières tarifaires et non tarifaires et à favoriser le commerce international. Cependant, il a suscité des critiques de la part de certains libéraux économiques en raison de ses dispositions relatives aux droits de propriété intellectuelle, qui étaient considérées comme trop favorables aux entreprises et potentiellement nuisibles aux consommateurs.

Les critiques libérales en économie soulignent que ces accords de libre-échange, bien qu'ils favorisent le commerce international, peuvent contenir des éléments qui vont à l'encontre de la vision du libre-échange absolu. Ils plaident pour des accords commerciaux plus simples, plus transparents et plus axés sur la réduction des obstacles au commerce, tout en préservant la souveraineté nationale et en protégeant les intérêts des consommateurs.

Informations complémentaires

Bibliographie

  • 1933, Gottfried Haberler, "Der Internationale Handel. Theorie der weltwirtschaftlichen Zusammenhänge sowie Darstellung und Analyse der Außenhandelspolitik" (Le commerce international. Théorie des relations économiques internationales et de l'analyse de la politique commerciale), Julius Springer, Berlin