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Private Equity
Le Private Equity désigne, par opposition au public equity des marchés boursiers, les investissements non cotés réalisés par des fonds d'investissements. En français, selon l'étape du développement de la société qui est acquise, on pourra parler de capital-investissement ou de capital-risque.
Fonctionnement du Private Equity
Les fonds d'investissement en Private Equity (Carlyle, Blackstone, KKR aux États-Unis, Ardian, Apax, Idinvest en France) récoltent l'argent d'investisseurs fortunés, avant d'investir ces fonds dans des sociétés en croissance rapide ou mature, dans l'optique de les revendre ultérieurement pour un meilleur prix. Ils ont intérêt pour cela à aider la société à se développer, en accélérant la croissance de son chiffre d'affaires ou de sa profitabilité, généralement en respectant la « Rule of 40 ».
Dans certains cas, c'est le management existant qui peut racheter la société, avec l'appoint uniquement de fonds d'investissements (Owner Buy-Out ou OBO). Un autre mode de fonctionnement au sein du Private Equity est celui du LBO (Leveraged Buy-Out) où une partie des fonds nécessaires pour le rachat de l'entreprise est apportée par la souscription d'une dette bancaire ou de Private Debt, remboursée par l'entreprise. Cela permet, grâce à l'effet de levier, de maximiser le rendement de l'opération pour le fonds comme pour les dirigeants, mais renforce aussi le risque de l'opération. Pour cette raison, les banques prêteuses n'acceptent généralement de le faire que pour des sociétés avec une très bonne visibilité sur le futur et un risque faible.
En France et en Europe, le Private Equity est encore faible, ce qui entrave le développement de champions technologiques européens. Dans le top 15 des principaux fonds ne figurent ainsi qu'un acteur européen, Ardian. Bernard Zimmern est l'un de ceux qui ont le plus plaidé pour le développement de ce mode d'investissement en France.
Avantages et inconvénients du Private Equity
Les fonds de capital-investissement, ceux dits « growth » en particulier, jouent un rôle structurants pour accompagner les sociétés dans leur développement, en particulier pour financer leur croissance et prendre le relais des business angels ou de l'argent des fondateurs. Ainsi, la totalité des 16 « licornes » françaises à juin 2021 (Doctolib, Blablacar, Ledger, etc.)[1] sont accompagnées par des fonds d'investissement dans leur croissance.
Les performances historiques du Private Equity sont meilleures que celles des actions cotées et ont généré un afflux de liquidités dans les fonds d'investissement. La surperformance historique tend à diminuer avec cette popularisation et les rendements sur les dernières années semblent converger selon le cabinet de conseil Bain[2], avec une performance de 15 % par an sur 2009 - 2019.
Étant investi dans des titres non cotés, l'investissement en Private Equity ne bénéficie d'aucune liquidité, à la différence là encore des actions cotées. Il est aussi difficile de diversifier au vu du montant minimum pour y investir.
Investir en Private Equity quand on est investisseur particulier
L'investissement en direct dans des fonds de Private Equity est généralement réservé aux très gros investisseurs. Les fonds les plus réputés aux États-Unis peuvent ainsi imposer des minimums à 25 millions de dollars ou plus (General Atlantic, Apollo, etc.). En Europe, les « tickets » minimum peuvent être autour de un million d'euros, et bien plus là aussi.
L'investissement dans le secteur tend néanmoins à se démocratiser avec soit des fonds de fonds ou feeders, qui permettent, pour un ticket plus faible (100 000 euros et plus) mais avec des frais plus élevés, d'avoir accès à plusieurs fonds en même temps. Certaines assurances-vie proposent également d'investir des tickets encore plus limités, mais avec des pénalités et des frais élevés.
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
- (fr)Idée reçue : « Le LBO c’est le pire de ce que propose la finance »
- (fr)Du bon usage du Private Equity, Xavier Fontanet
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