Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Spoliation

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche
La spoliation selon Frédéric Bastiat

La spoliation est l'action de dépouiller autrui de sa propriété par la violence ou par la ruse. C'est en général le fait de l'État, en temps de guerre comme en temps de paix, par les taxes, les monopoles de droit, les expropriations, les règlementations, la nationalisation, la dette publique, l'interventionnisme, etc.

En démocratie, la spoliation s'effectue de façon furtive via la dette publique ou l'inflation, ou de façon officielle au nom des électeurs qui ont voté pour un programme spoliateur :

Les mouvements sociaux suivent généralement la ligne de moindre résistance. Alors que la production directe de biens économiques est souvent très difficile, s'emparer de ces biens produits par d'autres est très facile. Cette possibilité a considérablement augmenté à partir du moment où cette soustraction est devenue possible au moyen de la loi et non pas contre elle. Pour épargner, un homme doit disposer d'un certain contrôle de lui-même. Travailler un champ pour produire du blé est un dur labeur. Attendre au coin d'un bois pour voler un passant est dangereux. En revanche, aller voter est beaucoup plus facile, et si cela signifie que tous ceux qui sont inadaptés, incapables et oisifs pourront par ce moyen s'assurer le gîte et le couvert, ils s'empresseront de le faire. (Vilfredo Pareto)

Exemples

Dans son pamphlet Physiologie de la Spoliation, Frédéric Bastiat donne une série d'exemples de spoliations :

Citations

Spoliation institutionnelle par Frédéric Bastiat
  • La Spoliation est un principe de haine et de désordre, et si elle revêt une forme plus particulièrement odieuse, c'est surtout la forme légale. (Frédéric Bastiat)
  • Je n'ai jamais compris pourquoi vouloir garder l'argent qu'on a gagné serait de l'« avidité », tandis que vouloir prendre l'argent d'autrui n'en serait pas. (Thomas Sowell)
  • Que devons-nous penser d'un peuple où l'on ne paraît pas se douter que le pillage réciproque n'en est pas moins pillage parce qu'il est réciproque ; qu'il n'en est pas moins criminel parce qu'il s'exécute légalement et avec ordre ; qu'il n'ajoute rien au bien-être public ; qu'il le diminue au contraire de tout ce que coûte cet intermédiaire dispendieux que nous nommons l'État ? (Frédéric Bastiat, L'Etat)
  • Le blâme qu'encourt la spoliation a fait que les économistes se sont généralement abstenus de l'étudier, imitant en cela les amateurs d'entomologie qui se bornent à capturer les plus beaux papillons. Le naturaliste, au contraire, ne détourne ses regards d'aucun insecte, fût-il des plus repoussants, et la science doit étudier tous les phénomènes qui sont de son ressort. (Vilfredo Pareto)
  • Si les citoyens connaissaient exactement ce que leur coûte la machine gouvernementale, il est fort probable qu'ils se refuseraient à soutenir plus longtemps des dépenses aussi considérables et aussi peu productives pour leur bien-être. Il faut donc les tromper, et prendre leur argent sans qu'ils s'en aperçoivent. (Vilfredo Pareto)
  • Il faut se débarrasser du préjugé qui porte à croire qu'un vol n'est plus un vol quand il s'exécute dans les formes légales. (Vilfredo Pareto)
  • Mais ce qui ne s'est jamais vu, ce qui ne se verra jamais et ne se peut même concevoir, c'est que l'État rende au public plus qu'il ne lui a pris. C'est donc bien follement que nous prenons autour de lui l'humble attitude de mendiants. (Frédéric Bastiat)
  • Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable. (Nikita Khrouchtchev à l'assemblée générale de l'ONU, le 13 Octobre 1960)
  • Les gouvernements sont des impositions d'Ordre destinés à réduire le vol et les meurtres. Mais ils finissent par prendre plus d'argent que tous les artisans de la cambriole pourraient voler. Leurs guerres et massacres organisés tuent plus que toutes les pires brutes pourraient espérer massacrer eux-mêmes. (Kerry Thornley)
  • Un voleur est quelqu'un qui n'utilise pas les procédures étatiques appropriées pour s'emparer de la propriété d'autrui. (Paul Blair, cité par Pascal Salin dans L'arbitraire fiscal)
  • Prendre l'argent des uns, l'extraire par la force et le donner aux autres, n'est qu'un vol ordinaire. (David Kelley)
  • Ne volez pas, le gouvernement déteste la concurrence. (slogan libertarien)
  • Supprimer le droit de propriété de l’homme sur les produits de son travail, c’est empêcher la création de ces produits. S’emparer d’une partie de ces produits, c'est, de même, décourager de les former ; c'est ralentir l’activité de l’homme en affaiblissant le mobile qui le pousse à agir. De même, porter atteinte à la propriété intérieure ; obliger un être actif et libre à entreprendre un travail qu’il n’entreprendrait pas de lui-même, ou lui interdire certaines branches de travail, détourner par conséquent ses facultés de leur destination naturelle, c’est diminuer la puissance productive de l’homme. (Gustave de Molinari)
  • Pour le libéral, à l'inverse du démocrate-social qui se fait souvent passer pour lui, le voleur est celui qui s'empare du bien d'autrui sans son consentement ; quels que soient l'agresseur, la victime, le motif du vol, la destination du butin, les "besoins" des receleurs, ou encore le nombre de personnes qui approuvent ce vol ou nient qu'il en est un. (François Guillaumat)
  • Une majorité qui s’agrège pour rendre le vol légal en le transformant en impôts ne transforme pas le fait qu’un vol reste un vol. (Charles Gave, 09/07/2015)
  • Il n’y a pas de pire tyrannie que celle qui oblige quelqu’un à payer pour ce qu’il ne veut pas, uniquement parce que vous pensez que c’est pour son bien. (Robert A. Heinlein, Révolte sur la Lune)
  • Un juge du Far West demandait à un célèbre bandit pourquoi il s’obstinait à braquer des banques. « Parce que c’est là qu’il y a de l’argent », répondit l’autre. Des ouvrages par montagnes ont été écrits sur la philosophie de la justice sociale, chrétienne, marxiste, tiers-mondiste, mais un seul argument cohérent en ressort : la justification de prendre de l’argent aux riches, c’est qu’ils en ont. La philosophie n’est qu’un excipient sucré : pour qu’ils souffrent moins d’être volés, on leur fait honte d’être riches. (Christian Michel)
  • Xénophon cite à propos de Socrate ce mot qui, prononcé il y a plus de deux mille ans, est d’une actualité saisissante : « Et si la multitude dans les Etats démocratiques prend vis-à-vis des riches des mesures oppressives, diras-tu que c’est là une loi ? » La réponse est certaine : ce n’est pas là une loi, au sens philosophique et moral du mot ; par conséquent, cela n’oblige pas la conscience : on peut être contraint par la force ou par la crainte de la subir ; mais aucune obligation morale ne vous y assujettit. On est libre, si on le peut, de s’y soustraire ; les déclarations, les serments même, exigés à ce sujet, sont sans valeur ; le contribuable est dans ce cas, à l’égard du spoliateur, dans la même situation où il se trouverait vis-à-vis d’un cambrioleur quelconque. (Paul Leroy-Beaulieu, Le Projet d’impôt personnel et progressif sur le revenu et le droit fiscal moderne, Revue des Deux Mondes, 1907)

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes


Adam Smith.jpg Accédez d'un seul coup d’œil au portail économie.


7684-efdur-Justice.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail concernant le droit et la justice.