Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !
« Volontarisme » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
Ligne 4 : | Ligne 4 : | ||
[[Image:Volontarism.jpg|right|thumb]] | [[Image:Volontarism.jpg|right|thumb]] | ||
== | ==Volontarisme politique== | ||
Dans le cadre de la philosophie [[libertarien]]ne, le volontarisme désigne l'idée selon laquelle le [[consentement]] mutuel doit être au centre des relations entre les personnes. Seuls les accords volontaires peuvent déterminer le bien-fondé des choix de société. C'est une autre reformulation des idées libérales, qui rejoint l'[[anarcho-capitalisme]], la [[panarchie]], le [[propriétarisme]] ou le [[brutalisme]], à l'opposé de l'[[interventionnisme]] avec lequel on pourrait le confondre. | Dans le cadre de la philosophie [[libertarien]]ne, le volontarisme désigne l'idée selon laquelle le [[consentement]] mutuel doit être au centre des relations entre les personnes. Seuls les accords volontaires peuvent déterminer le bien-fondé des choix de société. C'est une autre reformulation des idées libérales, qui rejoint l'[[anarcho-capitalisme]], la [[panarchie]], le [[propriétarisme]] ou le [[brutalisme]], à l'opposé de l'[[interventionnisme]] avec lequel on pourrait le confondre. L'harmonie entre les volontés individuelles est un mouvement naturel favorisant la prospérité, cela vaut aussi pour les phénomènes de [[main invisible]], [[ordre spontané]], [[division du travail]], [[échange]], ou autres interactions pacifiques. | ||
Cette conception influence également le droit : davantage qu'un "droit de propriété" indépendant des personnes, c'est la volonté individuelle | Cette conception influence également le droit : davantage qu'un "droit de propriété" indépendant des personnes, c'est la volonté individuelle et non [[agression|agressive]] qui forme le droit et les obligations, le contrat étant une "loi" entre les cocontractants. | ||
Toute forme de collectivisme qui nie le principe de l'accord volontaire entre individus, au nom d'une abstraite {{guil|volonté collective}}, ne peut justifier légitimement aucune forme d'oppression ou d'esclavage. En effet, rien ne justifie le sacrifice de la volonté et libertés individuelles au nom de séduisants et trompeurs concepts léninistes d'{{guil|unité collective des volontés}}, ou des prétentieux prétextes démocratiques basés sur une addition de votes. Dans le [[Particratie|règne des partis politiques]] seuls les professionnels de la manipulation et de la coercition peuvent espérer anéantir le principe du consentement volontaire. Il ne peut y avoir, sauf fictivement et à des fins oppressives, d'unité de la volonté collective (voir le [[Kenneth_Arrow#Le théorème d'Arrow|théorème d'Arrow]]) ; il y a seulement des associations d'individus visant des objectifs déterminés et conformes au [[principe de non-agression]]. | Toute forme de collectivisme qui nie le principe de l'accord volontaire entre individus, au nom d'une abstraite {{guil|volonté collective}}, ne peut justifier légitimement aucune forme d'oppression ou d'esclavage. En effet, rien ne justifie le sacrifice de la volonté et libertés individuelles au nom de séduisants et trompeurs concepts léninistes d'{{guil|unité collective des volontés}}, ou des prétentieux prétextes démocratiques basés sur une addition de votes. Dans le [[Particratie|règne des partis politiques]] seuls les professionnels de la manipulation et de la coercition peuvent espérer anéantir le principe du consentement volontaire. Il ne peut y avoir, sauf fictivement et à des fins oppressives, d'unité de la volonté collective (voir le [[Kenneth_Arrow#Le théorème d'Arrow|théorème d'Arrow]]) ; il y a seulement des associations d'individus visant des objectifs déterminés et conformes au [[principe de non-agression]]. | ||
== | Le financement des services de protection sociale par l'intermédiaire de l'imposition forcée et répression fiscale est contraire aux principes du volontarisme. | ||
==Volontarisme philosophique== | |||
En [[métaphysique]], le volontarisme désigne la doctrine selon laquelle la volonté est le fondement réel de l'être et des choses, le monde n'étant qu'idée, apparence ou représentation. [[Arthur Schopenhauer]] est le principal représentant de ce courant, que l'on peut rattacher également au [[stoïcisme]] et au [[bouddhisme]]. L'[[axiome de non-agression]] et l'[[inaliénabilité de la volonté humaine]] sont alors considérés comme des conséquences directes de ce point de vue. Le volontarisme est un [[subjectivisme]] qui conçoit la volonté individuelle comme un point de départ obligé de toute réflexion économique, politique, métaphysique ou éthique, sans pour autant affirmer un [[libre arbitre]] de cette volonté (aussi bien [[Spinoza]] que Schopenhauer ou Nietzsche refusent le libre arbitre). La conscience est l'autre face — inséparable — de la volonté : c'est la volonté en tant qu'elle connaît les objets qu'elle vise ("intentionnalité" dans le vocabulaire de la phénoménologie). L'[[action]] est une conséquence directe de la volonté, et l'[[économie]] peut se ramener à la [[praxéologie]]. L'[[apriorisme]] est justifié, car nous avons une connaissance directe de notre volonté (ce qui ne signifie pas qu'elle soit connue "en elle-même" de façon parfaite ni qu'elle soit toujours en adéquation avec la réalité). Le volontarisme est aussi un [[individualisme]], car le concept d' « unité de la volonté » n'a pas de sens au niveau collectif ([[Kenneth_Arrow#Le théorème d'Arrow|théorème d'Arrow]]). | En [[métaphysique]], le volontarisme désigne la doctrine selon laquelle la volonté est le fondement réel de l'être et des choses, le monde n'étant qu'idée, apparence ou représentation. [[Arthur Schopenhauer]] est le principal représentant de ce courant, que l'on peut rattacher également au [[stoïcisme]] et au [[bouddhisme]]. L'[[axiome de non-agression]] et l'[[inaliénabilité de la volonté humaine]] sont alors considérés comme des conséquences directes de ce point de vue. Le volontarisme est un [[subjectivisme]] qui conçoit la volonté individuelle comme un point de départ obligé de toute réflexion économique, politique, métaphysique ou éthique, sans pour autant affirmer un [[libre arbitre]] de cette volonté (aussi bien [[Spinoza]] que Schopenhauer ou Nietzsche refusent le libre arbitre). La conscience est l'autre face — inséparable — de la volonté : c'est la volonté en tant qu'elle connaît les objets qu'elle vise ("intentionnalité" dans le vocabulaire de la phénoménologie). L'[[action]] est une conséquence directe de la volonté, et l'[[économie]] peut se ramener à la [[praxéologie]]. L'[[apriorisme]] est justifié, car nous avons une connaissance directe de notre volonté (ce qui ne signifie pas qu'elle soit connue "en elle-même" de façon parfaite ni qu'elle soit toujours en adéquation avec la réalité). Le volontarisme est aussi un [[individualisme]], car le concept d' « unité de la volonté » n'a pas de sens au niveau collectif ([[Kenneth_Arrow#Le théorème d'Arrow|théorème d'Arrow]]). | ||
Version du 15 avril 2020 à 10:36
Le volontarisme désigne ordinairement la croyance (notamment en politique) que la volonté humaine est capable d'imposer le changement. En droit international public, la théorie du volontarisme est l'idée que les règles de droit ont pour origine l'expression de la volonté de l'État (personne juridique et morale).
Le volontarisme a cependant un sens bien précis dans la philosophie libérale : il désigne le respect de toute volonté individuelle non agressive.
Volontarisme politique
Dans le cadre de la philosophie libertarienne, le volontarisme désigne l'idée selon laquelle le consentement mutuel doit être au centre des relations entre les personnes. Seuls les accords volontaires peuvent déterminer le bien-fondé des choix de société. C'est une autre reformulation des idées libérales, qui rejoint l'anarcho-capitalisme, la panarchie, le propriétarisme ou le brutalisme, à l'opposé de l'interventionnisme avec lequel on pourrait le confondre. L'harmonie entre les volontés individuelles est un mouvement naturel favorisant la prospérité, cela vaut aussi pour les phénomènes de main invisible, ordre spontané, division du travail, échange, ou autres interactions pacifiques.
Cette conception influence également le droit : davantage qu'un "droit de propriété" indépendant des personnes, c'est la volonté individuelle et non agressive qui forme le droit et les obligations, le contrat étant une "loi" entre les cocontractants.
Toute forme de collectivisme qui nie le principe de l'accord volontaire entre individus, au nom d'une abstraite « volonté collective », ne peut justifier légitimement aucune forme d'oppression ou d'esclavage. En effet, rien ne justifie le sacrifice de la volonté et libertés individuelles au nom de séduisants et trompeurs concepts léninistes d'« unité collective des volontés », ou des prétentieux prétextes démocratiques basés sur une addition de votes. Dans le règne des partis politiques seuls les professionnels de la manipulation et de la coercition peuvent espérer anéantir le principe du consentement volontaire. Il ne peut y avoir, sauf fictivement et à des fins oppressives, d'unité de la volonté collective (voir le théorème d'Arrow) ; il y a seulement des associations d'individus visant des objectifs déterminés et conformes au principe de non-agression.
Le financement des services de protection sociale par l'intermédiaire de l'imposition forcée et répression fiscale est contraire aux principes du volontarisme.
Volontarisme philosophique
En métaphysique, le volontarisme désigne la doctrine selon laquelle la volonté est le fondement réel de l'être et des choses, le monde n'étant qu'idée, apparence ou représentation. Arthur Schopenhauer est le principal représentant de ce courant, que l'on peut rattacher également au stoïcisme et au bouddhisme. L'axiome de non-agression et l'inaliénabilité de la volonté humaine sont alors considérés comme des conséquences directes de ce point de vue. Le volontarisme est un subjectivisme qui conçoit la volonté individuelle comme un point de départ obligé de toute réflexion économique, politique, métaphysique ou éthique, sans pour autant affirmer un libre arbitre de cette volonté (aussi bien Spinoza que Schopenhauer ou Nietzsche refusent le libre arbitre). La conscience est l'autre face — inséparable — de la volonté : c'est la volonté en tant qu'elle connaît les objets qu'elle vise ("intentionnalité" dans le vocabulaire de la phénoménologie). L'action est une conséquence directe de la volonté, et l'économie peut se ramener à la praxéologie. L'apriorisme est justifié, car nous avons une connaissance directe de notre volonté (ce qui ne signifie pas qu'elle soit connue "en elle-même" de façon parfaite ni qu'elle soit toujours en adéquation avec la réalité). Le volontarisme est aussi un individualisme, car le concept d' « unité de la volonté » n'a pas de sens au niveau collectif (théorème d'Arrow).
Cette volonté n'est pas forcément un principe ontologique, mais elle se décline selon différentes facettes, qui vont de l'ὁρμή (impulsion spontanée) du stoïcisme (et du scepticisme) ou du conatus spinozien au vouloir-vivre de Schopenhauer, l'Unique de Max Stirner ou la volonté de puissance de Nietzsche, le désir ou la pulsion freudienne, l'élan vital bergsonien, etc. La vie sociale peut alors être réinterprétée comme confrontation ou interaction des volontés individuelles entre elles : le marché serait le lieu d'interaction pacifique des volontés tandis que l’État serait l'instrument d'une volonté coercitive arbitraire à la discrétion des puissants du moment ; la valeur serait une mesure du désir des volontés, et la croissance, la création de valeur, seraient illimitées, comme l'est le désir. Le contrat est la manifestation de l'accord entre plusieurs volontés individuelles, visant un but donné. La destruction créatrice traduirait seulement les fluctuations de la volonté dans sa recherche de satisfaction. Le droit naturel n'est rien d'autre que le respect dû aux manifestations d'une volonté individuelle non agressive.
Le volontarisme est donc moins une ontologie qu'une interprétation (au sens de Nietzsche), qui offre l'avantage de se passer des concepts fictifs liés à la démocratie que sont l'intérêt général ou le contrat social : c'est la volonté, individualisée en chacun et à l'œuvre en de multiples interactions sociales, qui fournit l'explication des phénomènes sociaux. Cette démarche rejoint l'apriorisme de l'Ecole autrichienne (axiome de l'action rationnelle : "toute action découle d'une intention"). Les manifestations de la volonté seront considérées selon le prisme de l'action (praxéologie), de l'intention (psychologie), de l'absence ou non d'agression (droit naturel) et des valeurs qu'elles expriment (éthique).
On peut recenser comme auteurs proches (ou précurseurs) de ce courant de pensée : les Stoïciens, Baruch Spinoza, Max Stirner, Arthur Schopenhauer, Friedrich Nietzsche, Ludwig Wittgenstein.
Bibliographie
- 2008, Wendy McElroy, "Voluntarism", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, p524
Voir aussi
Citations
- Le monde visible n’est que le miroir de la volonté. (Arthur Schopenhauer)
- Je ne puis prescrire à la Volonté éternellement libre aucun devoir, aucune loi. (Arthur Schopenhauer)
- L'essence la plus intime de l'être est la volonté de puissance. (Friedrich Nietzsche)
- "Vouloir" délivre. (Friedrich Nietzsche, Ainsi parla Zarathoustra)
- La force ne vient pas des capacités physiques, elle vient d'une indomptable volonté. (Gandhi)
- Nous estimons que ce qu'un homme ne peut faire moralement, un million d'hommes ne peuvent le faire non plus, et qu'un gouvernement représentant plusieurs millions d'hommes ne peut le faire non plus. (Auberon Herbert)
- Ne cède pas au mal mais affronte-le avec grand courage. (Tu ne cede malis sed contra audentior ito, devise de Virgile, choisie par Ludwig von Mises)
- Chaque chose, autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être. (Baruch Spinoza)
- On ne désire pas une chose parce qu'elle est bonne, c'est parce que nous la désirons que nous la trouvons bonne. (Baruch Spinoza)
- La raison n’est rien que la raison, elle ne satisfait donc que les besoins rationnels de l’homme, alors que le vouloir est la traduction même de la vie tout entière, oui, je veux dire de toute la vie humaine, la raison y comprise, et les grattages de méninges. (Fiodor Dostoïevski, Les Carnets du sous-sol)
- Devenus libres, il faut redevenir forts ; il faut considérer la volonté de l'homme comme constituant le moi, et comme toute-puissante sur la nature physique. Ses organes, ses sensations, cette nature physique sont ses premiers instruments. (...) Il doit être maître chez lui avant de l'être au dehors. (Benjamin Constant, De la perfectibilité de l'espèce humaine)
- Là où il y a une volonté, il y a un chemin. (parfois attribué à Lénine, il s'agit en fait d'un proverbe anglais d'origine inconnue : Where there is a will, there is a way)
- C’est ma volonté qui choisit, et le choix de ma volonté est le seul édit que je respecte. (Ayn Rand, Anthem)
- Voir et chercher dans les choses des moyens actuels ou possibles pour réaliser sa volonté propre, tel est le principe de l’égoïsme ; concevoir au contraire que la volonté est le fonds commun d’où tout être jaillit, et que, diversifiée seulement par le jeu des apparences, elle est cependant identique en tous, c’est supprimer la barrière qui sépare les individus, détruire en leur germe les hostilités réciproques, constituer la fraternité universelle qui embrasse non-seulement tous les hommes, mais les animaux, les végétaux chez qui la vie sommeille, les êtres mêmes où la vie n’apparaît point. C’est introniser la pitié à la place de l’égoïsme, la pitié, qui est le retentissement sympathique de toute souffrance dans le cœur de l’homme, la pitié, que les moralistes proclament unanimement le principe de toutes les vertus, l’initiation à l’amour, qui peu à peu vous achemine au renoncement parfait et vous met en état de déjouer les tromperies du destin, d’échapper à l’éternelle illusion dont la nature vous enveloppe. (P. Challemel-Lacour, "Un bouddhiste contemporain en Allemagne - Arthur Schopenhauer", Revue des Deux Mondes, 1870)
- Sais-tu pourquoi nous ne pouvons pas cela ? — Parce que nous pensons que nous ne le pouvons pas. — Mais non, c’est d’autre chose qu’il s’agit : nous aimons nos vices, nous en sommes les avocats et nous préférons les excuser plutôt que de les expulser. La nature a donné à l’homme suffisamment de force, si seulement nous en tirions parti, si nous rassemblions nos énergies et les mobilisions tout entières pour notre profit, ou du moins ne les retournions pas contre nous. Nous ne voulons pas, voilà la vraie raison ; nous ne pouvons pas n’est qu’un prétexte. (Sénèque)
- De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une bonne volonté. L'intelligence, la finesse, le jugement, et les autres talents de l'esprit, de quelque nom qu'on les désigne, ou bien le courage, la décision, la persévérance, comme qualités du tempérament, sont sans doute choses bonnes et souhaitables à bien des égards ; mais ces dons de la nature peuvent aussi devenir extrêmement mauvais et funestes si la volonté qui doit en faire usage, et dont les dispositions propres s'appellent pour cela caractère, n'est pas bonne. (Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs)
- La volonté de ce vouloir n'est pourtant pas comprise comme pouvoir de l'âme humaine, mais le mot vouloir désigne ici l'Etre de l'étant dans sa totalité. Tout étant, et l'étant dans sa totalité, a le pouvoir de son être dans la volonté et par la volonté. Cela sonne pour nous étrangement ; et cela restera étrange aussi longtemps que nous demeureront étrangères les pensées essentielles et simples de la Métaphysique occidentale, c'est-à-dire aussi longtemps que nous ne penserons pas ces pensées, mais que nous nous bornerons à en donner le compte rendu. (...) L'Etre de l'étant apparaît pour la Métaphysique moderne comme volonté. Mais en tant que l'homme, d'après son essence de bête pensante, est orienté sur le mode de la représentation vers l'étant dans son Etre, et ainsi vers l'Etre lui-même ; en tant qu'il est par conséquent déterminé à partir de l'Etre, l'être-homme doit également - selon ce rapport de l'Etre (c'est-à-dire maintenant de la volonté) à l'être de l'homme - apparaître avec force comme un vouloir. (Martin Heidegger, Qu'appelle-t-on penser ?, 1954)
- La volonté est une grande magicienne qui, en outre, ajoute à ses charmes le paradoxe de se sentir et de prétendre libre. Nous éprouvons le sentiment de liberté, lors même que l'on peut prouver l'existence de causes précises qui devraient, de toute nécessité, entraîner telle ou telle conséquence, que nous avons précisément réalisée ; en dépit de quoi, le sentiment de liberté est pourtant vivace en nous ! Nous savons d'ailleurs qu'il n'existe rien qui n'ait sa cause, ce qui nous contraint à penser que la volonté, elle aussi, doit relever de quelques déterminantes ! Alors ? Si la volonté est marquée par cette liberté souveraine qui est son fait, c'est qu'elle est une parcelle de cette obscure force créatrice qui gît en nous, qui nous façonne, qui édifie notre être, qui régit notre corps, qui maintient ou détruit sa structure et qui crée des vues nouvelles. (Carl Jung)
Liens externes
![]() |
Accédez d'un seul coup d’œil au portail philosophie et épistémologie du libéralisme. |