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Journalisme

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Le journalisme est l'activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l'attention du public, à travers les médias (journaux, radio, télévision, cinéma, Internet, etc.).

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Journalisme et étatisme

Searchtool-80%.png Article détaillé : étatisme.

Certains États faussent le marché des médias en subventionnant la presse. Par exemple, le système des aides à la presse en France, sous le prétexte du « pluralisme », maintient à flot des journaux qui feraient faillite faute d'un nombre suffisant de lecteurs (de telles aides représentent des montants estimés autour de 1,2 milliard d'euros en France[1], soit environ 50 000 € par journaliste, à comparer avec un chiffre d'affaires de 8,7 milliards selon l'INSEE).

Par exemple, le journal Le Monde est en 2010 le second quotidien français qui reçoit le plus de subventions de l’État avec 17 millions d'euros d'aides directes. En 2013, les deux journaux les plus aidés sont : Le Figaro (18,6 millions), Le Monde (18,2 millions)[2]. Ils sont suivis par Ouest France (11,9 millions), La Croix (10,7 millions), Télérama (10,3 millions) et Libération (10 millions). Des journaux qui se prétendent plus ou moins libéraux touchent aussi des aides à la presse (par exemple le journal L'Opinion a touché en 2018 2 millions d'euros d'aide à la presse, soit 47 centimes par exemplaire).

En France, les journalistes bénéficient également d'une « niche fiscale », qui les autorise à déduire un certain montant de leur revenu imposable (7650 euros en 2012).

Un exemple typique de l'arbitraire étatique en matière de soutien à la presse fut l'effacement par l’État français, en 2013, d'une dette du journal l'Humanité à hauteur de plus de 4 millions d'euro[3].

En Suisse, la redevance audiovisuelle de réception de radio et de télévision (une des plus élevées du monde) est reversée à la SSR (groupe audiovisuel public, dont le rôle est quasiment celui d'un « ministère de la Culture ») ainsi qu'aux radios et télévisions privées locales. Pour cette raison, le projet de suppression de cette redevance (votation fédérale « No Billag » du 4 mars 2018) a rencontré l'opposition et la critique unanime des médias suisses subventionnés. Les aides à la presse papier consistent en des rabais sur les tarifs postaux[4].

Les subventions à la presse impactent directement la liberté de la presse : les journalistes sont transformés en « bouffons du Roi », entretenus par le pouvoir pour amuser la galerie, mais pas pour remettre en question ce même pouvoir, sauf à la marge.

La France a une longue tradition à la fois de censure et de subvention de la presse. Ainsi Charles de Gaulle promulgue, le 26 août 1944, une ordonnance qui nationalise toute la presse écrite et audiovisuelle. La France est le seul État non communiste à avoir jamais procédé de la sorte. Il faudra attendre 1954 pour que Pierre Mendès-France privatise la presse écrite.

Outre l'impact des subventions, un des risques sur l'indépendance des médias et des journalistes repose sur la forte concentration de l'actionnariat de ces médias, largement détenus par quelques milliardaires comme Bernard Arnault (Les Echos), la famille Dassault (Le Figaro), Xavier Niel, etc. Cette concentration est susceptible d'impacter négativement l'indépendance du journalisme et des médias, d'autant plus quand ces grandes fortunes dépendent fortement de l'Etat.

Citations

  • « Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
  • « Nous sommes là pour rapporter la nouvelle, pas pour la fabriquer ; ça, le gouvernement s'en charge. » (V pour Vendetta)
  • « Être journaliste, c'est imprimer quelque chose que quelqu'un d'autre ne voudrait pas voir imprimé. Tout le reste n'est que relations publiques. » (George Orwell)
  • « Tous les journalistes sont par profession des alarmistes : c'est leur façon de se rendre intéressants. Mais ils ressemblent en cela aux petits chiens, qui réagissent à tout ce qui bouge en aboyant très fort. » (Arthur Schopenhauer)
  • « La France, comme chacun le sait, a une presse de qualité qui ne survivrait pas une seconde sans les subsides de l’État. D’où la farouche indépendance dont elle fait preuve sans arrêt dans la recherche des vraies responsabilités. » (Charles Gave)
  • Mais quelle est la différence entre la littérature et le journalisme ? Le journalisme est illisible et la littérature n'est pas lue. C'est tout. (Oscar Wilde)
  • Il y a deux sortes de journalistes : ceux qui s’intéressent à ce qui intéresse le public ; et ceux qui intéressent le public à ce qui les intéresse - et ce sont les grands. (Gilbert Cesbron)
  • En lisant le journal, les gens croient apprendre ce qui se passe dans le monde. En réalité, ils n'apprennent que ce qui se passe dans le journal. (Geluck, Le Chat)
  • « J’appelle journalisme ce qui sera moins intéressant demain qu’aujourd’hui. » (André Gide)
  • « Rien n’est plus vieux que le journal de ce matin, et Homère est toujours jeune. » (Charles Péguy)
  • « Être informé de tout et condamné ainsi à ne rien comprendre, tel est le sort des imbéciles. » (Georges Bernanos, La France contre les robots, 1946)
  • « Les médias français ne sont pas indépendants du pouvoir politique : ceux qui n’appartiennent pas à l’Etat français sont, quasiment tous, subventionnés par le gouvernement et appartiennent pour la plupart à des groupes financiers qui dépendent de contrats passés avec le gouvernement. » (Guy Millière, 01/08/2018)
  • « En France, les journaux sont financièrement soutenus par l’État. Ça me paraît l’une des dépenses publiques les plus injustifiées et scandaleuses. Tous les médias de gauche, c’est-à-dire presque tous les médias, sont dans une situation difficile faute de lecteurs. » (Michel Houellebecq, janvier 2017)

Notes et références

Bibliographie

Voir aussi

Lien externe


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