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Edmund Phelps

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Edmund Phelps
Économiste

Dates 1933 -
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Tendance Néokeynésien
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Edmund Phelps

Citation
Interwikis sur Edmund S. Phelps

Edmund S. Phelps, né le 26 juillet 1933, est un économiste américain, lauréat du Prix Nobel d'économie 2006. Il enseigne à l'université de Columbia (New York), Traditionnellement considéré comme un rejeton de l'école néokeynésienne, il s'y rattache en effet par la thématique de ses recherches sur la croissance, le chômage et les arbitrages entre court et long terme. Mais il se réfère tout autant au Nobel 1974 d'économie, Friedrich Hayek, un « ultralibéral » comme on dit à Paris, dont il loue « la théorie moderne du dynamisme (économique) ».

Si cet économiste ne saurait être rattaché au courant libéral le plus orthodoxe, il est néanmoins fort éloigné de la doxa keynésienne et néokeynésienne classique.

Il est notamment célèbre pour avoir introduit à la fin des années 1960 une dimension microéconomique fondée sur les anticipations dans la théorie de la détermination de l'emploi (employment determination) et de la dynamique prix-salaires (price-wage dynamics). Son travail le plus fécond est probablement sa théorie encore rudimentaire de taux naturel de chômage (son existence, comment son niveau est déterminé, etc.)

Travaux

Théorie de l'emploi

Searchtool-80%.png Articles connexes : taux de chômage naturel, inflation et chômage.

C'est sur l'étude du marché du travail que Phelps a apporté ses principales contributions; il a en particulier critiqué en même temps que Milton Friedman et d'une façon proche les fondements théoriques des politiques keynésiennes menées dans les pays développés et qui croyaient pouvoir maintenir le chômage bas contre de l'inflation. Phelps et Friedman montrent que cela ne peut fonctionner que temporairement, tant que les salariés ne perçoivent pas la réalité de l'inflation et, dans les faits, acceptent une baisse de leur pouvoir d'achat, grignoté par l'inflation. L'inflation doit donc augmenter davantage à chaque fois, jusqu'à l'explosion. La stagflation des années 1970, marquée par chômage et inflation élevés, donna raison aux deux économistes. Ils proposent le concept du taux de chômage naturel, le taux de chômage d'une économique en fonction des rigidités structurelles de son marché du travail, principalement d'ordre étatique.

Cependant, s'il estime que la flexibilité du marché du travail est nécessaire, il souligne qu'elle n'est pas nécessaire. D'un côté il n'a pas de mots assez durs pour stigmatiser « les protections qu'offrent aux salariés les conventions collectives et le salaire minimum (qui) aboutissent à exclure de l'emploi les moins qualifiés ». Mais de l'autre il estime que la flexibilité du marché du travail ne saurait suffire : « La meilleure solution est de subventionner les emplois peu qualifiés et mal rémunérés en versant une prime aux patrons pour chaque embauche à plein temps. » Edmund Phelps exhorte ainsi les gouvernements à « s'attaquer au problème de l'exclusion », en particulier pour lutter contre le chômage de longue durée.

Dénonciation des corporatismes

Il aime à renvoyer dos à dos la droite et la gauche en Europe continentale, dénonçant les corporatismes et les fausses querelles idéologiques. Ainsi considère-t-il le niveau des prélèvements obligatoires comme un débat secondaire vis-à-vis de l'emploi : « Les nations à faible taux de chômage incluent le Royaume-Uni et les États-Unis qui ont des prélèvements faibles et le Danemark et la Suède où ils sont élevés. » L'essentiel à ses yeux est d'entreprendre « les réformes nécessaires pour réaliser une dynamique fondée sur un rythme élevé d'innovation, des créations d'emploi abondantes et une productivité élevée à l'échelle mondiale ».

Défense de l'économie de libre entreprise

Dans Le Figaro du 23 juin 2006, il écrit que « le long ralentissement économique de l'Europe de l'Ouest prend les proportions d'une crise ». Il y rappelle la supériorité « des économies de libre entreprise » - États-Unis, Canada, et Royaume-Uni - car elles sont plus aptes « aux innovations commercialement réussies ». Et d'enfoncer le clou : « Là où le système continental réunit des experts pour fixer la norme d'un bien, le capitalisme en autorise le lancement sous toutes les versions. » Le 10 octobre 2006, dans le Wall Street Journal, il développe cette même analyse, soulignant la supériorité des systèmes fondés sur le dynamisme des acteurs et l'innovation perpétuelle.

Informations complémentaires

Principales publications

  • 1961, The Golden Rule of Capital Accumulation, American Economic Review, volume 51, pages 638-643
  • 1966,
    • a. Golden Rules of Economic Growth: Studies of Efficient and Optimal Investment, W. W. Norton, New York
    • b. Models of Technical Progress and the Golden Rule of Research, Review of Economic Studies, volume 33, pages 133-146
  • 1968, “Money wage dynamics and labor market equilibrium”, Journal of Political Economy, n°76,, pages 678-711
  • 1970, Microeconomic Foundations of Employment and Inflation Theory, W. W. Norton, New York
  • 1972, "The statistical theory of racism and sexism", Am Econ Rev, Vol 62, pp659–661
  • 1984, Individual Forecasting and Aggregate Outcomes, Cambridge university press,
  • 2003, Designing Inclusion, Cambridge university press

Littérature secondaire

  • 2006,
    • Gilles Dostaler, "Edmund Phelps, à la croisée des écoles de macroéconomie", Alternatives économiques, n°253, décembre, pp84-86
    • Ansgar Belke, Kai Geisslreither et Thorsten Polleit, "Nobelpreis für Wirtschaftswissenschaften 2006 an Edmund S. Phelps" (Le Prix ​​Nobel d'économie en 2006 : Edmund S. Phelps), Volume 278 de Hohenheimer Diskussionsbeiträge, Éditeur : Inst. für Volkswirtschaftslehre
  • 2014, Rosolino Candela, commentaire du livre d'Edmund Phelps, "Mass Flourshing: How Grassroots Innovation Created Jobs, Challenge, and Change", Public Choice, Vol 160, n°3-4, pp567–569

Liens externes



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