Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Ronald Reagan

De Wikiberal
(Redirigé depuis Reagan)
Aller à la navigation Aller à la recherche
Ronald Reagan
homme politique

Dates (1911-2004)
Reagan.jpg
Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Ronald Reagan

Citation "Chaque contribuable est quelqu'un qui travaille au profit du gouvernement sans être astreint à passer les concours de fonctionnaires"
Interwikis sur Ronald Reagan

Ronald Reagan (1911-2004), est un acteur et homme politique américain, gouverneur de la Californie (de 1967 à 1975) et 40e président des États-Unis (de 1981 à 1989).

Jeunesse

Né à Tampico, comté de Whiteside, Illinois, il est le fils de John Edward dit Jack Reagan et de Nelle Wilson. Il est descendant d’Irlandais catholiques par son père, et d’Écossais et d’Anglais par sa mère. Il a été marqué sur le plan religieux par sa mère qui l’a fait baptiser en 1922 au sein de la congrégation des Disciples du Christ, importante église protestante des États-Unis. Il a fait ses études secondaires à Dixon puis universitaires à Eureka, d’où il sort diplômé en économie et sociologie (1932) après avoir montré des talents en politique, sports et théâtre.

Acteur à Hollywood

Doté d’une belle voix, il travaille d’abord à la radio puis commence une carrière d’acteur en Californie, signe un contrat avec la Warner (1937) et devient une figure familière de l’écran. Il apparaît dans 19 films entre 1937 et 1939. Son rôle préféré est celui de Drake McHugh dans Crimes sans châtiment (Kings Row) de Sam Wood (1942) : il a utilisé sa réplique : « Where’s the rest of me » comme titre à son autobiographie (1965). Il disait : « le film a fait de moi une star ». Mais ses obligations militaires l’empêchent de profiter du succès et il ne fera jamais une carrière de premier plan.

Président du syndicat des acteurs (Screen Actors Guild) à plusieurs reprises (1941, 1947-1952, 1959). En raison de son anti-communisme virulent, il participe au maccarthisme. Il poursuit sa carrière d’acteur à la télévision jusqu’en 1965.

L'homme politique

Il avait épousé en premières noces l’actrice Jane Wyman (1940) dont il divorce en 1948 puis en secondes noces une autre actrice Nacy Davis en 1952. Républicaine, cette dernière contribue à faire évoluer son mari, qui a longtemps été un Démocrate de gauche, admirateur de Franklin Delano Roosevelt et du New Deal.

Porte-parole de General Electric (1952), il écrit lui-même ses textes et délivre un message pro-business, sous l’influence de Lemuel Boulware, un des dirigeants de la firme.

Ayant soutenu les candidatures de Eisenhower (1956) puis de Richard Nixon (1960), il devient officiellement Républicain en 1962 : « Je n’ai pas quitté le parti démocrate, c’est le parti qui m’a quitté. » Il se montre hostile au programme fédéral Medicare, y voyant une forme de socialisme. Lors de la campagne en faveur de Barry Goldwater (1964), il prononce son fameux discours le 27 octobre 1964 qui lance sa carrière politique.

Élu gouverneur de Californie, il est investi en janvier 1967. Il se montre très ferme vis-à-vis des mouvements protestataires, envoyant la Garde Nationale occuper Berkeley en 1969. S’il signe la loi sur l’avortement votée par la législature de Californie, il devait ensuite adopter une position pro-life. Partisan de la peine capitale, il se heurte à l’opposition de la Cour suprême de Californie. Il est réélu en 1970 mais ne se représente pas en 1974.

Le président

Il tente sa chance comme candidat républicain en 1968 et en 1976 avant de recevoir l’investiture en 1980. Il va effectuer deux mandats marquées par ce qu’on a appelé la révolution reaganienne.

Sa politique économique, Reagonomics, repose sur la réduction des impôts pour favoriser la croissance économique, le contrôle de la création monétaire pour limiter l’inflation, la dérégulation de l’économie et la réduction des dépenses de l’Etat. Il échappe à une tentative d’attentat (30 mars 1981), adopte une conduite ferme face aux syndicats et ordonne des actions militaires à Grenade. Réélu en 1984, il va contribuer à mettre fin à la Guerre froide, faire bombarder la Libye.

Victime de la maladie d’Alzheimer (1994), il meurt dix ans plus tard. Il est considéré comme un des plus remarquables présidents américains et reste une icône ou une référence pour les conservateurs et les libéraux.

Critique libérale

Ronald Reagan passe pour un libéral, et beaucoup de ses déclarations incitent à le penser. Malheureusement, les faits contredisent les discours : aucune des promesses de coupes dans les dépenses de l’État, de diminution des impôts ou de dérégulation n'a été tenue.

Murray Rothbard a fait le bilan des "Reaganomics" dans un article très critique (The Myths of Reaganomics).

Pour Harry Browne (Ronald Reagan - The Quintessential Politician), Reagan est également le politicien-type, qui dit une chose et fait le contraire.

Informations complémentaires

Publications

  • 1989, "Speaking My Mind: Selected Speeches", New York: Simon & Schuster
  • 1990, "An American Life: The Autobiography", New York: Simon & Schuster

Littérature secondaire

  • 1988,
    • Martin Anderson, "Revolution: The Reagan Legacy", Harcourt Brace Jovanovich
    • Graham Little, "Strong Leadership: Thatcher, Reagan and An Eminent Person", Oxford: Oxford University Press
  • 1991,
    • Lou Cannon, "President Reagan. The Role of a Lifetime", New York: Public Affairs
    • Thomas Carothers, The Reagan Years: The 1980s, In: Abraham F. Lowenthal, dir., Exporting Democracy, Johns Hopkins
  • 1994, Peter Schweitzer, "Victory: The Reagan Administration's Secret Strategy That Hastened the Collapse of the Soviet Union", New York: Atlantic Monthly Press
  • 1997,
    • Dinesh D’Souza, "Ronald Reagan: How an Ordinary Man Became an Extraordinary Leader", New York: Free Press
    • Peter Hannaford, "Recollections of Reagan: A Portrait of Ronald Reagan", New York: William Morrow
  • 1999, Edmund Morris, "Dutch: A Memoir of Ronald Reagan", New York: Random House
  • 2003, Annelise Anderson, Martin Anderson, Kiron K. Skinner, dir., "Reagan: A Life in Letters", Free Press
  • 2005, Steven F. Hayward, "Greatness: Reagan, Churchill, and the Making of Extraordinary Leaders", Crown Forum
  • 2009,
    • Martin Anderson, "Reagan's Secret War: The Untold Story of His Fight to Save the World from Nuclear Disaster", Crown Archetype
    • Steven F. Hayward, "The Age of Reagan: The Conservative Counterrevolution: 1980-1989", Crown Forum

Citations

  • Un gouvernement c'est comme un bébé. Un tube digestif avec un gros appétit à un bout et aucun sens des responsabilités à l'autre.
  • Les gouvernements ont une vision très sommaire de l'économie : "Si ça bouge, taxez-le. Si ça continue à bouger, régulez-le. Si ça s'arrête de bouger, subventionnez-le."
  • Tu taxes tout ce qui bouge, quand ça ne bouge plus, c’est le socialisme.
  • Chaque contribuable est quelqu'un qui travaille au profit du gouvernement sans être astreint à passer les concours des fonctionnaires.
  • S'adressant à l'État : "Descends de mon dos et enlève tes mains de mes poches !"
  • Comment reconnaît-on un communiste ? Eh bien, c'est quelqu'un qui lit Marx et Lénine. Et comment reconnaît-on un anti-communiste ? C'est quelqu'un qui a compris Marx et Lénine.
  • Les peuples ne provoquent pas les guerres, ce sont les gouvernements.
  • Les grands esprits ne sont pas au gouvernement. Si c'était le cas, ils seraient embauchés par les entreprises.
  • Les neuf mots les plus terrifiants de notre langue sont : "Je suis du gouvernement et je viens vous aider."
  • Le problème n'est pas que les gens ne payent pas assez d'impôts, le problème est que le gouvernement dépense trop.
  • Ne demandez pas au gouvernement de résoudre votre problème, car le gouvernement est en soi LE problème.
  • Variante : ne demandez pas à l’État de résoudre votre problème, car votre problème c'est l’État.
  • Les Pères Fondateurs savaient qu’un gouvernement ne peut pas contrôler l’économie sans contrôler les gens. Et ils savaient que lorsqu’un gouvernement se propose de faire cela, il doit user de la force et de la coercition pour arriver à ses fins. (1964)
B0.jpg Discussions sur le forum
Discours Inaugural Du Président Ronald Reagan (for)
  • Il y a trop de gens qui ne peuvent pas voir un gros assis à côté d'un petit sans en conclure que le gros a exploité le petit !
  • L'efficacité de l'assistanat social devrait être mesurée à partir du nombre de gens qui s'en extraient, plutôt que par le nombre de gens qui y viennent.
  • La concentration du pouvoir a toujours été ennemie de la liberté.
  • [...] Exception faite des questions de défense nationale, il n'existe probablement rien dont la libre entreprise puisse se charger moins efficacement que l’État. (dans Une vie américaine, son autobiographie, p. 127)

Citations sur Ronald Reagan

  • Je l'ai déjà dit auparavant, si Barack Obama avait été président à la place de Ronald Reagan, je serais encore un citoyen de l'Union soviétique. (Garry Kasparov, en 2014)
  • La « révolution Reagan » n’a pas été le fruit d’un miracle ou d’un hasard, elle a été inspirée notamment par un économiste et écrivain français du XIXe siècle, Frédéric Bastiat. Cette idée, qu’il faut démystifier l’État et réhabiliter la responsabilité individuelle, Reagan la tient directement de lui. Toute la pensée économique et politique de Reagan s’inscrit dans l’héritage intellectuel de Bastiat. (Damien Theillier)
  • Ronald Reagan a détruit l’Union ­soviétique. Le mur de Berlin est tombé grâce à lui. Il était d’une intégrité irréprochable. C’est un de nos plus grands présidents. Pas un seul historien américain digne de ce nom ne pourrait le nier. C’était un homme simple et bon, qui ne mentait jamais et était très efficace. (James Ellroy, 2010)

Liens externes

Kurt.jpg Accédez d'un seul coup d’œil à toute la série des articles de Wikibéral concernant les célébrités libérales, libertariennes et assimilées.


La liberté guidant le peuple.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail consacré au libéralisme politique.


6784-Tatice-Chronometre.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail sur l'histoire du libéralisme et de la liberté.