Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Stephen Moore

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

Stephen Moore, né en 1960, est un économiste de l'offre américain qui prône des politiques de réductions fiscales pour accroître les libertés économiques avec un gouvernement limité. Il est économiste chez FreedomWorks, un groupe de défense des libertés basé à Washington, D.C. Il est l'ancien directeur des études sur la politique budgétaire au Cato Institute où il a passé 10 années de sa carrière. Il fut également chercheur en matière budgétaire à la Heritage Foundation. En 1999, il a cofondé le Club for Growth et en a été le président jusqu'en 2004 et le fondateur également du Free Enterprise Fund. Il a un B.A. de l'Université de l'Illinois et il est titulaire d'un Master en économie obtenu à l'Université George Mason.

Un travail de recherche acharné pour réduire les méfaits des impôts

Avant de rejoindre le Cato Institute, Stephen Moore a travaillé comme économiste principal au Comité économique Conjoint, conseillant le représentant du Texas, Dick Armey sur les questions budgétaires, fiscales et de compétitivité. Il l'a aidé à rédiger sa proposition sur l'imposition forfaitaire (flat tax). Il fut consultant spécial auprès de la Commission économique nationale et directeur de recherche de la Commission du président Reagan sur la question des privatisations. Homme des média[1], il a été rédacteur en chef de la publication "National Review" et un contributeur fréquent du Wall Street Journal, du Washington Times, de Human Events et du Reader’s Digest. Il a conseillé deux campagnes présidentielles, dont celle perdue par Herman Cain en 2012 et celle gagnée par Donald Trump en 2016. Avec Larry Kudlow, il a conseillé l'administration du président des États-Unis lors de la rédaction et de l'adoption de la loi sur les réductions d'impôts, laquelle fut finalement promulguée par le Congrès.

Dans un article publié en avril 1993, "La croissance de l'État en Amérique", dans la revue The Freeman et adapté d'une étude préparée par l'Institute for Policy Innovation, Stephen Moore constate que l'État américain a largement dépassé les limites fixées par les fondateurs de la Constitution. Il s'est engagé dans une multitude d'activités dont il n'était pas censé faire à l'origine. Dans la base de la constitution seules des responsabilités explicites et restreintes furent écrites visant principalement à protéger la sécurité de la nation et à préserver la sécurité publique. En aucun cas, les fondateurs prévoyaient une ingérence de l'État dans la vie quotidienne des citoyens. La Déclaration des droits à la Constitution devait garantir que l'État ne piétine jamais les libertés individuelles et économiques des citoyens américains. Stephen Moore déplorait en 1993 la déliquescence des finances publiques[2].

Stephen Moore adopte un argument schumpetérien pour expliquer la nonchalance des américains à se rebeller contre cet État envahisseur. Le capitalisme est victime de son propre succès. Mais, il ajoute un facteur indolore de l'intrusion de l'État par une lente progression au cours des 50 à 100 dernières dans la vie quotidienne des citoyens. Sans doute, estime-t-il, que les américains croient que c'est grâce à l'État que nous devons notre niveau de vie actuel, qu'il a toujours agi ainsi et qu'il devra toujours opérer de cette façon dans le futur. Même si la révolution américaine a été qualifiée de la plus grande révolte fiscale de l'histoire du monde, il faut avouer que la rébellion n'est plus dans l'air du temps. Pourtant, le citoyen lambda américain passe une plus grande partie de sa journée à travailler pour payer les factures de l'État, de la région ou de sa commune plutôt que les siennes. Stephen Moore explique, pour se faire comprendre de tous, que l'augmentation du fardeau fiscal signifie que les travailleurs ont moins de salaire net pour leur consommation quotidienne et pour l'épargne de sécurité ou d'investissement. Cela signifie également, ajoute-t-il, que l'incitation des citoyens à travailler et celle des employeurs à embaucher sont entravées par des impôts excessifs. Donc, l'État fiscal est un destructeur d'emplois. Au montant total des impôts, enchérit Stephen Moore, il faudrait ajouter ce qui ne se voit pas, c'est à dire le coût chronophage pour les contribuables de se conformer à des lois fiscales compliquées.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Il est est apparu également dans des émissions de télévision telles que PBS, NewsHour de Jim Lehrer, Money Line de CNN, Nightly News de NBC, Morninng News de Fox et le groupe McLaughlin.
  2. En 1993, l'État employait plus d'américains que l'ensemble du secteur manufacturier de la nation. Stephen Moore s'alarmait de voir que l'État fédéral aurait pu acheter tous les actifs des entreprises du Fortune 500 ainsi que toutes les terres agricoles aux États-Unis avec l'argent gaspillé dans l'économie du bien-être et dans l'aide aux villes. De même, en 1987, les agriculteurs américains recevaient plus d'argent sous forme de subventions gouvernementales qu'ils n'en recevaient en vendant leurs récoltes sur le marché. En bref, Stephen Moore lance cette punchline : "les agriculteurs produisent maintenant pour le gouvernement, pas pour les consommateurs américains".

Publications

  • 1988, "Privatization: A Strategy for Taming the Deficit", The Heritage Foundation
  • 1990, "The Federal Postal Monopoly: History, Rationale, and Future", In: Peter J. Ferrara, dir., "Free the Mail: Ending the Postal Monopoly", Washington, D.C.: Cato Institute
  • 1992, "A Fiscal Policy Report Card on America’s Governors", Cato Institute Policy Analysis, n°167, 30 janvier
  • 1994,
    • a. avec Dean Stansel, “A Fiscal Policy Report Card on America’s Governors: 1994", Cato Institute Policy Analysis, n°203, 28 janvier
    • b. "Still an Open Door? U.S. Immigration Policy and the American Economy", American University Press
  • 1995,
    • a. dir., "Restoring the Dream: What House Republicans Plan to Do Now to Strengthen the Family, Balance the Budget, and Replace Welfare", Times Mirror
    • b. avec Dean Stansel, "Ending Corporate Welfare As We Know It", Cato Institute Policy Analysis, n°225, 12 mai
  • 1996,
    • a. avec Dean Stansel, “A Fiscal Policy Report Card on America’s Governors: 1996", Cato Institute Policy Analysis, n°257, 26 juillet
    • b. avec Dean Stansel, "How Corporate Welfare Won: Clinton and Congress Retreat from Cutting Business Subsidies", Cato Institute Policy Analysis, n°254, 15 mai
  • 1998 avec Dean Stansel, “A Fiscal Policy Report Card on America’s Governors: 1998", Cato Institute Policy Analysis, n°315, 3 septembre
  • 1999, avec Dean Stansel, "The State Spending Spree of the 1990s", Cato Institute Policy Analysis, n°343, 13 mai
  • 2001, avec Stephen Slivinski, “Fiscal Policy Report Card on America’s Governors: 2000", Cato Institute Policy Analysis, n°391, 12 février

Littérature secondaire

Textes externes