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Wikiberal:Philosophie:Lumière

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Le projet Lumière sur est un article sur lequel les wikibertariens ont décidé de travailler ensemble pour améliorer la mise en page, l'orthographe de certains articles ou la phraséologie. Tout le monde est invité à apporter sa pierre avec de nouvelles entrées. Bref, laissez votre trace dans le projet lors de votre passage; il n'y pas de petites contributions! Le projet ne sera une réussite que si un grand nombre de wikibertariens y contribuent.


Le projet de mois-ci

Alexander Rüstow (8 avril 1885- 30 juin 1963) est un philosophe allemand, un des penseurs de l'ordo-libéralisme et de l'économie sociale de marché.

Rüstow naît à Wiesbaden. Il effectue ses études dans les universités de Göttingen, Munich et Berlin, étudiant les mathématiques, la physique mais aussi des matières plus littéraires comme la philosophie, le droit et l'économie. Il obtient en 1910 un doctorat en philosophie de l'université d'Heidelberg, pour une thèse sur le paradoxe de Russell (Son titre était précisément Der Lügner. Theorie, Geschichte und Auflösung des Russellschen Paradoxons).

Il arrête ses études quand il devient engagé volontaire en 1914 dans l'armée impériale. Socialiste, il participe à la révolution qui débouchera sur la république de Weimar au sortir de la première guerre mondiale.

Il rejoint ensuite le ministère des Affaires économiques. Il participera alors à la nationalisation de l'industrie du charbon dans la Ruhr. Puis il adhère au syndicat des ingénieurs mécaniciens. C'est alors qu'il abandonne le planisme socialiste.

Il quitte l'Allemagne en 1933 avec l'arrivée au pouvoir d'Hitler. Il émigre d'abord en Suisse puis obtient un poste en Turquie, à l'Université d'Istanbul, en histoire et géographie économique. En 1938, il participe à une réunion d'économistes et d'intellectuels libéraux, le colloque Walter Lippmann où il fait une longue et intéressante communication sur l'architectonique du libéralisme. En 1950, il revient enseigner à Heidelberg, jusqu'à sa retraite en 1956. Il y meurt en 1963.

Voir

Janvier

L'Unique et sa propriété est un ouvrage de Max Stirner, paru en 1845.

L'Unique et sa Propriété, dès sa publication, suscite un grand intérêt populaire et politique et depuis le texte connait régulièrement des regains d'intérêt, souvent dus à des divergences d'interprétation qui peuvent s'expliquer par des traductions très liées à des mouvements politiques variés.

Stirner proclame que les religions et les idéologies se fondent avant tout sur des superstitions. Ainsi le nationalisme, l'étatisme, le libéralisme (sous sa forme classique et étatiste), le socialisme, le communisme ou encore l'humanisme sont dénoncés comme des superstitions.

Paradoxalement la féroce polémique engagée par Marx à l'encontre de L'Unique et sa Propriété en fait une lecture incontournable pour qui veut comprendre le marxisme. La critique de Stirner est en effet considérée comme décisive dans la conversion de Marx de l'idéalisme au matérialisme.

Par ailleurs, L'Unique et sa propriété est un ouvrage fondateur du courant anarcho-capitaliste et anarcho-individualiste.


Février

L'École de Fribourg regroupe les plus importants néo-libéraux allemands. Elle a été constituée dès 1933 à Fribourg en Brisbau, au tour de Walter Eucken, et comprenant Wilhelm Röpke, Alexander Rustöw, Franz Böhm, Leonhard Miksch, Alfred Müller-Armack et d'autres personnalités notoires de ce courant aussi appelé ordo-libéralisme.


Mars

Le constructivisme désigne tout courant politique de droite ou de gauche qui proclame que les choix publics doivent être guidés par la volonté de construire un certain type de société, et non par le bien-être immédiat des individus.

Un homme politique est par nature constructiviste et anti-libéral. Plutôt que de laisser les individus agir à leur guise, il aura tendance à employer la coercition pour mettre en oeuvre son programme au bénéfice d'une partie de la société (ses électeurs, les syndicats, les salariés, le patronat...) et aux dépens d'une autre.

La plupart des courants politiques sont constructivistes : socialisme, communisme, social-démocratie, nationalisme, etc.


Avril

L'anarchisme individualiste est une philosophie promouvant la liberté de l'individu face à la société, et voyant dans l'État - mais aussi dans toutes sortes d'organismes ou organisations collectives non associatives - l'ennemi par excellence de cette liberté politique. Le moyen proné par l'individualisme anarchiste est l'association libertaire.

Au sein de l'anarchisme, il s'oppose franchement au collectivisme libertaire, et parfois au capitalisme. Il est violement critique quant au communisme.

Max Stirner est considéré comme le fondateur et le premier théoricien de cette forme de l'anarchisme, cousine par de nombreux aspects de l'anarcho-capitalisme.


Mai

La Lunar Society est un club fondé par des industriels, des scientifiques et des intellectuels et qui s’est réuni régulièrement entre 1765 et 1813 à Birmingham.

Les lunaticks

La société s’est d’abord appelée Lunar Circle avant d’adopter son nom définitif en 1775. Ils avaient l’habitude de se réunir le lundi le plus proche de la pleine lune. En effet, faute d’éclairage urbain, la lumière de la lune rendait le trajet plus facile et plus sûr.

Les lunaticks, comme ils se qualifiaient, se réunissaient au domicile d’Erasmus Darwin, de Matthew Boulton, à Soho House, et à Great Barr Hall. Cette société très influente en Angleterre rassemblait notamment Matthew Boulton, Erasmus Darwin (le grand-père de Charles), Joseph Priestley, James Watt, James Keir sans compter de nombreux correspondants au nombre desquels Richard Arkwright, Benjamin Franklin, Thomas Jefferson, John Wilkinson ou Lavoisier.

Comme l’indique sa composition, la Lunar Society était avant tout soucieuse des applications pratiques de la science dans l’industrie, le transport, l’éducation et la médecine. Elle a été un peu le comité révolutionnaire de la plus importante des révolutions du XVIIIe siècle, la Révolution industrielle.


Juin

Constituant l’un des rameaux du néo-libéralisme qui se développe, après la Première Guerre mondiale, dans la plupart des pays occidentaux, l’ordolibéralisme, “idéologie” du “modèle allemand” ou économie sociale de marché, est d’abord, comme son nom l’indique, un libéralisme, prônant la liberté économique, faisant confiance aux initiatives individuelles et aux mécanismes du marché et s’opposant donc à toutes les formes de socialisme et de dirigisme. C’est aussi un libéralisme du XXe siècle, se démarquant volontairement et systématiquement du paléo-libéralisme du XVIIIe et du XIXe siècles, c’est à dire du « laissez-faire » et des conséquences économiques, sociales et politiques négatives d’une liberté sans règles ni limites. Ses principaux théoriciens sont Walter Eucken, Franz Böhm et leurs collègues de l’École de Fribourg-en-Brisgau, ainsi que Wilhelm Röpke et Alexander Rüstow.
Le mot “ordo” (notion empruntée à Saint Augustin) symbolise leur démarche et donnera son nom, depuis 1948, à une revue annuelle.


Juillet

Vers une société sans Etat est un ouvrage de David Friedman (1971), traduit en français sous le titre Vers une société sans Etat (1992).

Ce livre appelle à une privatisation de toutes les fonctions gouvernementales, en fournissant de nombreux exemples, et explore ainsi les conséquences de la pensée libertarienne, telles que l'histoire de l'Islande, et explique les raisons personnelles de l'auteur visant à défendre la pensée libertarienne.

Des chapitres portent sur la privatisation de la loi et de la police, et sur la fourniture de biens publics (tels que la défense nationale ou les routes) en société libertarienne. L'approche de Friedman est typiquement anarcho-capitaliste.

Des chapitres sont accessibles en lecture ici.


Août

Même si le holisme n'est pas une théorie scientifiquement fausse, il présente un inconvénient philosophique majeur : il tient l'humain pour quantité négligeable, ce qui a des conséquences éthiques désastreuses. Il ouvre la voie au collectivisme, à l'utilitarisme de type collectiviste et à un certain relativisme.

Ludwig von Mises critique le holisme en matière sociale comme une croyance métaphysique qui n'aboutit qu'à l'affrontement et à des systèmes de gouvernement comparables à une théocratie :

« Selon les doctrines de l'universalisme, du réalisme conceptualiste, du holisme, du collectivisme, et de certains représentants de la psychologie structuraliste, la société est une entité qui vit de sa vie propre, indépendante et séparée des vies des divers individus, agissant pour son propre compte, visant à ses fins à elle qui sont différentes des fins poursuivies par les individus. Alors évidemment, un antagonisme peut se présenter entre les fins de la société et celles de ses membres. Afin de sauvegarder l'épanouissement et le développement futur de la société, il devient nécessaire de maîtriser l'égoïsme des individus, de les obliger à sacrifier leurs desseins égoïstes au bénéfice de la société. De ce moment, toutes les doctrines globalistes sont forcées d'abandonner les méthodes profanes de la science humaine et du raisonnement logique, et de virer aux professions de foi théologiques ou métaphysiques. Elles doivent admettre que la Providence, par ses prophètes, apôtres et chefs charismatiques force les hommes — qui sont mauvais dans leur nature, c'est-à-dire enclins à poursuivre leurs propres fins — à marcher dans les voies de droiture où le Seigneur, le Weltgeist, ou l'Histoire, veut qu'ils cheminent.
Le problème essentiel de toutes les variantes de philosophie sociale universaliste, collectiviste et holistique, réside en ceci : A quel signe reconnaîtrai-je le vrai Droit, l'authentique messager de la parole de Dieu, et l'autorité légitime ? Car beaucoup prétendent que la Providence les a envoyés, mais chacun de ces prophètes prêche un autre évangile. Pour le fidèle croyant il ne peut y avoir aucun doute ; il est pleinement confiant d'avoir épousé la seule vraie doctrine. Mais c'est précisément la fermeté de telles convictions qui rend les antagonismes insolubles. Chaque parti est résolu à faire prévaloir ses propres conceptions. Mais comme l'argumentation logique ne peut décider entre diverses croyances opposées, il ne reste pour régler de telles disputes que le conflit armé. Les doctrines sociales non rationalistes non utilitariennes et non libérales doivent engendrer conflits armés et guerres civiles jusqu'à ce que l'un des adversaires soit anéanti ou soumis. L'histoire des grandes religions mondiales est un répertoire de batailles et de guerres, comme l'histoire contemporaine des pseudo-religions que sont le socialisme, la statolatrie et le nationalisme.

septembre

Le scientisme est une idéologie apparue au XIXe siècle, selon laquelle la connaissance scientifique doit permettre d'échapper à l'ignorance dans tous les domaines et donc, selon la formule d'Ernest Renan (1823-1892) d'organiser scientifiquement l'Humanité. Il s'agit d'une foi absolue dans les principes de la science. Dans cette perspective, le politique s'efface devant la gestion "scientifique" des problèmes sociaux et toute querelle ne peut relever que de l'ignorance ou de la mauvaise foi.

Le scientisme peut être compris à trois niveaux :

  • la tendance philosophique à n'accepter pour vrai, que ce qui est établi selon une méthode scientifique ;
  • l'opinion selon laquelle l'univers est connaissable ;
  • péjorativement, l'excès de confiance dans la science que l'on associe ainsi a un dogme ; c'est ce qui constitue la principale limite de cette conception.

Tous les grands collectivistes planificateurs (Saint-Simon, Auguste Comte, Marx, Lénine, etc.) furent des scientistes qui voulaient remplacer le gouvernement des Hommes par le gouvernement des choses, pensant naïvement que l'étude scientifique révélerait, pourvu que l'on apprît à décrypter le « livre de la nature » (idée rationaliste provenue de l'âge classique : Descartes, Leibniz), au Technocrate-Roi un plan unique et objectif auquel tous adhéreraient au delà de leurs intérêts particuliers ; cette fiction fut démontée de manière pratique par l'école autrichienne (cf. critique de Marx par Eugen Böhm-Bawerk, débat sur le calcul économique en régime socialiste), et dont La Route de la servitude développe tous les aspects y compris moraux (devenir dictatorial puis tyrannique).


Octobre

Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu est un philosophe et magistrat français du siècle des Lumières né le 18 janvier 1689 à la Brède (Gironde), et mort à Paris le 10 février 1755.

Certains ont voulu le réduire, à l'image d'un doctrinaire univoque du libéralisme, mais en fait il fut l'inspirateur le plus lucide avec John Locke des principes d'organisation politique et sociale sur lesquels nos sociétés modernes s'appuient.

« Dans une nation libre, il est très souvent indifférent que les particuliers raisonnent bien ou mal: il suffit qu'ils raisonnent; de là sort la liberté, qui garantit des effets de ces mêmes raisonnements ».

Il est le père de la théorie de la séparation des pouvoirs afin d'en neutraliser les abus. Montesquieu voit dans le législatif le pouvoir le plus susceptible d'abuser de son autorité.


Novembre

Le principe de non-agression, avec le concept de droit naturel, est le principe fondamental du libertarisme, ainsi exposé dans le "Manifeste libertarien" : aucun individu ni groupe d’individus n’a le droit d’agresser quelqu’un en portant atteinte à sa personne ou à sa propriété.

Ce principe est considéré par les libertariens comme le principe fondamental duquel découle toute position libertarienne sur n'importe quel sujet politique, économique, juridique ou social.

Même si les libertariens sont ceux qui le formulent avec le plus de force, l'axiome de non-agression est un point de départ commun à toutes les théories libérales. Il est du ressort d'une éthique déontologique, qui offre un cadre normatif a priori. L'idée est que la seule façon d'arriver à une société qui vive en paix est que personne ne soit source de conflit.


Décembre

Alexander Rüstow (8 avril 1885- 30 juin 1963) est un philosophe allemand, un des penseurs de l'ordo-libéralisme et de l'économie sociale de marché.

Rüstow naît à Wiesbaden. Il effectue ses études dans les universités de Göttingen, Munich et Berlin, étudiant les mathématiques, la physique mais aussi des matières plus littéraires comme la philosophie, le droit et l'économie. Il obtient en 1910 un doctorat en philosophie de l'université d'Heidelberg, pour une thèse sur le paradoxe de Russell (Son titre était précisément Der Lügner. Theorie, Geschichte und Auflösung des Russellschen Paradoxons).

Il arrête ses études quand il devient engagé volontaire en 1914 dans l'armée impériale. Socialiste, il participe à la révolution qui débouchera sur la république de Weimar au sortir de la première guerre mondiale.

Il rejoint ensuite le ministère des Affaires économiques. Il participera alors à la nationalisation de l'industrie du charbon dans la Ruhr. Puis il adhère au syndicat des ingénieurs mécaniciens. C'est alors qu'il abandonne le planisme socialiste.

Il quitte l'Allemagne en 1933 avec l'arrivée au pouvoir d'Hitler. Il émigre d'abord en Suisse puis obtient un poste en Turquie, à l'Université d'Istanbul, en histoire et géographie économique. En 1938, il participe à une réunion d'économistes et d'intellectuels libéraux, le colloque Walter Lippmann où il fait une longue et intéressante communication sur l'architectonique du libéralisme. En 1950, il revient enseigner à Heidelberg, jusqu'à sa retraite en 1956. Il y meurt en 1963.