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Alfred Marshall

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Alfred Marshall
Économiste

Dates 1842-1924
Alfred Marshall
Tendance
Nationalité Royaume-Uni Royaume-Uni
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Citation
Interwikis sur Alfred Marshall

Alfred Marshall, né à Londres le 26 juillet 1842 et décédé à Cambridge le 13 juillet 1924, est un économiste britannique. Il est l'un des pères fondateurs de l'école néoclassique, un des économistes les plus influents de son temps. Ne pas confondre avec le général américain George Marshall, initiateur du Plan Marshall (1947).

Biographie d'Alfred Marshall

Il naît à Bermondsey (Londres). Son père était caissier à la Banque d'Angleterre. Il suit d'abord des études scientifiques en mathématiques et en physique avant de s'intéresser à la philosophie et à la théologie. Plutôt radical au début de sa carrière, il évolue vers le libéralisme à la suite d'un voyage aux États-Unis, tout en intégrant une certaine morale dans ses propos : « L'économiste, comme tout autre doit se préoccuper des fins dernières de l'homme ».

Après avoir enseigné à Oxford et à Bristol, il poursuivit sa carrière de professeur à Cambridge où il occupa la chaire d'économie politique de 1885 à 1908. Il eut pour élève John Maynard Keynes qui deviendra son principal critique et Arthur Pigou.

Son œuvre

Son livre Principes d'économie politique (1890) a rassemblé les théories de l'offre et la demande, d'utilité marginale et des coûts de production dans une logique cohérente. Ce livre est devenu le manuel économique dominant en Angleterre pendant une longue période.

Il a également publié Industry and Trade en 1919 et Money, Credit and Commerce en 1924.

Il fut réticent devant l'importance croissante du pouvoir syndical qui, pour défendre les intérêts des ouvriers, menace de bureaucratiser la société et d'entraver la libre-entreprise en imposant des règlementations sociales trop rigides.

Il était très favorable à la généralisation de la formation afin de réduire le nombre d'ouvriers non qualifiés. Il pensait que seule la formation pouvait réellement améliorer leur bien-être par de meilleurs salaires et par une valorisation de leur position sociale.

Dans Les Principes de l'économie politique il a défini la tâche de la science économique : « Nous devons étudier l'humanité telle qu'elle est. Nous ne devons pas construire un monde irréel, tel qu'il pourrait ou devrait être ». Pour lui, l'idéal était de bâtir une théorie qui rende fidèlement compte de cette réalité, si complexe et si réfractaire à toute réduction, qu'il est important que la science économique ne soit jamais une science figée par des dogmes et que toutes les critiques et doutent puissent s'exprimer, car de cette façon, ils seront salutaires.

La question de la valeur

La question de la valeur économique est une question qui occupait les théoriciens depuis très longtemps, puisque dès le Ve siècle, Saint Augustin s'interrogeait sur la notion de juste prix.

Avant Marshall, les deux grandes théories de la valeur étaient celles :

  • des économistes classiques anglais qui privilégiaient une approche macro-économique et avaient analysé les phénomènes de production, et avaient mis en avant la valeur-travail, avec :
    • Adam Smith pour qui le prix d'un bien dépend de la rémunération du travail fourni par l'ouvrier qui le fabrique
    • David Ricardo qui avait affiné cette analyse en développant la notion de travail incorporé, qui englobait non seulement le travail de l'ouvrier, mais également le travail nécessaire pour produire les machines et les outils qu'il utilise
  • celle plus novatrice de Léon Walras et de l'école marginaliste qui initiaient une approche micro-économique et se plaçaient résolument au niveau des consommateurs, en parlant de valeur-utilité, car pour eux, seule comptait la satisfaction du consommateur, le prix du bien dépendant de son degré d'utilité :
    • si un bien (ou un service) est rare mais jugé très utile par les consommateurs, ceux-ci sont prêts à acquitter un prix élevé, mais ce degré d'utilité décroît au fur et à mesure que le degré de satisfaction du consommateur augmente
    • parallèlement, le prix qu'un consommateur est prêt à payer baisse au fur et à mesure que son besoin est satisfait, ce qui signifie que plus un bien est produit en grandes quantités, ou quand un service est accessible au plus grand nombre, l'individu y attache de moins en moins d'importance, et il est de moins en moins prêt à payer le prix fort.

Ce sont ces deux théories en apparence opposées et inconciliables qu'il a réussi à fondre en une synthèse, car ces deux approches, contradictoires en apparence, sont en fait complémentaires :

  • les classiques proposent une analyse objective de la valeur en se fondant sur les coûts de production,
  • alors que les marginalistes privilégient une approche plus subjective en mettant l'accent sur les goûts et les besoins des individus.

Pour Alfred Marshall, le prix d'un bien dépend du coût des facteurs de production et de la valeur que le consommateur est prêt à lui accorder, et il ne faut pas privilégier une approche plutôt qu'une autre. Pour résoudre ce dilemme, il a introduit la notion de temps dans l'analyse des mécanismes économiques :

  • Sur le court terme, l'utilité l'emporte dans le phénomène de fixation du prix, par la recherche de l'équilibre entre l'offre et la demande, lequel s'établit à un prix qui exprime la valeur-utilité. Lors de l'introduction d'un produit sur le marché, l'entreprise adapte ses prix en fonction de la demande.
  • Sur le long terme, les coûts de production deviennent déterminants, car l'entreprise est obligée d'en tenir compte, et un prix d'équilibre qui se situe entre ce que le marché est prêt à payer au maximum et le prix auquel l'entreprise doit vendre son produit au minimum, va correspondre au prix naturel tel qu'il a été défini par les économistes classiques en se fondant sur la valeur-travail.

Les critiques avaient souligné que le concept d'utilité n'était guère opérationnel en entreprise, beaucoup moins que celui de la valeur-travail, car la satisfaction du consommateur était difficile à mesurer. Mais selon Alfred Marshall, ce n'est pas parce que les outils d'analyse n'existent pas qu'il faut faire l'impasse sur la valeur-utilité, car dans la réalité, une entreprise ne se lance pas dans la production d'un bien si elle ne pense pas raisonnablement qu'il ne trouvera pas preneur, soit parce qu'il est trop cher, soit parce qu'il ne correspond pas à un besoin exprimé ou latent.

L'influence du caractère

L'importance du dévouement à la bienveillance publique et à l'honneur social a été mise en avant par Alfred Marshall ; il souligne que l'intérêt financier immédiat n'est pas le seul élément motivant les décisions individuelles. Il insista en particulier sur le caractère : « Les progrès moraux et économiques dépendent de manière croissante de la mesure dans laquelle les influences les plus fortifiantes peuvent être consacrées au caractère »[1]. Il s'intéressa aussi largement à la moralité.

L'équilibre partiel d'Alfred Marshall

Marshall reprit les théories marginalistes et néo-classiques mais s'oppose à l'approche de Léon Walras : il a une approche plus empirique de la réalité et défend l'idée d'équilibre partiel et non général. Pour lui, lorsqu'un marché est équilibré on n'a pas forcément l'équilibre dans tous les marchés.

La loi des rendements non proportionnels

Alfred Marshall a aussi travaillé sur deux aspects contradictoires des travaux d'Adam Smith et de David Ricardo :

Marshall cherchait à construire un modèle théorique applicable à un champ d'application général, il ne pouvait donc se satisfaire de lois assorties d'exception ou de lois ne s'appliquant qu'à des cas particuliers. Pour lui, une entreprise est soumise simultanément à ces deux lois : elle cherche à améliorer sa productivité par une meilleure organisation du travail, mais se heurte aux limites du monde physique ou de ses ouvriers. Ses rendements sont en premier décroissants, puis croissants dans un second temps, c'est la loi des rendements non proportionnels.

L'approche organique de Marshall pour comprendre les industries

L'approche économique de Marshall dépasse la simple analyse statique en se concentrant également sur les dynamiques et les interactions qui existent entre les entreprises et leur environnement. Dans cette optique, Marshall adopte une perspective organique pour comprendre le fonctionnement des industries et les forces qui les influencent. Selon lui, les industries sont des entités vivantes qui connaissent des phases de croissance, de déclin et de survie. Certaines industries émergent et se développent, tandis que d'autres déclinent et peuvent même disparaître. Cette dynamique est influencée par divers facteurs comme les avancées technologiques, les changements de la demande des consommateurs, les réglementations gouvernementales et les conditions économiques générales. Marshall souligne l'importance de comprendre ces dynamiques pour prendre des décisions éclairées et s'adapter aux évolutions du marché.

Selon Alfred Marshall, le fondateur d'une entreprise joue un rôle crucial dans son succès initial. En tant qu'innovateur et visionnaire, le fondateur apporte de nouvelles idées, de l'énergie et de la créativité, ce qui lui permet de rivaliser avec des entreprises établies. Cependant, Marshall souligne également que la transition du fondateur vers de nouveaux dirigeants peut entraîner des défis, car ceux-ci peuvent manquer d'énergie et de génie créatif. Cela peut réduire les avantages concurrentiels de l'entreprise par rapport à des concurrents plus jeunes et plus petits. Ainsi, la succession et la gestion des talents deviennent des enjeux importants pour maintenir la compétitivité à long terme.

Alfred Marshall reconnaît que les avantages liés à la taille d'une entreprise peuvent être influencés par les changements qui se produisent dans l'environnement général. Par exemple, l'évolution des technologies et des infrastructures peut offrir de nouvelles opportunités pour commercialiser des produits à distance. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que les grandes entreprises bénéficieront automatiquement de ces avantages. Dans certains cas, les petits commerçants peuvent être en mesure de vendre au même prix que les grandes entreprises, car ils évitent certains coûts liés à la commercialisation. Il est donc essentiel de tenir compte des facteurs environnementaux et de comprendre comment ils peuvent affecter les avantages de taille.

En adoptant cette approche organique, Alfred Marshall nous permet de mieux comprendre les forces qui façonnent le paysage économique. En reconnaissant les dynamiques des industries, l'importance du fondateur et les effets des changements environnementaux, nous sommes mieux équipés pour développer des stratégies adaptées à un marché en constante évolution.

La conception de la concurrence chez Alfred Marshall

Marshall développe une vision de la concurrence qui diffère des modèles de concurrence parfaite ou de monopole. Sa conception repose sur des principes essentiels qui mettent en évidence l'importance de la liberté individuelle, de la différenciation et de l'innovation dans l'efficacité économique. La liberté permet aux acteurs économiques d'agir selon leurs propres intérêts, ce qui favorise l'efficacité économique. Chaque entreprise est libre de poursuivre ses objectifs et d'adopter des stratégies uniques pour atteindre ses résultats.

Marshall souligne que la concurrence ne se limite pas à la simple confrontation de prix. Au contraire, il met l'accent sur la différenciation des produits et l'amélioration constante des pratiques commerciales. Les entreprises sont encouragées à offrir des produits ou des services distincts, répondant ainsi aux besoins spécifiques des consommateurs. Cette différenciation crée un environnement concurrentiel dynamique où les entreprises cherchent continuellement à se démarquer et à proposer de la valeur ajoutée.

Selon Marshall, les progrès économiques sont le fruit de l'innovation et de l'efficacité productive. La concurrence pousse les entreprises à innover en développant de nouveaux produits, en améliorant les processus de production et en adoptant des méthodes plus efficaces. Les innovations technologiques et les pratiques commerciales novatrices conduisent à une amélioration continue de la productivité et favorisent la croissance économique.

En somme, la conception de la concurrence chez Marshall repose sur la liberté individuelle, la différenciation et l'innovation. Cette approche met en avant l'importance de la diversité des stratégies et des pratiques commerciales, ainsi que de l'amélioration constante de l'efficacité économique. Elle souligne que la concurrence saine et dynamique contribue aux progrès économiques en stimulant l'innovation et en favorisant l'efficacité productive.

L'interventionnisme de l'État

Alfred Marshall s'est aussi penché sur la question de savoir comment une subvention ou un impôt pouvait influer sur le degré de satisfaction des consommateurs.

À l'encontre de son élève John Maynard Keynes qui pensait que l'intervention massive de l'État était importante pour relancer l'activité économique en temps de crise, Marshall, ardent défenseur du «laisser faire, laisser passer », pensait que l'intervention de l'État n'était bénéfique que pour encourager les productions rentables, mais était contre-productive pour les activités en perte de vitesse qui ne devaient pas être soutenues inutilement.

Croyant aux vertus de la libre-concurrence, il pensait que les entreprises devaient subir une sorte de sélection naturelle afin que seules subsistent celles qui étaient capables de s'adapter au marché. Pour réussir, alors qu'elles subissent la loi des rendements non proportionnels, elles doivent être capables de dégager en priorité, des économies internes, d'augmenter leur production et d'accroître leur part de marché, avant de bénéficier d'apports externes. La disparition d'entreprises concurrentes leur permet de développer naturellement leur activité sur le marché.

L'entrepreneur chez Alfred Marshall

En 1890, Alfred Marshall reconnait pour la première fois, et de façon implicite, la nécessité de l'entrepreneuriat pour la production. Dans son célèbre traité Principles of Economics, il affirme qu'il existe quatre facteurs de production : la terre, le travail, le capital et l'organisation. Cette dernière représente le facteur de coordination qui rassemble les autres facteurs, et dont l'entrepreneur est l'élément créateur et moteur. En s'organisant de manière créative, les entrepreneurs créent de nouvelles marchandises ou améliorent le plan de production d'une vieille marchandise. Pour ce faire, les entrepreneurs doivent avoir une compréhension approfondie de leurs industries et ils doivent être des leaders naturels. De plus, ils doivent avoir la capacité de prévoir les changements de l'offre et de la demande et d'être disposés à agir sur de telles prévisions risquées en l'absence d'informations complètes.

Alfred Marshall suggère que les capacités de l'entrepreneur sont très nombreuses au point que très peu de gens peuvent toutes les exposer à un degré très élevé. Toutefois, les gens peuvent apprendre à acquérir les capacités nécessaires pour être un entrepreneur. Les chances de succès sont cependant limitées pour l'entrepreneur. Car, malheureusement, les opportunités sont souvent limitées par l'environnement économique. De plus, bien que les entrepreneurs partagent certaines capacités communes, ils sont tous différents. Leur succès dépend donc des situations économiques dans lesquelles ils tentent leurs efforts.

Alfred Marshall (1919)[2] a décrit en détail le rôle des petites entreprises de commerce de gros et de détail, mais il les a omises, tout comme les entrepreneurs, de son analyse formelle de l'offre et de la demande.

Le rôle de l'innovateur dans la gestion selon Marshall

Alfred Marshall soutient que le rôle du gestionnaire va bien au-delà de simples tâches de gestion ; son rôle principal est celui d'un innovateur. Selon lui, les compétences managériales se développent avec l'expérience, ce qui revêt une grande importance sociale. Il affirme que l'efficacité croissante de nos forces productives est largement due au grand nombre d'esprits talentueux qui se consacrent inlassablement à l'acquisition de ces instincts commerciaux (1891, p. 525).

Marshall reconnaît que les compétences managériales se développent et s'améliorent avec l'expérience. Les gestionnaires acquièrent progressivement des instincts commerciaux qui leur permettent de prendre des décisions éclairées et d'innover dans leurs pratiques de gestion. Cette évolution des compétences est un processus continu et contribue à l'amélioration de l'efficacité des activités économiques.

Selon Marshall, l'acquisition de compétences managériales a un impact social significatif. Les gestionnaires compétents jouent un rôle clé dans l'amélioration de la productivité et du développement économique. Leurs compétences contribuent à la croissance des forces productives et à l'amélioration générale du bien-être social. Ainsi, l'acquisition de compétences managériales est considérée comme un élément essentiel du progrès social et économique.

Marshall souligne que chaque gestionnaire a sa propre approche et sa propre façon de parvenir à des résultats. Cette diversité de comportements et d'approches a un effet sur l'environnement immédiat de l'entreprise. Dans le même secteur d'activité, aucun gestionnaire n'adopte exactement la même stratégie. Cette tendance à la variation est considérée comme une cause majeure du progrès économique. Plus les entrepreneurs d'un secteur sont compétents, plus cette diversité devient un facteur puissant de progrès (1891, p. 414).

Contributions au marketing

Alfred Marshall n'a pas écrit sur le marketing mais ses travaux économiques l'ont indirectement influencé : Marshall considère que la société ne se résume pas à la somme des vies individuelles, tout comme un individu n'est pas simplement une série de pensées et de sentiments. Marshall met en avant l'indépendance de l'individu, sa capacité à choisir son propre chemin, à prendre des décisions et à anticiper l'avenir. Il souligne également l'importance de la délibération et de la promptitude dans le processus de choix et de jugement. Il reconnaît ainsi que les besoins qui génèrent la demande des consommateurs évoluent avec le temps. Chaque progrès de l'homme entraîne une multiplication de ses besoins et une variété croissante des moyens pour les satisfaire.

Marshall souligne que les besoins deviennent de plus en plus subtils et variés à mesure que l'esprit de l'homme se développe. Il souligne également que, dans les détails de la vie quotidienne, l'homme commence à désirer le changement pour le changement lui-même. Marshall relève aussi la distinction entre l'échange économique et d'autres formes d'échange. Il fait là référence à l'échange économique comme étant celui dans lequel les biens et services sont échangés en vue d'un paiement direct ou indirect. Cela se différencie des échanges basés sur des motivations amicales, familiales ou altruistes, où les individus offrent des services sans attente de compensation monétaire. Cette distinction est essentielle dans le contexte du marketing car elle met en évidence la nature transactionnelle de l'échange économique et l'importance de la valeur monétaire dans ce processus. Le marketing, en tant qu'activité visant à créer, communiquer et livrer de la valeur aux clients, est profondément lié à l'échange économique tel que défini par Marshall.

Marshall distingue les marchés homogènes, où les biens sont similaires et les prix très compétitifs, et les marchés hétérogènes, où les biens sont différenciés et les prix peuvent varier davantage. Dans les marchés homogènes, l'espace pour les activités marketing est limité en raison de la similitude des produits et des marges bénéficiaires réduites. En revanche, dans les marchés hétérogènes, les activités marketing peuvent jouer un rôle crucial pour se démarquer de la concurrence et atteindre des segments spécifiques de clients.

La structure du système économique selon Marshall

Alfred Marshall propose une vision de la structure du système économique qui met en évidence des concepts clés tels que les marchés spécialisés, l'adaptation des prix et l'utilisation de biens standardisés comme outils publicitaires. Ces éléments contribuent à façonner la dynamique économique et les stratégies des entreprises.


Selon Marshall, certaines entreprises opèrent dans des marchés spécialisés où leur produit peut acquérir des caractéristiques de quasi-monopole. Dans ces marchés, les entreprises ont la possibilité de choisir le prix et la quantité de production préférés, ce qui leur confère un certain pouvoir sur le marché. Cela leur permet de maximiser leur profit en exploitant la demande spécifique de ce marché restreint. La notion de marché spécialisé met en évidence le fait que chaque entreprise peut avoir une position unique dans son secteur, avec une offre différenciée et des possibilités de fixer des prix favorables.

Marshall met en évidence la pratique consistant à utiliser des biens standardisés comme outils publicitaires. Les entreprises peuvent proposer des biens à faible coût, voire à perte, dans le but de promouvoir d'autres produits pour lesquels les consommateurs sont plus enclins à dépenser davantage. En offrant des produits standardisés à des prix attractifs, les entreprises attirent l'attention des consommateurs et créent des opportunités pour promouvoir et vendre d'autres biens plus rentables. Cette stratégie publicitaire permet de susciter l'intérêt des clients et de renforcer la notoriété de la marque.

Les avantages de la taille de l'entreprise dans l'environnement de Marshall

Dans l'analyse économique de Marshall, la taille de l'entreprise joue un rôle crucial dans son environnement. Marshall explore les avantages qu'une entreprise de grande taille peut avoir sur ses concurrents et examine les économies internes qui en découlent. De plus, il met en évidence les opportunités offertes par la taille en termes de spécialisation et de gestion efficace. Dans cette section, nous étudierons en détail les avantages de la taille de l'entreprise selon Marshall, en mettant l'accent sur l'impact sur l'environnement, les économies internes et les opportunités de spécialisation et de gestion.

Lorsque l'entreprise est de grande taille, elle peut exercer une pression accrue sur les concurrents plus petits et influencer les pratiques de l'industrie dans son ensemble. Les grandes entreprises bénéficient aussi souvent d'économies internes, également appelées « économies d'échelle ». Ces économies se manifestent à différents niveaux, tels que l'utilisation de machines plus spécialisées et efficaces, la spécialisation des employés et l'optimisation des processus de production. En réalisant ces économies internes, les grandes entreprises peuvent réduire leurs coûts de production et améliorer leur rentabilité.

La taille plus importante d'une entreprise offre des possibilités accrues de spécialisation et de gestion efficace. Dans une grande entreprise, il est possible de répartir les tâches entre les employés de manière plus ciblée, en les assignant à des fonctions pour lesquelles ils sont le mieux adaptés. Cela permet une meilleure utilisation des compétences et des talents individuels, ce qui peut contribuer à l'efficacité globale de l'entreprise. De plus, les gestionnaires de grandes entreprises peuvent se concentrer sur des problèmes stratégiques plus importants, sans être trop impliqués dans les détails opérationnels.

Citation

  • « L'économie politique ou l'économique est une étude de l'humanité dans l'activité ordinaire de la vie. Elle étudie ce qui, dans l'individu ou l'action sociale, est relié à la recherche et à l'utilisation des moyens matériels nécessités par le bien être »[3].

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Industry and Trade, 1920, p. 662-663
  2. Alfred Marshall, 1919, Industry and Trade, Londres
  3. Alfred Marshal, Principles of Economics, I,1

Œuvres

  • 1890, "Principles of Econmics" [Principes d'économie politique],
    • 2ème édition en 1891, New York: The Macmillan Company
    • 8ème édition en 1920, New York: The Macmillan Company
    • 9ème édition en 1948, London: Macmillan
    • 10ème édition en 1961, London: Macmillan
  • 1898, 'Distribution and Excahnge', Economic Journal, VIII (29), March, pp37-59
  • 1904, On a National Memorial to Herbert Spencer, Daily Chronicle, 23 Nov.
  • 1907, "The Social Possibilities of Economic Chivalry", Economic Journal, Vol 17, March, pp7-29
  • 1919, Industry and Trade,
  • 1924, Money, Credit and Commerce,
  • 1925, Mechanical and biological analogies in economics, In: Arthur C. Pigou, dir., Memories of Alfred Marshall, London, Macmillan, p. 314

Littérature secondaire

  • 1931, Talcott Parsons, "Wants and Activities in Marshall", The Quarterly Journal of Economics, Vol 46, n°1, pp101-140
  • 1975, A. R. Ilsersic, "Alfred Marshall", In: Michael Ivens, dir., "Prophets of Freedom and Enterprise", London: Kogan Page, Ltd., for Aims of Industry, pp
  • 1980, A. L. Levine, "Increasing Return, the Competitive Model and the Enigma that was Alfred Marshall", Scottish Journal of Political Economy, Vol 27, pp260-275
  • 1981, D. P. O'Brien, "A. Marshall, 1842-1924", In: D. P. O'Brien, John R. Presley, dir., "Pioneers of modern economics in Britain", Totowa, New Jersey: Barnes & Noble books, pp36-71
  • 1983, Peter C. Dooley, "Consumer's Surplus: Marshall and His Critics", The Canadian Journal of Economics / Revue canadienne d'Economique, Vol 16, n°, Feb., pp26-38
  • 1986, D. Reisman, "The Economics of Alfred Marshall", London: Macmillan
  • 1987, Levy, David, "Marshal, Orthodoxy and Professionalisation of Economics", The Journal of Economic History, 47:871-872
  • 1993,
    • John Foster, Economics and the Self-Organization Approach: Alfred Marshal Revisited?, The Economic Journal, 103:975-991
    • Geoffrey M. Hodgson, 'The Mecca of Alfred Marshall', Economic Journal, 103 (2) March, pp406-415
  • 1999,
    • Patrik Aspers, "The Economic Sociology of Alfred Marshall: An Overview", American Journal of Economics & Sociology, Vol 58, pp651-667
    • Michel R. De Vroey, "Marshall on Equilibrium and Time: A Reconstruction", The European Journal of the History of Economic Thought, vol 7, n°2, pp245–269
    • Jean-Pierre Potier, « Libéralisme et socialisme dans la pensée d’Alfred Marshall », In: Maurice Chrétien, dir., "Le nouveau libéralisme anglais à l’aube du XXe siècle", Paris : Economica, pp149-162
  • 2000,
    • John Finch, "Is post-Marshallian economics an evolutionary research tradition?", European Journal of the History of Economic Thought, vol 7, pp377-406
    • Flavio Comim, "Marshall and the role of common sense in complex systems", In: David Colander, dir., "Complexity and the History of Economic Thought", Routledge, pp155-192
  • 2003,
    • Gilles Dostaler, "Alfred Marshall, le frère ennemi de Walras", Alternatives économiques, n°214, mai, pp76-78
    • Peter Groenewegen, Gianni Vaggi, "Alfred Marshall, 1842–1924: Partial Equilibrium and Useful Economics", In: Peter Groenewegen, Gianni Vaggi, dir., "A Concise History of Economic Thought. From Mercantilism to Monetarism", Palgrave, pp227-234
    • A. Lavezzi, "Smith, Marshall and Young on division of labour and economic growth", European Journal of the History of Economic Thought, Vol 10, pp81-108
  • 2008, Neil B. Niman, "Charles Babbage’s Influence on the Development of Alfred Marshall’s Theory of the Firm", Journal of History of Economic Thought, Vol 30
  • 2009, Anastassios D. Karayiannis, "The marshallian entrepreneur", History of Economic Ideas, Vol 17, n°3, pp75-102
  • 2011,
    • Richard N. Langlois, “Marshall’s (Real) Influence on Present-day Industrial Economics”, In: Tiziano Raffaelli, Tamotsu Nishizawa et Simon Cook, dir., "Marshall, Marshallians and Industrial Economics", London: Routledge
    • Tiziano Raffaelli, Tamotsu Nishizawa et Simon Cook, dir., "Marshall, Marshallians and Industrial Economics", London: Routledge
  • 2012, Jacques-Laurent Ravix, "Alfred Marshall and the Marshallian Theory of the Firm", In: Michael Dietrich, Jackie Krafft, dir., "Handbook on the Economics and Theory of the Firm", Edward Elgar Publishing
  • 2015, Katia Caldari, "Marshall and complexity: a necessary balance between process and order", Cambridge Journal of Economics, Vol 39, n°4, July, pp1071-1085

Liens externes


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