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Les Échos

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Les Échos
Presse économique

directeur de publication
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Articles internes Autres articles sur Les Échos
pays France France
fréquence Quotidien
période depuis 1908
RSS 0153-4831
ISSN
web Site du journal

Les Échos est le quotidien de référence en France dans la presse économique et financière et occupe une place centrale et indéniable dans le paysage médiatique français. Son expertise inégalée en matière d'économie et d'affaires en fait une référence incontournable pour les acteurs économiques et les décideurs politiques. Fondé en 1908, le titre de presse s'est rapidement développé, sous la houlette de plusieurs entrepreneurs dont les frères Schreiber, Jacqueline et Nicolas Beytout. Il fait aujourd'hui partie du groupe LMVH de Bernard Arnault. Régulièrement arrêté puis repris, il n'a depuis « jamais cessé de se réinventer », pour choisir la formule de l'historien des entreprises, Tristan Gaston-Breton[1].

Historique des Échos

Le journal naît comme un bulletin d'information intitulé Les Échos de l'exportation le 2 avril 1908 (premier numéro), sous la direction de Robert Schreiber. La famille Schreiber est active dans l'importation de produits d'Europe centrale. Cette initiative audacieuse vise à répondre à la demande croissante d'informations économiques et financières fiables au sein de la société française mais cette motivation entrepreneuriale permet aussi de faire la promotion de l'activité première de la société.

Initialement installé dans le 10e arrondissement de Paris, rue des Petites-Écuries, il déménage rapidement rue Martel dans le même arrondissement. Le titre tire alors à quelques milliers d'exemplaires (1 000 pour son premier numéro). De 4 pages, il passe à 16 en 1910 (bi-mensuel), puis rapidement à 18. À travers ses colonnes, le journal exprime une position ferme en faveur de la défense des intérêts économiques et fiscaux, contribuant ainsi à façonner les débats de l'époque. Ainsi, il s'engage activement dans le débat public en menant une lutte acharnée contre ce qu'il considère comme une « inquisition fiscale » alors que le débat sur la création d'un impôt sur le revenu se fait plus pressant. La croissance rapide de ses ventes témoigne de l'attrait et de l'impact du journal dans le paysage médiatique français : dès 1913, le titre devient un hebdomadaire et tire à 5 000 exemplaires.

Les deux frères Robert Schreiber (à la technique et au commercial) et Émile Schreiber (à l'éditorial), façonnent le journal. Émile, sous le pseudonyme de Jean Riflard, assume la rédaction de la grande majorité des articles.

Si le journal s'arrête pendant la Première Guerre mondiale, il reprend rapidement ensuite. Les fondateurs, Émile et Robert Schreiber, relancent le journal en mai 1919 avec une vision claire de fournir des informations économiques et financières fiables aux lecteurs. A cette occasion, le journal opte pour un changement de nom pour devenir simplement Les Échos, illustration des ambitions grandissantes du journal, qui ne couvre plus uniquement les sujets d'exportations. Pour renforcer son contenu et sa capacité à fournir des informations approfondies, Les Échos recrutent Georges Tanny en tant que premier journaliste du journal. Cette embauche marque un tournant majeur dans l'histoire du journal, d'un titre écrit par ses deux propriétaires à un journal professionnel avec une équipe éditoriale complète.

Pendant l'entre-deux-guerres, Les Échos connaissent initialement une période prospère et bénéficie de la dynamique économique favorable de l'époque pour consolider sa place. En 1925, le journal se diversifie avec un nouveau supplément intitulé Les Échos des industries d'art, et lance de nouveaux services, juridiques ou dans la réservation d'hôtellerie d'affaires. L'activité publicitaire se développe fortement sous la houlette de Robert Schreiber. Le journal devient un quotidien dès 1928. La Grande Dépression le frappe cependant durement, et de nombreux projets ou éditions sont arrêtés pour se recentrer sur le quotidien. En 1937, Les Échos comptent 7 000 abonnés qui reçoivent quotidiennement le journal.

La Seconde Guerre mondiale frappe à nouveau le journal, qui s'arrête de 1940 à 1944 après avoir été sabordé par les frères Schreiber qui le possèdent encore et craignent, à juste titre, que leurs origines juives ne les mettent en danger. Le journal est une fois de plus relancé en 1944,

Une société longuement familiale

Journal porté par les frères Schreiber, Les Échos s'élargissent rapidement à la famille Schreiber ; les enfants de Robert et d’Émile prennent part à l'activité du journal en rejoignant la société dans les années 1930. Cette nouvelle génération de la famille Schreiber, connue sous le nom de Servan-Schreiber depuis qu’Émile a ajouté ce pseudonyme à son nom en 1952, joue un rôle actif au sein de l'entreprise. Marie-Claire et Jean-Claude, les enfants de Robert Schreiber, contribuent activement au développement du journal. En 1948, le journal atteint les 30.000 exemplaires vendus chaque jour.

En 1953, Jean-Jacques Servan-Schreiber, connu sous le diminutif de JJSS, introduit une nouvelle initiative au sein des Échos en lançant un nouveau périodique axé sur la politique : L'Express. Ce nouveau média bénéficie de la collaboration de Françoise Giroud, qui prend en charge le contenu éditorial, et de son cousin Jean-Claude, qui supervise l'administration de l'hebdomadaire. Dès 1955, Les Échos et L'Express décident de se séparer de manière amicale, alors que Les Échos n'ont plus les moyens de financer l'aventure L'Express. Les deux publications suivent des orientations éditoriales distinctes et prennent des directions différentes, l'un plus économique, l'autre nettement plus politique.

La culture d'entreprise familiale reste longtemps présente, avec la présence et la participation active des membres de la famille fondatrice dans la gestion et la direction du journal. Au fur et à mesure que les générations se succèdent, de nouvelles idées et perspectives s'ajoutent à la tradition établie, favorisant ainsi une évolution et une adaptation constantes. Cette culture familiale renforce l'engagement envers les valeurs fondamentales du journal et contribue à maintenir une continuité dans la vision éditoriale et le professionnalisme. Cette continuité est favorisée aussi par une grande continuité de la direction, autour d'un Jacques Rozner par exemple.

À la fin des années 1950, Robert Schreiber quitte ses activités opérationnelles dans la société. Cela laisse Émile Schreiber, son frère et cofondateur du journal, dans la position de président du conseil d'administration, tandis que Jean-Claude Servan-Schreiber, fils de Robert, occupe le poste de directeur général. Cette transition marque un face-à-face entre Émile et Jean-Claude, représentant deux générations de la famille Schreiber. Émile, en tant que président du conseil d'administration, conserve une position de leadership et d'influence au sein de l'entreprise, tandis que Jean-Claude, en tant que directeur général, est responsable de la gestion opérationnelle et stratégique du journal.

Cette période de transition peut être considérée comme un moment clé dans la continuité de l'entreprise familiale et dans son adaptation. Émile et Jean-Claude apportent leurs perspectives et leurs compétences complémentaires pour guider Les Échos vers de nouveaux horizons mais une brèche s'est créée entre les deux parties familiales. En octobre 1963, les actionnaires majoritaires se retrouvent dans l'obligation de vendre le journal. Leur partage égal du capital, qui garantissait une parité entre les deux branches familiales et empêchait l'une de prendre l'avantage sur l'autre, ont produit un effet inverse où les dissension éditoriales les poussent à la vente par impossibilité d'un accord. La vente marque un tournant dans l'histoire de Les Échos et la fin de la gestion directe par la famille Schreiber.

L'ère Beytout : essor commercial et innovation éditoriale

Le journal est repris par Pierre et Jacqueline Beytout en octobre 1963. Le couple inaugure une nouvelle phase de développement. Pierre Beytout, ancien dirigeant de l'entreprise textile des Filatures de Betschdorf, devient le président du journal, tandis que Jacqueline Beytout joue un rôle essentiel dans l'histoire du journal en tant que directrice de la rédaction. Sous la direction des Beytout, Les Échos connaissent une période d'essor commercial et d'innovation éditoriale.

En tant que président des laboratoires Roussel, Pierre Beytout apporte son expertise en gestion d'entreprise et met en œuvre des stratégies visant à renforcer la position du journal. Soutenu par Jacqueline Beytout à la direction de la rédaction, Pierre Beytout parvient à consolider la réputation des Échos en tant qu'acteur majeur de l'information économique et financière en France. Grâce à leur vision stratégique et à leur engagement envers l'innovation, le journal connaît une augmentation des ventes et élargit son lectorat.

Pierre Beytout joue un rôle clé dans le développement commercial du journal, en mettant en place des initiatives pour attirer de nouveaux lecteurs tout en maintenant une exigence de qualité éditoriale. Cette période marque un tournant significatif dans l'histoire du journal, où l'impulsion de Pierre Beytout et son souci de l'innovation ont permis de renforcer sa position sur le marché de l'information économique. Grâce à sa présidence, Les Échos continue de prospérer et de se positionner comme une référence incontournable pour les acteurs économiques et les décideurs, le journal de référence de la presse écoomique sur le modèle d'un Wall Street Journal aux États-Unis, ou d'un Financial Times au Royaume-Uni. De nouveaux suppléments sont aussi introduits pour couvrir divers domaines économiques et financiers, offrant ainsi une perspective plus large et approfondie de l'actualité. Cette diversification de l'offre a permis au journal de toucher de nouveaux publics et d'élargir son lectorat.

Jacqueline Beytout, en tant que directrice de la rédaction, incarnait pleinement les valeurs et les convictions du journal. Sous le pseudonyme de Favilla à partir du 12 juin 1974[2], elle exprimait de manière franche et sans compromis la vision réformatrice et européenne des « Échos ». Dans ses éditoriaux percutants, elle défend des principes « pro-business » et se fait l'avocate de l'économie de marché.

Le 29 octobre 1963 marque un tournant dans l'histoire des Échos avec la reprise de la moitié du capital du journal par Pierre et Jacqueline Beytout. Cette transaction concerne spécifiquement la part détenue par Emile Schreiber, l'un des membres fondateurs du journal. Dans les années qui suivent, le reste de la famille représenté par Robert Servan-Schreiber, cède également progressivement leurs actions, complétant ainsi la reprise totale du capital par les Beytout entre 1965 et 1970.

Au cours de la période allant de 1963 à 1988, les ventes des Échos ont connu une croissance spectaculaire, passant de 43 000 exemplaires à plus de 96 700 exemplaires. Ce succès commercial remarquable est attribué en grande partie à la vision et à la stratégie de Jacqueline et Pierre Beytout, tandis que la popularité nouvelle de la bourse pour les Français aident à populariser ses sujets, et à élargir l'audience des Échos, qui dépasse les 100.000 exemplaires dès 1989.

En octobre 1986, Nicolas Beytout, le petit-fils de Pierre Beytout, est nommé rédacteur en chef du journal, marquant ainsi une nouvelle génération de leadership au sein de l'entreprise familiale. Sa nomination est rapidement suivie par sa promotion au poste de directeur de la rédaction. Il renouvelle le rédaction, tout en conservant l'engagement envers l'excellence journalistique et la ligne éditoriale distinctive des Échos. Sous sa direction, le journal continue d'évoluer et de s'adapter aux nouveaux défis et aux opportunités offertes par les médias et les avancées technologiques. La société reste fortement familiale. Mais si Nicolas Beytout incarne la quatrième génération de la famille Beytout impliquée dans la direction du journal, Jacqueline Beytout s'inquiète sur le devenir du journal après sa mort et organise la suite en cédant le titre de presse au Groupe Pearson en 1988,

Pearson (1988 - 2007)

L'arrivée du groupe britannique se fait dans la douleur, le pouvoir politique en place (gouvernement Balladur) jouant de nationalisme économique pour pousser un acteur français, sans succès. Pearson,conglomérat britannique spécialisé dans l'édition et les médias, était déjà reconnu pour être le propriétaire du célèbre journal économique international Financial Times ainsi que de la maison d'édition Penguin Books. En tant que géant de l'édition, Pearson apporte son expertise et permet une accélération du développement des Échos, qui gagnent une stature internationale.

Le groupe prend le virage du numérique, avec un site internet, puis une application. Le titre continue aussi à développer de nouvelles éditions, dont Enjeux-Les Echos et des éditions spécialisées finance.

Acquisition par LVMH (2007 - )

Le 5 novembre 2007, Pearson annonce la vente titre au groupe LVMH de Bernard Arnault pour 240 millions d'euros. C'est le début d'une nouvelle période pour le journal, avec une assise financière plus large. Le titre de presse conserve son indépendance éditoriale, même si le licenciement de Nicolas Barré en mars 2023 suscite des inquiétudes sur une implication possible directe de Bernard Arnault.Au quotidien « Les Echos », l’éviction de Nicolas Barré de la direction de la rédaction soulève l’incompréhension]</ref>.

Les Échos aujourd'hui

Depuis plus d'un siècle, le journal s'est imposé comme un acteur incontournable de l'information économique et financière en France. Quotidien de référence, il offre une couverture exhaustive des actualités nationales et internationales liées aux affaires, à l'économie, à la finance et aux entreprises. Le journal a acquis une solide réputation en tant que source d'informations fiables, précises et pertinentes dans le domaine économique. Son lectorat se compose principalement de professionnels, de décideurs du monde des affaires et d'investisseurs qui souhaitent rester informés des derniers développements économiques.

« Institution » de l'information économique, Les Échos jouent un rôle clé dans la diffusion de l'information financière, l'analyse approfondie des marchés et des tendances économiques, ainsi que la mise en lumière des réussites entrepreneuriales et des défis auxquels font face les entreprises. La qualité de son journalisme d'investigation, sa rigueur éditoriale et sa capacité à fournir des analyses éclairées sont reconnus.

Il tire à environ 140 000 exemplaires payants chaque jour[3] et a une équipe d'environ 180 journalistes.

Une ligne éditoriale pro-business, parfois libérale

La liberté du commerce devient rapidement un cheval de bataille des Échos à ses débuts ; le journal a pris régulièrement position en faveur de cette valeur fondamentale et s'est engagé à défendre les intérêts des entreprises et du commerce dans son ensemble. À travers ses articles et ses prises de position éditoriales, Les Échos ont milité en faveur de la liberté d'entreprendre et Le journal a joué un rôle actif dans la promotion d'un environnement économique favorable aux affaires, en mettant en lumière les obstacles bureaucratiques, les réglementations excessives et les politiques économiques restrictives qui entravaient le développement du commerce. Aux débuts du journal, Robert et Émile Schreiber exprimaient avec véhémence leur critique envers l'arriération du pays, le poids étouffant de la bureaucratie et la tendance de l'État à s'immiscer dans tous les domaines, avec des mots forts pour dénoncer ces problèmes et plaider en faveur d'une plus grande liberté économique. Ils considéraient que l'excès de réglementation et d'intervention étatique entravait le développement du commerce et de l'industrie, limitant ainsi les opportunités économiques et l'innovation. Dans leurs articles, ils dénonçaient les rigidités administratives, les contraintes fiscales et les lourdeurs bureaucratiques qui entravaient la croissance économique.

Mais c'est avant tout dans la présentation factuelle de la vie économique que le journal se développe : Robert Schreiber expliquait que les dirigeants d'entreprise apprécient d'être visités et que l'on s'intéresse à leur réalité. Selon lui, ces rencontres permettent de découvrir de nouveaux sujets d'articles et d'approfondir la compréhension des enjeux auxquels font face les entreprises. En entretenant des contacts étroits avec les chefs d'entreprise, le journal, Les Échos, cherchaient à se tenir au courant des défis, des réussites et des préoccupations du monde des affaires. Cette approche proactive permettait au journal de proposer des articles pertinents et informatifs, en phase avec les préoccupations des acteurs économiques. En donnant la parole aux dirigeants d'entreprise et en les mettant en avant dans ses articles, le journal renforçait son rôle de porte-voix de la communauté des affaires et contribuait à favoriser le dialogue entre les acteurs économiques et les médias.

De longue date, le journal fait même le choix assumé de peu parler de politique et de très rarement prendre parti sur des sujets politiques, généralement dans son éditorial ou des avis extérieurs dans ses pages opinion. Il aborde « rarement les questions politiques, excepté lorsqu'elles mettent en cause la liberté du commerce ou les finances de ses lecteurs » comme le formule l'historien Patrick Eveno[4]

Personnalités et auteurs associés aux Échos

Concurrence

Nicolas Beytout, qui quitte Les Échos en 2011, a lancé en 2013 un concurrent partiel L'Opinion, sur une ligne éditoriale un peu plus libérale que les Echos mais là encore extrêmement modéré.

La Tribune, longtemps principal concurrent des Échos, a disparu en format papier.

Erreur courante : le libéralisme et la défense des entreprises, c'est la même chose

Si la ligne éditoriale des Échos a régulièrement des tendances libérales, il serait faux de voir un alignement parfait entre défende des entreprises et idées libérales. Contrairement à ce lieu commun, le libéralisme est hautement critique envers le Big Business et toutes les variances de capitalisme de connivence qui peuvent en découler. La frontière entre la sphère publique et la grande entreprise privée devient totalement perméable, ce qui parachève l'« économie mixte » ou le « capitalisme d'État ». Certains proposent le terme plus adéquat de « socialisme de connivence », mais celui-ci ne s'est pas imposé.

L'élu libertarien américain Ron Paul déclarait ainsi en novembre 2011, avec des mots qui fonctionneraient bien en France également :

« Il y a beaucoup de capitalisme de connivence dans ce pays, des gens qui bénéficient de contrats avec le gouvernement, ou qui sont renfloués par la FED. Ils ne méritent pas de compassion, ils méritent de se voir supprimer tous leurs bénéfices. Il ne faut pas confondre cela avec le vrai capitalisme, quand quelqu'un gagne de l'argent, produit quelque chose. »
    — Ron Paul, Michigan GOP Oakland University Debate

Les Échos sont une bonne illustration de ce rapport ambigu, prônant parfois des mesures libérales, parfois au contraire des mesures antilibérales, tant qu'elles avantagent les entreprises. Loin de plaider pour moins de réglementation publique sur de nombreux sujets (comme le font les libéraux), le journal plaide souvent pour des réglementations qui défendent les intérêts des entreprises.

Notes et références

  1. Tristan Gaston-Breton, "Un média qui n'a cessé de se réinventer", Les Échos, publié sur le site les Échos.fr le 12 octobre 2018, mis à jour le 6 août 2019 et consulté le 13 juin 2023
  2. Favilla : l'éditorial maison
  3. ACPM
  4. Patrick Eveno, La presse quotidienne nationale. Fin de partie ou renouveau ?, Vuibert, 2008, p. 92


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