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Paul Romer

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Paul Romer
Économiste

Dates 1955 -
Paul Romer
Tendance macroéconomie néo-classique
Analyse économique des institutions
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Paul Romer

Paul Romer, né le 6 novembre 1955, est un économiste américain, Prix Nobel d'Économie en 2018. Il s'est fait connaître dans le monde libéral et libertarien pour ses idées de développement des pays les moins avancés avec la proposition des « villes à charte ». Son nom est synonyme de la théorie de la croissance endogène, une théorie qui tente d'expliquer le rôle des nouvelles connaissances et du pouvoir des idées dans la croissance économique. Cependant, après une première tentative d'approche macroéconomique néo-classique, il se tourne ensuite à la fin des années 2000 vers une analyse économique des institutions avec une optique normative des conditions d'émergence de nouvelles règles qui favorisent les interactions des individus lesquelles sont favorables au développement. Son approche réduit l'accent traditionnel sur la rareté des ressources nécessaires au développement économique et attire l'attention sur le pouvoir des nouvelles idées. Sa théorie a suscité un regain d'optimisme quant au potentiel de croissance des économies avancées et en développement.

La croissance économique grâce à l'apport de nouvelles technologies

Jusque dans les années 1950, les économistes mettaient l'accent sur le rôle de l'accumulation de capital (augmentation du stock de machines et de structures physiques) dans la compréhension de la croissance des pays. Des chercheurs comme Robert Solow ont ensuite produit des modèles montrant que l'accumulation de machines et d'infrastructures physiques ne peut pas expliquer totalement la croissance économique. Il y a toujours une grande partie inexpliquée, le soi-disant « résiduel de Solow » qui est dû au progrès technologique qui fait augmenter la productivité du travail. À la fin des années 1980, Paul Romer crée un modèle de croissance qui "endogénéise" le changement technologique plutôt que de le laisser extérieur au modèle comme il l'avait été jusqu'à son apport intellectuel. Par conséquent, l'accélération des découvertes et des mises en œuvre de nouvelles technologies sont primordiales pour la croissance.

La croissance économique grâce à l'apport de nouvelles règles

Après son apport à la théorie de la croissance, Paul Romer a quitté le milieu universitaire au début des années 2000 pour développer un outil d'enseignement en ligne appelé Aplia. Quelques années plus tard, en 2009, il revient dans l'actualité en participant au TED Talk. Là, il révèle qu'il a commencé à réfléchir depuis 2007 sur l'importance des politiques gouvernementales qui doivent encourager une expansion urbaine[1] ordonnée et audacieuse[2]. Il souligne comment les pays à revenu faible et intermédiaire peuvent rattraper le retard de leur croissance économique, suppléer à leur insuffisance de structures[3] et soulager les pays développés contre les flux futurs migratoires massifs et envahissants[4]. Pour résoudre les grands problèmes auxquels toute l'humanité est confrontée : l'insécurité, les atteintes à l'environnement, la pauvreté mondiale, il convient que les nouvelles technologies ne suffiront pas à elles seules. Par conséquent, il faut aussi accélérer la découverte et la mise en œuvre de nouvelles règles, c'est-à-dire la conception des idées qui font comprendre la façon dont les gens interagissent et qui assurent les manières efficaces de structurer les interactions entre les personnes, telles que les titres fonciers, les brevets et les normes sociales. Par conséquent, une meilleure compréhension des métarègles[5], c'est-à-dire celles qui changent les règles ordinaires, mène à une réflexion inédite et radicale sur la politique de développement que devraient adopter de nombreux pays.

Tout au long de l'histoire humaine, ce sont des systèmes de nouvelles règles, apportés par des hommes et des femmes à l'esprit entrepreneurial de gouvernance, et des règles adaptées au développement de la population qui déclenchèrent de grandes améliorations dans tous les domaines (économiques, sociales, technologiques, médicale etc.). Dans le monde d'aujourd'hui, dit Paul Romer, ce processus est largement absent. Il propose donc d'échapper aux mauvaises règles et d'opter pour de nouvelles et meilleures normes.

En 2009, donc, il dévoile son idée de villes à charte[6], un nouveau type de ville nouvelle (startup city) avec des règles[7] qui favorisent la démocratie et le commerce et qui ressemblerait à une mégacité[8]. Il est très rapidement remarqué par certains dirigeants de pays en développement, comme ceux du Honduras, de Madagascar, de la Jamaïque qui voient ce nouveau concept de développement comme un acte audacieux d'urbanisation et une libéralisation d'espoir pour des millions de gens qui pensent qu'un nouveau Singapour pourrait s'installer par exemple en Amérique Centrale[9]. Le Honduras fut très proche d'adopter son système en 2011 jusqu'à la dernière minute où le conseil constitutionnel a fait volte face définitivement en 2012.

Une intuition sur les villes à charte qui manque d'approfondissement

L'intuition première de Paul Romer sur la conception des villes à charte est très louable et séduisante. Mais, la façon dont il la présente oralement au TedTalk de 2009 et de 2011, sans approfondissements ultérieurs dans un écrit académique, porte le flanc à la critique. Son projet peut être accusé de néo-colonialisme, notamment lorsqu'il cite l'exemple du Canada qui viendrait occuper Guantanamo à la place des États-Unis sur l'île de Cuba et venir proposer son savoir-faire prétendument supérieur sur l'implantation de nouvelles règles de développement. Là des présupposés mercantilistes viennent étoffer les craintes néo-coloniales. En outre, il existe également le danger de gouvernements déloyaux qui viendraient prendre le contrôle des entreprises par un acte de nationalisation imprévu. Inversement, dans ce même type de gouvernements corrompus, il peut y avoir des politiques menées de capitalisme de connivence en favorisant l'installation d'entreprises qui serviraient les besoins du pays hôte et non pas forcement ceux des habitants des villes à charte.

L'expérience du Honduras est un exemple des craintes de perte de souveraineté d'un pays, ce qui est légitimement justifié puisqu'il s'agit là de la source de l'existence et de la pérennité des villes à charte. Cependant, de nombreux exemples dans l'histoire[10] montre que la perte de souveraineté peut être un cas d'échange volontaire et commerciale juste. Donc, la perte de souveraineté n'est pas obligatoirement une manifestation d'agression. Et, si au lieu de porter notre regard sur la souveraineté de l'État, nous devrions imposer la souveraineté de l'entrepreneur[11].

Le modèle du Honduras ville à charte était un plan à règles monocentriques et non pas polycentriques, ce qui a affaiblit certainement sa force de persuasion auprès des autorités publiques du Honduras. Dans ce plan, celui qui investit, décide du mode d'évolution des normes. Ce modèle répondait à l'analyse de Charles Tiebout du vote par les pieds, ce qui implique la liberté d'entrée et de sortie, conditions alternatives que l'histoire de l'humanité n'a pas toujours garanties. Dans le cas du Honduras, la ville à charte était conçue comme une "ville de compagnie" où la "société investisseuse" rédige les lois qui régissent elles-mêmes le territoire, qui établit le gouvernement local, qui embauche une force humaine et d'équipements pour les services locaux comme une police privée, qui subordonne le socle commun des connaissances dans le système éducatif à son bon vouloir et qui perçoit les loyers (euphémisme pour exprimer un substitut à l'impôt). Il peut y avoir des innovations de gouvernance[12] mais dans le modèle présenté par Paul Romer, cette innovation est exogène, elle est la conséquence de la perte ou de l'attraction de résidents et introduite uniquement par les investisseurs. Elle n'est pas endogénéisée par l'action des résidents eux-mêmes.

Ensuite, Paul Romer fut nommé à la Banque mondiale[13]. Beaucoup s'attendaient à ce que les villes à charte parviennent alors à émerger dans l'agenda des politiques de développement. Mais, hélas, il n'en fut rien jusqu'à présent. L'institution fut plus forte que l'individu ingénieux. Cependant, la proposition de la ville à charte n'est pas restée inaperçue par les acteurs et penseurs libertariens qui s'en inspirent pour construire de nouvelles villes privées sur les continents ou dans les océans comme pour l'idée du seasteading. Le PDG de Whole Foods, John Mackey, et le technopreneur capital-risqueur Peter Thiel, en particulier, y portent un œil plus qu'intéressé. La philosophie qui sous-tend l'idée de Paul Romer laisse comprendre qu'une nouvelle ère de développement urbain est prête à voir le jour. Elle passe certainement par une modification de l'ontologie de la ville actuelle qui s'approche de l'ancienne notion de cité-État sans totalement remettre en question la conception de la nation[14]. Au cours des prochaines décennies, plus de la moitié du monde sera urbaine. Il y aura de plus en plus de gens qui vivront dans les villes. Cela relève un défi économique, social, politique, écologique mais également psychologique avec la gestion de nouvelles difficultés à gérer comme la promiscuité à externalité négative. Alors, le proposition de Paul Romer doit vite trouver des solutions adéquates que seuls des entrepreneurs de règles aidés des technopreneurs pourront offrir.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Jason Miklian, Kristian Hoelscher, Sangeeta Rane, 2014, "A Tale of New Cities: The Future of Urban Planning in the Developing World", Harvard International Review, Vol 35, n°4, Spring, pp13-18
  2. Paul Romer a une vision futuriste du développement. Il ne raisonne pas en quelques unités d'individus, à quelques centaines, voire à des milliers de personnes qui pourraient bénéficier de ses idées mais en plusieurs millions de personnes avec la création de centaines de villes à charte à travers le monde en développement. Ces villes pourraient abriter et employer des millions de personnes dans des environnements fonctionnels et bien gérés.
  3. La plupart des villes du tiers monde souffre d'un manque d'infrastructures et d'une crise des biens publics par rapport à la demande dans les secteurs tels que les transports, la santé et l'éducation. Il y a un déficit général de gouvernance car les villes sont généralement mal gérées et leurs administrés sont sujets à de profondes et graves corruptions provoquées ou subies.
  4. La plupart des pays pauvres ont des difficultés à créer les conditions de vie pérennes à ses habitants. Alors, certains d'entre eux, migrent vers des pays plus riches pour travailler et fonder une nouvelle vie. Ceci pose le défi de l'immigration clandestine dans les pays riches.
  5. Les métarègles sont à la base des effets bénéfiques d'une gouvernance concurrentielle par l'émergence ou le transfert de certaines propriétés de règles d'une gouvernance à une autre. Par exemple, les règles spéciales qui régissent les zones économiques spéciales en Chine, où de nouvelles villes comme Shenzhen se sont développées, ont assuré la création de nouvelle gouvernance sous la forme de petits laboratoires à travers lesquels les règles bénéfiques de croissance inhérentes à Hong Kong se sont propagées dans d'autres nouvelles villes du continent chinois. Elles contribuent actuellement à déclencher la réduction la plus importante et la plus rapide de la pauvreté jamais enregistrée dans l'histoire de l'humanité.
  6. Une ville à charte représente une très grande zone économique spéciale (ZES) contenant une ville entière. Mais, à la place d'une ZES, dédiée uniquement à quelques industries ou secteurs, un terrain vide dans un pays en développement est développé comme une ville à partir de zéro, d'où le terme de startup quelquefois utilisé avec l'idée d'émergence à partir de rien et aussi avec l'analogie de règles apportées par des entrepreneurs comme dans une startup standard. Un ensemble de règles décidées à l'avance est alors rédigé (charte). Pour éviter les défauts d'une recherche de rente qui ont été observées dans certaines ZES, les concessions ne sont pas accordées à des entreprises car l'objectif d'une ville à charte est la réforme de règles de vie interindividuelles, pas l'octroi de concessions à des sociétés. Ces petites régions expérimentent des règles économiques différentes de celles qui régissent leurs grands pays « d'accueil ». Le choix d'une zone restreinte à un pays permet de pas créer un effet d'externalité négative aux résidents d'un pays qui se verraient contraints d'adopter les nouvelles règles pour l'ensemble du pays. L'immigration dans une ville à charte est libre en connaissance de cause des contraintes des nouvelles règles qui y régissent. Par conséquent, le projet des villes à charte est bien plus bénéfique qu'un changement de loi national car ces nouveaux projets se heurteraient invariablement à la résistance de ceux qui risquent d'être affectés négativement. Tous ces problèmes sont évités dans une ville à charte. Afin d'éviter le phénomène d'enclave et de confinement de ses habitants, une ouverture sur la mer est proposée. Cela rappelle l'histoire des ports francs avec les avantages fiscaux et réglementaires accordées à des villes portuaires pour effectuer le commerce dès la fin du Moyen-Âge, acceptations des gouvernants royaux pour venir consolider leur politique mercantiliste. Hong Kong et Singapour sont des exemples anciens. Shenzhen, la ville chinoise que Deng Xiaoping a établie pour imiter Hong Kong est un exemple moderne. Les promoteurs des villes à charte espèrent qu'elles pourront propulser le développement de nouvelles technologies telles que la biotechnologie et la longévité ou la livraison par drone. Avant tout, les villes à charte sont un défi politique et nécessitent des partenariats locaux et l'adhésion des gouvernements nationaux. Mark Lutter met en garde contre la revendication du concept sacré de la souveraineté politique et opte plutôt pour des partenariats avec les États locaux. Il voit le plus grand potentiel pour les villes à chartes en Afrique, en raison des forts taux d'urbanisation.
    • 2013, Christopher Freiman, "Cosmopolitanism Within Borders: On Behalf of Charter Cities", Journal of Applied Philosophy, Vol 30, n°1, February, pp40-52
    • "Mark Lutter on How Charter Cities Can Propel Economic Growth and Technological Progress", Niklas Anziger parle avec Mark Lutter le 4 décembre 2022 sur le site boomplay.com, titulaire d'un doctorat en économie de l'Université George Mason. Il est le fondateur et président d'une organisation à but non lucratif qui construit l'écosystème des villes à charte. Mark est .
  7. Dans une Startup City par opposition à une ville déjà existante, les coûts de transaction du processus démocratique sont plus faibles. Il n'y a pas besoin de passer par un long processus de consultation et d'accord entre les personnes pour proposer quelque chose de nouveau. Dans une ville Startup, les gens choisissent librement s'ils veulent vivre selon les règles émises par la charte ou pas. Ceux qui veulent essayer la réforme peuvent y aller, et ceux qui ne le veulent pas, n'y sont pas obligés. Dans certains cas, la charte est peu flexible et les règles répondent à des formes binaires de comportement. Les habitants, sauf les habitants-investisseurs n'ont pas la leur mot à dire sur la façon ville est gérée. Dans d'autres formes de villes à charte, la gouvernance est conçue comme un laboratoire de normes où les règles répondent à un processus d'essais et d'erreur, ce qui permet peu à peu l'émergence et l'adaptation agiles des règles avec les besoins de ses résidents, précisément au moment où ils en ont besoin.
  8. Jonathan Kalan, 2014, "Think Again: Megacities", Foreign Policy, n°206, May-June, pp69-73
  9. Octavio Sánchez Barrientos, 2012, "A Singapore in Central America?", Journal of International Affairs, Vol 65, n°2, The Future of the City, Spring-Summer, pp121-125
  10. Par exemple, le Sultan de Mayotte, Adriantsouly a cédé l'île entière à la France en 1841 pour un montant de 1 000 piastres sans que cela résulte au préalable d'une agression ou d'une menace du gouvernement français. Le sultan souhaitait se protéger, ainsi que sa famille et les habitants de l'île contre les attaques mortelles des sultans des autres îles de l'archipel des Comores. Sa demande auprès de l'Angleterre avait été auparavant refusée et c'est tout naturellement qu'il demanda aux autorités de la France installée sur l'île de la Réunion de venir assurer la souveraineté de la France sur son île. Aucun coup de feu ne fut tiré avant ou après les négociations. Le capitaine français Pierre Passot découvrant l'île souhaita en faire un port franc, à l'image de Hong Kong, ce qui fut refusé par un fonctionnaire, confortablement assis dans un fauteuil moelleux et intellectuellement faiblement avisé depuis son ministère parisien. Hors, la France avait une large expérience des comptoirs commerciaux établis sur tous les continents du monde. Hong Kong a très bien réussi. Mais, pour les anglais, il s'agissait d'une solution d'affretage, de louage du terrain car la concession était accordée pour une période limitée. Avec Mayotte, l'achat était définitif, ce qui permettait un développement sur le long terme.
  11. Allison D. Garrett, 2008, "The Corporation as Sovereign", Maine Law Review, Vol 60, n°l, pp130-162
  12. Raymond Fisman, Eric Werker, 2011, "Innovations in Governance", Innovation Policy and the Economy, Vol 11, n°1, pp79-102
  13. Paul Romer a pris ses fonctions d'économiste en chef et de vice-président principal de la Banque mondiale en octobre 2016.
  14. Parag Khanna, 2010, "Beyond city limits: the age of nations is over. The new urban era has begun", Foreign Policy, n°181, September-October, pp120-123, pp126-128

Publications

  • 1986, "Increasing Returns and Long-run Growth", Journal of Political Economy, Vol 94, pp1002—1037
  • 1990,
    • a. "Endogenous technological change", Journal of Political Economy, Vol 98, n°5, ppS71-602
    • b. "Human Capital and Growth: Theory and Evidence", Carnegie-Rochester Conference Series on Public Policy, Vol 32, pp251-286
  • 1991, "Increasing returns and new developments in the theory of growth", In: W. Barnett et al., dir., "Equilibrium Theory and Applications: Proceedings of the 6th International Symposium in Economic Theory and Econometrics", Cambridge & New York: Cambridge University Press, pp83–110
  • 1994, "The Origins of Endogenous Growth", The Journal of Economic Perspectives, Vol 8, n°1, Winter, pp3-22
  • 1996,
    • a. avec Richard R. Nelson, "Science, Economic Growth, and Public Policy", Challenge, Vol 39, n°2, March-April, pp9-21
    • b. "Why, Indeed, in America? Theory, History, and the Origins of Modern Economic Growth", The American Economic Review, Vol 86, n°2, pp202-206
  • 2010,
    • a. "Technologies, Rules, and Progress: The Case for Charter Cities", Center for global development (L'essai est adapté d'une conférence présentée à Mexico en octobre 2009, portant sur le thème "Défis et stratégies pour promouvoir la croissance économique", organisée par la Banco de México)
    • b. avec Charles I. Jones, "The New Kaldor Facts: Ideas, Institutions, Population, and Human Capital", American Economic Journal: Macroeconomics, Vol 2, n°1, January, pp224-245
  • 2012,
    • a. "Escape from the Great Distress. The Role of Rules", Issues in Science and Technology, Vol 29, n°1, fall, pp63-68
    • b. avec Brandon Fuller, "Success and the City: How Charter Cities Could Transform the Developing World", The MacDonald-Laurier Institute
  • 2015, "Mathiness in the Theory of Economic Growth", The American Economic Review, Vol 105, n°5, May, pp89-93

Littérature secondaire

  • 2015, Michael R. Castle Miller, "The ciudades modelo project: testing the legality of Paul Romer’s charter cities concept by analyzing the constitutionality of the honduran zones for employment and economic development", Willamette Journal of International Law and Dispute Resolution, Vol 22, n°2, pp271-312

Liens externes


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