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Augustin Landier
Augustin Landier | |||||
Économiste | |||||
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Dates | |||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | France | ||||
Articles internes | Autres articles sur Augustin Landier | ||||
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Interwikis sur Augustin Landier | |||||
Augustin Landier est un économiste français. Depuis 2009, il enseigne à la Toulouse School of Economics, centre reconnu au niveau international.
Présentation
Augustin Landier est normalien en mathématiques et a obtenu un doctorat en économie au MIT en 2002. Il a également un master en philosophie et un master en économie.
Après son doctorat, il a été professeur associé de finance à l'université de Chicago et professeur de finance à la New York University. Il a également travaillé comme resident scholar pour le FMI. Depuis septembre 2009, il enseigne à l'école d'économie de Toulouse (Toulouse School of Economics) dirigée par Jean Tirole.
En plus de ses travaux académiques, il écrit de nombreuses tribunes dans la presse généraliste française avec David Thesmar et a co-écrit avec ce dernier Le grand méchant marché : décryptage d'un fantasme français.
Travaux
Marché du travail en France
Il publie en 2002 avec Olivier Blanchard dans l'Economic Journal un article intitulé « The Perverse Effects of Partial Labor Market Reform: Fixed Duration Contracts in France» [1]. Ils y analysent les réformes superficielles du marché du travail en France qui font reposer sur les contrats à durée déterminée l'essentiel du besoin de flexibilité de l'économie. Ils y montrent que ce genre de demi-réformes est le pire qui puisse être fait, augmentant le coût de l'emploi et l'instabilité des emplois pour les salariés. Les seules réformes qui puissent améliorer la situation du marché du travail pour tous en France consistent à mener une réforme en profondeur, fondée sur une plus grande flexibilité pour tous. Ce serait la solution la meilleure, et pour l'emploi et pour le niveau de vie de tous.
Rémunération des dirigeants
Il publie en 2008 avec Xavier Gabaix dans le Quarterly Journal of Economics une étude sur l'évolution de la rémunération des dirigeants d'entreprise entre 1980 et 2003. Les deux auteurs y soulignent que cette évolution à la hausse (+500 % aux États-Unis est du à la multiplication par le même facteur de la taille des grandes entreprises américaines sur la même période. Un chef d'entreprise très légèrement plus talentueux qu'un autre pourra légitiment toucher beaucoup plus car l'effet multiplicateur de la taille de l'entreprise sur la richesse créée sera énorme[2].
Le grand méchant marché
Il publie avec David Thesmar Le Grand méchant marché en 2007. Dans cet ouvrage, ils s'intéressent aux racines de l'antilibéralisme français contemporain, en passant par deux étapes : tout d'abord une revalorisation de ce que ses détracteurs nomment capitalisme financier, qui est, à rebours des idées reçues altermondialistes, un accélérateur de croissance et de prospérité. Se fondant sur des études récentes, ils montrent que la finance soutient l'emploi et l'économie en général.
Dans un second temps, ils s'intéressent au courant libéral français depuis les débuts de la révolution industrielle, et s'attachent en particulier à montrer que rien ne prédispose la société française à l'antilibéralisme. Selon les auteurs, l'antilibéralisme contemporain tire en fait sa source dans les Trente Glorieuses, période de forte croissance, associée faussement au dirigisme et qui tient plus de la récupération d'un retard accumulé. À l'inverse, ils mettent en avant les progrès effectués vers une économie libre enregistrés grâce à Jacques Rueff ou à la construction d'un marché européen.
Si le libéralisme est si mal accepté aujourd'hui en France, c'est d'une part à cause de cette association erronée entre croissance et dirigisme. Mais c'est aussi car la France est au milieu du gué : le refus des fonds de pension et l'inachèvement d'un certain nombre de réformes ont transformé l'économie française en un « capitalisme sans capitalistes ». L'économie appartient de plus en plus à des étrangers, transformant les Français en rentiers hostiles à l'initiative. Dès lors, « pour rendre au capitalisme sa légitimité, il faut faire des Français les acteurs à part entière d'un capitalisme financier dont ils doivent être les premiers bénéficiaires. »[3]
Le livre a reçu un bon accueil lors de sa parution et a connu une nouvelle édition dans la collection Champs dès l'année suivante.
Notes et références
- ↑ Augustin Landier et Olivier Blanchard, "The Perverse Effects of Partial Labor Market Reform: Fixed Duration Contracts in France", Economic Journal, [lire en ligne]
- ↑ "Why Has CEO Pay Increased So Much?", Xavier Gabaix et Augustin Landier, Quaterly Journal of Economics, vol. 123(1), 2008, p. 49-100.
- ↑ Le Grand méchant marché, 4e de couverture
Principales publications
- 2002, "The Perverse Effects of Partial Labor Market Reform: Fixed Duration Contracts in France?", Economic Journal, avec Olivier Blanchard
- 2007, Le Grand méchant marché, Flammarion, avec David Thesmar, ISBN 9782082105934
- 2008,
- "Why has CEO Pay Increased so Much?" , Quarterly Journal of Economics, vol. 123(1), p. 49-100, avec Xavier Gabaix
- Investing for Change: Profit from Responsible Investment, Oxford University Press, avec Vinay B. Nair, ISBN 0195370147
- 2009, "The Economics of Bank Restructuring: Understanding the Options", IMF Staff Position Note, avec Kenichi Ueda, [lire en ligne]
Voir aussi
Liens externes
- (en)Page personnelle sur le site de NYU
- (en) [pdf]Why Has CEO Pay Increased So Much?, article d'Augustin Landier et Xavier Gabaix
- (fr)Articles sur Telos
- (fr)Articles d'Augustin Landier sur le site des Echos
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