Impôt sur le revenu

L'impôt sur le revenu, souvent abrégé en IR, est un impôt direct portant, dans sa définition habituelle, sur le revenus des individus (personnes physiques). On en parle rarement à propos des entreprises, mais le terme est trompeur car l'impôt sur les sociétés est calculé sur la base du profit et non du chiffre d'affaires.

Historique de l'impôt sur le revenu en France

L’impôt sur le revenu (impôt sur le revenu des personnes physiques ou IRPP de son nom complet), n'est apparu en France qu'en 1914, sur fond de grandes controverses. C'est la Première Guerre mondiale qui menaçait, et ses dépenses massives qui ont facilité son apparition.

C'est l'impôt le plus identifié par les contribuables français, mais il est loin d'être le plus gros contributeur aux ressources financières de l’État. En l’occurrence, c'est la taxe sur la valeur ajoutée ou TVA. L'impôt sur le revenu en France est un impôt hautement inégalitaire, payé par moins d'un contribuable sur deux. Seuls 45 % des foyers fiscaux (18 sur 40 millions) paient l'impôt sur le revenu en 2023.

Critiques de l'impôt sur le revenu

L'impôt sur le revenu, impôt le plus identifié par tous, ne dispose pourtant que d'une assiette fiscale très limitée (cf. supra). Cette situation est malsaine à plusieurs titres :

• on nourrit le mythe que la dépense publique est gratuite, que ce sont les autres qui paient, voire que « c'est gratuit, c'est l’État qui paie » pour paraphraser François Hollande
• il est dans l'intérêt de moins d'un français sur deux de conserver les impôts au niveau le plus faible possible, nourrissant une situation de lutte des classes plutôt que de coopération

Cet impôt est rapidement punitif, puisqu'il peut s'élever à 45 % et à une contribution exceptionnelle de 4 % sur les hauts revenus, en plus des charges sociales payées par l'employeur et le salarié. Toutes charges et taxes comprises, moins d'un tiers de ce que l'employeur paye finit dans la poche d'un salarié payé à deux fois le SMIC. Et ce sans prendre en compte les 20 % qui seront pris sur chaque euro dépensé ensuite via la taxe sur la valeur ajoutée.

Les libéraux classiques préfèrent généralement un impôt à l'assiette fiscale la plus large (c'est-à-dire payé par le plus grand nombre), avec un taux aussi uniforme que possible (voir flat tax) par souci de justice et de ne pas décourager l'initiative individuelle et la prise de risque, qui sont de fait punis par la fiscalité française hautement progressive.

Citations

• « Un contribuable, c'est quelqu'un qui travaille pour l'État, mais qui n'a jamais eu besoin de passer un concours. » (Ronald Reagan)
• « Grâce à la bureaucratie et au socialisme, il n’y aura bientôt que deux partis en France : ceux qui vivent de l’impôt et ceux qui en meurent. » (Achille Tournier)

Voir aussi

• Défiscalisation
• Flat tax
• Impôt

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