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Julian L. Simon
Julian L. Simon | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1932 - 1998 | ||||
Tendance | Écologie de marché | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Julian L. Simon | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Julian Simon | |||||
Julian Lincoln Simon, né le 12 février 1932 et décédé le 8 février 1998, était professeur de management à l'université du Maryland et chercheur au Cato Institute. Il a écrit de nombreux livres et articles, principalement en économie. Il est célèbre pour ses travaux sur la population, les ressources naturelles et l'immigration. Julian Simon fut l'un des créateurs du mouvement écologiste de l'écologie de marché (free-market environmentalism).
Une opposition à la théorie des prédicateurs de l'apocalypse écologique
Son livre, publié en 1981, The Ultimate Resource est une critique des discours conventionnels sur la croissance de la population, la rareté des matières premières et de la consommation des ressources. Les discours récurrents de la rareté grandissante des ressources ignorent les déclins à long terme du prix des matières premières (ajustés aux salaires). La richesse grandissante et la technologie permettent l'apparition de plus de ressources. Bien qu'elles puissent apparaître limitées physiquement, les ressources doivent être considérées économiquement infinies car les ressources anciennes sont recyclées et de nouvelles alternatives sont développées par le marché. À la différence des idées malthusiennes qui font apparaître la croissance de la population comme un frein de la croissance, Julian Simon insiste sur le fait que la croissance de la population est une solution à la rareté des ressources car les gens innovent.
Il considère que la meilleure mesure de la rareté d'une ressource par rapport au bien-être humain repose sur le prix des ressources naturelles par rapport aux salaires. Cette mesure indique la quantité de notre ressource la plus précieuse, durant notre propre vie, et ce que nous devons abandonner pour obtenir les ressources. Par conséquent, ce ne sont pas les ressources naturelles elles-mêmes qui nous intéressent, mais plutôt les services que nous en tirons. Par exemple, ce n'est pas le cuivre, la terre ou le pétrole qui nous importent, mais plutôt les services qu'ils rendent dans la création de produits finaux. Par conséquent, il ajoute qu'une autre mesure pertinente de la ressource disponible est représentée par le coût des services que nous obtenons de cette ressource.
Avec son critère de mesure opérationnelle de la rareté, Julian Simon évalue que la rareté des matières premières a diminué sur une longue période, à l'exception du bois et du pétrole. Cette tendance à la baisse des prix du cuivre, par exemple, dure depuis très longtemps. En effet, le prix du cuivre en temps de travail en l'an 1 après J.-C. était environ 120 fois plus élevé qu'aujourd'hui. Le prix du fer était alors environ 240 fois plus élevé qu'aujourd'hui, et en 800 av. J.-C., il était 360 fois plus élevé, plus loin dans l'histoire encore, en 1800 avant J.-C., il l'était 1620 fois plus.
Julian Simon s'oppose donc aux théoriciens prédicateurs de l'apocalypse écologique. Pour ces derniers, le réservoir d'une matière première est fixe, ce qui signifie que le stock ne peut pas être augmenté. Cependant, il ne discute pas des matériaux à caractère unique. Ses opposants supposent que la demande pour l'utilisation des matières premières va augmenter en raison de la croissance de la population ou de la croissance des revenus, ou en raison des deux facteurs. Mais ils indiquent aussi que le stock diminue en raison de son utilisation ou de l'indisponibilité d'une partie. Par conséquent, ils concluent par l'affirmation que si l'humanité exploite d'abord les filons et les minerais les plus riches, alors les opérations minières successives seront de plus en plus coûteuses.
Julian Simon leur fait remarquer que les apôtres de l'apocalypse énergétique oublient que l'évolution de la technologie[1] n'est pas stationnaire, et qu'elle a toujours augmenté plus vite que la demande de matières premières. Il est vrai que les coûts de certaines ressources augmentent au cours de certaines périodes limitées, reconnaît Julian Simon, comme en témoignent les hausses des prix réels à certains moments de l'histoire. Mais les raisons proviennent généralement et momentanément de facteurs conjoncturels, comme la formation de l'OPEP [Organisation des pays exportateurs de pétrole] en 1973 qui a joué sur le prix du pétrole[2].
Ainsi, avant de faire des prédictions apocalyptiques, il est important d'examiner les tendances de l'histoire aussi loin que possible dans le passé, pour s'assurer que ce que l'on pense être une tendance n'est pas simplement un soubresaut de l'histoire.
La croyance dans l'ingéniosité de l'être humain quand il est laissé libre d'agir
Julian Simon soutient l'idée que l'ingéniosité humaine et les innovations technologiques ont résolu le problème des ressources naturelles et continueront de les résoudre si les hommes et les femmes sont laissés libres d'agir. Malgré de nombreux avertissements antérieurs selon lesquels l'humanité épuiserait les ressources de la Terre et mettrait ainsi en danger sa propre survie, une telle catastrophe ne s'est pas produite. La technologie a régulièrement amélioré le niveau de vie et l'espérance de vie tout au long de l'histoire de l'humanité, et elle continuera à le faire ainsi, déclare avec confiance Julian Simon.
Julian Simon ne nie pas l'augmentation de la population au niveau mondial. Cela implique une demande accrue à court terme, et donc des coûts plus élevés. Mais le long terme n'est pas seulement une séquence de courts termes. Il est donc fallacieux de tirer des conclusions de cette analyse à court terme. À plus long terme, des personnes, quelquefois dénommées des entrepreneurs, agissent sur le progrès technologique : ce qui demeure, à ce jour, le seul facteur fiable et responsable de la baisse à long terme du coût des matières premières. Selon son point de vue, Julian Simon estime que c'est grâce à l'augmentation de la population et de la demande totale que la disponibilité des ressources naturelles s'est développée. Sans ceci, les technopreneurs ne pourraient pas détecter de nouvelles opportunités afin d'utiliser autrement les ressources. C'est la raison pour laquelle il est optimiste.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ Ce point de vue est aussi soutenu par Philip C. Cruver, président d'une entreprise de services publics, Titan Energy Ltd située à Palm Springs, en Californie. D'après lui, l'utilisation continuelle des technologies de pointe dans l'histoire humaine a permis de produire un surplus d'énergie, de nourriture et d'autres biens utilisables pour le monde. Aussi, de nouveaux progrès technologiques permettront aux peuples du monde de continuer à répondre à leurs besoins.
- Philip C. Cruver, 1989, "America Is Running Out of Power", USA Today magazine, July
- Repris en 1991, "Using Advanced Technology Conserves Global Resources", In: Matthew Polesetsky, dir., "Global resources: opposing viewpoints", San Diego, CA: Greenhaven Press, pp35-40
- Philip C. Cruver, 1989, "America Is Running Out of Power", USA Today magazine, July
- ↑ Julian Simon ajouterait sans doute aujourd'hui les manœuvres politiques de certains dictateurs qui possèdent une grande partie de ressources énergétiques en gaz et qui agressent militairement leurs pays voisins pour faire flamber le prix du coût de l'énergie.
Publications
- Pour une liste détaillée des œuvres de Julian Simon, voir Julian Simon (bibliographie)
Littérature secondaire
- 1984, Brian Summers, commentaire des livres de Fred Singer, "Free Market Energy: The Way to Benefit Consumers", et du livre de Julian L. Simon et Herman Kahn, dir., "The Resourceful Earth", The Freeman, Décembre, n°34, n°12
- 1992, Max More, "Economist Against The Apocalyptics. The wisdom of Julian Simon: Three books", Extropy, n°9, Vol 4, n°1, Summer, pp37-40
- 1994, Max More, "commentaire du livre de" Julian L. Simon, "GOOD MOOD: The New Psychology of Overcoming Depression", Extropy, n°13, Vol 6, n°2, 3ème trimestre, pp43-45
- 1995, Jonathan H. Adler, commentaire du livre de Norman Myers et Julian Simon, "Scarcity or Abundance? A Debate on the Environment", The Freeman, April, Vol 45, n°4, pp264-265
- 1996, Walter Block, Commentaire du livre de Julian L. Simon, dir., "The State of Humanity", The Freeman, Octobre, Vol 46, n°10, p712
- 1998,
- Donald J. Boudreaux, "Julian Simon, Lifesaver. Julian Simon Was a Hero of the Free Market", The Freeman, April, Vol 48, n°4
- Ernest Pasour, commentaire du livre de Julian Simon, "The Ultimate Resource 2", The Freeman, April, Vol 48, n°4
- Sheldon Richman, Our Ultimate Resource Gone. Julian Simon's Death Is a Terrible Loss, The Freeman, April, Vol 48, n°4
- 2001, Richard W. Fulmer, Commentaire du livre de Robert Bradley, "Julian Simon and the Triumph of Energy Sustainability", The Freeman, Juillet, Vol 51, n°7
- 2002, William H. Peterson, commentaire du livre de Stephen Moore et Julian L. Simon, "It's Getting Better All the Time: 100 Greatest Trends in the Last 100 Years", The Freeman, January
- 2003, W. S. Kern, "McCulloch, Scrope, and Hodgskin: nineteenth-century versions of Julian Simon", Journal of the History of Economic Thought, 25(3), pp289-301
- 2007, Paul A. Cleveland, Erin Hagert, "Remembering Julian Simon", The Freeman: Ideas on Liberty, Janvier-Février, Vol 57, n°1, pp11-12
- 2008, Donald J. Boudreaux, "Simon, Julian (1932–1998)", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp463-464
Voir aussi
Liens externes
- (en)Juliansimon.com, textes en lignes
- (fr)Une brèche dans le discours écolo alarmiste, Martin Masse
- (en)Liberty Institute First Annual Julian L. Simon Memorial Lecture
- (en)Julian Simon's bet with David South
- (en)Julian Simon Remembered It's A Wonderful Life
- (en)David Foreman vs. the Cornucopians, Reason
- (en)MIT Technology Review: Environmental Heresies
- (en)The Julian L. Simon Memorial Award
- (en)MercatorNet: Population
- The Science and Art of Thinking Well in Science, Business, the Arts, and Love, [lire en ligne]
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