Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Dividende

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

Un dividende est pour une action est la part des bénéfices d'une société cotée en bourse qui sont reversés à ses actionnaires, en espèces généralement.

Idée reçue : les actionnaires privés exigent du dividende

Un discours très présent dans la sphère politique est celui qui accuse les actionnaires de « saigner » les entreprises pour qu'elles versent des dividendes. Cette idée reçue est fausse, puisque le dividende n'est qu'un mode de répartition du profit. Ce qui compte surtout est la capacité de l'entreprise à être profitable et à augmenter ses profits dans le futur. Une part importante des sociétés cotées en bourse non seulement ne versent pas de dividendes, mais ne sont pas profitables. Le recours au marché boursier permet à ces sociétés de se financer, dans l'espoir futur de faire du profit. Google n'a ainsi jamais versé de dividendes à ses actionnaires.

Le versement de dividendes est même parfois vu comme un un mauvais signal pour une entreprise, de même que les rachats d'actions : il signifie que l'entreprise n'a pas assez de projet de croissance dans lesquels investir. Guillaume Nicoulaud résumait ainsi : « Payer des dividendes ou réinvestir, c’est un choix stratégique. Si, au regard des perspectives et des opportunités qui s’offrent à vous, vous estimez qu’il existe des projets d’investissement profitables, alors vous avez toutes les raisons de réinvestir : la stratégie des actionnaires des entreprises qui réinvestissent consiste à renoncer à un dividende immédiat pour accroître leurs dividendes futurs ou, s’ils décident de revendre tout ou partie de leurs actions, à réaliser de confortables gains en capital »[1].

L'État, un actionnaire très gourmand

À l'inverse, l'État est bien souvent le « plus gourmand des actionnaires », puisqu'il exige pour le coup des taux de dividendes élevés de ses sociétés[2]. Comme le note Alexis Vintray dans le journal Contrepoints : « en 2010, les actionnaires du CAC 40 avait un taux de distribution moyen de 50 % (part des bénéfices redistribués aux actionnaires), les entreprises relevant de l’Agence des participations de l’État devaient, elles, verser 55,7 % de leur profit à leur puissant actionnaire ». En 2014 la situation avait empiré : « de nombreuses entreprises dont l'État est actionnaire (neuf entreprises sur douze des plus grandes entreprises suivies par l'Agence des participations de l'État) ont affiché en 2014 des taux de distribution des résultats plus élevés que la majorité des entreprises du CAC 40. » Pire, « plusieurs entreprises ont versé des dividendes en 2014 alors que leurs résultats de 2013 étaient négatifs : c'est notamment le cas de GDF Suez qui a enregistré une perte de -9,3 milliards d'euros en 2013 ».

Notes et références

Annexes

Article connexe

Lien externe


Adam Smith.jpg Accédez d'un seul coup d’œil au portail économie.


Pièce de deux euros.jpg Accédez d'un seul coup d’œil au portail finance.