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Action (finance)

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Action (finance)
Définition de Action (finance) : Part du capital d'une entreprise
Exemple d'une action du XIXe siècle

Penseurs
Courants Économie, finance, capitalisme, capitalisme financier
Exemples
Étymologie
Synonymes Titre, part
Antonymes

Citation
Articles internes Autres articles sur Action (finance)

Une action est une fraction du capital d'une entreprise. La division du capital en action a été la base du développement du capitalisme au XIXe siècle. En regroupant un nombre d'investisseurs anonymes, ce système a permis la création d'entreprises de grandes tailles seules capables de bâtir de grands projets que ne pouvaient pas permettre les structures juridiques de l'entreprise à dimension familiale.

Les droits inhérents aux actions

Cette part du capital est une forme de propriété qui confère à son porteur un droit à de l'information sur la société, un droit de vote, et un droit à percevoir un dividende, c'est-à-dire une partie des résultats de l'entreprise.

Une action peut prévoir dans ses statuts des catégories d'actions différentes, certaines ayant zéro, un ou plusieurs droits de vote, d'autres ayant un dividende plus ou moins prioritaire, voire des titres alternatifs sous forme de certificat d'investissement. Ces différents types de titres ont été créés pour répondre aux besoins des investisseurs :

  • Certains actionnaires qui privilégient le contrôle de la société (le fait d'être déterminants dans le vote des décisions stratégiques de la société prises pendant les Assemblées générales) vont préférer des actions à droit de vote multiple pour obtenir un bloc majoritaire. Dans l'absolu, il faut 51 % (50 % + 1 vote en fait) des droits de vote pour obtenir un bloc majoritaire, mais concrètement, du fait de l'abstention et de la dispersion des petits porteurs, un pourcentage moins élevé suffit souvent.
  • D'autres actionnaires, plus intéressés par le retour sur investissement, vont préférer des actions à dividende prioritaire.
  • Droit sur l'actif net lors de liquidations.

Actionnariat, socialisme et libéralisme

Jean Jaurès disait : « Bien souvent les capitalistes, pour plus de sûreté, pour ne pas engager toute leur fortune dans une seule entreprise, répartissent leurs fonds entre plusieurs sociétés anonymes, ils ont en portefeuille des actions des chemins de fer, des actions des mines, des actions des aciéries et des tissages. Ils ont par là le droit de participer aux assemblées générales d'un grand nombre d'industries : ils participent donc à la direction de la production dans ses formes diverses et dans presque toute son étendue. »

Historiquement les socialistes ont associé le libéralisme à l'actionnariat capitalistique, d'où leur méfiance.

Les nouvelles formes de l'actionnariat

Depuis la naissance de ce type juridique de sociétés, la notion d'action a fortement évolué et se trouve au cœur même des évolutions :

  • Les participations croisées ont retiré à la vision de Jean Jaurès toute crédibilité : le pouvoir de l'actionnariat n'est plus entre les mains de capitalistes, mais de gestionnaires dont certains peuvent être des énarques socialistes.
  • De nombreux salariés sont eux-mêmes actionnaires, soit dans l'entreprise qui les emploie, soit d'autres entreprises.

Cependant, ces participations restent minoritaires, ce qui pose le problème du pouvoir. La liberté est-elle proportionnelle au pouvoir ?

  • Dans les grandes entreprises les actionnaires même majoritaires ont moins de pouvoir que les managers qui sont des salariés et non des capitalistes.
  • Les mouvements browniens des cours de bourse donnent de moins en moins de pouvoir au capital mais de plus en plus à l'information.

Certes, cela ne veut pas dire que les possesseurs de capital sont devenus malheureux, mais que leur sort dépend des systèmes d'information entre les mains d'une nouvelle catégorie de salariés.

Contradictions autour des actions

Dans le débat public, l'investissement en bourse via des actions est souvent considéré, au choix, comme :

  • sans mérite et facile pour les plus riches et donc méritant d'être lourdement taxé
  • risquée et à éviter pour le français moyen

Alors que, malgré leur risque, les actions représentent la classe d'actifs financiers offrant la meilleure espérance de rendement, on dissuade donc, tant dans le discours que par la fiscalité, d'y investir et de profiter des fruits financiers du capitalisme libéral. Dans une approche utilitariste, il convient d'encourager l'investissement en action (par exemple via la retraite par capitalisation) plutôt que de le dissuader, via une fiscalité punitive et confiscatoire.

Informations complémentaires

Bibliographie

Voir aussi


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