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Gestion passive

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Gestion passive (finance)
Définition de Gestion passive : Gestion financière visant à répliquer le plus fidèlement possible la performance d'un indice boursier
Gestion passive

Penseurs Nathan Most (Nate Most), John McQuown
Courants Finance
Exemples Blackstone, Amundi, Vanguard, etc.
Étymologie
Synonymes Gestion indicielle, ETF, trackers
Antonymes Gestion active

Citation
Articles internes Autres articles sur Gestion passive

En termes d'investissement financier, la gestion passive désigne le recours à des investissements tels que les trackers ou ETF (Exchange Traded Funds), pour acheter de manière indiscriminée tous les titres d'un indice boursier, sans sélection. On l'oppose à la gestion active, où l'investisseur choisit directement les entreprises ou titres dans lesquels il investit. Existant depuis les années 1970, elle prend une place de plus en plus importante sur les marchés boursiers, supplantant progressivement la gestion active, avec 7000 milliards de dollars investis en trackers en 2020, en hausse de plus de 60 % depuis 2015[1].

On peut aussi parler de gestion indicielle pour désigner la gestion passive, car elle ne cherche pas à battre un indice boursier mais à le répliquer. Parmi ses pionniers figurent Nathan Most, John C. Bogle (Vanguard) ou John McQuown, fondateur du premier fonds indiciel[2].

Avantages et inconvénients de la gestion passive

La gestion passive consiste à ne pas faire de choix d'entreprises spécifiques dans son investissement mais à acheter un indice boursier tel que le CAC 40, le S&P 500 ou le MSCI World. L'investisseur bénéficiera de la même performance que l'indice (modulo les frais de gestion de 0 à 0,5 % par an), ni mieux ni moins bien. Il « achète le marché » dans son intégralité, à l'inverse d'une sélection manuelle de titres vifs.

Ce mode d'investissement présente deux avantages :

  • La minimisation des frais de gestion, généralement 10 fois inférieurs à ceux d'un gérant actif, avec une gestion largement automatisée et avec peu de frais de transaction
  • L'augmentation de l'espérance de rendement, en raison des frais moindres, mais pas uniquement

En effet, les gérants actions sous-performent structurellement le marché boursier. Sur 10 ans, seul un gérant sur 10 parvient à faire mieux que l'indice boursier de référence pour eux. Le baromètre de référence SPIVA souligne cela : sur un an, 58 % des fonds aux États-Unis ont sous-performé le principal indice (le S&P 500). Sur 3 ans, cela grimpe à 68 %, sur 5 ans à 73 %, et 83 % sur 10 ans[3]. Le pourcentage augmente avec le temps car il est encore plus compliqué de battre durablement un indice, que sur un an, avec le rôle du hasard ou de la chance.

Cette approche a néanmoins l'inconvénient de renoncer à faire mieux que le marché. Sur des marchés peu matures comme les pays émergents, la gestion active a généralement une performance moins mauvaise que sur des marchés matures où le marché est dur à battre.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. The ETF Takeover of Wall Street, Bloomberg
  2. RIP John ‘Mac’ McQuown, the OG quant, Financial Times, 23 octobre 2024
  3. SPIVA report, consulté le 13 novembre 2021

Bibliographie

  • 1973, Burton Malkiel, A Random Walk Down Wall Street, W. W. Norton, Acheter en ligne
  • 2015, Edouard Petit, Epargnant 3.0 : une minute par mois pour révolutionner votre épargne grâce à la gestion passive et aux ETF, Acheter en ligne

Voir aussi

Liens externes


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