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Henri de Saint-Simon

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Henri de Saint-Simon
philosophe

Dates (1760-1825)
Henri de Saint-simon portrait.jpg
Tendance socialiste
Nationalité France France
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Citation
Interwikis sur Saint-Simon

Cousin éloigné du duc de Saint-Simon, le célèbre mémorialiste, Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, né et mort à Paris (17 octobre 1760 - 19 mai 1825) est un économiste et un philosophe dont les idées ont eu une grande influence au XIXe siècle.

Biographie

Il s’engage à 17 ans pour participer à la Révolution américaine aux côtés de La Fayette. Franc-maçon, il s’enrichit lors de la vente des biens du clergé sous la Révolution française. Il suit les cours de physique à l’École polytechnique et les cours de biologie et de physiologie à l’École de médecine. Dans sa Lettre d'un habitant de Genève à ses contemporains (1803), il célèbre la science considérée comme une nouvelle religion. Fortement marqué par l’esprit encyclopédique et le courant des Idéologues, il prône le progrès de l’humanité par l’industrie. Il prend comme secrétaire particulier successivement Augustin Thierry, Auguste Comte et Léon Halévy. Mort presque inconnu, il connaît des obsèques purement civiles dont la presse se fait l’écho.

Les idées saint-simoniennes

Sa philosophie est rationaliste ou scientiste. Ses disciples feront du saint-simonisme davantage une mystique. Saint-Simon met en place une théorie des classes sociales exprimée dans une célèbre parabole dans laquelle il oppose une majorité de travailleurs exploitée et une minorité d’exploiteurs que sont les oisifs, les propriétaires-rentiers et plus généralement tous ceux qui n’entreprennent pas. Il considère que l’âge d’or est à venir et à trouver dans la perfection de l’ordre social qui passera par une forme de capitalisme qui créera une abondance de richesse profitant à tous. Il est favorable à un « Conseil des Lumières » constitué de savants, d’artistes, d’artisans, d'entrepreneurs capables de privilégier les faits et le fond plutôt que les principes et la forme.

De même, gouverner n’est plus une propriété et le politique devient un aspect du système économique. L’approche socialiste de Saint-Simon se remarque particulièrement dans la tendance à l’organisation et à la planification, notamment dans un projet d’amélioration générale du territoire de la France censé enrichir le pays de quelques trois milliards par an et entraînant par suite une amélioration des conditions de vie perceptible par tous, y compris par les classes les plus basses de la population : son objectif est l’élévation morale du prolétariat grâce à une organisation des richesses par les capitalistes eux-mêmes.

L’influence de Saint-Simon a été considérable : non seulement sur le socialisme en général et le marxisme en particulier, mais aussi sur de nombreuses personnalités de premier plan du XIXe s. tels Auguste Comte, Napoléon III, Michel Chevalier ou Henri Germain et sur tous les partisans du libre échange en France.

Principaux ouvrages

  • Lettre d'un habitant de Genève à ses contemporains (1803),
  • L'industrie (1816-1817),
  • Le politique (1819),
  • L'organisateur (1819-1820),
  • Catéchisme des industriels (1823-1824),
  • Nouveau christianisme (1825).

Littérature secondaire

  • 1904, Georges Dumas, "Saint-Simon père du positivisme”, Revue philosophique, vol LVII, pp136-157, pp263-287
  • 1907, Elie Halévy, « La doctrine économique de Saint-Simon », La Revue du Mois, décembre, pp641-676
  • 1908, Elie Halévy, « La doctrine économique des Saint-Simoniens », La Revue du Mois, 31, pp39-75
  • 1921, Walter Eucken, « Zur Würdigung Saint-Simons » (En reconnaissance à Saint-Simon), Schmollers Jahrbuch für Gesetzgebung, Verwaltung und Volkswirtschaft im Deutschen Reiche, Vol 15, n°3, pp115-130
  • 1988, A. Alcouffe, "Profits et entrepreneurs : Cantillon, Say, Saint-Simon", In: Richard Arena, Jacques de Bandt, Laurent Benzoni, Paul-Marie Romani, dir., "Traité d'économie industrielle", Paris; Economica
  • 2003, Jean-Louis Peaucelle, "Saint-Simon, aux origines de la pensée de Henri Fayol", Entreprises et histoire, n°34, pp69-83
  • 2008,
    • B. Boureille et A. Zouache, « Influences de J-B. Say dans les écrits économiques des Saint-simoniens (1825-1832) », In: A. Tiran et J.P. Potier, dir., L'Héritage de Say au 19ème siècle, Economica : Paris
    • G. Jacoud, « Les banques dans l'économie : une comparaison entre l'analyse saint-simonienne et celle de Jean-Baptiste Say », In: A. Tiran et J.P. Potier, dir., L'Héritage de Say au 19ème siècle, Economica
    • A. Zouache, « Socialism, liberalism and inequality: the colonial economics of the Saint-Simonians in nineteenth-century Algeria», Review of Social Economy, LXVII(4), pp431-456

Liens externes


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