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William H. Peterson
William H. Peterson | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1921 - 2012 | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur William H. Peterson | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur William H. Peterson | |||||
William H. Peterson, né le 26 février 1921 et mort en juin 2012, est un auteur libéral, qui s'est inspiré de l'école autrichienne.
Biographie
Il est diplômé en 1942 (B. S.) et en 1952 (Ph.D.) en économie de l'Université de new York et un M. S de l'Université de Columbia en 1948. Il a enseigné à l'Université de New York (Graduate School of Business) où il fut étudiant, ami et collègue de Ludwig von Mises de 1950 à 1964, avant de rejoindre le personnel de United States Steel Corporation en 1964.
Il fut directeur du Center for Economic Education à l'université du Tennessee à Chattanooga, et membre de la société du Mont Pèlerin. Il exerça également ses fonctions en tant que chercheur adjoint à la Heritage Foundation et il donna des cours de philosophie des affaires à l'université de Campbell, à Buies Creek, en Caroline du Nord. Le professeur William H. Peterson, professeur Lundy de philosophie des affaires, a beaucoup voyagé dans le monde entier, y compris en Australie, agissant en tant que consultant auprès de John Q. Jennings Associates. Inc. New York, pour conseiller les entreprises et les groupes de travail sur l'amélioration des communications entre employeur et employé.
Pensée
L'homme d'affaires est au service de l'intérêt du public
Dans un article écrit en 1966, "L'homme d'affaires : héros ou méchant ?", pour la revue Farmand (Oslo) et repris dans The Freeman, il suggère que l'homme d'affaires fait un travail pour lui-même et pour ses clients, ce qui ne fait de lui ni un héros ni un être vil. Il révèle que celui-ci a dû lutter durant l'histoire de l'humanité contre un biais anticapitaliste formulé chez les intellectuels. Depuis la Grèce antique, les intellectuels ont rarement porté un regard bienveillant sur l'homme d'affaires. Pour illustrer son propos, il cite Cicéron qui écrivait dans son "De Officiis"" : "Ceux qui achètent pour revendre dès qu'ils le peuvent doivent être considérés comme vulgaires ; car ils ne peuvent faire de profit que par une certaine quantité de mensonges, et rien n'est plus vil que le mensonge". Ceci explique pourquoi, pendant longtemps, l'entreprise n'était pas l'institution préférée parmi toutes les institutions sociales dans une société libre.
De toute évidence, ajoute William Peterson, l'homme d'affaires n'était pas toujours considéré comme un membre constructif et tourné vers l'avenir de la communauté. Alors, il reprend le problème de la crédibilité de l'homme d'affaires en cherchant une définition dont il s'inspire avec le livre de Beardsley Ruml, "Tomorrow's Business" (1945) en introduisant les trois données qu'il juge comme capitales : la recherche de la productivité, l'intention entrepreneuriale et l'incitation à épargner. Premièrement, l'homme d'affaires prépare les choses à l'emploi ; deuxièmement, il fournit aux gens une activité utile ; et troisièmement, il donne aux gens un moyen d'épargner de manière productive une partie de ce qu'ils gagnent.
De façon générale, un homme d'affaires est une personne qui est continuellement engagée dans le commerce ou l'échange volontaire de biens ou de services à des fins lucratives où deux mots sont importants : volontaire et profit. La volonté implique le choix à la fois pour l'acheteur et le vendeur. Elle représente aussi la liberté sans la coercition. Le profit, quant à lui, a pour corolaire une amélioration ou un progrès, par conséquent un bénéfice ou un gain qui n'est pas nécessairement pécuniaire. Le profit est un objectif à atteindre car il donne une reconnaissance à l'action humaine qui est motivée directement ou indirectement par le profit, y compris le profit psychique, ou inversement, par l'évitement de la perte, et aussi la perte psychique. La motivation des activités de l'homme d'affaires, au sens large, reste toujours orientée vers le profit. Le professeur recherche le gain sous la forme de l'avancement des connaissances et de la diffusion de l'éducation ; le musicien profite du plaisir musical pour lui-même et pour les autres ; le médecin tire un revenu psychique de la guérison des malades, etc. En fait, dans une économie libre, beaucoup de personnes qui ne se considèrent pas comme des hommes et des femmes d'affaires, sont en fait déjà des personnes très actives. Ainsi, chaque "ouvrier", par la puissance de son travail et de ses économies, est à la fois producteur et consommateur, acheteur et vendeur, employé et employeur, client et fournisseur.
Ainsi, les incitations privées et la politique commerciale de l'homme d'affaires tendent fortement à refléter l'intérêt du public car, par le biais des signaux des pertes et des profits, il est fortement incité à s'adapter aux souhaits de la société. En retour par conséquent, le public récompense le succès, pénalise l'inefficacité et contrôle les investissements des hommes d'affaires.
La confusion entre les intérêts privés et publics
William Peterson, dans un article paru dans The Freeman, en 1974[1], soulève un point intéressant concernant les détournements de sens et les inversions sémantiques des mots au cours du XXe siècle. Il remarque que le mot "libéral", qui signifiait à l'origine un défenseur de la liberté, est maintenant associé à l'idée d'un soutien à un Etat centralisé. Il met en lumière l'importance de comprendre les sens originaux des mots afin d'éviter les malentendus et les fausses notions. Il aborde également les termes "public" et "privé" et leurs connotations actuelles. Il souligne le contraste entre l'image d'ouverture, de social et d'altruisme associée au mot "public", par exemple dans les écoles publiques, et l'image de fermeture, d'asocialité et d'intérêt personnel liée au mot "privé", notamment dans les entreprises privées. Il souligne ainsi le piège sémantique dans lequel nous pouvons tomber en associant automatiquement le public au bien et le privé au mal.
Les fondements philosophiques et économiques du libéralisme du XVIIIe siècle
William Peterson souligne le contexte politique et économique du XVIIIe siècle, où le libéralisme visait à limiter le pouvoir étatique. Les penseurs comme John Locke défendaient l'idée que le rôle du gouvernement devait se limiter à la protection de la propriété, qui incluait la vie et la liberté. Cette vision était basée sur la conviction que restreindre le pouvoir de l'État permettrait de maximiser la liberté individuelle. L'auteur fait également référence aux économistes physiocrates et classiques tels que François Quesnay, Vincent de Gournay, Adam Smith et David Ricardo. Ces économistes préconisaient le laissez-faire et s'opposaient aux politiques mercantilistes qui étaient considérées comme inefficaces et préjudiciables. Leur objectif était de réduire l'intervention de l'État dans l'économie et de favoriser le libre-échange.
L'incompréhension contemporaine des termes "public" et "privé"
William Peterson aborde les pressions exercées sur les entreprises privées en ce qui concerne l'intérêt public et la responsabilité sociale. L'auteur souligne les pièges sémantiques et les distorsions de sens qui se sont produits dans l'usage moderne de ces termes. Par exemple, il remarque que le mot "public" est souvent associé à des connotations positives telles que l'ouverture, l'altruisme et le caractère non lucratif, tandis que le mot "privé" est associé à des connotations négatives comme le secret, l'intérêt personnel et l'orientation vers le profit. Ces associations peuvent conduire à une perception biaisée des institutions publiques et privées.
L'article met également en évidence la pression exercée sur les entreprises privées pour qu'elles prennent en compte l'intérêt public et la responsabilité sociale, en plus de poursuivre leurs propres intérêts. Les propriétaires et les gestionnaires d'entreprises sont souvent exhortés à considérer des indicateurs sociaux, à se livrer à une comptabilité sociale et à contribuer aux objectifs nationaux. Cela implique qu'ils doivent s'impliquer activement dans la lutte contre la pauvreté, l'éducation, le crime, l'écologie, la conservation de l'environnement, le consumérisme, la sécurité professionnelle, etc.
L'auteur soulève des questions quant à cette pression exercée sur les entreprises privées. Il mentionne les arguments de l'économiste Milton Friedman, qui s'oppose à l'idée de responsabilité sociale des entreprises et soutient que les hommes d'affaires devraient se concentrer sur leurs actionnaires et la réalisation des bénéfices. Selon Friedman, en poursuivant leurs intérêts privés, les entreprises fournissent des biens, des services et des emplois à la société.
La responsabilité sociale des entreprises : débat entre la maximisation des profits et l'engagement social
William Peterson met en opposition les arguments de Milton Friedman et le concept de Neil Chamberlain pour aborder la responsabilité sociale des entreprises. L'auteur mentionne le rejet de la thèse de la responsabilité sociale par Milton Friedman. L'économiste monétariste influent soutient que le rôle principal des entreprises est de produire des biens, des services et des emplois grâce à des activités axées sur le profit. Selon lui, les entreprises ne devraient pas être chargées de résoudre les problèmes sociaux et devraient plutôt se concentrer sur la maximisation de la valeur pour leurs actionnaires. Pour Friedman, la responsabilité sociale des entreprises est une forme de collectivisme qui va à l'encontre des principes du libre marché et de la liberté individuelle.
En opposition à cette position, l'article mentionne le concept de Neil Chamberlain, qui suggère que les entreprises peuvent entreprendre des actions modestes pour résoudre les problèmes sociaux, tout en tenant compte du coût, de la rentabilité et de la concurrence. Selon cette perspective, les entreprises peuvent jouer un rôle positif dans la société en s'engageant dans des initiatives qui ont un impact social tout en étant compatibles avec leur mission économique principale.
Ces deux points de vue opposés soulèvent des questions importantes sur le rôle des entreprises dans la société contemporaine. D'un côté, il y a l'argument selon lequel les entreprises devraient se concentrer sur la maximisation des profits et la création de valeur pour les actionnaires. De l'autre côté, il y a l'idée que les entreprises ont une responsabilité sociale plus large envers la société et devraient prendre des mesures pour résoudre les problèmes sociaux.
Ces débats soulignent la complexité des questions liées à la responsabilité sociale des entreprises et la diversité des opinions sur le sujet. Ils invitent à une réflexion approfondie sur les limites et les implications des actions sociales des entreprises, ainsi que sur la manière dont la société peut trouver un équilibre entre les intérêts économiques et les préoccupations sociales.
Réserves sur le partenariat public-privé
William Peterson critique la prise de position du Comité du développement économique (CED) en faveur du partenariat public-privé. Le partenariat public-privé fait référence à la collaboration entre le secteur public et le secteur privé pour atteindre des objectifs communs, notamment dans le domaine du développement économique et social. L'auteur souligne la convergence entre l'implication des entreprises et les incitations du marché dans le cadre de ce partenariat. En d'autres termes, les entreprises peuvent jouer un rôle actif dans la résolution des problèmes sociaux en utilisant leurs ressources et leur expertise, tandis que le marché offre des incitations économiques pour encourager de telles initiatives.
Cependant, William Peterson soulève également des questions essentielles concernant la nature et les limites d'un tel partenariat. Il s'interroge sur son impact potentiel sur la concurrence, le calcul économique et la liberté d'entreprise. En effet, lorsque le secteur public et le secteur privé s'associent, il est important de garantir un équilibre entre les intérêts publics et privés, tout en évitant les distorsions de la concurrence et en préservant les principes fondamentaux du marché libre. Cette réflexion nécessite plus approfondissements sur les avantages et les inconvénients du partenariat public-privé dans la promotion du progrès social. Elle souligne la nécessité d'évaluer attentivement les conséquences potentielles de ce type de collaboration et de trouver des mécanismes appropriés pour garantir la transparence, la responsabilité et la protection des intérêts de toutes les parties concernées.
La responsabilité partagée : Les entreprises privées comme moteurs de l'intérêt public, avec des limites constitutionnelles pour l'État
L'article de William Peterson soulève un point important en soulignant que les entreprises privées ont un intérêt direct à servir le public. Leur succès économique dépend souvent de la satisfaction des besoins et des demandes du public. Cela peut se traduire par des produits et des services de qualité, des prix compétitifs, et une attention particulière portée à la satisfaction des clients. L'auteur met en évidence la capacité du secteur privé à répondre aux attentes du public de manière plus efficace et efficiente, en se basant sur la concurrence et l'incitation à maximiser les profits.
Cependant, l'article souligne également les limites constitutionnelles de la responsabilité étatique. Il met en garde contre le transfert excessif de responsabilités aux entreprises privées, qui pourraient être confrontées à des contraintes réglementaires et légales qui limitent leur capacité à agir dans l'intérêt public. William Peterson précise qu'il est essentiel de trouver un équilibre entre la responsabilité des entreprises et la nécessité d'un cadre étatique qui garantit la protection des droits et des intérêts des citoyens.
En somme, cet article met en évidence l'importance pour les entreprises privées de servir le public afin de prospérer, tout en soulignant les limites constitutionnelles de la responsabilité étatique. William Peterson invite à une réflexion sur la manière d'encourager et de maintenir un partenariat équilibré entre le secteur privé et le secteur public pour promouvoir l'intérêt public tout en permettant aux entreprises de prospérer dans un environnement concurrentiel.
L'idée d'une pédagogie à posture entrepreneuriale innovante
Le texte, "It's for real"[2] que William Peterson écrit en 1974, dans la revue The Freeman, met en avant l'idée d'une pédagogie à posture entrepreneuriale innovante, illustrée par le programme éducatif "The Mini Society" de Los Angeles. L'auteur introduit le sujet en présentant ce programme éducatif novateur lancé en 1974 à Los Angeles. Il insiste sur l'implication de deux universitaires de renom, Marilyn Kourilsky et James Claybourn LaForce, ainsi que sur le soutien de fondations éducatives. Le texte annonce immédiatement le caractère novateur et l'intérêt suscité par cette pédagogie.
Le Concept de "The Mini Society"
L'auteur explique comment "The Mini Society" a transformé des enfants en entrepreneurs, les plongeant dans des districts fictifs où ils ont créé de véritables entreprises, émis leur propre monnaie et élaboré des règlements. L'accent est mis sur le sérieux de leur engagement, soulignant que ce n'était pas une simple simulation. Cela montre comment les élèves ont été mis en position d'acteurs économiques réels.
L'auteur met en évidence l'importance de l'apprentissage par la pratique au sein du programme. Les élèves ont dû faire face à des défis économiques concrets tels que la rareté des ressources, l'offre et la demande, les fluctuations des prix, et même la concurrence. L'objectif était d'amener les élèves à comprendre les principes économiques de manière pratique et tangible.
Impact Profond et Perspectives Futures
Le texte de William Peterson présente l'impact de "The Mini Society" sur les élèves. L'auteur souligne comment certains élèves ont créé un service d'information à la consommation pour faire face à l'inflation, montrant ainsi leur compréhension des réalités économiques. Les préoccupations des parents sont mentionnées, mais l'auteur explique que les enfants ne semblent pas avoir des aspirations purement matérialistes.
Le texte conclut en mettant en évidence que "The Mini Society" a donné aux élèves une appréciation plus profonde du monde des affaires et des compétences pratiques. Il évoque également le fait que ces élèves pourraient surpasser leurs parents et les élus en termes d'acuité économique. Enfin, il souligne l'importance d'enseigner une économie solide aux jeunes générations pour préparer l'avenir.
Ce programme éducatif novateur a transformé des élèves en entrepreneurs, les a immergés dans le monde des affaires, et a renforcé leur compréhension des concepts économiques par une approche pratique. L'auteur défend l'idée que cette pédagogie à posture entrepreneuriale prépare efficacement les jeunes à affronter les défis économiques du monde réel.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ William Peterson, 1974, "The Public Interest of Private Enterprise and the Private Interest of Public Policy", The Freeman, Vol 24, n¨2, February, pp82-87 [lire en ligne]
- ↑ William Peterson, 1974, "It's for Real", The Freeman, November, Vol 24, n°11, pp658-660 (Selon l'auteur, les jeunes de Los Angeles commencent à faire des affaires de façon entrepreneuriale dès les classes inférieures.) [lire en ligne]
Publications
- Pour une liste détaillée des œuvres de William Peterson, voir William Peterson (bibliographie)
Lien externe
- 1961, Intervention de William H. Peterson à la conférence de la société du Mont Pélerin à Turin
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