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Christianisme

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Le christianisme est une religion monothéiste fondée sur l'enseignement de Jésus-Christ (du grec Χριστός, christos, de l'hébreu mashiah signifiant celui qui a reçu l'onction), rapporté par le Nouveau Testament. Le christianisme fait partie des religions abrahamiques, comme l'islam et le judaïsme.

Naissance du christianisme

C'est dans la première moitié du premier siècle de notre ère, dans l'ancien royaume de Palestine (pays de Canaan), en Judée, que le christianisme naît. La naissance du christianisme est inséparable de son arrière plan, le judaïsme et ce qu'on appelle les paganismes. En effet, Jésus de Nazareth était un juif, et ce fait indiscutable est indissociable du fait que son enseignement reste inscrit dans le cadre du matériau juif. Les principales sources sur la vie de Jésus se retrouvent dans quatre évangiles : Matthieu, Marc, Luc et Jean, ainsi que les Actes des apôtres.

Les premiers chrétiens se nommaient les disciples ou les frères, par cette appellation était signifiée la fraternité de leur première communauté.

La fraternité est un concept issu du christianisme, une attitude d'une importance constitutive dans les relations et affinités entre chrétiens.

Rôle du christianisme en Occident

Implantation et expansion chrétienne en Occident, dans l’Empire romain jusqu'à son débordement hors de ces frontières.

Cf. Louis Rougier, Philippe Nemo

Christianisme primitif


Christianisme orthodoxe

L'orthodoxie est avec le catholicisme romain une des principales expressions du christianisme. La séparation de l'orthodoxie et du catholicisme est un processus qui date de 1054 selon les historiens, le schisme de 1054. Le christianisme orthodoxe est aussi appelé l'Orient chrétien car il s'est développé dans la partie orientale de l'Empire romain.

Christianisme celtique

Christianisme et économie politique

Les relations entre le christianisme et l'éthique économique ne sont pas négligées, dans la majorité des cas généraux, en économie politique. Bien entendu, l'éthique économique dans sa pratique n'a jamais été déterminée par la religion elle seule, d'autres dynamiques et facteurs sont tout aussi déterminants pour le mode de vie des acteurs économiques.

À titre d'exemple, l'Église catholique, depuis la fin du XIXe siècle, a toujours prôné la Doctrine sociale de l’Église. Selon l'enseignement social de l'Église, le marché libre est une institution socialement importante et contribue au développement intégral de l'Homme, il offre les conditions et garanties des libertés individuelles. Dans une économie de marché le rôle de l'État ne doit pas être celui d'un agent de mauvaise foi exerçant des contraintes autoritaires, ce qui est contraire aux principes enseignés.

En effet, n'écartant pas le principe de solidarité, l'économie libre oriente et rend accessibles les biens nécessaires aux personnes, elle implique de vivre dans une société dans laquelle le fait de gagner de l'argent honnêtement peut être compatible avec une vision orientée vers le partage libre, mais tout en considérant que chacun, dans ses devoirs et droits, doit être responsable de ses actes.

Lectures politiques

Libérales

Les analystes libéraux du christianisme ont une lecture hétérogène des liens entre libéralisme et christianisme.

L'École de Salamanque, formée autour de théologies dominicains espagnols, fut l'une des grandes sources d'inspiration du libéralisme et l’un des principaux foyers de la scolastique moderne des XVIe siècle et XVIIe siècle. L'école de Salamanque est aussi liée au renouveau de la pensée dans divers domaines, initié par Francisco de Vitoria.

On peut citer Max Weber et son analyse du protestantisme comme l'une des causes du développement du capitalisme. Partant du principe que « Le problème majeur de l'expansion du capitalisme moderne n'est pas celui de l'origine du capital, c'est celui du développement de l'esprit du capitalisme », il attribue à l'éthique protestante un rôle essentiel dans le développement de cet esprit du capitalisme.

Plus récemment, le financier Charles Gave fait une lecture très libérale du personnage de Jésus dans Un Libéral nommé Jésus.

A l'inverse, le philosophe Louis Rougier s'inscrit dans une perspective résolument anti-chrétienne.

Marxisantes

Lectures marxistes de la chrétienté : premières communautés chrétiennes comme crypto-communisme, la théologie de la libération

Bibliographie

  • 1966, Irving E. Howard, "The Christian Alternative to Socialism", Arlington, VA: Better Books
  • 1968, Talcott Parsons, "Christianity", In: David L. Sills, dir., "International encyclopedia of the social sciences", Vol 2, London: Macmillan and the Free Press, pp425-447
  • 1977, Tom Rose, "Economics: Principles and Policy from a Christian Perspective", Mott Media: Milford, Michigan
  • 1986, Lucas Beltran, "Cristianismo y economía de mercado", Unión Editorial, S.A., ISBN 978-84-7209-193-1
  • 1993, Edith Raidt, "Christliche Unternehmensfuhrung" (Management chrétien des affaires), Vallendar: Schonstadtt

Citations sur le christianisme

  • « On peut avoir deux visions du christianisme : celle d'Hegel, pour qui le christianisme avait préparé lui-même la sortie de la religion. Pour Hegel, la raison allait triompher de la foi et reléguer le christianisme dans les lames du passé. Et puis on peut avoir une deuxième vision, celle de Tocqueville, qui consiste à dire que l'homme moderne peut parfaitement être un croyant s'il garde une liberté d'action. C'est là qu'on voit la supériorité d'un certain protestantisme, même s'il ne protège pas de certaines dérives sectaires, arrive à concilier parfaitement l'autonomie des individus avec un cadre collectif qui est réconfortant. » (Pascal Bruckner, Capitalisme sauvage et perte d'identité : l'Europe est-elle en train de payer le prix de l'abandon de la religion ?, Atlantico, 10 mars 2013)
  • « Dieu aime les preneurs de risque (les entrepreneurs) et condamne sans appel les peureux qui s’abritent derrière la Loi humaine (les rentiers), ceux qui se mettent à l’abri et en plus, ont bonne conscience. (...) le libéralisme n’est pas une doctrine économique mais une doctrine juridique ancrée dans la tradition chrétienne du péché originel comme René Girard l’a sublimement démontré dans « des choses cachées depuis la fondation du monde ». » (Charles Gave, 2 décembre 2013[1])
  • « Le mot « christianisme » déjà est un malentendu ; au fond il n’y a eu qu’un seul chrétien, et il est mort sur la croix. » (Friedrich Nietzsche, L’Antéchrist, XXXIX)
  • « Le christianisme est du platonisme à l’usage du « peuple ». » (Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal[2])
  • « Le mépris des sciences humaines était un des premiers caractères du christianisme. Il avait à se venger des outrages de la philosophie; il craignait cet esprit d'examen et de doute, cette confiance en sa propre raison, fléau de toutes les croyances religieuses. La lumière des connaissances naturelles lui était même odieuse et suspecte car elles sont très dangereuses pour le succès des miracles; et il n'y a point de religion qui ne force ses sectateurs à dévorer quelques absurdités physiques. Ainsi le triomphe du christianisme fut le signal de l'entière décadence et des sciences et de la philosophie. » (Condorcet, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, 1793[3])
  • « Quand même le christianisme n’a fait en substance qu'enseigner ce que toute l’Asie savait depuis longtemps déjà et mieux même, il a été cependant pour l’Europe une nouvelle et grande révélation, qui a produit une transformation complète de la direction d’esprit des peuples européens. Car il leur a dévoilé la portée métaphysique de l’existence et leur a appris en conséquence à étendre leurs regards au-delà de la vie terrestre étroite, misérable et éphémère, et à la considérer non plus comme une fin absolue, mais comme un état de souffrance, de culpabilité, d’épreuve, de lutte et de purification, d’où les mérites moraux, le rigoureux renoncement à nous-mêmes et l’abnégation nous permettent de nous élever à une existence meilleure, inconcevable à notre entendement. Il a en effet enseigné la grande vérité de l’affirmation et de la négation du vouloir-vivre, sous le voile de l’allégorie, en disant que par la chute d’Adam nous avons tous été frappés de malédiction, que le péché est entré dans le monde, que la faute s’est transmise à tous par héritage, et qu’au contraire le sacrifice fait de sa vie par Jésus nous a tous rachetés, a sauvé le monde, effacé la faute et apaisé la justice. » (Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation)

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

En français

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