Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Rationalisme

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche
Rationalisme
Définition de Rationalisme : Doctrine posant la raison comme source principale de toute connaissance vraie de la réalité
Socrates.png

Penseurs René Descartes, Montaigne, Friedrich Hayek, Ayn Rand
Courants Philosophie
Exemples Objectivisme
Étymologie De raison
Synonymes Apriorisme, positivisme, etc.
Antonymes Empirisme, réalisme, matérialisme

Citation « Ce qui est rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel » (Hegel)
Articles internes Autres articles sur Rationalisme

Le rationalisme est une doctrine, principalement développée entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle, qui pose la raison comme source principale de toute connaissance vraie de la réalité. On peut l'opposer premièrement au scepticisme, ou à l'empirisme, parfois au réalisme ou au matérialisme.

La rationalisme classique

Les principaux auteurs rationalistes classiques sont René Descartes, Leibniz, Nicolas Malebranche et Baruch Spinoza. Descartes identifie la raison au bon sens, selon lui la raison peut fonder un savoir certain, elle est « la puissance de bien juger, et de distinguer le vrai d’avec le faux »[1].

Le rationalisme libéral

L'approche des économistes « autrichiens » (Ludwig von Mises, Murray Rothbard, Hans-Hermann Hoppe) est de type rationaliste et aprioriste. Parmi les auteurs qui défendent l'idée de propositions synthétiques a priori, Hans-Hermann Hoppe aime à citer des économistes autrichiens comme Ludwig von Mises ou Murray Rothbard mais également des philosophes rationalistes qui, pourtant, ne défendent pas toujours des positions libertariennes ou qui n'ont pas de connaissance en économie comme les philosophes Arthur Pap [2], Brand Blanshard[3], P. Lorenzen[4], F. Kambartel[5].

L'objectivisme de Ayn Rand est un autre type d'approche rationaliste du libéralisme.

Le rationalisme constructiviste

Après les Lumières écossaises et le criticisme kantien, Friedrich Hayek (notamment dans Individualisme et ordre économique, The Counter-Revolution of Science ou Droit, législation et liberté), Karl Popper (La Logique de la découverte scientifique) ou Michael Polanyi, dans leurs approches respectives des ordres spontanés s'opposent au rationalisme constructiviste. Il est reproché à celui-ci de ne pas voir les limites de la raison individuelle, si bien que cette forme d'hyper-rationalisme tombe dans l'arrogance fatale du dirigeant se sentant, tel un dieu omnipotent, capable de concevoir puis de diriger des ordres d'une complexité telle qu'aucun intellect (et pas même un super-ordinateur) ne peut les appréhender totalement. Face à l'échec de ces prétentions, et plutôt que de faire machine arrière, les dirigeants interpréteront en terme de « sabotage » tout ce qui s'oppose à leur plan et s'enfonceront dans une logique de renforcement du contrôle qui mène au totalitarisme.

La position de ces penseurs ne peut cependant pas être qualifiée, en un simple jeu de miroir, d'irrationnelle car, si elle s'attache à souligner les bornes de la raison individuelle, elle reconnait non seulement une forme d'intelligence collective, mais aussi que la raison se trouve elle-même cristallisée dans la tradition (Edmund Burke), ce qui ne l'empêche pas de s'adapter au monde actuel, sans sacrifier à l'hybris de l'ingénierie sociale et de la « table rase ». Hayek se revendique ainsi d'un rationalisme spécifique, qu'il qualifie de « rationalisme évolutionniste ».

Du point de vue hayékien, non seulement les collectivistes autoritaires tombent dans l'erreur constructiviste mais aussi l'utilitarisme benthamien.

Le rationalisme critique

Citations

  • « Ce qui est rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel », (Hegel, “Principes de la philosophie du droit”, 1820)

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences, 1637
  2. Arthur Pap, 1958, Semantics and Necessary Truth, New Haven: Yale University Press
  3. Brand Blanshard, 1964, Reason and Analysis, LaSalle, Ill.: Open Court
  4. P. Lorenzen, 1968, Methodisches Denken, Frankfurt/M.: Suhrkamp et P. Lorenzen, 1969, Normative Logic and Ethics, Mannheim: Bibliographisches Institut
  5. F. Kambartel, 1968, Erfahrung und Struktur, Frankfurt/M.: Suhrkamp; F. Kambartel et J. Mittelstrass, dir., 1973, Zum normativen Fundamentder Wissenschaft, Frankfurt/M.: Athenaeum

Bibliographie

  • 2018, Kenneth B. McIntyre, "The Critique of Rationalism: Ryle and Oakeshott on Tacit Knowledge", In: Gene Callahan, Lee Trepanier, dir., "Tradition v. Rationalism: Voegelin, Oakeshott, Hayek, and Others", Lexington Books

Voir aussi

Liens externes


Philosophie.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail philosophie et épistémologie du libéralisme.