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Mark Frazier

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Mark C. Frazier est l'actuel président du conseil consultatif de la Startup Societies Foundation[1] et président d'Openworld, Inc. Ces deux groupes de recherche sont spécialisés dans l'appréciation de la valeur foncière comme moyen de financement des biens publics par des organisations privées. Au cours de ces 40 dernières années, voire plus, il a voyagé dans plus de 50 pays pour étudier les zones économiques franches et leur développement économique facilité par la technologie émergente et l'implication des technopreneurs. Il a collaboré avec le groupe Services et Gateway Ventures, une entreprise de télécommunications et d'informatique de pointe.

Un commencement de carrière dans le monde de l'édition

Mark Frazier a commencé sa carrière dans le monde de l'édition et des idées libertariennes. Dans le numéro d'octobre 1976 du Reason Magazine, Manuel Klausner est heureux d'annoncer sa nomination au poste de responsable de l'édition (Manager editor). Il est alors un jeune journaliste de 24 ans qui collaborait bénévolement, comme les autres contributeurs, à la rédaction du magazine depuis 1970. En plus de prendre en charge la colonne Spotlight et d'aider à la production du magazine, Mark Frazier s'est concentré particulièrement sur la recherche de nouveaux auteurs libertariens talentueux et sur la collecte de fonds pour des articles plus vivants et opportuns. Avant d'être diplômé de Harvard, il fut rédacteur en chef du Harvard University Crimson, passant ses étés à écrire pour Human Events et à aider le chroniqueur Jack Anderson. Après avoir obtenu son diplôme, il est devenu éditeur de Campus Colloquy, un magazine tiré à 100 000 exemplaires. Il fut aussi l'auteur d'un article du Reader's Digest sur la réglementation du camionnage. En 1975, il a passé une année en Nouvelle-Zélande, où il était sous-rédacteur en chef du plus grand journal du pays.

Ses programmes d'études des zones franches et des zones d'entreprise

Pour subvenir à ses besoins, il occupait un travail salarié à temps plein, en plus de son travail à Reason[2]. Il a passé les années de 1976 à 1984 en tant que directeur des projets de politiques publiques pour la Sabre Foundation, où il est devenu un pionnier dans les programmes de zone franche, de zone d'entreprise, de téléportation, d'apprentissage à distance et d'autonomisation et de revitalisation des quartiers. Sous sa direction, deux projets sont devenus des entités autonomes : l'American Association of Enterprise Zones et le Services Group, une société de conseil qui a travaillé sur des zones franches et pour des installations de téléport dans 70 pays[3].

Durant son passage à la fondation Sabre, avec l'aide de Richard H. Cowden, son groupe d'étude fut la principale unité de recherche dans le monde consacrée aux zones franches et aux zones d'entreprises. Le projet comprenait une législation type adaptable et modifiable rapidement pour une mise en œuvre rapide au niveau des États et du gouvernement régional. Les ressources juridiques incluaient également des exemples de statuts réglementaires pour les gouvernements étrangers parrainant des zones franches. Aux États-Unis, des centaines de zones d'entreprises locales furent créées, incorporant certaines dispositions rédigées par la fondation Sabre. Le concept de zone d'entreprise est largement accepté maintenant dans le monde entier.

Pour utiliser un autre concept que celui de la zone franche, Mark Frazier utilise le terme de "ville mondiale" qu'il définit comme une communauté développée par le secteur privé. La visée de cette gestion est d'atteindre un niveau élevé de dépolitisation de l'activité civile et économique, à condition que le pays hôte soit disposé à autoriser des mécanismes contractuels pour gérer de nombreuses fonctions normalement dévolues à l'État. Mark Frazier explore intellectuellement plusieurs voies pour créer un climat des affaires, au dynamisme sans commune mesure, en se basant sur un système contractuel de droit privé pour gérer les zones économiques spéciales et pour élaborer des règles de fonctionnement internes. L'approche comptable nouvelle de ces villes nouvelles, développées et gérées par le secteur privé, est de faire accroitre les actifs humains et financiers de tous les partenaires de ces nouvelles zones franches déconfinées de leur enveloppe géographique locale.

L'encouragement de la philanthropie digitale

Très jeune et lorsqu'il était particulièrement au Magazine Reason, Mark Frazier était préoccupé de trouver des fonds pour soutenir l'activité fragile de la promotion des idées libérales et libertariennes. Quelques années plus tard, dans un livre blanc[4] publié en 2005 sous les auspices de la fondation Sabre, il réfléchit sur les moyens d'étendre la révolution numérique à la philanthropie. En effet, pense-t-il, les petites associations et organisations locales à but non lucratif et leurs soutiens philanthropiques pourraient utiliser les technologies numériques avec de nouvelles façons d'encourager des activités pérennes. Les « dons numériques », c'est-à-dire des dons sous forme électronique, peuvent créer des circonstances de développement même dans des environnements actuellement peu prometteurs.

La philanthropie numérique Graphique traduit en français issu du document de Mark Frazier montrant l'étude du champ possible des diverses activités que peut toucher la philanthropie digitale.[5]

Mark Frazier propose la création de micro-bons numériques applicables dans de nombreuses activités : l'accès à des compétences en ligne, à des soins de santé et à d'autres activités en télé-distance. Ces micro-bons constituent des actifs pour les associations et autres organisations. Et, l'augmentation de la valeur des actifs peut réduire leur dépendance vis-à-vis de subventions publiques. Ces ressources peuvent dynamiser la vie des quartiers en mettant ces bons numériques à la disposition des résidents. Compte tenu des contraintes budgétaires des programmes publics d'aides bilatérales et multilatérales, la philanthropie digitale peut constituer des pools de ressources privées beaucoup plus importants et assurer la suffisance vitale des associations locales aux finances fragiles.

Mark Frazier explique qu'il existe des milliards de dollars de « capital mort » c'est-à-dire des ressources en sommeil qui pourraient être réveillés en cas de légères réformes institutionnelles. Ces ressources pourraient être mobilisées par un « gouvernement en ligne » avec également d'autres innovations technologiques comme des titres de propriété assistés par le numérique. Une masse considérable de micro-bons numériques, en quantité et en valeur, pourrait être envoyée par des personnes individuelles ou sociétaires afin de financer des initiatives privées pour des biens et des services collectifs. Mark Frazier accentue l'avantage des initiatives de développement communautaire par l'intermédiaire de la philanthropie digitale par rapport à des macro-approches qui sont associées aux programmes gouvernementaux d'aide aux pays étrangers[6]. Les donateurs peuvent utiliser les technologies de l'information et de la communication pour étendre leur portée d'action au niveau mondial et rendre plus pérennes par exemple, des bourses d'études, des prêts, des services éducatifs et médicaux et d'autres allocations à imaginer par des personnes qui sont à la base de la société et non au sommet.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. La Startup Societies Foundation est un think tank dédié à l'étude et à la promotion de la gouvernance décentralisée. Son but est de favoriser la confiance pour de nouvelles institutions. Elle intègre les recherches sur la technologie blockchain, la gouvernance concurrentielle et la création de nouvelles communautés au sein de condominiums. Afin de diminuer les coûts de transaction d'apprentissage sur les façons de constituer de nouvelles gouvernance et d'abaisser les obstacles à l'investissement pour constituer de nouvelles gouvernance, elle édite des manuels sur des outils de mise en place et de bonnes pratiques pour le démarrage. Elle publie ces directives claires par le biais de leur branche de recherche, l'Institute for Competitive Governance (ICG), ainsi que par le partage d'outils utiles, tels que leur tableau de bord et leur communauté de droit en open source.
  2. Il était également responsable d'un groupe d'étude sur les moyens de réduire les dépenses des administrations locales au sein du Centre de gouvernement local, créé avec Robert Poole en 1976.
  3. Parmi ses initiatives à l'étranger, il a collaboré avec Zonamerica (https://Zonamerica.com) en Uruguay, avec la zone franche de Montego Bay (Jamaïque) et des dizaines de zones franches, de parcs commerciaux et d'aires technologiques en République dominicaine, au Costa Rica, en Israël, en Bulgarie, à l'Île Maurice et dans d'autres économies émergentes.
  4. Mark Frazier, 2005, "New Catalysts for Sustainability. A Global Opportunity for Digital Philanthropy", White Paper, Sabre Fundation
  5. Mark Frazier, 2005, "New Catalysts for Sustainability. A Global Opportunity for Digital Philanthropy", White Paper, Sabre Fundation
  6. Aux États-Unis par exemple, la philanthropie privée fournit trois fois plus d'aide à l'étranger que les dépenses gouvernementales pour l'aide au développement des pays pauvres.

Publications

  • 1979, "Liberate the West Bank. Converting the West Bank to a free-trade zone could replace guns with butter", Reason Magazine, January, pp38-40
  • 2009, avec Shannon Ewing, "Online free markets and entrepreneurship in the muslim world", Economic Affairs, Vol 29, n°2, pp28-35
  • 2019, avec Joseph McKinney, 'Founding Startup Societies: A Step by Step Guide', Startup Societies Foundation