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Pauvreté

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La pauvreté est la situation ou condition dans laquelle se retrouvent des personnes qui n'ont pas suffisamment de ressources ou de moyens matériels pour subvenir à leurs besoins de base.

Pour les libéraux, la pauvreté est « l'état naturel de l'homme », dont on sort (ou dont on se prémunit) par la coopération sociale, l'éducation, la division du travail, la croissance, la prise de risque entrepreneuriale, le progrès technique et scientifique, l'assurance, l'épargne, la solidarité volontaire.

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Un effet de l'étatisme

Alors qu'une société libérale tend à réduire la pauvreté par la hausse progressive du niveau de vie, l'État de son côté favorise sciemment la pauvreté : il aime les pauvres et les choie particulièrement - mais à condition qu'ils restent pauvres ! En effet le pauvre est l'alibi idéal pour :

On appelle trappe à pauvreté (ou assistanat dans un registre plus polémique) le fait que des phénomènes sociaux, dus à des dispositifs d'assistance, cantonnent certaines populations dans une situation peu enviable : chômage, bas salaire, mauvais logements, etc. Ce phénomène est particulièrement développé en France. Par exemple, une famille qui touche le RSA (revenu de solidarité active), l'allocation logement, etc., n'est pas incitée à prendre un emploi payé au SMIC (salaire minimum), compte tenu de la dégressivité des prestations.

On appelle seuil de pauvreté d'un pays la moitié du revenu médian des habitants du pays (le revenu médian étant le revenu pour lequel il y a autant de gens qui gagnent davantage que ce revenu, que de gens qui gagnent moins). Cet indicateur, souvent cité à tort et à travers pour affirmer qu'il y a plus de pauvres dans tel pays que dans tel autre, reflète très imparfaitement la réalité de la pauvreté : ainsi, une baisse des salaires élevés aboutit à un abaissement du seuil de pauvreté, et donc à un nombre de "pauvres" inférieur, alors que le pays s'est en réalité appauvri ; un pays très pauvre pourrait n'avoir personne en-dessous du seuil de pauvreté, pour peu que l'éventail des revenus soit suffisamment resserré. Une définition de la pauvreté en termes absolus présente l'inconvénient de ne pas tenir compte du niveau de vie, variable d'un pays à l'autre.

On parle de "pauvrophobie" pour désigner une hostilité à l’égard des personnes qui vivent la pauvreté ou la précarité. Inversement, certains libertariens parlent de pauvrisme pour désigner une attitude étatique qui cherche à favoriser les pauvres, par démagogie électoraliste, et qui tend à augmenter toujours davantage leur nombre, par des politiques économiques socialistes. On peut rapprocher ce terme de l'expression politique d'inaptocratie, qui elle s'applique aux incompétents plus qu'aux pauvres.

La réduction de la pauvreté par l'entrepreunariat

L'entrepreunariat a été largement reconnu comme un puissant outil de réduction de la pauvreté. De nombreux économistes soulignent l'impact positif que l'entrepreneuriat peut avoir sur la réduction de la pauvreté et l'amélioration du bien-être des individus et des communautés.

Les points clés liés à la réduction de la pauvreté grâce à l'entrepreneuriat

Voici quelques points clés liés à la réduction de la pauvreté grâce à l'entrepreneuriat :

1. Création d'emplois : l'entrepreneuriat crée des opportunités d'emploi, ce qui peut aider à réduire la pauvreté en fournissant aux individus une source de revenus. Lorsque les entrepreneurs démarrent des entreprises et étendent leurs activités, ils embauchent souvent des travailleurs, contribuant ainsi à la création d'emplois et à la réduction des taux de chômage.

2. Génération de revenus : l'entrepreneuriat permet aux individus de générer des revenus grâce à leurs activités commerciales. En démarrant leur propre entreprise, les individus peuvent potentiellement augmenter leur potentiel de revenus et améliorer leur niveau de vie. Cela peut être particulièrement percutant dans les communautés où les opportunités d'emploi sont limitées ou où les options d'emploi traditionnelles sont rares.

3. Croissance économique : l'entrepreneuriat est étroitement lié à la croissance économique. Lorsque des personnes créent une entreprise, elles contribuent à l'expansion de l'économie, ce qui peut entraîner une prospérité globale accrue. À mesure que l'économie se développe, elle peut créer un effet d'entraînement, bénéficiant à divers secteurs et réduisant potentiellement les taux de pauvreté.

4. Innovation et productivité : l'entrepreneuriat stimule l'innovation et favorise les gains de productivité. Les entrepreneurs introduisent souvent de nouveaux produits, services et modèles commerciaux, qui peuvent créer de la valeur, stimuler la compétitivité et ouvrir de nouvelles opportunités économiques. Ceci, à son tour, peut contribuer à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté.

5. Autonomisation et autosuffisance : l'entrepreneuriat peut autonomiser les individus et les communautés en leur donnant les moyens de prendre en main leur destin économique. En démarrant leur propre entreprise, les individus peuvent devenir autonomes, créer des actifs et acquérir un sentiment d'agence et d'indépendance. Cela peut avoir des effets à long terme sur la réduction de la pauvreté et la mobilité sociale.

6. Développement local et impact communautaire : l'entrepreneuriat au niveau local peut avoir un impact significatif sur le développement local. Les petites entreprises et les startups contribuent souvent à la revitalisation des communautés, à la création d'emplois dans les zones mal desservies et à la fourniture de biens et de services qui répondent aux besoins locaux. Ces activités peuvent contribuer à réduire la pauvreté en stimulant les économies locales et en améliorant les conditions de vie.

Il est important de noter que si l'entrepreneuriat recèle un grand potentiel de réduction de la pauvreté, il ne s'agit pas d'une solution unique. Divers facteurs, notamment l'accès aux ressources, l'environnement institutionnel, l'éducation et la formation, et les conditions du marché, influencent l'efficacité de l'entrepreneuriat dans la réduction de la pauvreté. Par conséquent, une approche holistique qui aborde ces facteurs est souvent nécessaire pour maximiser l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté.

L'entrepreneuriat social au secours de l'extrême pauvreté

Partout dans le monde, comme en Indonésie, au Pakistan, au Kenya, en Bolivie et dans d'autres pays en voie de développement, des gens participent à une économie de marché informelle. Ils font des efforts inlassables pour maintenir leur niveau d'existence extrêmement bas. Souvent, ces personnes ne bénéficient pas de l'aide de l'État mais d'entrepreneurs sociaux qui les aident à développer leur esprit d'entreprise. Parmi ces organisations se trouve le programme Trickle Up. Il s'agit d'une organisation privée d'assistance qui reconnaît véritablement la capacité des personnes pauvres à travailler dur et à mener une vie productive. Il a été fondé par un couple, Glen Leet et Mildred Robbins Leer au début des années 1980. Depuis son existence, le programme Trickle Up, ou TUP[1], a remporté des succès remarquables en grande partie en mettant en valeur l'esprit d'entrepreneuriat si répandu dans les pays sous-développés. Les dotations financières sont accordées à des groupes sélectionnés et constitués d'au moins cinq personnes après l'examen du business plan par les coordonnateurs bénévoles du projet TUP. La dotation est de 100 dollars et les bénéficiaires doivent s'engager à réinvestir au moins 20 % de leurs bénéfices dans leur entreprise.

Erreurs communes

  • Le capitalisme engendre la pauvreté. Il serait plus exact de dire que le capitalisme, en tant que système économique voué à la création de valeur et reposant sur l'échange libre (à l'inverse de l'étatisme), engendre la richesse (pour certains) et améliore le niveau de vie des autres (salariés, actionnaires, partenaires commerciaux). Le capitalisme n'engendre pas plus la pauvreté que l'impôt n'engendrerait la richesse. On cite souvent à l'appui de la thèse erronée d'un capitalisme qui "appauvrirait les plus pauvres" les conditions de la classe ouvrière au XIXe siècle. On oublie ainsi que les ouvriers étaient souvent des paysans misérables qui trouvaient dans la condition ouvrière une amélioration notable de leur condition de vie. Hayek a expliqué l'illusion d'optique des gens qui font coïncider essor de l'industrialisation et du capitalisme moderne avec augmentation de la pauvreté. Il explique que la pauvreté était alors bien plus visible... tout simplement parce que le capitalisme avait empêché des tas de gens de mourir de faim, et les avait fait passer de la misère et de la disette à la condition de personnes pauvres (i. e. à revenus modestes, mais pas inexistants). En d'autres termes, ce que beaucoup de gens ne comprennent pas, est que si l'on peut dire que le capitalisme a créé des pauvres, ce n'est pas dans le sens où des personnes auraient sombré dans la misère, mais bien plutôt parce qu'elles sont passées de la misère (et de l'économie de subsistance) à la pauvreté, grâce au salariat.
Deux professeurs britanniques, Norman Gash et Rhodes Boyson, ont étudié de près la condition ouvrière dans le Lancashire au XVIIIe siècle. Ils écrivent:
"Nous semblons oublier que, aussi pénible qu'il fut, le passage à l'usine représentait pour beaucoup d'ouvriers de l'époque, même des femmes et des enfants, une véritable libération par rapport aux conditions de vie infernale qui étaient le lot des journaliers agricoles ou des travailleurs à domicile de la période préindustrielle dont aujourd'hui nous idéalisons la situation, avec nos yeux d'hommes du XXe siècle. De même, nous oublions que le travail à l'usine et dans la mine, pour beaucoup d'enfants, valait tout de même mieux que de périr de faim, et que, de toute façon, dès le milieu du XIXe siècle, grâce à la progression du niveau de vie permise par les salaires industriels, le travail des femmes et des enfants était pratiquement en voie de disparition avant même que l'Etat n'intervienne. Ce n'est pas le pouvoir politique qui mit fin au scandale du travail des enfants, mais bien le succès même du capitalisme industriel à promouvoir la hausse du pouvoir d'achat des masses et à révolutionner par là les conditions de vie familiale.
Affirmer que le capitalisme (ou le libéralisme) engendre la pauvreté revient à prétendre que la pluie engendre la sécheresse là où elle ne tombe pas, ce qui est un sophisme.

Citations

  • Les pauvres ne sont pas le problème, ils sont la solution. (Hernando de Soto)
  • L'argument classique selon lequel la délinquance est causée par la pauvreté n'est qu'une façon de calomnier les pauvres. (H. L. Mencken)
  • La pauvreté est certainement demeurée très grande au début du XIXe siècle. Mais les historiens de l'économie sont à peu près d'accord, depuis 50 ans, pour affirmer, contrairement à la croyance la plus répandue, que le salaire et le revenu moyen ont augmenté depuis la fin du XVIIIe siècle. Ils ont augmenté considérablement, malgré quelques irrégularités dues aux guerres ou aux crises économiques. Et c'est un fait qu'à partir de la fin du XVIIIe siècle, en France, les famines ont cessé. Dès lors, si l'on prétend attribuer à la Révolution industrielle et au capitalisme la pauvreté qui régnait à l'époque, il faut expliquer aussi pourquoi les gens étaient encore plus pauvres avant. (François Guillaumat)
  • Les démocrates-sociaux aiment les pauvres, soi-disant. Pour une fois, donnons-leur raison. À l’évidence, il les aiment tellement qu’ils font ce qu’il faut pour qu’il y en ait sans cesse davantage. Quant aux capitalistes, il est certain qu’eux ne les aiment pas. La preuve, c’est qu’en dépit de la démocratie sociale, ils s’efforcent toujours de faire qu’il y en ait moins. (François Guillaumat)
  • Les vrais capitalistes sont tous ces pauvres qui luttent pour leur survie en déployant des trésors d'imagination pour contourner les obstacles que les pouvoirs en place mettent sur leur chemin. (Pascal Salin)
  • Le paupérisme est un corollaire de la non-valeur du Moi, de mon impuissance à me faire valoir. Aussi État et paupérisme sont-ils deux phénomènes inséparables. L'État n'admet pas que je me mette moi-même à profit, et il n'existe qu'à condition que je n'aie pas voix au marché : toujours il vise à tirer parti de moi, c'est-à-dire à m'exploiter, à me dépouiller, à me faire servir à quelque chose, ne fût-ce qu'à soigner une proles (prolétariat); il veut que je sois « sa créature ». Le paupérisme ne pourra être enrayé que du jour où ma valeur ne dépendra plus que de moi, où je la fixerai moi-même et ferai moi-même mon prix. Si je veux me voir en hausse, c'est à moi à me hausser et à me soulever. (Max Stirner)
  • En essayant de faire plus pour les pauvres, nous avons réussi à faire plus de pauvres. En essayant de faire tomber les barrières qui interdisaient aux pauvres d'échapper à leur sort, nous leur avons par mégarde dressé un piège. (Charles Murray)
  • La gauche n’aime pas tant les pauvres que la dépendance et l’assistanat dont elle entend assurer seule la gestion sans participer à son financement. Pour que la gauche prospère il faut que les pauvres restent pauvres. (Xavier Prégentil)
  • Je n’ai jamais oublié que l’objectif inavoué du socialisme – municipal ou national – était d’accroître la dépendance. La pauvreté n’était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l’effet délibérément recherché. (Margaret Thatcher)
  • Le fait que les pauvres sont vivants est une preuve évidente de leur capacité. Ils n’ont pas besoin de nous pour leur apprendre à survivre, ils savent déjà comment le faire. Donner aux pauvres accès au crédit leur permet de mettre en pratique les compétences qu’ils ont déjà. (Mohammad Yunus)
  • Nous ne croyons pas que tous les riches soient généreux, ni que tous les pauvres soient capables d’autonomie, mais il suffit que les uns et les autres soient toujours plus nombreux à l’être pour que la société devienne meilleure. (Christian Michel)
  • Nos souffrances viennent non de la pauvreté, mais de la convoitise. (Epictète)
  • Ah ! Que ne suis-je riche, pour venir en aide au pauvre que je suis ! (Tristan Bernard, Le fardeau de la liberté) (humour)
  • L'argent est plus utile que la pauvreté, ne serait-ce que pour des questions financières. (Woody Allen) (humour)
  • La pauvreté ne relèverait que de la redistribution ? Est-ce que les hommes des cavernes étaient pauvres parce que les peaux d’animaux ou les pointes de flèches n’étaient pas redistribuées équitablement ? En vérité, nous sommes nés dans la pauvreté. La pauvreté est l’état naturel de l’Homme. Il doit se servir de son cerveau pour découvrir les possibilités des matières premières qu’il trouve dans la nature puis fournir un effort productif pour les transformer en richesses. (Don Watkins)
  • La seule chose que le socialisme ait jamais faite pour les pauvres est leur donner beaucoup de compagnie. (Lawrence W. Reed)
  • Quand on me dit : "le capitalisme n'aime pas les pauvres", je réponds, c'est vrai, nous voulons en faire des riches. Ce sont les socialistes qui en ont besoin comme clientèle. (Daniel Hannan)
  • Nous, on créera l'internationale de la justice et de la paix. On éradiquera le capital et tout le monde sera pauvre, mais la pauvreté n'est-elle pas notre seule dignité ? Celui qui donne ce qu'il n'a pas est mille fois plus digne que celui qui ne donne pas ce qu'il a. (Oskar Freysinger, Antifa, 2011)
  • La pauvreté n'a pas de cause. La pauvreté est l'état naturel de l'homme ! (...) La bonne question est : quelles sont les causes de la richesse ? (Armando de la Torre)
  • Aucun groupe humain n'est condamné à la pauvreté, sinon par son régime politique et ses politiciens. (Jean Bæchler)
  • Un homme n’est pas pauvre parce qu’il n’a rien, mais parce qu’il ne travaille pas. (Montesquieu, De l'Esprit des Lois, XXIII, 29)
  • C'est un très grand malheur que d'être pauvre, mais ce malheur est bien plus grand lorsqu'on n'est entouré que de pauvres comme soi. A défaut de richesses pour soi, on doit en souhaiter pour les autres. Un indigent a infiniment plus de moyens de gagner sa vie et de parvenir à l'aisance s'il se trouve au milieu d'une population riche, que s'il n'est entouré que de pauvres comme lui... Loin donc que les intérêts du pauvre et ceux du riche soient opposés entre eux, comme on le trouve établi dans les livres de la vieille politique, et journellement répété par l'ignorance, on peut affirmer qu'ils sont exactement les mêmes. (Jean-Baptiste Say, Cours complet d'économie politique, 1828)
  • Les pauvres sont devenus gras et heureux, les riches se sont appauvris. C’est pour ça que nous sommes dans un tel pétrin. Tout le monde veut être pauvre, parce que ça présente tellement d’avantages ! (Jude Wanniski)

Informations complémentaires

Notes et références

Bibliographie

  • 1984, Gertrude Himmelfarb, "The Idea of Poverty", New York: Knopf
  • 1996, Michael Tanner, "The End of Welfare: Fighting Poverty in the Civil Society", Washington, DC: Cato Institute
    • Extraction d'un chapitre en 2002, "Ending Welfare as We Know It", In: David Boaz, dir., "Toward liberty. The idea that is changing the world: 25 years of public policy", Washington DC: Cato Institute, pp111-124
  • 2001, Michael W. Cox, Proof That a Free Market System Enriches the Poor, Journal of Private Enterprise, Volume 16
  • 2009, Arnold Kling, Nick Shulz, "From Poverty to Prosperity: Intangible Assets, Hidden Liabilities, and the Lasting Triumph Over Scarcity", New York: Encounter
  • 2010,
    • a. Kristian Niemietz, "Measuring poverty: context-specific but not relative", Journal of Public Policy, 30(3), pp241–262
    • b. Kristian Niemietz, "When paternalism meets bogus economics. The New Economics Foundation’s 21 hours report", IEA Current Controversies Paper n°30, London: Institute of Economic Affairs

Voir aussi

Liens externes

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