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Marché noir
Un marché noir est un marché clandestin et illégal.
Le marché noir est un moyen qu'utilise la société civile pour contourner certains obstacles d'origine politique ou économique :
- pénuries, réglementations et rationnements étatiques, faisant monter les prix des marchandises, notamment en temps de guerre
- marché noir des devises pour contourner la faiblesse d'une monnaie-fiat imposée par l’État, de peu de valeur et minée par l'inflation
- commerces interdits par la loi : drogues, armes, organes humains
- volonté d'échapper à l'impôt dans un enfer fiscal, vente sous le manteau, contrebande (le marché noir permet d'échapper à la TVA)
- travail dissimulé, pour des clandestins ou des personnes voulant échapper aux charges sociales ou à l'impôt sur le revenu
- volonté politique d'échapper au marché réglementé (agorisme)
Les libertariens sont favorables au marché noir et au travail au noir. On peut montrer qu'un travail au noir enrichit davantage le pays qu'un même travail déclaré, car tout ce qui enrichit l’État appauvrit le pays et ses habitants (voir aussi : loi de Bitur-Camember).
Bibliographie
- 1997, Owen Lippert et Michael Walker, dir., "The Underground Economy: Global Evidence of Its Size and Impact", Vancouver, BC, Canada: The Fraser Institute
- 2008, Paul Dragos Aligica, "BLACK MARKETSS", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp36-37
Voir aussi
Citations
- Si vous détruisez le marché libre, vous créez le marché noir. Si vous imposez 10000 règlements, vous détruisez tout respect pour la loi. (Winston Churchill, discours à la Chambre des communes, 3 février 1949)
- Quand une personne, autre que vous, échappe à l’impôt d’une manière ou d’une autre, soit qu’elle travaille au noir, soit qu’elle aille s’installer à l’étranger, soit qu’elle ait placé son argent dans un paradis fiscal, elle limite le pouvoir de vous voler : elle empêche les hommes de l’État d’accroître les taux d’imposition. (François Guillaumat)
- Le travail au noir et la fraude fiscale, commodément associés à la spéculation financière, deviennent les boucs émissaires d’une classe politique devenue incapable de financer ses innombrables promesses électorales. (Patrick Smets)
- Le marché noir tel qu'il s'est développé dans tous les pays communistes avant la chute des nomenklatura a constitué tout à la fois une revanche de l'économie réelle, une tentative pour les individus de continuer à respirer face au risque d'une asphyxie imposée, et la manifestation pratique du rejet d'un système si bienveillant qu'il condamnait des populations entières à une grande maladie du sommeil. (Guy Millière, Faut-il faire l'éloge de la fraude fiscale)
- Étant donné que les impôts sont du vol, il ne peut y avoir aucun mal à ne pas payer les voleurs ou à mentir sur son revenu et ses actifs imposables. Pour autant, ce n’est pas prudent ou sage de faire cela -après tout, comme Nietzsche l’a dit, l’État est « le plus froid de tous les monstres froids » et il peut ruiner votre vie, même vous détruire, si vous n’obéissez pas à ses règles. Mais cela ne fait aucun doute qu’il est juste de ne pas payer d’impôt. (Hans-Hermann Hoppe, interview pour Philosophie Magazine, mars 2011)
- Le marché noir joue un rôle en tant que moyen naturel et efficace de résistance passive à la coercition et à l’excès réglementaire. Il est le véritable marché face à une économie dirigée par l’État. En outre, un travail ou un commerce au noir enrichit davantage le pays qu’un même travail ou commerce déclaré, car tout ce qui enrichit l’État appauvrit le pays et ses habitants : confisquer la richesse d’autrui et la redistribuer entraîne une perte en effort pour l’obtenir, ajoutée à la perte pour celui qui en a été spolié ; c’est à l’opposé de l’échange volontaire, coeur de l’économie selon l’analyse libérale, seul échange par définition profitable à toutes les parties (loi de Bitur-Camember). (Jean-Philippe Paile, Libres !!)
- L'existence du marché noir, en dehors de l'État, voire contre l'État, quand celui-ci réprime la contrebande par des peines très lourdes, prouve que le marché se développe même sans État. (Faré)
- Pour rendre artificiellement rare une ressource, il suffit d'en faire une matière fiscale. On taxe le carbone pour lutter contre la pollution ou les cigarettes pour lutter contre le tabagisme. C'est bien ce qui se passe aussi pour le travail en France : taxez le travail et il se raréfiera ! (Jean-Louis Caccomo)
- Pour un libertarien la question de la fraude fiscale n’est pas un tabou, puisque l’impôt est un vol. Mais même pour un libéral classique la question de la résistance au prélèvement forcé du fruit de son travail se pose lorsque l’impôt ne sert plus à financer les missions régaliennes de l’État depuis longtemps, et que sa fonction principale est d’acheter les voix des électeurs par le versement de bénéfices dans un feu d’artifice de gaspillages et une opacité totale tant le schéma des dépenses publiques est devenu illisible hormis par quelques experts. (Pierre Schweitzer, Bitcoin : la revanche inattendue des libertariens, mai 2020)
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