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'''Bruno Leoni''' (Ancône, 26 avril [[1913]]- 21 novembre [[1967]]) est un théoricien italien du [[droit]].  
'''Bruno Leoni''' (Ancône, 26 avril [[1913]]- 21 novembre [[1967]]) est un théoricien italien du [[droit]]. Il fut professeur de théorie Juridique et de la théorie de l'État, à l'université de Pavie. Il fut allocataire d'une bourse de recherche Fulbright aux [[États-Unis]] en [[1953]]. Il fut également le rédacteur en chef de la revue scientifique en sciences politiques, ''Il Politico'', où plusieurs de ses études ont été publiées.


== Biographie ==
== Biographie ==
Après des études de [[droit]] suivies à l'Université de Turin, il commence à publier des ouvrages et articles de théorie juridique. Pendant la seconde guerre mondiale, il a participé à un groupe de résistants [[antifascisme|antifascistes]] où il s'est distingué par plusieurs exploits héroïques.  
 
Après des études de [[droit]] à l'Université de Turin, il commence à publier des ouvrages et articles de théorie juridique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a participé à un groupe de résistants [[antifascisme|antifascistes]] où il s'est distingué par plusieurs exploits héroïques.  


En [[1945]], il devient professeur de philosophie du Droit et de la théorie de l'[[État]] à l'université de Pavie. Tout en travaillant comme avocat, il est également fondateur du journal ''Il Politico'' et collaborateur au quotidien économique ''24 Ore'', dans lequel il critique les dérives interventionnistes des différents gouvernements italiens. Voyageur assidu, surtout aux États-Unis où il trouve des stimulations intellectuelles et des possibilités de discussion et de débat inexistantes en Italie.
En [[1945]], il devient professeur de philosophie du Droit et de la théorie de l'[[État]] à l'université de Pavie. Tout en travaillant comme avocat, il est également fondateur du journal ''Il Politico'' et collaborateur au quotidien économique ''24 Ore'', dans lequel il critique les dérives interventionnistes des différents gouvernements italiens. Voyageur assidu, surtout aux États-Unis où il trouve des stimulations intellectuelles et des possibilités de discussion et de débat inexistantes en Italie.


En [[1961]], il publie son classique [http://oll.libertyfund.org/Texts/LFBooks/Leoni0151/FreedomAndLaw/0576_Bk.pdf ''Freedom and The Law''] (traduction ''La Liberté et le Droit'' parue en [[2006]] aux Belles Lettres), qui  exercera une influence considérable aussi bien sur [[Friedrich Hayek]] (pour son [[évolutionnisme]] juridique) que sur [[Murray Rothbard]] (lequel y reconnaîtra une conception quasiment [[libertarien]]ne d'une société de Droit fonctionnant sans le [[monopole]] étatique de la [[coercition]]).
En [[1961]], il publie son classique ''Freedom and The Law'' (traduction ''La Liberté et le Droit'' parue en [[2006]] aux Belles Lettres), qui  exercera une influence considérable aussi bien sur [[Friedrich Hayek]] (pour son [[évolutionnisme]] juridique) que sur [[Murray Rothbard]] (lequel y reconnaîtra une conception quasiment [[libertarien]]ne d'une société de droit fonctionnant sans le [[monopole]] étatique de la [[coercition]]).


Il préside brièvement la [[société du Mont-Pèlerin]], dont il était secrétaire, en [[1967]], succédant à [[Friedrich Lutz]] et cédant sa place à [[Guenter Schmolders]] mais il meurt prématurément, victime d'un meurtre, le 21 novembre [[1967]].
Bruno Leoni s'est activement impliqué dans la [[Société du Mont-Pèlerin]], en associant à cet engagement la création du Centre d'études méthodologiques à Turin où il proposa d'introduire un solide coefficient de libéralisme dans la culture italienne. Il a présidé brièvement la [[société du Mont-Pèlerin]], dont il était secrétaire, en [[1967]], succédant à [[Friedrich Lutz]] et cédant sa place à [[Guenter Schmolders]] mais il meurt prématurément, victime d'un meurtre, le 21 novembre [[1967]].


== Liberté et droit ==
== Liberté et droit ==


En Italie, la culture libérale imprégnée de l'idéalisme de [[Benedetto Croce]] n'a pas compris le caractère novateur des idées de Leoni tandis que dans le monde anglo-saxon, il n'a pas non plus occupé toute la place qu'il méritait, ses intuitions se présentant souvent de manière fragmentaire. Estimé de son vivant, il est tombé un peu dans l'oubli après sa disparition. Il a consacré ses efforts à l'élaboration d'une théorie capable d'expliquer comment le [[droit]] et l'État peuvent émerger des aspirations et des pouvoirs des individus. Dès ses premiers essais, il critique vigoureusement le droit positif et le rationalisme juridique. A la tentative de fonder le droit sur la volonté arbitraire des hommes, il oppose la recherche d'un droit s'enracinant « dans les rapports qui se développent spontanément dans le peuple ». S'il n'accepte pas pleinement le [[droit naturel]], il apprécie du moins qu'il ne procède pas de décisions du pouvoir politique. Il voit dans la coercition l'élément essentiel et impossible à éliminer de la politique.  
En Italie, la culture libérale imprégnée de l'idéalisme de [[Benedetto Croce]] n'a pas compris le caractère novateur des idées de Leoni, tandis que dans le monde anglo-saxon, il n'a pas non plus occupé toute la place qu'il méritait, ses intuitions se présentant souvent de manière fragmentaire. Estimé de son vivant, il est tombé un peu dans l'oubli après sa disparition. Il a consacré ses efforts à l'élaboration d'une théorie capable d'expliquer comment le [[droit]] et l'État peuvent émerger des aspirations et des pouvoirs des individus. Dès ses premiers essais, il critique vigoureusement le droit positif et le rationalisme juridique. À la tentative de fonder le droit sur la volonté arbitraire des Hommes, il oppose la recherche d'un droit s'enracinant « dans les rapports qui se développent spontanément dans le peuple ». S'il n'accepte pas pleinement le [[droit naturel]], il apprécie du moins qu'il ne procède pas de décisions du pouvoir politique. Il voit dans la coercition l'élément essentiel et impossible à éliminer de la politique.  


Dans sa deuxième période de réflexion, Leoni s'efforce d'appliquer aux décisions collectives les critères d'analyse qui s'appliquent aux choix économiques : « l‘action politique m’est apparue comme un échange de pouvoirs ». Tout individu possède une certaine quantité de pouvoir politique de par sa capacité à faire respecter sa personne et ses biens. La vie sociale semble ainsi reposer sur l'[[échange]] de pouvoirs, lesquels pour être complémentaires, doivent être capables de garantir la liberté de chacun. Ainsi chacun s'engage par obligation contractuelle à respecter les demandes analogues des autres. Cette approche avait déjà été appliquée au droit, Leoni écrit dans les ''Appunti'' de 1966 : « la norme juridique correspond au prix du [[marché]] ». Un ordre juridique sera « la résultante effective des comportements et des demandes de chacun ». Chaque individu par son comportement exerce une influence sur les normes juridiques. Ainsi, les hommes échangent es biens (économie), des demandes (droit) et des pouvoirs (politique). Ainsi l'ordre juridique émerge à partir d'actions individuelles, lesquelles n'ont pas pour objectif de réaliser cet ordre. Le droit naît d'interactions individuelles et non de l'acte d'une autorité. Cependant, seules les prétentions considérées comme légitimes par la grande majorité des membres d'une communauté le sont effectivement. Pour passer de la subjectivité des demandes individuelles à l'objectivité du droit, il faut faire appel à une vérification ''a posteriori'' : le droit est un ''phénomène historique'' et non une science logique ''a priori''.  
Dans sa deuxième période de réflexion, Leoni s'efforce d'appliquer aux décisions collectives les critères d'analyse qui s'appliquent aux choix économiques : « L'action politique m’est apparue comme un échange de pouvoirs ». Tout individu possède une certaine quantité de pouvoir politique de par sa capacité à faire respecter sa personne et ses biens. La vie sociale semble ainsi reposer sur l'[[échange]] de pouvoirs, lesquels pour être complémentaires, doivent être capables de garantir la liberté de chacun. Ainsi chacun s'engage par obligation contractuelle à respecter les demandes analogues des autres. Cette approche avait déjà été appliquée au droit, Leoni écrit dans les ''Appunti'' de 1966 : « la norme juridique correspond au prix du [[marché]] ». Un ordre juridique sera « la résultante effective des comportements et des demandes de chacun ». Par son comportement, chaque individu exerce une influence sur les normes juridiques. Ainsi, les Hommes échangent des biens (économie), des demandes (droit) et des pouvoirs (politique). Ainsi, l'ordre juridique émerge à partir d'actions individuelles, lesquelles n'ont pas pour objectif de réaliser cet ordre. Le droit naît d'interactions individuelles, et non de l'acte d'une autorité. Cependant, seules les prétentions considérées comme légitimes par la grande majorité des membres d'une communauté le sont effectivement. Pour passer de la subjectivité des demandes individuelles à l'objectivité du droit, il faut faire appel à une vérification a posteriori : le droit est un « phénomène historique » et non une science logique a priori.  


Il s'agit d'un rappel à la tradition et d'une défiance envers la législation qui témoignent d'un conservatisme profond. Ainsi seule la certitude à long terme, le ''jus civile'' romain et la ''common law'' britannique, va de pair avec la [[liberté]] individuelle. Les juges sont les vrais représentants du peuple et plus respectueux des la liberté individuelle que les assemblées législatives. Chez les Romains et les Anglais, le droit n'était pas quelques chose de créé, d'arrêté par décret, mais quelques chose de préexistant, que l'œuvre des jurisconsultes et des juges devait découvrir. Chaque fois que l'on substitue la règle de la majorité au choix individuel sans que cela soit vraiment nécessaire, la démocratie entre en conflit avec la liberté. Ainsi la formation du droit doit être soustraite aux politiques et à la logique des majorités. Il y a donc chez Leoni une veine libertaire, une tentative de réfléchir à une association civile capable de se passer de l'État, même si son refus du droit naturel le sépare du courant [[anarcho-capitalisme|anarcho-capitaliste]].  
Il s'agit d'un rappel à la tradition et d'une défiance envers la législation qui témoignent d'un conservatisme profond. Ainsi, seule la certitude à long terme, le ''jus civile'' romain et la ''common law'' britannique, va de pair avec la [[liberté]] individuelle. Les juges sont les vrais représentants du peuple et plus respectueux de la liberté individuelle que les assemblées législatives. Chez les Romains et les Anglais, le droit n'était pas quelque chose de créé, d'arrêté par décret, mais quelque chose de préexistant, que l'œuvre des jurisconsultes et des juges devait découvrir. Chaque fois que l'on substitue la règle de la majorité au choix individuel sans que cela soit vraiment nécessaire, la démocratie entre en conflit avec la liberté. La formation du droit doit être soustraite aux politiques et à la logique des majorités. Il y a donc chez Leoni une veine libérale, une tentative de réfléchir à une association civile capable de se passer de l'État, même si son refus du droit naturel le sépare du courant [[anarcho-capitalisme|anarcho-capitaliste]].  


== Une redécouverte de l'apport intellectuel pour des jours futurs et meilleurs des idées libertariennes dans le monde ==
== Une redécouverte de l'apport intellectuel pour des jours futurs et meilleurs des idées libertariennes dans le monde ==


Ce n'est qu'en [[1995]] que l'importance de la pensée de [[Bruno Leoni]] commence à prendre son ampleur en [[Italie]]. jusqu'alors, son influence s'exerça beaucoup plus manifestement à l'étranger, à partir des années 1960 que dans son pays. Impliqué dans le développementy des idées libérales et libertariennes, il fut exemplaire aux côtés de friedrich hayek dans l'organsiation des conférences dela société du Mont Pèlerin. Il en fut secrétaire et président. Mais, ce n'est qu'en [[1995]] que l'éditeur Canovaro (Liberilibri de Macerata), publie la traduction en italien «La liberté et le droit» qui avait vu le jour aux [[Etats-Unis]] en [[1961]]. Grâce à Leonardo Morlino et à [[Raimondo Cubeddu]], la pensée de cet érudit fut portée à l'attention des chercheurs italiens et du grand public. Dans l'introduction de l'ouvrage, Raimondo Cubeddu avait souligné que le mythe que représente l'Etat en tant que producteur de l'ordre par la législation et la planification économique et sociale. ces questions, Bruno Leoni les avait traitées en montrant les faiblesses théoriques et les risques politiques d'une hypertrophie législative. mais l'influence du normativisme de Hans Kelsen et du positivisme avait pris le dessus dans la pensée des juristes italiens.
Ce n'est qu'en [[1995]] que l'importance de la pensée de [[Bruno Leoni]] commence à prendre de l'ampleur en [[Italie]]. Jusqu'alors, son influence s'exerça beaucoup plus manifestement à l'étranger, à partir des années 1960, que dans son pays. Impliqué dans le développement des idées libérales et libertariennes, il fut exemplaire aux côtés de Friedrich Hayek dans l'organisation des conférences de la Société du Mont-Pèlerin. Il en fut secrétaire et président. Mais ce n'est qu'en [[1995]] que l'éditeur Canovaro (Liberilibri de Macerata), publie la traduction en italien de ''La liberté et le droit'' qui avait vu le jour aux [[Etats-Unis]] en [[1961]]. Grâce à Leonardo Morlino et à [[Raimondo Cubeddu]], la pensée de cet érudit fut portée à l'attention des chercheurs italiens et du grand public. Dans l'introduction de l'ouvrage, Raimondo Cubeddu avait souligné le mythe que représente l’État en tant que producteur de l'ordre par la législation et la planification économique et sociale. Bruno Leoni avait traité ces questions en montrant les faiblesses théoriques et les risques politiques d'une hypertrophie législative. Mais l'influence du normativisme de [[Hans Kelsen]] et du positivisme avaient pris le dessus dans la pensée des juristes italiens.
 
Mais les temps changent. Aujourd'hui, l'économie de marché est acceptée et soutenue par un grand nombre de personnes, y compris parmi les représentants du [[socialisme]]. Trente-cinq ans après sa [[mort]], Bruno Leoni a finalement gagné une juste place parmi les [[leadership|leaders]] de la culture politique et juridique, influence qui ne cesse de grossir au début de ce XXI<sup>e</sup> siècle.
 
== L'influence de Bruno Leoni sur Friedrich Hayek : redécouverte de l'origine catholique et espagnole de l'analyse économique autrichienne ==
 
Selon [[Jesús Huerta de Soto]]<ref>[[Jesús Huerta de Soto]], [[2000]], "La Escuela Austriaca. Mercado y Creatividad Empresarial"</ref>, Bruno Leoni a joué un rôle essentiel dans la transformation de la perspective de [[Friedrich Hayek]] sur l'origine de l'analyse économique autrichienne. À partir des années 1950, Leoni a influencé Hayek en lui faisant prendre conscience de l'influence catholique et espagnole sur la pensée économique autrichienne. Selon Leoni, les racines de la conception dynamique et subjectiviste de l'économie se trouvaient dans la tradition intellectuelle de l'Europe méditerranéenne, en particulier dans la tradition grecque, romaine et thomiste.
 
Contrairement à la croyance générale selon laquelle les principes théoriques de l'[[économie de marché]] et du [[libéralisme économique]] étaient issus des [[Calvinisme|calvinistes]] et des protestants écossais, Leoni a affirmé que ces principes trouvaient leurs origines dans la pensée des scolastiques du Siècle d'or espagnol, en particulier les dominicains et les jésuites de l'[[École de Salamanque]]. Il a soutenu que ces penseurs espagnols, tels que [[Luis de Molina]] et [[Juan de Lugo]], avaient jeté les bases théoriques de l'analyse économique autrichienne bien avant les philosophes écossais du XVIII<sup>e</sup> siècle.
 
Bruno Leoni a également souligné l'importance de la tradition thomiste dans le développement de la pensée économique autrichienne. Selon lui, les scolastiques espagnols ont été profondément influencés par la philosophie de [[Thomas d'Aquin]] et ont intégré ses concepts dans leurs travaux économiques. Selon Léoni, cette tradition intellectuelle, avec son approche dynamique et sa conception de la valeur subjective, a servi de fondement à l'analyse économique autrichienne.


Mais, les temps changent. Aujourd'hui, l'économie de marché est accepté et soutenu par un grand nombre de personnes y compris parmi les représentatns du socialisme. Trente-cinq ans après sa [[mort]], Bruno Leoni a finalement gagné une juste place parmi les [[leadership|leaders]] de la culture politique et juridique; influence qui ne cesse de grossir au début de ce vingt et unième siècle.  
Grâce à l'influence de Leoni, Hayek a commencé à reconnaître l'importance de cette tradition intellectuelle méridionale dans le développement de la pensée économique autrichienne. Cette prise de conscience a été renforcée par les recherches de [[Marjorie Grice-Hutchinson]], l'une des élèves de Hayek, qui a étudié les contributions des scolastiques espagnols en matière économique.
 
Ainsi, grâce à Bruno Leoni, Friedrich Hayek a été amené à remettre en question les idées prédominantes sur l'origine de l'analyse économique autrichienne et à reconnaître l'influence des scolastiques espagnols et de la tradition thomiste dans le développement de cette pensée économique. Cette nouvelle perspective a enrichi et élargi la compréhension de l'origine intellectuelle de l'[[école autrichienne d'économie]].


== Citation ==
== Citation ==
{{quote|La [[législation]] apparaît aujourd'hui comme un moyen plus rapide, plus rationnel et de plus grande envergure pour résoudre toutes sortes de maux ou de désagréments que les modes d'ajustements individuels spontanés tels que l'arbitrage privé, la signature de [[contrat]]s ou encore la [[coutume]]. On oublie pourtant la plupart du temps de faire remarquer que le remède législatif est peut-être trop rapide pour être efficace, trop imprévisible pour être complètement bénéfique, et beaucoup trop soumis à la contingence des points de vue et des intérêts d'une poignée d'individus (les législateurs), quels qu'ils soient, pour être une solution satisfaisante pour tous. Même lorsque ces mises en garde sont prises en compte, la critique porte généralement plus sur certaines [[loi]]s en particulier que sur la législation en elle-même, et on cherche plutôt de "meilleures" lois qu'une solution autre que la législation.}}
{{quote|La [[législation]] apparaît aujourd'hui comme un moyen plus rapide, plus rationnel et de plus grande envergure pour résoudre toutes sortes de maux ou de désagréments que les modes d'ajustements individuels spontanés tels que l'arbitrage privé, la signature de [[contrat]]s ou encore la [[coutume]]. On oublie pourtant la plupart du temps de faire remarquer que le remède législatif est peut-être trop rapide pour être efficace, trop imprévisible pour être complètement bénéfique, et beaucoup trop soumis à la contingence des points de vue et des intérêts d'une poignée d'individus (les législateurs), quels qu'ils soient, pour être une solution satisfaisante pour tous. Même lorsque ces mises en garde sont prises en compte, la critique porte généralement plus sur certaines [[loi]]s en particulier que sur la législation en elle-même, et on cherche plutôt de "meilleures" lois qu'une solution autre que la législation.}}


== Publications ==
== Informations complémentaires ==
=== Publications ===


* [[1940]], ''Il Problema della scienzia giuridica'', Turin, Giapichelli
* [[1940]], ''Il Problema della scienzia giuridica'', Turin, Giapichelli
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* [[1950]], commentaire du livre de [[Ludwig von Mises]], "Human Action: A Treatise in Economics",  “L’Industria”, n°3  
* [[1950]], commentaire du livre de [[Ludwig von Mises]], "Human Action: A Treatise in Economics",  “L’Industria”, n°3  


* [[1953]], ''Il Pensiero politico e sociale nell'Ottocento e Novecento'', In: E. Rota, dir., Questioni di storia contemporanea, II, Milano, Marzorati, p1251
* [[1952]], "Il problema metodologico nelle scienze sociali”, Il Politico, n°3, pp350-358
** Repris en [[1997]], In: Mario Stoppino, dir., "Le pretese e i poteri: le radici individuali del diritto e della politica", Milano, Società Aperta


* [[1957]], ''Lezioni di dottrina dello Stato'', Pavie, Vicontea
* [[1953]],  
** Nouvelle édition en [[2004]], Rubbettino, Soveria Mannelli (Catanzaro)
** a. "''Il Pensiero politico e sociale nell'Ottocento e Novecento''", In: E. Rota, dir., Questioni di storia contemporanea, II, Milano, Marzorati, p1251
** b. "Alt ai dirigisti? Il programma liberale di politica economica», 24 ore, 20 janvier 1953


* [[1958]], "Attualità del federalismo", « Il Politico », 1, p98
* [[1955]], avec Eugenio Frola, "Possibilita di applicazione delle matematiche alle discipline economiche", ("Sur la pensée mathématique en économie"), Il Politico, Vol XX, n°2, septembre, pp190-210
** Traduit en anglais en [[1977]], [https://mises.org/library/mathematical-thinking-economics "On Mathematical Thinking in Economics"], ''[[Journal of Libertarian Studies]]'', Vol 1, n°2, Spring, pp101-110


* [[1961]], ''Freedom and the Law'', van Nostrand, New York
* [[1957]],
** 3ème édition révisée en [[1991]], Indianapolis: Liberty Fund
** a. "''Lezioni di dottrina dello Stato''", Pavie, Vicontea
** Traduction en italien en [[1995]], La libertà e la legge, Macerata, Liberilibri
*** Nouvelle édition en [[2004]], Rubbettino, Soveria Mannelli (Catanzaro)
** Traduction en tchèque par Martin Fronek
** b. "The Meaning of 'Political' in Political Decisions", Political Studies, Vol V, n°3, pp225-239
** Traduction en français par Charlotte Philippe ([[2006]])
 
* [[1958]], "Attualità del federalismo", Il Politico, Vol 1, p98
 
* [[1961]],  
** a. "''Freedom and the Law''", New York: van Nostrand
*** Nouvelle édition en [[1972]], 'Freedom and the Law', Los Angeles: Nash Publishing
*** 3ème édition révisée en [[1991]], Indianapolis: Liberty Fund
**** Traduction en italien en [[1995]], La libertà e la legge, Macerata, Liberilibri
**** Traduction en tchèque par Martin Fronek
**** Traduction en français par Charlotte Philippe ([[2006]])
*** Traduction  en espagnol en [[2010]], [https://www.elcato.org/sites/default/files/la-libertad-y-la-ley-facsimile.pdf "la libertad y la ley"], Madrid: Union editorial
** b. [https://archive.org/details/relativismstudyo0000scho/page/n7/mode/1up "Some Reflections on the ‘Relativistic’ Meaning of Wertfreiheit in the Study of Man"], In: [[Helmut Schoeck]], James W. Wiggins, dir., [https://archive.org/details/relativismstudyo0000scho/page/n7/mode/1up "Relativism and the study of man"], William Volker Fund & D. Van Nostrand Company, pp158-174
** c. "L'approccio economisto nello studio delle scelte politiche" (L'approche économique dans l'étude des choix publics), Il Politico, Vol 26, n°3, septembre, pp477-502


* [[1963]],  
* [[1963]],  
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** d. "La ricomparsa delle teorie della pianificazione economica", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp5-
** d. "La ricomparsa delle teorie della pianificazione economica", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp5-
** e. "The revival of « Economic Planning » in the West", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp7-
** e. "The revival of « Economic Planning » in the West", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp7-
* [[1964]], "The Law as the Claim of the Individual", Archives for Philosophy of Law and Social Philosophy, Vol 40, p58
* [[1965]],
** a. "Il mito del piano", Il Politico, n°2: Nuovi studi sulla pianificazione, pp5-
*** Traduction en anglais en [[1965]], "The Myth of the « Plan », Il Politico, n°2: Nuovi studi sulla pianificazione, pp9-
** b. "Il problema del calcolo economico nell’economia di piano", Il Politico, n°3: Problemi della pianificazione sovietica, septembre, pp415-
** c. "Il contributo del Pareto allo studio del problema del calcolo economico in una società di piano", Il Politico, n°3: Problemi della pianificazione sovietica, septembre, pp455-


* [[1967]], "Sciopero e serrata oggi in Italia", « Il Politico », n°1,
* [[1967]], "Sciopero e serrata oggi in Italia", « Il Politico », n°1,


* [[1977]], avec Eugenio Frola, "On Mathematical Thinking in Economics," [[Journal of Libertarian Studies]] I, no. 2 (Spring 1977): 101-10
* [[1977]], avec Eugenia Frola, "On Mathematical Thinking in Economics", [[Journal of Libertarian Studies]], Vol 1, n°2, Spring, pp101-10
 
* [[1997]], "La sovranità del consumatore", ("La souveraineté du consommateur"), Roma: Ideazione
 
* [[2003]], ''Lezioni di filosofia del diritto'', préface de [[Carlo Lottieri]], Rubbetino, Soveria Mannelli,
* [[2003]], ''Lezioni di filosofia del diritto'', préface de [[Carlo Lottieri]], Rubbetino, Soveria Mannelli,


== Archives Audio ==
=== Archives Audio ===


* [[1961]], [http://brunoleonimedia.servingfreedom.net/conference1/leoni.mp3 Intervention sur le communisme en Italie] à la conférence de la [[société du Mont Pélerin]] à Turin
* [[1961]], [http://brunoleonimedia.servingfreedom.net/conference1/leoni.mp3 Intervention sur le communisme en Italie] à la conférence de la [[Société du Mont-Pèlerin]] à Turin


== Littérature secondaire ==
=== Littérature secondaire ===


* [[1962]],  
* [[1962]],  
** William G. Cornelius, commentaire du livre de Bruno Leoni, "Freedom and the Law", The Journal of Politics, vol 24, n°3, August
** William G. Cornelius, commentaire du livre de Bruno Leoni, "Freedom and the Law", The Journal of Politics, vol 24, n°3, August
** William J. Harkins, commentaire du livre de Bruno Leoni, "Freedom and the Law", The Western Political Quaterly, vol 15, n°3, September
** William J. Harkins, commentaire du livre de Bruno Leoni, "Freedom and the Law", The Western Political Quaterly, vol 15, n°3, September
** [[William Peterson]], [https://unz.com/PDF/PERIODICAL/Freeman-1962jan/64-66/ Commentaire du livre de [[Bruno Leoni]], "Freedom And The Law", [[The Freeman]], January, Vol 12, n°1, pp62-64 {{lire en ligne|lien=https://fee.org/articles/a-reviewers-notebook-19621/}}
** [[Murray N. Rothbard]], “On Freedom and the Law” (commentaire du livre de Bruno Leoni, "Freedom and the Law"), The New Individualist Review, Vol 1, n°4, Winter
** [[Murray N. Rothbard]], “On Freedom and the Law” (commentaire du livre de Bruno Leoni, "Freedom and the Law"), The New Individualist Review, Vol 1, n°4, Winter


* [[1968]], [[Friedrich A. von Hayek]], “Bruno Leoni, the Scholar”, Il Politico, n°1, March
* [[1968]], [[Friedrich Hayek]], “Bruno Leoni, the Scholar”, Il Politico, n°1, March


* [[1969]], P. Scaramozzino, "Omaggio a Bruno Leoni", Ed. A. Giuffrè, Milán
* [[1969]], P. Scaramozzino, "Omaggio a Bruno Leoni", Ed. A. Giuffrè, Milán
* [[1972]], [[Gary Greenberg]], [http://rothbard.altervista.org/articles/libertarian-forum/lf-4-8-9.pdf "Commentaire du livre de"] [[Bruno Leoni]], "Freedom and the Law", [[The Libertarian Forum]], août-septembre, Vol 4, n°8-9, p6


* [[1974]], James McClellan, "The Tyranny of Legalism", commentaire du livre de Bruno Leoni, "Freedom and the Law", University Bookman, Spring, p66
* [[1974]], James McClellan, "The Tyranny of Legalism", commentaire du livre de Bruno Leoni, "Freedom and the Law", University Bookman, Spring, p66
* [[1979]], Mario Stoppino, "L'individualismo integrale di Bruno Leoni", Il Politico, Vol 44, n°4, Décembre, pp589-632


* [[1980]], M. Stoppino, «L’individualismo integrale di Bruno Leoni», introduction du livre consacré à Bruno Leoni, Scritti di scienza politica e teoria del diritto, Ediciones Giuffré, Milán,  
* [[1980]], M. Stoppino, «L’individualismo integrale di Bruno Leoni», introduction du livre consacré à Bruno Leoni, Scritti di scienza politica e teoria del diritto, Ediciones Giuffré, Milán,  
Ligne 106 : Ligne 151 :
* [[1996]],  
* [[1996]],  
** Mauro Barberis, “Diritto e legislazione. Rileggendo Leoni”, Rivista internazionale di filosofia del diritto, LXXIII, n°2
** Mauro Barberis, “Diritto e legislazione. Rileggendo Leoni”, Rivista internazionale di filosofia del diritto, LXXIII, n°2
** [[Raimondo Cubeddu]], [http://www.societalibera.org/it/liberalierioggi/leoni/1leoni4.htm Sull’eredità di Bruno Leoni. Un dibattito a più voci], "Il Politico", Vol LXI, n°4, pp671-698
** [[Raimondo Cubeddu]], [https://www.jstor.org/stable/43101689 Sull’eredità di Bruno Leoni. Un dibattito a più voci], "Il Politico", Vol LXI, n°4, pp671-698
** [[Monica Quirico]],  "Hayek e Bruno Leoni: due lettere inedite su diritto e libertà", “Il Politico”, LXI, 1996, 2, pp. 183-196
** [[Monica Quirico]],  "Hayek e Bruno Leoni: due lettere inedite su diritto e libertà", “Il Politico”, LXI, 1996, 2, pp. 183-196


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* [[2007]], [[Carlo Lottieri]], "Bruno Leoni a "trzní právo"", In: Bruno Leoni, Právo a svoboda, Liberálni Institut : Praha, pp283-290
* [[2007]], [[Carlo Lottieri]], "Bruno Leoni a "trzní právo"", In: Bruno Leoni, Právo a svoboda, Liberálni Institut : Praha, pp283-290


* [[2009]], Giancarlo Ianulardo, [http://www.jesushuertadesoto.com/pdf_revistaprocesos/art_vol.vi_n2.pdf El derecho como pretensión del individuo en Bruno Leoni: su importancia para la economía y sus límites], [[Procesos de Mercado]]: Revista Europea de Economía Política, Vol VI, n°2, Automne, pp73-116
* [[2008]], [[Adriano Gianturco]], “Bruno Leoni. La dimostrazione scientifica”, Quaderni di Scienza Politica, Vol 1, pp7-18
 
* [[2009]],  
** [[Adriano Gianturco]], “Bruno Leoni. The scientific demonstration”, Processos de Mercado, Vol 6, pp291-301
** [[Adriano Gianturco]], "Bruno Leoni tra positivismo e giusnaturalismo: il diritto evolutivo”, Foedus, Vol 24, pp87-96
** Giancarlo Ianulardo, El derecho como pretensión del individuo en Bruno Leoni: su importancia para la economía y sus límites, ''[[Procesos de Mercado|Procesos de Mercado: Revista Europea de Economía Política]], Vol VI, n°2, Automne, pp73-116


* [[2013]], Carmelo Ferlito, [https://docs.google.com/viewerng/viewer?url=http://www.jesushuertadesoto.com/wp-content/plugins/google-document-embedder/load.php?d%3Dhttp%253A%252F%252Fwww.jesushuertadesoto.com%252Fwp-content%252Fuploads%252F2014%252F04%252F1.-Indices2.pdf&hl "Bruno Leoni and the socialist economic calculation debate"], [[Procesos de Mercado]], Vol 10, n°1, pp37-64
* [[2011]], [[Adriano Gianturco]], "La «teoria empirica» di Bruno Leoni. La centralità dell´approccio metodologico”, Biblioteca della libertá, Vol 200, pp1-27


* [[2014]], Edgar Ortiz Romero, [http://www.eseade.edu.ar/files/riim/RIIM_60/riim60_ortiz_romero.pdf "EL LIBERALISMO CLÁSICO DE BRUNO LEONI"], RIIM: Revista de Instituciones, Ideas y Mercados, n+60, mai, pp197-21
* [[2013]],  
** [[Carmelo Ferlito]], "Bruno Leoni and the socialist economic calculation debate", [[Procesos de Mercado]], Vol 10, n°1, pp37-64
** A. Masala, "Il liberalismo di Bruno Leoni (Il pensiero dei padri costituenti, Volume 23)", Soveria Mannelli, Rubbettino


== Voir aussi ==
* [[2014]],
** [[Peter Boettke]] et Rosolino Candela, "Hayek, Leoni, and Law as the Fifth Factor of Production", Atlantic Economic Journal, vol 42, n°2, pp123–131
** Edgar Ortiz Romero, [http://www.eseade.edu.ar/files/riim/RIIM_60/riim60_ortiz_romero.pdf "EL LIBERALISMO CLÁSICO DE BRUNO LEONI"], RIIM: Revista de Instituciones, Ideas y Mercados, n+60, mai, pp197-21
 
=== Voir aussi ===
* [[Istituto Bruno Leoni]]
* [[Istituto Bruno Leoni]]
* [[Italie]]
* [[Italie]]


== Liens externes ==
=== Liens externes ===
 
=== En Français ===
 
* {{fr}}{{pdf}}[http://www.libinst.ch/publications/IL-Leoni-Droit-Politique.pdf Droit et politique], Essai publié par [[Institut Libéral]] Genève, Suisse.
* {{fr}}{{pdf}}[http://www.libinst.ch/publications/IL-Leoni-Droit-Politique.pdf Droit et politique], Essai publié par [[Institut Libéral]] Genève, Suisse.
* {{fr}}[http://www.juspoliticum.com/L-anarchisme-juridique-de-Bruno.html L’anarchisme juridique de Bruno Leoni]
* {{fr}}[http://juspoliticum.com/article/L-anarchisme-juridique-de-Bruno-Leoni-293.html L’anarchisme juridique de Bruno Leoni], texte de Franck Laffaille sur le site Jus Politicum
* {{fr}}[http://www.juspoliticum.com/L-anarchisme-juridique-de-Bruno.html?artpage=1 L’anarchisme juridique de Bruno Leoni], texte de Franck Laffaille sur le site Jus Politicum
 
=== En Italien ===
* {{it}}[http://brunoleonimedia.servingfreedom.net/WP/WP_Grondona.pdf "Il giudice nella teoria del diritto di Friedrich A. Hayek e Bruno Leoni. Appunti per una ricerca"], texte de Mauro Grondona
* {{it}}[http://www.brunoleoni.it/ Istituto Bruno Leoni]  
* {{it}}[http://www.brunoleoni.it/ Istituto Bruno Leoni]  


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Bruno Leoni
Juriste

Dates 1913-1967
Bruno Leoni
Tendance Libéral classique
Nationalité Italie Italie
Articles internes Autres articles sur Bruno Leoni

Citation « On oublie pourtant la plupart du temps de faire remarquer que le remède législatif est peut-être trop rapide pour être efficace, trop imprévisible pour être complètement bénéfique, et beaucoup trop soumis à la contingence des points de vue et des intérêts d'une poignée d'individus (les législateurs), quels qu'ils soient, pour être une solution satisfaisante pour tous.  »
Interwikis sur Bruno Leoni

Bruno Leoni (Ancône, 26 avril 1913- 21 novembre 1967) est un théoricien italien du droit. Il fut professeur de théorie Juridique et de la théorie de l'État, à l'université de Pavie. Il fut allocataire d'une bourse de recherche Fulbright aux États-Unis en 1953. Il fut également le rédacteur en chef de la revue scientifique en sciences politiques, Il Politico, où plusieurs de ses études ont été publiées.

Biographie

Après des études de droit à l'Université de Turin, il commence à publier des ouvrages et articles de théorie juridique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a participé à un groupe de résistants antifascistes où il s'est distingué par plusieurs exploits héroïques.

En 1945, il devient professeur de philosophie du Droit et de la théorie de l'État à l'université de Pavie. Tout en travaillant comme avocat, il est également fondateur du journal Il Politico et collaborateur au quotidien économique 24 Ore, dans lequel il critique les dérives interventionnistes des différents gouvernements italiens. Voyageur assidu, surtout aux États-Unis où il trouve des stimulations intellectuelles et des possibilités de discussion et de débat inexistantes en Italie.

En 1961, il publie son classique Freedom and The Law (traduction La Liberté et le Droit parue en 2006 aux Belles Lettres), qui exercera une influence considérable aussi bien sur Friedrich Hayek (pour son évolutionnisme juridique) que sur Murray Rothbard (lequel y reconnaîtra une conception quasiment libertarienne d'une société de droit fonctionnant sans le monopole étatique de la coercition).

Bruno Leoni s'est activement impliqué dans la Société du Mont-Pèlerin, en associant à cet engagement la création du Centre d'études méthodologiques à Turin où il proposa d'introduire un solide coefficient de libéralisme dans la culture italienne. Il a présidé brièvement la société du Mont-Pèlerin, dont il était secrétaire, en 1967, succédant à Friedrich Lutz et cédant sa place à Guenter Schmolders mais il meurt prématurément, victime d'un meurtre, le 21 novembre 1967.

Liberté et droit

En Italie, la culture libérale imprégnée de l'idéalisme de Benedetto Croce n'a pas compris le caractère novateur des idées de Leoni, tandis que dans le monde anglo-saxon, il n'a pas non plus occupé toute la place qu'il méritait, ses intuitions se présentant souvent de manière fragmentaire. Estimé de son vivant, il est tombé un peu dans l'oubli après sa disparition. Il a consacré ses efforts à l'élaboration d'une théorie capable d'expliquer comment le droit et l'État peuvent émerger des aspirations et des pouvoirs des individus. Dès ses premiers essais, il critique vigoureusement le droit positif et le rationalisme juridique. À la tentative de fonder le droit sur la volonté arbitraire des Hommes, il oppose la recherche d'un droit s'enracinant « dans les rapports qui se développent spontanément dans le peuple ». S'il n'accepte pas pleinement le droit naturel, il apprécie du moins qu'il ne procède pas de décisions du pouvoir politique. Il voit dans la coercition l'élément essentiel et impossible à éliminer de la politique.

Dans sa deuxième période de réflexion, Leoni s'efforce d'appliquer aux décisions collectives les critères d'analyse qui s'appliquent aux choix économiques : « L'action politique m’est apparue comme un échange de pouvoirs ». Tout individu possède une certaine quantité de pouvoir politique de par sa capacité à faire respecter sa personne et ses biens. La vie sociale semble ainsi reposer sur l'échange de pouvoirs, lesquels pour être complémentaires, doivent être capables de garantir la liberté de chacun. Ainsi chacun s'engage par obligation contractuelle à respecter les demandes analogues des autres. Cette approche avait déjà été appliquée au droit, Leoni écrit dans les Appunti de 1966 : « la norme juridique correspond au prix du marché ». Un ordre juridique sera « la résultante effective des comportements et des demandes de chacun ». Par son comportement, chaque individu exerce une influence sur les normes juridiques. Ainsi, les Hommes échangent des biens (économie), des demandes (droit) et des pouvoirs (politique). Ainsi, l'ordre juridique émerge à partir d'actions individuelles, lesquelles n'ont pas pour objectif de réaliser cet ordre. Le droit naît d'interactions individuelles, et non de l'acte d'une autorité. Cependant, seules les prétentions considérées comme légitimes par la grande majorité des membres d'une communauté le sont effectivement. Pour passer de la subjectivité des demandes individuelles à l'objectivité du droit, il faut faire appel à une vérification a posteriori : le droit est un « phénomène historique » et non une science logique a priori.

Il s'agit d'un rappel à la tradition et d'une défiance envers la législation qui témoignent d'un conservatisme profond. Ainsi, seule la certitude à long terme, le jus civile romain et la common law britannique, va de pair avec la liberté individuelle. Les juges sont les vrais représentants du peuple et plus respectueux de la liberté individuelle que les assemblées législatives. Chez les Romains et les Anglais, le droit n'était pas quelque chose de créé, d'arrêté par décret, mais quelque chose de préexistant, que l'œuvre des jurisconsultes et des juges devait découvrir. Chaque fois que l'on substitue la règle de la majorité au choix individuel sans que cela soit vraiment nécessaire, la démocratie entre en conflit avec la liberté. La formation du droit doit être soustraite aux politiques et à la logique des majorités. Il y a donc chez Leoni une veine libérale, une tentative de réfléchir à une association civile capable de se passer de l'État, même si son refus du droit naturel le sépare du courant anarcho-capitaliste.

Une redécouverte de l'apport intellectuel pour des jours futurs et meilleurs des idées libertariennes dans le monde

Ce n'est qu'en 1995 que l'importance de la pensée de Bruno Leoni commence à prendre de l'ampleur en Italie. Jusqu'alors, son influence s'exerça beaucoup plus manifestement à l'étranger, à partir des années 1960, que dans son pays. Impliqué dans le développement des idées libérales et libertariennes, il fut exemplaire aux côtés de Friedrich Hayek dans l'organisation des conférences de la Société du Mont-Pèlerin. Il en fut secrétaire et président. Mais ce n'est qu'en 1995 que l'éditeur Canovaro (Liberilibri de Macerata), publie la traduction en italien de La liberté et le droit qui avait vu le jour aux Etats-Unis en 1961. Grâce à Leonardo Morlino et à Raimondo Cubeddu, la pensée de cet érudit fut portée à l'attention des chercheurs italiens et du grand public. Dans l'introduction de l'ouvrage, Raimondo Cubeddu avait souligné le mythe que représente l’État en tant que producteur de l'ordre par la législation et la planification économique et sociale. Bruno Leoni avait traité ces questions en montrant les faiblesses théoriques et les risques politiques d'une hypertrophie législative. Mais l'influence du normativisme de Hans Kelsen et du positivisme avaient pris le dessus dans la pensée des juristes italiens.

Mais les temps changent. Aujourd'hui, l'économie de marché est acceptée et soutenue par un grand nombre de personnes, y compris parmi les représentants du socialisme. Trente-cinq ans après sa mort, Bruno Leoni a finalement gagné une juste place parmi les leaders de la culture politique et juridique, influence qui ne cesse de grossir au début de ce XXIe siècle.

L'influence de Bruno Leoni sur Friedrich Hayek : redécouverte de l'origine catholique et espagnole de l'analyse économique autrichienne

Selon Jesús Huerta de Soto[1], Bruno Leoni a joué un rôle essentiel dans la transformation de la perspective de Friedrich Hayek sur l'origine de l'analyse économique autrichienne. À partir des années 1950, Leoni a influencé Hayek en lui faisant prendre conscience de l'influence catholique et espagnole sur la pensée économique autrichienne. Selon Leoni, les racines de la conception dynamique et subjectiviste de l'économie se trouvaient dans la tradition intellectuelle de l'Europe méditerranéenne, en particulier dans la tradition grecque, romaine et thomiste.

Contrairement à la croyance générale selon laquelle les principes théoriques de l'économie de marché et du libéralisme économique étaient issus des calvinistes et des protestants écossais, Leoni a affirmé que ces principes trouvaient leurs origines dans la pensée des scolastiques du Siècle d'or espagnol, en particulier les dominicains et les jésuites de l'École de Salamanque. Il a soutenu que ces penseurs espagnols, tels que Luis de Molina et Juan de Lugo, avaient jeté les bases théoriques de l'analyse économique autrichienne bien avant les philosophes écossais du XVIIIe siècle.

Bruno Leoni a également souligné l'importance de la tradition thomiste dans le développement de la pensée économique autrichienne. Selon lui, les scolastiques espagnols ont été profondément influencés par la philosophie de Thomas d'Aquin et ont intégré ses concepts dans leurs travaux économiques. Selon Léoni, cette tradition intellectuelle, avec son approche dynamique et sa conception de la valeur subjective, a servi de fondement à l'analyse économique autrichienne.

Grâce à l'influence de Leoni, Hayek a commencé à reconnaître l'importance de cette tradition intellectuelle méridionale dans le développement de la pensée économique autrichienne. Cette prise de conscience a été renforcée par les recherches de Marjorie Grice-Hutchinson, l'une des élèves de Hayek, qui a étudié les contributions des scolastiques espagnols en matière économique.

Ainsi, grâce à Bruno Leoni, Friedrich Hayek a été amené à remettre en question les idées prédominantes sur l'origine de l'analyse économique autrichienne et à reconnaître l'influence des scolastiques espagnols et de la tradition thomiste dans le développement de cette pensée économique. Cette nouvelle perspective a enrichi et élargi la compréhension de l'origine intellectuelle de l'école autrichienne d'économie.

Citation

La législation apparaît aujourd'hui comme un moyen plus rapide, plus rationnel et de plus grande envergure pour résoudre toutes sortes de maux ou de désagréments que les modes d'ajustements individuels spontanés tels que l'arbitrage privé, la signature de contrats ou encore la coutume. On oublie pourtant la plupart du temps de faire remarquer que le remède législatif est peut-être trop rapide pour être efficace, trop imprévisible pour être complètement bénéfique, et beaucoup trop soumis à la contingence des points de vue et des intérêts d'une poignée d'individus (les législateurs), quels qu'ils soient, pour être une solution satisfaisante pour tous. Même lorsque ces mises en garde sont prises en compte, la critique porte généralement plus sur certaines lois en particulier que sur la législation en elle-même, et on cherche plutôt de "meilleures" lois qu'une solution autre que la législation.

Informations complémentaires

Publications

  • 1940, Il Problema della scienzia giuridica, Turin, Giapichelli
  • 1942, Per una Teoria dell'irrazionale nel diritto, Torino, Giappichelli
  • 1950, commentaire du livre de Ludwig von Mises, "Human Action: A Treatise in Economics", “L’Industria”, n°3
  • 1952, "Il problema metodologico nelle scienze sociali”, Il Politico, n°3, pp350-358
    • Repris en 1997, In: Mario Stoppino, dir., "Le pretese e i poteri: le radici individuali del diritto e della politica", Milano, Società Aperta
  • 1953,
    • a. "Il Pensiero politico e sociale nell'Ottocento e Novecento", In: E. Rota, dir., Questioni di storia contemporanea, II, Milano, Marzorati, p1251
    • b. "Alt ai dirigisti? Il programma liberale di politica economica», 24 ore, 20 janvier 1953
  • 1957,
    • a. "Lezioni di dottrina dello Stato", Pavie, Vicontea
      • Nouvelle édition en 2004, Rubbettino, Soveria Mannelli (Catanzaro)
    • b. "The Meaning of 'Political' in Political Decisions", Political Studies, Vol V, n°3, pp225-239
  • 1958, "Attualità del federalismo", Il Politico, Vol 1, p98
  • 1963,
    • a. "The law as Individual Claim", conférence donnée au Freedom School Phrontistery à Colorado Springs, Colorado, du 2 au 6 décembre 1963
    • Repris en 1991, In: Freedom and the Law, Indianapolis: Liberty Fund, pp189-203
    • b. "Relazione", In: Aa.Vv, dir., "Le collettività locali e la costruzione dell’unità europea", Milano, Neri Pozza, p493
    • c. "“ Consumer Sovereignty ” and the Law", New Individualist Review, Vol 3, n°1, summer
    • d. "La ricomparsa delle teorie della pianificazione economica", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp5-
    • e. "The revival of « Economic Planning » in the West", Il Politico, n°1: La ricomparsa della pianificazione economica in occidente, pp7-
  • 1964, "The Law as the Claim of the Individual", Archives for Philosophy of Law and Social Philosophy, Vol 40, p58
  • 1965,
    • a. "Il mito del piano", Il Politico, n°2: Nuovi studi sulla pianificazione, pp5-
      • Traduction en anglais en 1965, "The Myth of the « Plan », Il Politico, n°2: Nuovi studi sulla pianificazione, pp9-
    • b. "Il problema del calcolo economico nell’economia di piano", Il Politico, n°3: Problemi della pianificazione sovietica, septembre, pp415-
    • c. "Il contributo del Pareto allo studio del problema del calcolo economico in una società di piano", Il Politico, n°3: Problemi della pianificazione sovietica, septembre, pp455-
  • 1967, "Sciopero e serrata oggi in Italia", « Il Politico », n°1,
  • 1997, "La sovranità del consumatore", ("La souveraineté du consommateur"), Roma: Ideazione
  • 2003, Lezioni di filosofia del diritto, préface de Carlo Lottieri, Rubbetino, Soveria Mannelli,

Archives Audio

Littérature secondaire

  • 1969, P. Scaramozzino, "Omaggio a Bruno Leoni", Ed. A. Giuffrè, Milán
  • 1974, James McClellan, "The Tyranny of Legalism", commentaire du livre de Bruno Leoni, "Freedom and the Law", University Bookman, Spring, p66
  • 1979, Mario Stoppino, "L'individualismo integrale di Bruno Leoni", Il Politico, Vol 44, n°4, Décembre, pp589-632
  • 1980, M. Stoppino, «L’individualismo integrale di Bruno Leoni», introduction du livre consacré à Bruno Leoni, Scritti di scienza politica e teoria del diritto, Ediciones Giuffré, Milán,
  • 1982,
    • M. Stoppino, «La grande dicotomia diritto privato - diritto pubblico e il pensiero di Bruno Leoni», Il Politico, 1
    • Uberto Scarpelli, «Bruno Leoni and the analysis of language», Il Politico, XLVII, n°1, p. 138.
  • 1988, Peter Aranson, « Bruno Leoni in Retrospect », Harvard Journal of Law and Public Policy, Vol 11, n°3
  • 1990, Alberto Febbrajo, "Diritto ed economia nel pensiero di Bruno Leoni", « Sociologia del diritto », n°1-2, p133
  • 1995, Raimondo Cubeddu, "Il liberalismo di Bruno Leoni”, introduction au livre réédité de Bruno Leoni, "La libertà e la legge", Macerata, Liberilibri
  • 1997,
    • Fabio Massimo NICOSIA, “Bruno Leoni e i suoi nemici”, In: "Il diritto di essere liberi. Per una teoria libertaria della secessione, della proprietà e dell’ordine giuridico", Treviglio, Leonardo Facco Editore.
    • Monica Quirico, Una lettera inedita di Luigi Einaudi a Bruno Leoni sulla fisiocrazia, “Il Politico”, LXII, 1997, 4, pp673-677
  • 2001, Antonio Masala, "Bruno Leoni Filosofo della politica", Il Politico: Rivista italiana di scienze politiche, Vol LXVI, n°2, pp271-307
  • 2002,
    • Carlo Lottieri, Prasseologia del politico e pretesa individuale. La lezione di Bruno Leoni, In: Enrico Colombatto et Alberto Mingardi, dir., Il coraggio della libertà. Saggi in onore di Sergio Ricossa, Rubbettino : Soveria Mannelli, pp315-350
    • M. C. Pievatolo, "Rule of law e ordine spontaneo. La critica dello Stato di diritto eurocontinentale in Bruno Leoni e Friedrich von Hayek" ("Règle de droit et ordre spontané. La critique de la primauté du droit eurocontinentale chez Bruno Leoni et Friedrich von Hayek"), In: P. Costa et D. Zolo, dir., Lo Stato di diritto. Storia, teoria, critica, Feltrinelli, Milano
  • 2003,
    • Carlo Lottieri, "Bruno Leoni, Lezioni di filosofia del diritto", Rubbettino : Soveria Mannelli
    • Carlo Lottieri, La questione del monopolio tra Stato e mercato: un'indagine su Bruno Leoni, Icer : Torino, Italia
    • Antonio Masala, Il Liberalismo di Bruno Leoni, Rubbetino, Soveria Mannelli
    • Silvia Menocci, "L’antiformalismo di Bruno Leoni nei suoi rapporti con le correnti del realismo giuridico", Siena, DiGips
  • 2004,
    • Carlo Lottieri, "Bruno Leoni, La libertà del lavoro. Scritti su concorrenza, sciopero e serrata", Rubbettino : Soveria Mannelli
    • Emma Baglioni, "L’individuo e lo scambio. Teoria ed etica dell’ordine spontaneo nell’individualismo di Bruno Leoni", Napoli, ESI
  • 2005,
    • Mauro Barberis, "La teoria del diritto di Bruno Leoni", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Raimondo Cubeddu, "Conclusioni", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino, pp189-203
    • Alberto Febbrajo, "Diritto, economia e politica in Bruno Leoni", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Giogio Fedel, "Il problema del potere politico in Bruno Leoni e in Mario Stoppino", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Francesco Forte, "Il pensiero di Leoni sulle decisioni di voto dei rappresentati, degli azionisti e degli elettori e sulla rilevanza della probabilità nelle decisioni individuali e collettive", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Carlo Lottieri, "Bruno Leoni et "le droit de marché"", In: "Bruno Leoni, La liberté et le droit", Les Belles Lettres : Paris, pp7-21
    • Carlo Lottieri, "Bruno Leoni e l’ombra di Hayek. Libertà individuale, Common Law e Stato moderno", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Antonio Masala, "Bruno Leoni e l’Austroliberismo", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Stefania Mazzone, "Bruno Leoni tra Rule of Law e natural rights", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Pier Giuseppe Monateri, "Freedom and the Law nell’epoca della globalizzazione: dalla cittadinanza “politica” alla cittadinanza “sottile”, In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Pasquale Scaramozzino, "'Il Politico' di Leoni", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
    • Valerio Zanone, "Attualità e limiti del liberalismo di Bruno Leoni", In: Antonio Masala, dir., "La teoria politica di Bruno Leoni", Soveria Mannelli, Rubbettino
  • 2006,
    • Carlo Lottieri, Le ragioni del diritto. Libertà individuale e ordine giuridico nel pensiero di Bruno Leoni, Rubbettino : Soveria Manelli
    • Antonio Massala, « Liberté et droit dans la pensée de Bruno Leoni », In: Philippe Nemo et Jean Petitot, dir., Histoire du libéralisme en Europe, pp777-793
  • 2007, Carlo Lottieri, "Bruno Leoni a "trzní právo"", In: Bruno Leoni, Právo a svoboda, Liberálni Institut : Praha, pp283-290
  • 2008, Adriano Gianturco, “Bruno Leoni. La dimostrazione scientifica”, Quaderni di Scienza Politica, Vol 1, pp7-18
  • 2011, Adriano Gianturco, "La «teoria empirica» di Bruno Leoni. La centralità dell´approccio metodologico”, Biblioteca della libertá, Vol 200, pp1-27
  • 2013,
    • Carmelo Ferlito, "Bruno Leoni and the socialist economic calculation debate", Procesos de Mercado, Vol 10, n°1, pp37-64
    • A. Masala, "Il liberalismo di Bruno Leoni (Il pensiero dei padri costituenti, Volume 23)", Soveria Mannelli, Rubbettino

Voir aussi

Liens externes


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  1. Jesús Huerta de Soto, 2000, "La Escuela Austriaca. Mercado y Creatividad Empresarial"