Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !
Libéraux de gauche
Caractéristiques des libéraux de gauche
Les libéraux de gauche rejettent pour la plupart le principe de première appropriation qui fait partie du droit naturel. Ils voudraient une certaine "égalité" des conditions de départ. Ils proposent pour cela de nombreux mécanismes souvent complexes : “propriété” collective, principe de compensation, loyer, etc.
Ce qu’ils essaient de faire est de résoudre un conflit : les ressources sont rares et il faut les répartir entre les individus. Comment résoudre ce conflit ? Pour eux, la solution apportée par le droit naturel n’est pas la bonne. Bien qu’ils acceptent le reste du droit naturel, ils cherchent à le concilier avec un principe de répartition des ressources qui serait plus égalitaire (notion subjective et qui varie d’un libéral de gauche à un autre).
Historiquement, on qualifie parfois de "libéraux de gauche" ceux des libéraux qui en France siégeaient à gauche à l'Assemblée nationale : Frédéric Bastiat, Yves Guyot, etc., la gauche française à l'époque n'étant pas dans sa totalité collectiviste ni étatiste.
Certains libéraux, tels Jean-François Revel, se considèrent comme des hommes de gauche, attachés à une justice sociale qui ne soit pas de la simple redistribution, mais plutôt l'abolition de privilèges étatiques indus.
Voir aussi géolibertarianisme.
Libéraux de gauche
Ainsi classés par Alain Laurent dans La Philosophie libérale et Les grands courants du libéralisme.
XVIIIe siècle
XIXe siècle
XXe siècle
- Alain
- Amartya Sen
- Anthony Giddens
- John Rawls
- Karl Popper
- Luigi Einaudi
- Piero Gobetti
- Serge-Christophe Kolm
- Géolibertariens : Peter Vallentyne
- Ordolibéraux : Walter Eucken, Wilhelm Röpke
Citations
- Il existe des courants de gauche, il faut le souligner, qui, au plan économique, sont des partisans des libertés économiques. A la fin du 19ème siècle, les solidaristes, par exemple, ne considèrent pas antithétique par nature avec le libre marché de construire une société plus solidaire. On a tendance à couper les courants de pensée dans un axe gauche-droite, suivant leur position sur le libéralisme économique. Mais même au sein du parti socialiste d’avant 1914, il existait un courant assez libéral en économie qui s’opposait aux dirigistes. C’est le cas de l’opposition entre Jaurès et Jules Guesde. Jaurès a écrit un article faisant l’éloge du chef d’entreprise. Malheureusement, il a été assassiné, il eut mieux valu que ce fût Guesde ! Jaurès ne récusait pas du tout une économie libérale. (Philippe Nataf)
- Si elles étaient établies, la réalité et la viabilité d’un libéralisme de gauche aussi authentiquement libéral que de gauche contribuerait assurément à dédroitiser et recentrer une tradition libérale au champ élargi et à la dynamique revivifiée. En tête de leurs conditions théoriques de possibilité figure l’existence d’une gauche dont l’engagement anti-totalitaire serait également anti-collectiviste. Qui ne se fourvoie pas dans l’illusion syncrétique d’une « troisième voie » entre capitalisme et socialisme, ne s’en tienne pas à la dimension politique du libéralisme pour oser en finir avec les excès de l’interventionnisme assistanciel, redistributif et ultra-réglementariste de l’État-providence – et adhère sans restriction aux principes individualistes de responsabilité individuelle, de liberté contractuelle et de respect du droit de propriété. Sur la base du paradigme libéral, le libéralisme de gauche illustrerait alors la possibilité intellectuelle d’en déduire des conséquences et applications pratiques autres que celles du libéralisme de pur laissez-faire. Son pari : dans la ligne des idées d’un Karl Popper suggérant dès 1958 de « réduire ce qui semble tant faire question dans l’Etat welfare : la bureaucratisation et la mise en tutelle de l’individu » (En quoi croit l’Occident ?), parvenir à concilier l’éradication des principes et effets pervers de l’Etat providence avec l’exigence d’accompagner le libre marché de dispositifs qui en suppriment la brutalité et la clôture pour les moins bien lotis. Il s’agirait de « rendre tout un chacun capable de prendre ses responsabilités et de faire preuve d’initiative pour affirmer sa compétence sur le marché au lieu de se comporter comme un « raté » et de recourir à l’assistance de l’Etat », pour reprendre les termes d’Habermas dans Après l’Etat-nation. (Alain Laurent)
Liens externes
Un extrait de La philosophie libérale.
![]() |
Accédez d'un seul coup d’œil au portail des grands auteurs et penseurs du libéralisme. |