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Investissement
L'investissement est au sens de l'entreprise, une opération économique pour acquérir des biens durables utilisés pendant plusieurs exercices comptables.
Investir revient à renoncer à un profit immédiat pour accroître ses recettes futures.
Caractéristiques
Les investissements peuvent être classés selon leur dessein :
- Remplacement, le but est de maintenir l'activité au niveau actuel. C'est l'investissement de prédilection en période de crise.
- Modernisation, le but est d'accroître l'activité.
- Stratégique, son but est d'assurer le développement de l'entreprise.
Les investissements ont plusieurs caractéristiques :
- productif, la valeur cumulée des biens et des satisfactions obtenues doit être suffisamment supérieure aux coûts engendrés ;
- improductif, des biens et des services d'utilité publique (écoles, hôpitaux, etc) ;
- matériel ;
- immatériel ;
- financier.
Avant d'employer ses ressources à l'investissement l'entreprise doit s'interroger sur son financement.
Financement de l'investissement
Les besoins de financement d'une entreprise, et notamment ceux de ses investissements, sont satisfaits par : autofinancement, recours à l'emprunt ou augmentation de capital. Bien entendu, les trois peuvent intervenir ensemble.
L'autofinancement
L'autofinancement : c'est le moyen le plus « sain » puisqu'il correspond aux liquidités dégagées par l'entreprise. La capacité d'autofinancement d'une entreprise permet de mesurer sa capacité à autofinancer ses investissements.
Le recours à l'emprunt
Cela consiste à lever des capitaux sous forme de prêt bancaire. La durée de l'emprunt doit être en accord avec la durée d'amortissement du bien acheté. En général, l'emprunt est un peu plus court que celle-ci.
L'augmentation de capital « en numéraire »
Il s'agit d'augmenter les capitaux propres de l'entreprise en faisant souscrire de nouvelles parts (SARL) ou actions (SA). Il est demandé, via une opération d'augmentation de capital en numéraire,
- aux actionnaires de puiser dans leur épargne pour financer les investissements
- et/ou à de nouveaux actionnaires d'entrer dans le capital de l'entreprise.
Cette méthode a l'avantage de renforcer la solvabilité de l'entreprise, laquelle de toute façon ne peut dépasser un certain montant de recours à l'emprunt sans perdre la confiance de ses banques et fournisseurs. Cette opération est assez parfois mal vue par certains actionnaires. L'émission de nouvelles actions va « diluer » la valeur de leurs actions actuelles et leur droits de vote.
Cette méthode n'est donc utilisable que si les actionnaires acceptent de remettre de l'argent dans la société. Cela dépendra en grande partie :
- de la rentabilité des fonds propres affichée ou visée par l'entreprise ;
- et bien entendu, pour les sociétés cotées, du cours de bourse, qui doit être supérieur au prix d'émission des nouvelles actions pour qu'il y ait intérêt à souscrire celles-ci ;
- ou encore, facteur plus négatif mais qui entraîne une pression forte sur les actionnaires, d'une situation d'endettement critique risquant de faire sombrer l'entreprise si elle ne trouve pas de l'argent frais pour conforter ses capitaux propres.
L'augmentation de capital en numéraire ne doit pas être confondue avec celle par incorporation de réserves. Les réserves sont des sommes disponibles pour être distribués aux actionnaires. Une incorporation de réserves au capital est une acceptation des actionnaires, d'investir ces sommes au capital de la société. C'est un moyen d'autofinancement. Il y a aussi l'échange de titres dans le cas de fusion-acquisition.
Critères
- La rentabilité est un critère décisif pour choisir l'investissement, elle est mesurable avec certains critères :
- La valeur actuelle nette (VAN) (Net Present Value ou NPV).
- L'indice de profitabilité et l'avantage relatif.
- Le taux de rentabilité interne (TIR).
- Le délai de récupération du capital investi.
- Le capital investi.
- Durée de vie.
- Valeur résiduelle.
- Recettes nettes de trésorerie ou capacité d'autofinancement.
Tout investissement doit prendre en compte le coût d'opportunité permettant de comparer son bien-fondé par rapport à d'autres utilisations du capital engagé.
Bibliographie
- 1959, Reese Roader, "Private investment is best. Government capital investment belies its own purpose", The Freeman, April, Vol 9, n°4, pp42-46
- 1989, Michael A Berry et S. David Young, "Managing Investments: A Case Approach", Thomson Learning
- 1993, Alan J. Auerbach, "Investment", In David R. Henderson, dir., "The Fortune Encyclopedia of Economics: 141 Top Economists Explain the Theories, Mechanics, and Institutions of Money, Trade, and Markets", New York: Time-Warner Books, Inc., pp217-222
Citation
- Il n'existe pas d'investissement non spéculatif. Les investissements peuvent être bons ou mauvais, mais ils sont toujours spéculatifs. Dans une économie fluide, toute action comporte de la spéculation. Un changement fondamental dans la situation peut faire que des investissements communément considérés comme parfaitement sûrs deviennent de mauvais investissements. Ludwig von Mises
Voir aussi
- Pseudo-investissement
- Contre-investissement
- Contre-investissement défensif
- Contre-investissement réactif
- Investissement contrarien
- Consommation
- Capital
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