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Histoire du business

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L'histoire du business est une discipline qui a émergé à partir de l'histoire économique en se frayant un chemin entre les deux disciplines majeures que sont l'histoire et la science économique, et en tentant d'emprunter une méthodologie assez sinueuse jusqu'à nos jours. L'étude contemporaine de l'histoire du business est encore dans une phase d'adolescence car il lui manque une certaine stature épistémologique incontestable et une position non équivoque.

L'expression de "business history" peut évoquer l'histoire de l'entreprise ou de la société (corporate), dans un cadre juridique général, ou la trajectoire d'une entreprise en particulier. Le monde des affaires risque d'insuffler dans les esprits l'image des hautes strates du management en évinçant l'histoire du simple entrepreneur. Quelquefois, en fonction du contexte utilisé, l'histoire du business est assimilée à l'histoire du commerce pour une économie entière ou au parcours commercial d'une entreprise spécifique. Sur le plan de la gestion ou de l'audit, le "business history" est reliée aux antécédents comptables de l'entreprise. La relation étroite qu'entretiennent l'histoire du business et l'histoire économique en font maladroitement trop souvent des substituts confus et entremêlés dans les esprits.

Le terme business en français est un anglicisme dont la traduction pure en français est loin d'être claire. Le terme dans un premier sens signifie "affaires", c'est-à-dire des activités qui sont liées aux affaires commerciales et financières dans le but de générer des profits. Or, le terme d'affaire a la connotation péjorative dans le langage courant d'une situation compliquée ou délictueuse. D'où l'expression, "être pris dans les affaires". Par contre, le terme de business est de plus en plus employé dans les notions de "Business plan" (plan d'affaires), de "Business model" (modèle de développement commercial) ou de "Business angel" ("ange d'affaires" ou "investisseur providentiel"). Le syntagme de "business history" n'a donc pas d'équivalent propre en français et il mérite d'être conservé ainsi.

Les fondations de l'enseignement de l'histoire du business

Wallace B. Donham, banquier, ayant eu une formation universitaire en droit, fonda la "Business Historical Society". Il fut doyen de la Harvard University Business School de 1919 à 1942 et il mit au point un nouveau plan pour l'éducation commerciale à l'Université de Harvard. Tout en évaluant le programme en cours, il estima qu'il existait un manque de situations réelles intégrées dans le programme d'études économique. Il trouva nécessaire d'établir un programme présentant des exemples de cas d'affaires de la vie réelle de l'entreprise. Contrairement au Droit, les professionnels du monde des affaires étaient très peu qualifiés dans les domaines de l'éthique et de l'entreprise. L'éducation du monde des entreprises avait besoin d'une vision plus large et plus précise. Wallace B. Donham estimait que seul un aperçu des relations commerciales antérieures pouvait donner aux étudiants en commerce une idée de la manière d'opérer avec succès dans le domaine des affaires. L'histoire du business devait également se concentrer sur les changements et les erreurs commises dans les entreprises, et ce qui a été fait pour corriger ces erreurs et comment mettre en œuvre ces changements.

Wallace B. Donham demanda à Norman S. B. Gras, un historien économique, de diriger la nouvelle discipline de l'histoire du business. Bien que n'ayant pas une expérience professionnelle du management, Norman S. B. Gras révéla sa forte motivation à devenir un entrepreneur et innovateur intellectuel pour occuper son nouveau poste. Il est finalement devenu une autorité dans l'histoire du monde des affaires durant la première moitié du vingtième siècle. En 1925, l'expression de son enthousiasme aboutit à la fondation de la Business Historical Society, une fondation co-créée avec Wallace B. Donham. Norman S. B. Gras fut accompagné par d'autres théoriciens de l'histoire du monde des affaires : Edward Edleman, Kenneth W. Porter, Charles W. Moore, J. Owen Stalson, Charles Sterling Popple et George Gibb. En 1928, Norman Gras compléta son objectif d'apporter sa touche à l'histoire du business à la conscience de la communauté universitaire, avec la publication du "Journal of Economic and Business History", concurrent du "Bulletin of the Business Historical Society" qui a pris le nom ensuite de "Business History Review". Les sujets abordés spécifiquement de ces revues pionnières de l'histoire du business, reposèrent sur le développement des méthodes administratives dans l'entreprise, sur la croissance du marketing et de l'impact des banques d'investissement dans les entreprises, les histoires et les biographies d'hommes d'affaires éminents, de leurs familles et de leurs entreprises, ainsi que les rôles du management et de la main-d'œuvre dans l'industrie.

Alfred Chandler, également professeur à l'Université Harvard, a analysé en profondeur l'histoire du business. Il a attiré l'attention sur le monde des affaires, dans son ouvrage, "Stratégie et structure". Il regarda les quatre grandes sociétés multidivisions qui furent influentes au début de l'ère industrielle aux Etats-Unis : Dupont, General Motors, Sears et Roebuck et Standard Oil Company of New Jersey. Ces entreprise industrielles constituaient le noyau dur des grandes compagnies américaines au XXe siècle. En comparant les quatre stratégies de ces sociétés, Alfred Chandler apporta de nouvelles idées à la communauté des historiens du business. Il fournit l'idée que la structure suit la stratégie, quelque chose que tous les principaux auteurs en organisation ont intégré dans leur propre travail. En 1970, Alfred Chandler écrit : "The Visible Hand: The Managerial Revolution in American Business History". Ce travail a porté sur deux facettes de l'histoire du business américain, la période avant 1850 et celle après 1850. Son message global est que le domaine d'étude de l'histoire du business n'est pas le résultat de l'évolution des systèmes de management mais principalement l'étude de l'émergence de ces systèmes. Alfred Chandler permis également de faire le lien entre l'histoire du business et l'histoire technologique, sous l'angle d'observation de l'effet de la technologie sur les entreprises[1]. Avant lui, les études historiques portaient principalement sur des études isolées des différents modes de production et sur les innovations. Alfred Chandler souligna les dangers de laisser les entreprises intégrer la technologie dans des structures précédemment existantes sans réfléchir préalablement à la bonne orientation de l'entreprise, c'est-à-dire à sa stratégie.

Critique de l'enseignement du management sous le modèle de la Havard Business school

L'objectif de la Havard Business school était donc de contourner les nombreuses années d'expérience nécessaires pour acquérir cette connaissance du management. Cette conception de la transmission de la connaissance tacite est un débat qui est encore entretenu de nos jours et dont l'école autrichienne est fortement perplexe, si ce n'est imperméablement convaincue. Pour les tenants de la théorie de la firme, c'est en raison de leurs grandes expériences et de la connaissance tacite, que les managers sont très fortement payés. S'il suffisait de remplacer des années d'expérience par une connaissance transmise via quelques jours passés sur les bancs de l'école, tous les salaires des managers seraient égaux, ce qu'ils ne sont pas en raison même de l'impossibilité de rendre facilement explicite une connaissance tacite.

Un autre point de critique, vient de Henry Mintzberg[2], qui ne repose pas tant sur la méthode pédagogique de la Harvard Business School et de son modèle d'apprentissage sous-jacent, mais surtout sur les problèmes pratiques qu'elle crée pour les étudiants et, plus tard, pour les managers d'entreprise. Il leur est inculqué implicitement que les faits et les données seront toujours disponibles dans la vie réelle telle qu'elles sont fournies dans un dossier d'étude de cas de 20 à 30 pages. Bien que poussés dans leurs limites intellectuelles, les managers sont préparés dans une relative zone de confort scolaire. Dans la vie réelle, les faits et les données doivent être collectés dans le cadre d'un long processus extrêmement minutieux et difficile, pour lequel les étudiants et, par la suite, les managers ne sont pas idéalement préparés et formés. L'approche de l'école autrichienne vient conforter cette critique en précisant qu'il n'est pas possible d'obtenir toutes les données dispersées dans l'économie mondiale. Les principales décisions stratégiques de l'entrepreneur s'effectuent dans l'inconfort de l'incertitude car personne ne lui fournira le dossier de 30 pages contenant touts les informations afin d'établir parfaitement son jugement entrepreneurial.

L'histoire du business sous l'angle des auteurs libéraux

John Chamberlain[3] a observé les inventeurs, les entrepreneurs, les audacieux qui furent les véritables héros du mode de vie américain en traçant le cours de l'histoire du commerce et de l'industrie grâce à des innovations technologiques et en favorisant l'augmentation du niveau de vie de la population. Il décrit le processus par lequel de simples découvertes prolifèrent dans des sociétés complexes. John Chamberlain a remis en cause l'appréciation péjorative des soi-disant "barons voleurs", qu'il rétablit dans des rôles positifs avec une meilleure perspective, en expliquant dans quel sens leur savoir-faire fut lié au prestige et à l'influence des États-Unis dans le monde entier.

Alors que l'approche de l'histoire du business a conduit à de nombreuses attaques destructrices du capitalisme (par exemple, celle de John Kenneth Galbraith[4]), les défenseurs de la liberté d'entreprendre tentent de rétablir un équilibre en faveur des hommes et des femmes qui construisent jour après jour l'histoire du business. Une particularité intellectuelle des auteurs libéraux est de montrer comment les médias ont parfois un impact négatif et déviant sur l'évolution du business. Edith Efron, journaliste, ancienne étudiante de John Chamberlain, à l'université de Columbia a produit plusieurs textes qui montrent que l'histoire du business se heurte à un mur d'incompréhension de la part du public avec des idées véhiculées par des médias hostiles au monde des affaires. On peut s'attendre, affirme-t-elle, à ce que les journalistes en général, et les journalistes de la télévision en particulier, soient énormément antagonistes aux hommes d'affaires et qu'ils se comportent de manière à éviter activement l'aspect commercial du reportage, soit en ne le diffusant par sur les ondes, soit en tâchant par toutes les formes, que l'histoire ne soit pas favorable aux intérêts commerciaux de l'entreprise[5].

Dans un certain sens, les auteurs libéraux tentent un appel à une nouvelle génération de critiques plus raisonnables et empreintes de modérations. En fait, John Kenneth Galbraith ignora totalement l'ensemble des recherches révisionnistes de l'histoire commerciale et entrepreneuriale menées par des chercheurs de premier plan (Arthur Cole, Thomas Cochran, Starhl W. Edmunds[6], Burton Folsom[7], Jonathan Hughes[8], Harold Livesay, William Miller), qui, sans se livrer à une version apologétique des hommes d'affaires, sont parvenus à rendre une évaluation beaucoup plus objective, bien informée et sophistiquée du rôle et des contributions de ces entrepreneurs à l'économie et à la société (principalement aux Etats-Unis).

Quel est l'objet d'étude de l'histoire du business ?

L'histoire du business a subi l'influence d'Alfred Chandler, de l'Institutionnalisme américain (Thorstein Veblen) et de la Havard Business School (Wallace B. Donham, Norman S. B. Gras, Henrietta Larson[9]). Ces théoriciens et praticiens de l'entreprise ont joué un rôle essentiel dans la définition du rôle de l'histoire du business comme d'une discipline distincte de l'histoire économique, tout en incluant des aspects de l'histoire de l'entreprise et de l'histoire technologique. Pour Norman Gras, la discipline de l'histoire économique portait le défaut d'éluder l'administration des organisations, d'éviter la connaissance du processus de la décision et finalement d'oublier l'homme d'affaires individuel. Le travail des historiens des entreprises entraîne une nouvelle orientation sur les archives des entreprises, ce qui les encourage à garder de meilleurs enregistrements de leurs activités.

L'histoire du business a donc développé une recherche centrée sur l'entreprise en enquêtant, en analysant et en comprenant plus profondément l'histoire de ce qui s'est passé dans le business au fil du temps. Une autre voie, de l'histoire du business, à l'inverse, fut d'ignorer l'entreprise et l'histoire du business et elle s'est donc penchée sur l'étude des contextes externes à l'entreprise : le social, le politique, la culture, l'environnement.

Une leçon à retenir de l'histoire du business, c'est qu'elle ne peut pas être seulement axée sur le fonctionnement interne du monde des affaires. La réaction des entreprises aux changements sociaux a une influence directe sur le résultat de nombreuses décisions et des événements commerciaux. C'est cette relation entre l'entreprise individuelle et la société dans laquelle elle se situe qui donne, à l'histoire du business, un lien direct et important avec les changements sociétaux. Le développement économique est un sujet qui doit être abordé dans l'histoire des entreprises. Bien que le domaine de l'histoire économique soit assez vaste, l'histoire du business ne peut pas être discutée sans regarder aussi le caractère de l'économie dans la même période de temps d'analyse.

Finalement, le travail des historiens des entreprises est d'évaluer et d'intégrer les éléments complexes de l'évolution du business à savoir d'intégrer pleinement le fonctionnement interne de l'administration des entreprises avec les changements sociaux et du développement économique. Pour comprendre comment fonctionne l'administration des entreprises, il faut d'abord comprendre clairement l'histoire économique et la façon dont elle converge ou diverge de l'histoire commerciale. L'objet d'étude de l'historien du business est d'élargir la "synthèse de Chandler" en allant au-delà de l'analyse de la structure organisationnelle de l'entreprise (corporate). Il est très important de regarder au-delà des intentions managériales et d'analyser les pressions de sélection qui façonnent et qui contraignent la prise de décision dans la gestion des entrepreneurs. Norman Gras présentait le capitalisme comme un facteur majeur dans la compréhension de l'histoire du business. Mais, de nombreux historiens du business traitent toujours les entreprises comme s'il s'agissait d'une "boîte noire" avec des hypothèses implicites de cupidité capitaliste (la maximisation des profits). Les historiens des entreprises ont l'obligation d'aider à comprendre la dynamique et la complexité de la prise de décision interne de l'entreprise, y compris les contraintes et les pressions exercées par les décideurs dans leur gestion.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Dans ce champ d'étude historique reliant la technologie et l'entreprise, David Landes a écrit "Prométhée détaché de ses liens : le changement technologique et le développement industriel en Europe occidentale de 1750 à nos jours". Ce livre constitue la première tentative de synthèse de l'histoire du business et de l'histoire technologique. Reese V. Jenkins a présenté ses recherches sur les changements technologiques qui se sont produits dans l'industrie photographique, ce qui représente un exemple de l'histoire du business basée sur la technologie :"Images et entreprise : la technologie et l'industrie photographique américaine, de 1839 à 1925".
  2. Henry Mintzberg, B. Ahlstrand, J. Lampel, 1998, "Strategy Safari: A Guided Tour through the Wilds of Strategic Management", Free Press
  3. The enterprising americans
  4. Pour une critique des critiques du capitalisme de John Kenneth Galbraith, voir Chris R. Tame, 1985, "An Economic Misinterpretation of History: A Critique of Galbraith's Account of American Capitalism", The Journal of Social, Political, and Economic Studies, Vol 10, n°3, Fall
  5. Edith Efron, 1975, "The Free Mind & The Free Market", Reason, August, pp24-31 (conférence tenue à l'université Pepperdine pour le séminaire Business-Education-Media à Malibu, en Californie).
  6. 1984, "The evolution of the free enterprise system", In: Craig E. Aronoff, John L. Ward, dir. "The Future of Private Enterprise", Vol 2, Atlanta: Georgia State University, pp5-18
  7. Burton W. Folsom, 1987, "Entrepreneurs Vs. the State", Virginia: The Young America's Foundation
    Nouvelle édition en 1993, "The Myth of the Robber Barons", Virginia: The Young America's Foundation, ISBN 0963020315
  8. Jonathan Hughes, 1984, "American capitalsm - Past and future", In: Craig E. Aronoff, John L. Ward, dir. "The Future of Private Enterprise", Vol 2, Atlanta: Georgia State University, pp19-30
    Jonathan Hughes, 1973, "The Vital Few: American Economic Progress and its Protagonists", Oxford University Press, New York
    Jonathan Hughes, 1966, "Eight Tycoons: The Entrepreneur and American History”, In: Ross M. Robertson et James L. Pate, dir., "Readings in United States Economic and Business History", Houghton Mifflin, Boston
  9. Henrietta Larson fut appelée par Norman S. B. Gras pour devenir membre du corps professoral de la faculté de l'Université de Harvard dès 1928. Elle est ainsi devenue la première femme à obtenir le statut de professeur titulaire à Harvard. La similitude que Henrietta Larson et Norman Gras partageait était le point de vue selon lequel l'individu est la clé de compréhension de l'histoire du business.

Bibliographie

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  • 1938,
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    • Norman S. B. Gras, "Why study business history?", Canadian Journal of Economics and Political Science, vol 4, pp320-340
  • 1939,
    • Norman S. B. Gras, "Business and capitalism: An introduction to business history", New York: F. S. Crofts
    • Norman S. B. Gras, Henrietta M. Larson, dir., "Casebook in American business history", New York: F. S. Crofts
  • 1944, Norman S. B. Gras, "Are you writing a business history?", Bulletin of the Business Historical Association, Vol 109, pp1-38
  • 1948, Henrietta M. Larson, "Guide to business history: Materials for the study of American business history and suggestions for their use", Cambridge, MA: Harvard University Press
  • 1954, Richard R. Wohl, "The significance of business history", Business History Review, Vol 28, pp128-140
  • 1958,
    • J. G. B. Hutchins, "Business history, entrepreneurial history, and business administration", Journal of Economic History, Vol 18, pp453-466
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    • Ethel C. Gras, dir., "The development of business history up to 1950: Selections from the unpublished works of N. S. B. Gras", Ann Arbor, MI: Edward Brothers
    • Clarence C. Walton, "Business history: Some major challenges", Business History Review, Vol 36, pp21-35
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  • 1965, Arthur Cole, "Aggregative business history", Business History Review, Vol 39, pp287-300
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    • Arthur Cole, "Business history and economic history", In: Ross M. Robertson, James L. Pate, dir., "Readings in United States Economic and Business History", Houghton Mifflin, Boston
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  • 1993,
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  • 1994, H. Berghoff, R. Möller, "Tired pioneers and dynamic newcomers? A comparative essay on English and German entrepreneurial history, 1870–1914”. The Economic History Review, 47(2), pp262–287
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  • 2002, R. D. Cuff, "Notes for a panel on entrepreneurship in business history", Business History Review, Vol 76, pp123-132
  • 2011, R. John, "Business Historians and the Challenge of Innovation", Business History Review, Vol 85, Spring, pp185–201
  • 2017, R. D. Wadhawabi, C. Lubinski, "Reinventing Entrepreneurial History", Business History Review, Vol 91, n°4, pp767–799