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Ernest Pasour
Ernest Pasour | |||||
Économiste | |||||
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Dates | Né en 1932 | ||||
Tendance | École autrichienne | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Ernest Pasour | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Ernest Pasour | |||||
Ernest C. Pasour, né le 12 septembre 1932, plus connu sous le nom de E.C Pasour, est Professeur d'agriculture et des ressources économiques à l'Université d'État de Caroline du nord à Raleigh. Il a obtenu les diplômes de maîtrise et de doctorat en économie agricole respectivement à l'université du North Carolina State et à l'universités du Michigan State.
Un expert de l'économie agricole avec les outils intellectuels de l'école autrichienne
Durant ses études supérieures et au début de ses travaux de recherche en gestion des exploitations agricoles et en marketing agricole, son oeil était avant tout orienté vers l'aspect pratique des choses. Cependant, son point de vue de l'économie et de la recherche économique a commencé à changer après une année sabbatique dans le département d'économie de l'Université de Chicago. Là, il a pris connaissance des travaux de James Buchanan, de Gordon Tullock, de George Stigler et d'autres économistes de l'école du Public Choice qui insistent sur les implications de la séparation des pouvoirs et des responsabilités dans le processus politique de la réglementation. A la même époque, il a lu l'article de Friedrich Hayek : "L'utilisation des connaissances dans la société" et il commença à lire d'autres œuvres d'économistes de l'école autrichienne (Ludwig von Mises, Israel Kirzner, Murray Rothbard).
Il s'enthousiasma pour le livre publié par James Buchanan, sur la théorie des coûts qui soulignait les implications de la nature subjective des coûts par l'influence des choix individuels. Il a commencé, alors, à utiliser ces idées de la nature subjective des coûts, de la séparation des responsabilités des pouvoirs politiques et de la dispersion des connaissances dans le processus politique afin d'analyser la réglementation gouvernementale en agriculture et dans les domaines connexes. Cette nouvelle approche autrichienne, ainsi que les thèmes abordés, furent très différentes de celles de la plupart des autres économistes des politiques agricoles.
Éviter la planification économique de la réindustrialisation
Dans un article paru en 1982 (e) dans la revue The Freeman, E. C. Pasour prévient les gouvernants de ne pas succomber aux appels de la rue favorables à une planification économique. Certes, les gens sont confrontés à des problèmes économiques notamment dans les grandes entreprises qui ralentissent leur rythme de production. Certes le chômage augmente et la productivité du travail diminue. Mais, ce n'est pas une raison pour laquelle ils faut répondre favorablement aux chants des sirènes de l'interventionnisme en souscrivant à une politique de "réindustrialisation". Une centralisation économique n'est pas la panacée pour revitaliser l'industrie et fournir des emplois à la fois aux chômeurs et aux nouveaux entrants sur le marché du travail.
Alors, avant de céder à la panique, E. C. Pasour incite les gouvernants à regarder tout d'abord à l'intérieur de leur économie pour analyser le niveau des incitations entrepreneuriales. Pourquoi, les citoyens ne souhaitent-ils pas ou ne peuvent-ils pas se lancer dans l'aventure entrepreneuriale ? Est-ce qu'ils sont étouffés par les impôts, les réglementations économiques et d'autres facteurs comme l'inflation ? Si le climat des affaires est défavorable, ce n'est pas nécessairement la faute à la concurrence (déloyale) des entreprises étrangères. E. C Pasour nous invite à regarder du côté des petites entreprises qui sont la source la plus importante d'activité innovante et de nouvelles opportunités d'emploi. Il rappelle qu'une économie de marché est un processus de découverte dynamique généré par la ruée des entreprises compétitives vers les profits. Sans cette condition, il ne peut pas y avoir d'industrialisation ou de réindustrialisation.
Alors, E. C. Pasour reprend les arguments d'Israel Kirzner sur les raisons de l'existence de l'entrepreneur dans notre paysage économique. Si les acteurs du marché disposaient d'informations parfaites, toutes les activités du marché seraient parfaitement coordonnées et il n'y aurait pas d'opportunités de profit ni de rôle à jouer pour les entrepreneurs. Dans une économie dynamique, cependant, il y a toujours des opportunités de profit disponibles pour les individus vigilants avec des idées innovantes. Dans une économie avec des incitations économiques saines, les entreprises sont amenées à rechercher une niche unique et rentable. Mais, l'industrie n'attend pas les entrepreneurs en retard. Par conséquent la réindustrialisation ne peut pas se baser sur une nostalgie du passé. Elle a besoin d'entrepreneurs innovants. Cependant, il ne faut pas être naïfs, nous rappelle E. C Pasour. Sur les milliers d'inventions réalisées chaque année, seule une poignée s'avère être un succès économique. Il ne faut donc pas oublier qu'un produit est rentable lorsque le producteur peut vendre le produit à un prix suffisamment élevé pour couvrir les coûts de production.
Dans une économie en perpétuelle concurrence, les profits sont invariablement de courte durée à moins que l'entreprise ne puisse obtenir l'aide de l'État pour restreindre ou exclure la concurrence (tarif douanier, brevets, franchises, etc.). Mais cette voie là est contraire à un développement sain de l'économie. L'entrepreneuriat n'est pas une voie sûre et certaine vers les profits. Tous les entrepreneurs le savent. Et, malgré le taux d'échec élevé, ce sont les petites entreprises plutôt que les grandes entreprises qui sont principalement responsables de la croissance économique et de l'innovation technologique. Les petites entreprises apparaissent à la fois plus flexibles et plus inventives.
Informations complémentaires
Publications
- Pour une liste détaillée des œuvres d'Ernest Pasour, voir Ernest Pasour (bibliographie)
Littérature secondaire
- 1991, Brian Summers, Commentaire du livre de E. C. Pasour, "Agriculture And The State: Market Processes And Bureaucracy"], The Freeman, Mars, Vol 42, n°3
Liens externes
- 2003, Against the Grain in Agricultural Economics, LewRockwell.com, 3 septembre
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